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Vendu !
Baroque et impressionnant revolver LeMat de Cavalerie – Rare fabrication Pietta de 1988 – Barillet 9 coups en calibre 44 et un central à chevrotines – Arme la plus extraordinaire de la guerre de Sécession – Coffret d’origine – Bronzage magnifique – Mécanique et esthétique parfaite – TBE++
Le musée de Maître Flingus, ou "c'est déjà vendu !" avec descriptions et photos !Imposant et splendide Revolver LeMat – une des premières fabrications Pietta en 1988 – reproduction fidèle et de réalisation irréprochable – trait d’union entre l’ancien et le nouveau monde indissociable de l’histoire des officiers et généraux confédérés – puissance de feu dévastatrice pour l’époque de 9 coups en calibre .42 autour d’un canon lisse de calibre 20 à chevrotines – magnifiques finitions tant mécaniques qu’esthétiques – Boîte d’origine très qualitative reprenant en lettres d’or les modèles de l’époque – Arme exceptionnelle sans commune mesure avec les fabrications modernes (quand on arrive à les trouver…) – État de neuf
Description
On pourrait s’attendre à ce que les activités visant à créer de quoi ôter la vie et celles consistant à la sauver soient par définition inconciliables chez un même individu.
Il n’en est rien.
Les médecin ont souvent conçu ou amélioré des machines de mort. Souvenons nous donc de ce brave Dr.Guillotin et de sa célèbre machine qui reste une “certaine idée de la France” dans le monde anglo-saxon, du Dr.Hiram Maxim ou encore du Dr Jean Alexandre François LeMat dont nous allons parler ici.
Ce vrai médecin (à la différence de Colt) et chirurgien français, né à Bordeaux l’année de la mort de l’Empereur, émigra aux États-Unis en 1843 via la Nouvelle Orléans.
Après avoir épousé une certaine Justine Leprêtre, dans un sud du pays encore très francophile, notre brave docteur découvrit en ce beau pays l’esprit du vieux sud et les joies du trafic de tabac. Or, le monde des planteurs étant très petit, son nouvel oncle par alliance n’était autre que le Major Pierre Toutant de Beauregard.
Non pas celui qui défia la horde sauvage sous les traits d’Henry Fonda dans “Mon nom est personne” mais celui qui eu le redoutable honneur de tirer le premier coup de canon sur le fort Sumter dans la baie de Charleston le 26 décembre 1860.
Premier fait d’arme d’une guerre civile qui s’annonçait terrible et quasiment seul affrontement avant l’été 1861. Un des plus illustres parmi les glorieux généraux du Sud.
Il n’allait donc pas manquer de soutien dans les États-majors notre Dr LeMat. Y compris financiers car de Beauregard finança personnellement la mise au point certaines de ses inventions.
L’essor scientifique qui irriguait alors le dynamisme économique des années 1850 faisait de l’armement individuel un des secteurs les plus porteurs de notoriété et, aussi, de “création de valeur” comme on dirait aujourd’hui dans les services de fusions-acquisitions.
Les plus grandes compagnies après le chemin de fer fabriquaient des revolvers et des fusils. La fortune pouvait naître de toute invention pertinente dans ce domaine et celle de notre bon docteur LeMat avait toutes ses chances.
Avec l’entrée dans le domaine public des brevets Colt en 1857, celui de notre bon docteur LeMat, déposé dès le 21 octobre 1856, tombait à point nommé en termes de circonstances historiques pour devenir un grand succès qui répondait au doux nom de …. “grappe shot revolver”.
Mais de quoi parle t-on au juste?
Rien à voir avec le raisin, vous verrez. Mais plutôt avec la mitraille des canons de marine qui vous sciait les mâts et vous “nettoyait” les ponts qui étaient peints en rouge sang pour que les moussaillons ne défaillent pas tous de terreur au premier affrontement de leur jeune existence soudainement exposée à tous les dangers.
Imaginez donc un cylindre à 9 chambres, en calibre 42, tournant autour d’un axe faisant lui même office de canon en calibre 20 !
Vous y êtes ?
En un simple geste du pouce, ce “dix coups” peut passer d’un tir à balle, précis et puissant, à une volée dévastatrice de chevrotines, puis rebasculer aussi simplement sur les balles “classiques”.
Génial, non ?! Sa “conversation” avait donc de quoi faire frémir Victor Hugo.
Les brevets furent également déposés en Europe où fut d’ailleurs fabriquée la majorité de la production à l’initiative de LeMat.
Les lignes très “européennes” de l’arme la rapprochent d’un Lefaucheux 1854 mutant et surdimensionné. Elles s’éloignent des premiers prototypes qui avaient plutôt l’air d’être taillés à la serpe. Notre Le Mat voisine en poids avec un Colt de Cavalerie, son bon 1,9kg et son système particulier le rendant toutefois bien plus redoutable.
Par son système de démontage, situé à l’avant du cadre, Le LeMat préfigure les Lefaucheux plus tardifs, notamment les modèles de l’usine Lefaucheux de Liège qui furent d’ailleurs massivement envoyés à la cavalerie américaine pendant la Guerre Civile.
