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1.300,00€
Beau Colt Pocket 1849 original – Cal .31 – Arme de 1856 – En coffret à l’anglaise avec accessoires d’époque – Belle crosse et patine homogène – Bonne mécanique – Canon et chambres très propres – Bel ensemble cohérent de la Ruée vers l’Or – BE+
Revolvers et pistolets de catégorie DBel ensemble Colt Pocket 1849 authentique – En coffret à l’anglaise en beau noyer – Calibre .31 – Exemplaire de 1856 – Colt le plus populaire de l’Ouest devant le SAA – Accessoires d’époque – Poire à poudre avec aigle et lièvre d’époque – Moule à balle .31 ancien – Boite amorces d’époque pas repro – Crosse en très beau noyer – Patine homogène – Bonne mécanique et belle gravures – Canon et chambre très propres – Clavette apocryphe – Arme surprenante équivalente de nos snubnoses modernes et symbolique de la conquête de l’Ouest – Très bon ajout à une collection pour une arme en BE+
1 en stock
Description
Les très mauvaises récoltes et la crise financière de 1847 font tomber à point nommer cette nouvelle que l’on trouve de l’or au fond des ruisseaux de Californie.
Elle mettra environ un an a faire le tour du globe et lui donnera une fièvre terrible. Elle atteindra en France des milliers de travailleurs frappés par la crise économique qui a mené à la Seconde République. Cette nouvelle venue est teintée d’idées sociales mais également de souci de retour à l’ordre bourgeois né de la Restauration.
Profitant de la nouvelle de la découverte de l’or californien, le Préfet de Police de Paris décide donc d’organiser une grande loterie dite des Lingots d’or qui permettait de gagner 5 000 places vers les Amériques ainsi qu’un lingot d’une valeur de 400 000 francs pour le grand gagnant.
De tels projets visant à remettre un peu d’ordre dans une Europe gagnée par la fièvre révolutionnaire eurent pour effet d’inquiéter Karl Marx qui espérait que les révolutions de 1848 mèneraient enfin au socialisme…
Selon le Consul français installé à San Francisco, ce ne sont pas loin de 25 000 français qui creuseront in fine les collines de Californie à la recherche de l’or.
Si ces chiffres sont peut être aussi gonflés que ceux des manifestants dans une manifestation de dimanche printanier, c’est sans doute que la majorité de ces chercheurs d’or sont d’anciens éléments révolutionnaires et autres gardes nationaux, arrivés là avec leurs vieux fusils à silex datant de l’Empire et qui savent très bien s’en servir…
Leurs heurts entre mineurs et “Comités” sensés faire respecter l’ordre sont nombreux en raison des taxes de 30$ qu’ils imposent aux travailleurs étrangers en mars 1851. Cela tournera en bain de sang dès le mois suivant à Mokelumne Hill où l’on assistera à l’affrontement entre le nec plus ultra des armes américaines contre celles désuètes du vieux continent.
Il fallut amener des canons ainsi que le Consul de France pour déloger de leur corral les anciens gardes nationaux.
A cette époque, l’arme à feu faisaient la loi à elle seule et, juste après un chapeau et une pioche, elle était bien souvent la première chose que nos forty-niner’s (surnoms de ceux arrivés récemment pour participer à la folie de l’or) emportaient constamment avec eux.
Si l’on trouvait fréquemment des Deringers ou leurs copies, les armes à plusieurs canons avaient la cote. Pour une trentaine de dollar, on pouvait s’acheter une poivrière correcte à cinq ou six canons qui en coûtait dix sur la côte Est.
Il fallait le plus souvent tourner les canons et réarmer le chien manuellement mais tout le monde ne pouvait pas se trimballer un imposant Colt Walker au côté toute la journée. C’était mieux que rien…
Contrairement à ce qu’en montre les Westerns, le vrai Colt qui a conquit l’ouest n’est pas le massif Peacemaker 1873 mais bien le “petit” Colt Pocket 1849.
Chambrés en calibre .31, ils se situent dans la droite lignée des “baby-Paterson” lancés en 1837 et des “baby Dragoon” de 1848, après dix ans de pause au cours desquels Mr.Colt se lancera dans la mine sous-marine et divers remèdes dignes du Docteur Oxey dans Lucky Luke.
