Vendu !

0,00

Très beau fusil d’Infanterie Modèle 1842 T- Manufacture Impériale Châtellerault 1853 – arme au numéro et du 64° de Ligne – TBE

Armes longues de Catégorie D

Excellent fusil d’Infanterie Modèle 1842T – très beau canon rayé – fabrication du début de l’Empire pour la guerre de Crimée – très beaux bois et fers avec marquages tous bien nets et identifiés – Pièce 100% conforme au Boudriot – état parfait tant pour la collection que le tir dans la catégorie Minié !

Vendu !

SKU: 649-23
Tags:

Description

Avec nos yeux du XXI ème siècle, les armes à piston ne nous semblent pas si différentes tant au niveau de leur ligne que de leur mode de fonctionnement des fusils An IX à silex du Premier Empire.

Pourtant, pour reprendre les mots d’un homme chauve en col roulé, c’est une révolution! Nombre de ratés et cadence de tir vont aller en sens inverse grâce à la percussion à amorce pour une plus grande efficacité des armes. Restera encore à vaincre l’idée reçue qu’il est plus prudent de séparer l’amorce de la cartouche. Ce qui prendra encore longtemps. A cause d’un essai surréaliste de 1838 que je vous raconterai une autre fois. Mais même pour le fusil à piston à amorce séparée, le chemin ne fut pas simple.

Reprenant tous les principes du système Gribeauval et de son silex 1777, combiné avec les expérimentations commencées dans les années 1830 sur les amorces, les carabines à tige et les fusils de rempart du Directeur Pontcharra, le très novateur système 1840 à piston fut néanmoins un fiasco. En grande partie à cause de soucis de fixation à la forge de la masselotte de cheminée qui met le feu de l’amorce en contact avec la poudre logée dans le canon. Le problème était sidérurgique plus qu’armurier. On décida de repasser de l’acier au fer… Un retour en arrière sidérurgique contre un progrès armurier. La vie est parfois contrariante. Même dans les arsenaux d’État.

Le système 1842 fut donc le premier à proposer une arme à percussion construite neuve ayant résolu les problèmes de fixation de la cheminée et de solidité des canons. C’est avec le 1842 que l’armement français prend l’aspect général extérieur qu’il conservera jusqu’au Chassepot 1866 et la culasse mobile.

D’une solidité proverbiale, cette arme servira la France en Crimée, en Italie et au Mexique ainsi que sur de nombreux terrains extérieurs (Algérie, Afrique,…), contribuant à conforter partout la réputation de la Furia Francese. Transformé (ou pas!) à tabatière, il servira encore la Patrie en 1870/71.

Dans ce modèle, notre exemplaire se distingue par le fait d’être une des premières productions impériales (1853) .

Avec la guerre de Crimée (1854-1856) qu’on sentait monter en 1853 et qui démarra sur ces entrefaites, nos manufactures durent mettre les bouchées doubles pour alimenter nos troupes engagées aux côtés de nos tout nouveaux alliés anglais dans la défense de la Sublime Porte. Au passage, l’alliance avec un ennemi héréditaire de plus de cinq siècle était une révolution diplomatique et militaire copernicienne. A tel point que même le Général en Chef des anglais, le vieux Lord Raglan, certes déjà un peu gâteux, et qui avait en plus perdu un bras contre nous à Waterloo, avait lui-même bien du mal à s’y faire. Il faisait régulièrement référence aux alliés français en conférences d’état-major en disant “the ennemy” ! Ce qui n’était rien moins que rassurant pour la conduite des opérations.

Bref, le 1842 eut rapidement des œuvres guerrières à réaliser pour se distinguer. Notons au passage aussi que notre fusil 1842, avec sa finition de qualité et son fort calibre de 18 mm, était bien plus puissant et précis que les armes anglaises. 

Comme on n’arrête pas le progrès, surtout en matière de balistique, notre beau représentant de son espèce a été rayé à l’aube des années 1860 et doté de la baguette modèle 1857 à ce moment là. Devant la masse de modèles 1822T quasi neufs encore disponibles, on ne fabriqua pas autant de ces fusils 1842 T rayés qu’on aurait pu le penser. Cependant un grand soin a été porté à leur réalisation et, avec sa ligne et son mètre 42, cette arme compte parmi les plus élégantes de nos réglementaires.

Comme sur tout réglementaire sélectionné pour vous par Maître Flingus, et donc en excellent état, nous pouvons d’ailleurs lire en lui comme dans un livre ouvert et suivre ses pérégrinations.

Tout d’abord sa belle plaque de couche sans peau d’orange et en TBE, porte un beau marquage “64” qui  permet de le rattacher au 64° régiment d’Infanterie, régiment né en 1672 à partir de soldats suisses au service de la France. Un régiment de solides ch’tis de Calais qui s’illustrera particulièrement sous le Second Empire et il est quasiment certain que notre arme a fait la Crimée en 1855/1856 et la campagne d’Italie en 1859.