Le dessin de LeMat est tout de même mieux pensé car il permet un démontage sans outil, ce qui, hormis chez Remington, n’était pas possible chez la concurrence.
Son levier bourroir, très inspiré des armes britanniques, se révèle plus instinctif à utiliser à pied ou sans disposer d’un endroit stable pour s’appuyer. Il se situe sur le côté gauche de l’arme ce qui est inhabituel. De fait, les opérations de chargement s’effectuent alors de la main faible ce qui n’existait, à la connaissance de votre serviteur, que sur les Chamelot-Delvigne à broche de l’époque.
Ce levier est d’ailleurs creux et il accueille la baguette qui est utilisée pour le canon central. Il suffisait d’y penser…
Cette arme impressionnante, magnifique et très bien pensée, sera fabriquée officiellement par Girard à Paris (célèbre pour ses fusils “à vent”, à air comprimé dirait-on de nos jours) et par John Krider à Philadelphie aux USA pour les tous premiers.
Il y a aussi eu des productions britanniques hors licence mais leur proportion est très difficile à évaluer. Et des copies belges bien évidemment. De part leur parcours de France aux USA, les LeMat originaux portent dans leur quasi-intégralité les marquages du banc d’épreuve de Birmingham qui éprouvait chacune des chambres du barillet.
Le fait que les originaux soient chambrés en .42 (et .36) plutôt qu’en .44, calibre des Colt et Remington militaires, n’était pas un désavantage. Bien au contraire. D’un point de vue balistique, la réduction du calibre associée à des chambres très profondes, chargeant plus de poudre, octroyait un surcroît de vélocité qui le rendait plus perforant et mortel que le lourd .44. Et dans barillet à neuf coups en plus !
Sa réputation “d’arme de destruction massive” n’avait donc rien d’usurpée. Le coup central à grenaille, clou du spectacle, si vous me pardonnez cette expression triviale, était bien évidement plus que redoutable surtout à courte portée.
L’autre avantage du canon lisse central du LeMat était aussi que l’on pouvait y mettre un peu ce que l’on voulait et même souvent une seule et unique balle de calibre .63 (16mm !) afin de s’assurer le maximum d’efficacité sur un adversaire cuirassé de peau ou même d’acier.
L’œuvre de LeMat constituera un objet de prestige.
Le soin porté à sa réalisation, qui lui garantissait également une précision remarquable mainte fois vantée, en faisait une arme de prix.
Son coût et sa complexité de fabrication, son caractère d’arme de luxe, le réservait “aux meilleurs”. Rien d’une arme à large diffusion. Il sera le plus souvent présent sur le champ de bataille aux mains des officiers supérieurs du Sud les plus prestigieux et les plus exposés.
Et, commercialement, une fois la guerre terminée, taille et prix seront son tombeau.
L’arme n’en reste pas moins extraordinaire et très rare de nos jours.
Jean Alexandre François Le Mat ne fit donc pas fortune avec son arme.
Après la défaite du Sud, il préfèrera rentrer en France. Pendant la guerre de 1870, il mènera une légion de volontaires américains, souvent des français d’origine ou immigrés, qui ne dépassera jamais les effectifs d’une compagnie. Il décèdera dans l’anonymat en 1895.
Un petit peu moins de 2.900 “Le Mat première génération” seront fabriqués entre 1856 et 1865 sur les 5000 envisagés au départ de la production. Au trois quart, ils rejoindront l’armée de la Confédération. Des versions à cartouches à broche puis centrales se succéderont jusque dans les années 1880 mais c’est notre version cap’s and ball que l’histoire retiendra.
L’exemplaire personnel du Général de Beauregard est aujourd’hui conservé au musée de la Confédération, situé dans sa première capitale, Richmond, Virginie.
C’est avec cette arme qu’il a chargé les bleus à onze reprises à la bataille de Shiloh en avril 1862, enlevant à chaque fois personnellement son régiment à l’assaut.
Où sont les autres ?
Car le plus flamboyant des généraux “gris” en emportait rien que huit (!) dans un sac attaché à l’arrière de sa sa selle…
Lorsqu’en 1985 Pietta se lance dans l’aventure de reproduire le plus beau revolver de la guerre de Sécession, c’est un coup de tonnerre. Tout le monde en parle. Une rareté vient de renaitre. Il fallait faire aussi bien et même mieux que la concurrence qui, elle, reproduisait les monumentaux Colt Dragoon et Walker.
La vieille rivalité avec la firme d’Aldo Uberti, qui ouvrit le marché en 1954, prend soudain un autre tournant. Pietta et fils n’est plus un fabriquant de seconde zone aux réalisations fantaisistes.
Pour ce faire, Pietta dispose de son propre bureau d’études et de prototypage complexe. Car on pourrait se dire qu’il suffisait de reprendre des plans d’époque ou de partir d’un exemplaire d’origine. Il n’en est rien. Si la destination était connue, il fallu repartir de pièces entièrement nouvelles et propriétaires de ce nouveau revolver. Les ajustages et la synchronisation des neuf dents du rochet demandèrent une machine spécifique qu’il fallut concevoir.
