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Bon revolver dit “Espagnol 92” – type Smith Military&Police – 8mm 92 – Commande française 1915 – BE+/TBE

Revolvers et pistolets de catégorie B

Bon revolver de type “92 Espagnol” – en calibre 8mm 92 – inspiré directement du Smith&Wesson Military and Police – très bonne mécanique – commande française de 1915 – un des tous premiers – BE +

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SKU: 476-22
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Description

Ces revolvers 92 dit “espagnols” ont toute une histoire…

Fin 1914 début 1915, la mobilisation ayant fait passer l’armée française à des effectifs dépassant les 5 millions d’hommes, il a bien fallu équiper tout ce monde là en armement léger et lourd. Les arsenaux se sont focalisés sur l’artillerie, les mitrailleuses, les fusils et les munitions. Plus trop de temps pour faire suffisamment de revolvers (mais la production nationale n’a cessé que bien après guerre vers 1922 de mémoire) et surtout aussi bien usinés et finis que le magnifique revolver modèle 1892 réglementaire français qui est une merveille d’arquebuserie et de finitions.

Alors on s’est tourné vers l’industrie privée et l’étranger. Nos voisins étant tous à divers titres passablement occupés (dans tous les sens du terme pour la Belgique par exemple ou confits dans une neutralité plus ou moins réelle comme les Pays-Bas ou la Suisse), il restait principalement deux fournisseurs étrangers possibles à mettre à contribution: les USA et l’Espagne.

Pour les revolvers, ce fut massivement l’Espagne. Son pays basque regorgeaient de nombreuses firmes fabricant des produits de qualité. La Commission d’Armement passa en mai 1915 ses premières commandes à Gabilondo y Urresti à Eibar pour fournir 10 000 pistolets Ruby par mois.

Les fabricants espagnols (souvent basques et catalans) s’étaient déjà distingués depuis le XIXième siècle comme de talentueux copieurs des modèles allemands, français et américains les plus courus sur le marché.

Pour ce qui est des revolvers et des commandes françaises, ils optèrent pour deux sources principales d’inspiration / copie.  Ils imitèrent essentiellement deux très bons modèles du marché à savoir le Colt 1905 et surtout les Smith & Wesson du type Military & Police, descendant direct du hand Ejector mais en carcasse K. La aussi, chacun y allant de sa touche, de nombreuses variantes sont répertoriées.

Les armes étaient très sérieusement inspectées à leur arrivée par les français et, globalement, de très bonne qualité (peu de rejets répertoriés). La France en reçu environ 500.000.

Il faut noter que ces armes n’étaient pas quelque peu déconsidérées comme aujourd’hui et avaient au contraire au début du siècle, à l’image des belles lames de Tolède, une très bonne réputation de qualité.  Se faire offrir un Smith& Wesson espagnol de belle finition n’était pas du tout péjoratif ou honteux. Dominique Venner, le regretté spécialiste français des armes, montre dans l’un de ses ouvrages un bel espagnol offert à un Général ou Maréchal, je ne sais plus. C’est dire si ces armes et ses fabricants étaient considérés.

Notez que les variantes espagnoles du Smith sont plus courantes que les variantes espagnoles du Colt.  Je ne sais lequel des deux féroces ennemis intimes en auraient tiré quelque fierté.

Pourquoi “92 Espagnol” ?

Parce qu’à la commande, la principale requête des français était que l’arme tire la munition réglementaire française de 8MM 92 qui équipait nos beaux revolvers de Saint-Étienne. Pour le reste, à part l’anneau de calotte et le ressort à double branche, ils n’ont rien à voir avec le réglementaire français. Juste des Smith ou des Colt et plutôt bien faits.

Et plutôt bien adaptés à la guerre de tranchées (contrairement à ce que racontent certains) car beaucoup de “nettoyages” avaient lieu à moins de deux mètres et souvent à bout portant voire touchant. Le tir a 25 mètres sur des plaques en acier en club c’est un autre sport qui requiert des cartouches plus puissantes. D’ailleurs, ayant pas mal lu sur le sujet, je n’ai pas souvenir d’avoir lu de nombreuses récriminations d’époque se plaignant de la faiblesse de la 8mm 92 (idem pour le fameux magasins tubulaire du lebel)!

Notre exemplaire est bon, voire très bon, quand on songe à la quantité d’armes de ce type qui sont présentées à Maître Flingus dans des états très oxydés, voire “pourris”, et qu’il rejette dédaigneusement.

Son beau bronzage noir est bien présent à 90% sauf sur le tige d’éjection (léger manque) et un petit manque près du poussoir de barillet (frottement avec l’étui?). Aucune oxydation ou piqure sur la carcasse ou sur le canon même ancienne. Il est très propre. Anneau de calotte bien présent. Arme de très bonne qualité en acier et fort bien finie.

Les plaquettes d’ébonite sont plutôt pas mal et d’origine, bien marquées du logo de ORBEA Y CIA (Hermanos – ‘frères’ –  Orbea et Cie car un “H” est clairement visible sur le logo), fabricant basque bien connu de ces armes.

En revanche, aucune mention de la firme Orbea sur le canon. C’est, je pense, le signe d’une fabrication précoce.

Postérieurement les canons furent marqués “La Industrial Orbea – Eibar”. On a du utiliser un canon des fabrications d’avant guerre. Ceci est aussi cohérent avec ses plaquettes ébonites (les premières, ultérieurement remplacées par des plaquettes bois pour des raisons d’économies). Et surtout avec son tout petit numéro de série à savoir…  “80” – (car le cahier des charges précisait bien que chaque arme fournie devait présenter un numéro matricule).

Nous avons donc là affaire très probablement à un des premiers fabriqués pour la commande française. La firme a fabriqué des armes de ce type avant la guerre mais ils n’étaient pas matriculés.

Mécaniquement la pièce est en très bon état. Aucun entrefer d’usage excessif. Canon très bon aussi sans être miroir. Sans oxydation. Plus que très propre. Beaux cliquetis. Il tient bien ses deux crans. Comme son illustre modèle, c’est un simple et double action.

Au final une bonne arme, de très bonne qualité, qui raconte un pan de notre histoire militaire et permet de compléter une collection de révolvers militaires avec un exemplaire emblématique d’une période de fer et qui se fait rare dans cet état de conservation.

Pour les amateurs j’ai quelques étuis vides de 8mm92 pour un rechargement en poudre noire et un étui 1892/15 simplifié en réserve à un prix modique pour le compléter.

ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIE DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ ET ORIGINAUX DES VOLETS 1 ET 2 DE L’AUTORISATION. Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.

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