La crosse est taillée dans un très beau noyer inconcevable de nos jours en dehors d’une arme de chasse haut de gamme. Pas de fissure, pas d’enture et assez peu de traces de manipulation au final – juste un tout petit éclat sur le fût coté gauche que j’ai mis en gros plan comme d’hab et donc exagéré. En fait, il est bel et bien tout petit et peu profond – Notre flingue de ce jour a fait la guerre et lui en en est revenu quasi indemne (pas comme 95.000 de nos soldats et officiers qui eux sont restés en Crimée pour toujours…). Vraiment très beaux bois. Beau numéro “299” sur le côté gauche de la crosse qui est le même que celui estampé sur le fer de la face gauche du canon. Arme monomatricule.

Le macaron de l’arsenal de Châtellerault coté droit est superbe avec sa bille de buis “MI” et bien daté de Mai 1853, impression bien nette et bien lisible. Très beaux poinçons d’inspection des bois encore bien visibles un peu partout. La présence du tampon de la Manufacture Impériale d’Alsace “Mutzig” qui est présent en dessous du macaron nous indique que l’opération de rayures du canon y a été réalisé, sans doute vers 1860. La crosse a été anciennement vernie, c’est bien fait, et cela la protège. On peut l’enlever pour faire encore mieux ressortir les poinçons du bois déjà tous bien visibles et bien nets. Je conseille plutôt de le laisser comme ça car cela protègera encore cette belle arme pour une ou deux générations. Enfin, c’est mon avis et je le partage comme disait George Marchais.

La platine est bien marquée de la Manufacture Impériale de Châtellerault (tout comme le canon et la crosse). Elle est du type 1847 à large piliers. Ses cliquetis sont aussi nets que musicaux, avec un chien sans jeu, au fort quadrillage réglementaire et son perçage hexagonal pour se monter sur l’axe de la noix.

La queue de culasse porte un beau marquage “1842 T” bien net et également le nouveau modèle de hausse fixe à cran unique identique au 1822 T qui est forgée directement dans la culasse.

Sur la face droite du canon figure également la date “1853” (conforme au macaron de crosse) ainsi que le sigle de” MI” de Manufacture Impériale. Ce n’est donc pas un remplacement.

Le « M » étoilé  est celui de Merley. Sur le flanc gauche du canon, le « C » encadré d’étoiles dans un hexagone aplati, est celui de Pierre Auguste Chassepot (1809-1886) Directeur de la Manufacture et oncle d’Antoine Chassepot (1833-1905) que nous connaissons tous pour son fusil 1866 et son célèbre joint de caoutchouc. Toutes les garnitures sont bien du modèle, homogènes et ornées du « D » d’Augustin Deschazeux. Tout ça est légèrement tabac sans aucune peau d’orange ou oxydation, un (léger) passage à la paille 000 et au WD 40 rendrait cette arme muséale. Aucune chance d’atténuer les poinçons dans l’opération car ils sont tous nets et très bien venus.

Le canon, avec une très belle ”gueule” et bien épais, présente quatre très belles rayures aux angles bien vifs, qui auraient juste besoin d’un bon petit coup de baguette. Très beau canon.

L’arme est présentée avec sa baguette conforme au règlement de 1857, de section légèrement plus importante.

Bref une arme réglementaire très homogène, pas bricolée et en excellent état. Un état rare surtout quand on voit le nombre de 1842 en mauvais état et/ou abusivement “poncés” avec des marquages très atténués, griffés ou effacés présents sur le marché. Cet arme fera honneur à votre collection. Elle rend surtout encore hommage aux fabrications de nos Manufactures et à toutes ces humbles existences ouvrières passées à produire un travail bien fait par fierté de son métier. Particulièrement difficile à trouver dans cet état et bien moins commun que les 1822 Tbis ses contemporains.

 

Arme de catégorie D au CSI : pièce d’identité, CNI ou passeport,  en cours de validité obligatoire

******************************************************************************************************************************************************************************************

Répétons le ! L’armurerie Flingus Maximus à Paris et partout en France est là aussi pour vos formalités armes entre particuliers, le rachat de collections armes et militaria,  vos estimations d’armes, vos questions armes dans les successions et héritage. Contactez votre armurier préféré via notre formulaire de contact ou à contact@delerea.com

Rappel : Toutes les armes de collection, de chasse, et de tir sont d’occasion et sont vendues dans l’état, sans garantie.
Toutes les armes historiques de fabrication ancienne vendues en tant que C ou D, “Collection” ou “Cow-boy shooting” , sont des armes de collection non éprouvées pour le tir et non  testées en stand. Elles ont été inspectées visuellement relativement à leur état général  mais aucune n’a été utilisée au tir et elles sont donc vendues comme non testées. L’acquéreur désirant utiliser une arme pour le tir devra impérativement se rapprocher préalablement du banc National d’Épreuve de Saint Étienne, seule entité habilitée à délivrer des certifications d’épreuves préalable à un usage de tir.

Ne manquez pas nos plus belles nouveautés entrées en stock récemment ! Une lettre de nouveautés par mois seulement ! Ne les ratez pas !

Nous n’envoyons aucun mail en dehors des commandes ou de vos questions ! Lisez notre politique de confidentialité