Le LeMat s’inscrit dans une gamme de répliques d’exception comprenant la quasi intégralité des revolvers employés lors du conflit.
Ces répliques de prestige d’armes de la Guerre de Sécession ne sont plus fabriquées ou alors de façon très sporadiques depuis quinze ans. Elles se font de plus en plus difficiles à trouver. Après commande, il faut souvent attendre plus de 18 mois pour s’entendre dire que l’on ne le recevra finalement jamais (véridique!).
Et si ces productions actuelles sont loin d’être mauvaises, leur réalisation, par micro-fusion et usinage numérique, leur ôte un charme et une perfection que l’on ne retrouve que sur les premières fabrications des années 80 comme la notre qui, elles, étaient forgées. Quand on tient notre LeMat en main, on sent vite la différence…
Comparé à un Starr ou un Spiller Burr, nous sommes certes face à une arme à carcasse ouverte mais qui, sans pour autant être aussi complexe que ces derniers, arrive à un niveau de perfectionnement et d’ingéniosité rarement atteint.
Comme toute arme à vocation militaire qui se respecte, cette reproduction de chez Pietta reprend l’anneau de calotte indispensable à tout cavalier européen. Il est surprenant de remarquer que l’armée américaine n’adoptera cette “innovation” qu’en 1901.
Le cadre de crosse est entièrement en acier et d’une seule pièce, assurant une solidité incomparable. Pietta n’a donc pas fait un choix de facilité pour cette fabrication de qualité.
Les plaquettes qui encadrent cette crosse, pentue comme celle d’un pistolet d’arçon, sont en très beau noyer européen sans le moindre défaut ni la moindre faille dans la réalisation du quadrillage.
L’armement du chien vient naturellement se faire avec le pouce lorsque recul fait remonter le revolver dans la main.
Le fameux (et assez génial en fait, comme souvent les choses simples,) pivot de chien, qui permet de mettre à feu l’amorce du canon central, s’enclenche de façon très nette avec un joli cliquetis militaire. Nous sommes sur une mécanique très soignée, rien à voir du tout avec les productions « classiques » de la marque qui sont pourtant déjà qualitatives. Les coûts de production associés à une telle qualité de réalisation expliquent sans doute que l’expérience ne soit pas renouvelée par la marque…
Le barillet est décoré de fines gravures florales devant chaque cheminée. Les chambres sont miroir et l’indexation est impeccable. L’arme n’a jamais ou très peu tiré. Le levier bourroir coulisse à la perfection et fait remarquablement son office.
Comme il s’agit du modèle de cavalerie, ce beau revolver Le Mat dispose du pontet avec repose doigt.
Cet élément, très « continental » comme diraient les américains, se rattache en fait aux armes de duel. Il permet d’offrir une surface supplémentaire pour armer le chien et de gagner en stabilité et donc en précision. L’aspect esthétique y gagne aussi.
Autre spécificité du LeMat de cavalerie, son canon supérieur ne se démonte pas avec une vis mais avec un verrou très pratique à manipuler.
Les deux canons sont splendides, confirmation du fait qu’ils n’ont probablement jamais tiré. Les rayures sont joliment usinées et bien vives. Les traces grises qui peuvent apparaitre ici ou là ne sont dues qu’à mes maigres talents de photographe. Nullement des rayures… L’arme est réellement splendide. Et ma main en donne l’échelle.
L’arme est habillée d’un très joli bronzage avec de charmantes petites variations de teinte. Cela pourrait sembler être un défaut. Pour l’œil de Maître Flingus, c’est plutôt un signe du choix d’un traitement différent en fonction du travail de chaque pièce. Comme pour beaucoup de choses en armurerie, esthétique et fonction sont liées.
Dans la lignée de ce souci du détail, les marquages et poinçons d’épreuve sont judicieusement placés sous le canon supérieur. L’amateur ne pourra qu’apprécier cette attention du fabriquant qui rend l’arme encore plus proche de l’original.
Le code « AT » permet de dater cette arme de 1988, soit une des toutes premières productions, il y plus de 30 ans maintenant ! C’est un collector.
Les années passées dans sa superbe boîte, aux lettres d’or, font de cette arme un ensemble très complet, parfaite incarnation de l’un des plus beaux et des plus réussis des revolvers de tous les temps.
Le LeMat est une arme importante, rationnelle, pensée pour le champ de bataille et l’aventure. Aussi solide et rustique qu’un colt et pourtant infiniment plus raffinée dans ses détails et son esprit. Une arme intelligente. Une arme française.
C’est surtout une arme de combattant professionnel, de guerrier flamboyant, de condottiere aurait t-on dit au temps de la Renaissance italienne. Une arme de l’aristocratie du Sud disparue. Une magnifique réplique qui porte un bout de l’Histoire et de l’esprit guerrier des combattants de tous les âges et de tous les continents qu’ils aient été in fine vainqueurs ou vaincus.
Arme de catégorie De) au CSI : CNI ou passeport en cours de validité obligatoire.
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