Description

Comme les allemands, les autrichiens ont fabriqué durant la guerre de 1914-1918 des baïonnettes d’urgence dites ersatz pour équiper leur troupes – Si les allemands en ont produit quelques centaines de modèles différents pour la plus grande joie des collectionneurs d’aujourd’hui, les autrichiens se sont limités à une 15aines de modèles au plus dont plusieurs sans poignée.

En revanche, nul n’est allé plus loin qu’eux dans la simplification de production ! – une poignée lame-ressort venant coincer le tenon de baïonnette du fusil, une douille autour du canon et une lame d’acier intordable qui ne pliera pas sous le choc avec le brêlage cuir le plus solide de n’importe quel ennemi… Juste tuer !  L’ensemble faisant office de remplaçante aux traditionnelles arme autrichienne souvent très bien finie de bois et acier – parfois de corne dans leurs versions sous-officers/officers ou “luxe” -qui constituent 95% des baïonnettes de ces temps des orages d’acier.

Notre exemplaire est l’une de ces baïonnettes d’urgence autrichiennes faites aux arrières par les forgerons régimentaires et quelques producteurs ferronniers. Pas de pan creux non plus sur la lame. Tout est réduit à sa plus simple expression – se mettre au bout d’un fusil pour percer le type en face.

La douille de notre pièce fait 15,2 mm de diamètre – elle était donc destinée à équiper un fusil ou une carabine du système Steyr 1895 – Beaucoup de ces armes d’urgence ont été détruites après guerre n’ayant plus d’utilité dans des armées revenues à des formats plus réduits et à des parades moins sauvages… Les” bonnes”sont rares et sous-cotées.

A noter la présence d’un grand “J” frappé entre des deux rivets du “T” de douille dont j’ignore la signification. En Allemagne  “J” et “I” sont indifféremment (à l’époque) utilisés pour désigner l’Infanterie ( 8×57 IS = 8×57 JS par exemple). Peut être est-ce la signification de ce marquage d’époque ? Si quelqu’un sait à quoi il correspond exactement qu’il me contacte par le formulaire de contact. Maître Flingus fait un métier formidable où la modestie est de mise et où on apprend tous les jours..

Celle-ci est équipée en plus d’un bon fourreau ersatz lui aussi, de fabrication “V&N”, fabricant de la Hongrie impériale – A quoi les reconnait-on ces fourreaux ersatz ? De fabrication plus frustes et plus épaisse (et plus lourde aussi) que les fourreaux de 1895 “normaux” des mêmes ateliers, ceux-ci n’ont notamment plus de bouton terminal de fourreau comme l’ont les production d’arsenal  “correctes”. Il est bien marqué aussi de son poinçon de réception à l’aigle bicéphale propre à l’armée austro-hongroise d’avant 1918.

A noter que ces baïonnettes frustes ont été abondamment copiés dans des ateliers indiens dès les années 80 pour satisfaire la demande des collectionneurs. Et c’est pour cela que ce qui était introuvable dans les années 80 est désormais si courant sur certains sites bien connus ! Aucune chance néanmoins de voir un bon fourreau ersatz V&N sur l’une des ces copies indiennes assez fantaisistes par ailleurs sur plusieurs dimensions et notamment les douilles…. et souvent bien mieux finies que les originaux ! Elles trompent facilement des milliers de collectionneurs non documentés sur ces modèles.

La notre est un exemplaire authentique garanti à vie. Elle est en excellent état – ni piquée ni rouillée – Son fourreau est également en TBE sans aucun coup ni bosse ni piqûre.

Les redoutables troupes d’assaut austro-hongroises ou “Stormtruppen”, qui firent tant souffrir nos amis italiens sur la Piave et dans les Dolomites vous remercient d’avance dans leur paradis de soldats perdus si durement gagné de ne collectionner que ces exemplaires authentiques qui racontent leurs épopées oubliées.

C’est un peu étrange dans la forme. Ce n’est pas très beau dans l’apparence. Bien moins qu’une brillante sous officier 1895 autrichien avec son troddel de parade. Mais j’ai toujours préféré ces pièces. Elles racontent la fureur et l’ingéniosité des hommes au combat. L’Histoire. La vraie.

Belle pièce pour un collectionneur de baïonnettes européennes rares de la première guerre mondiale.

Arme non classée au CSI mais interdite de vente aux mineurs : CNI obligatoire