Le modèle 1849 peut être considéré comme le premier Colt à percussion moderne. Que ce soit dans sa platine comme dans le verrouillage de son levier de chargement, nous sommes face à véritable 1851 Navy avant l’heure.
Il est possible de recharger son arme efficacement sur le terrain sans avoir à la démonter ou devoir repositionner le levier à chaque tir un peu trop chargé…
On peut d’ailleurs être surpris de voir que cette arme dite de poche tienne aussi bien en main et soit aussi puissante.
Si l’on osait faire une comparaison avec une arme moderne, on serait sur le Colt Cobra de l’époque…
Le Pocket 1849 s’avère une arme redoutable, qui se retrouvera chez les conducteurs de la Wells Fargo comme à la ceinture de nombreux officiers qui ne pouvaient attendre l’arrivée des Belt’s models en calibre 36 qui arriveront ultérieurement.
Le Pocket 1849 restera très populaire jusqu’à l’arrêt de sa production en 1873. Au total, 325 000 exemplaires seront produits, un record pour l’époque surtout pour une arme civile. Seule le Single Action Army, né cette même année 1873, dépassera ce chiffre au milieu des années 1930 et en 60 ans de production.
La pratique de présenter les armes en coffret remonte a la toute fin du XVIIIe siècle, pour les duels comme pour voyager, c’était beaucoup plus commode à transporter.
On distingue en général les coffrets anglais à compartiments droit en bois comme celui-ci que nous vous présentons de ceux, dits à la française, où la garniture épouse complètement la forme de l’arme et des accessoires.
Drapés de vert, de rouge et plus rarement de bleu, ils permettent d’emporter avec soi tout le nécessaire spécifique à son arme pour être autonome sur le terrain.
Le plus important élément avec les outils était le moule à balles qui, avec la diversité des calibres, permettait de fondre les balles adaptées à son arme, tranquillement le soir au coin du feu et de recharger tout aussi tranquillement ses barillets pour un lendemain pas toujours tranquille lui.
Notre exemplaire est sorti de l’Usine de Hartford en 1856. Il est en assez bel état et présente très bien pour son âge. Il a la chance de nous parvenir dans un coffret ancien construit sur le même modèle que celui qui était livré à l’époque.
L’armature de crosse est en laiton avec des restes de nickelage, finition luxueuse et moderne pour l’époque car elle faisait appelle à un procédé tout nouveau, électrolyse. Tous les fabricants ne pouvaient pas se permettre de les proposer.
La crosse monobloc est en noyer américain parfaitement ajusté et qui n’a pas bougé en 150 ans.
Sa prise en main est surprenamment confortable, même pour des grosses mains. Nous sommes véritablement sur une version “slim” du Colt Navy 1851.
Toutes les vis sont d’origine et en très bel état.
La carcasse est en très bel état avec une très belle patine grise homogène et la mention “Colt’s Patents” sur le flanc gauche.
La mécanique est bonne, on entend bien les 4 cliquetis classiques de Colt.
L’armement du chien est fluide et le départ très net. L’arme possède une bonne indexation et peu de jeu au verrouillage. Les cheminées du barillet sont en bon en état et traversent bien. Les chambres sont très propres bien qu’un peu ternes.
La fameuse scène d’attaque de diligence est bien lisible sur le pourtour du barillet et permet d’avoir une idée de l’usage premier qui était destiné à cette arme.
A l’exception du barillet, toutes les pièces sont au même numéro de série. Ce n’est pas surprenant compte tenu des pratiques courantes de l’époque d’avoir plusieurs barillets chargés d’avance ou de les échanger contre des barillets qui étaient moins usés ou en cas de perte.
Le canon est très propre avec de belles rayures presque miroir. Il porte bien le marquage “Adress Sam Colt /New York City”. Tous les marquages de l’arme sont encore beaux et biens lisibles ce qui n’est pas si courant et constituent un plus indéniable de cette arme
Son guidon en laiton est bien présent, l’ensemble est légèrement plus patiné que le reste de l’arme, avec quelques marques autour de la clavette qui semble être une réparation ancienne. En fonction de son enfoncement il y a un tout petit jeu entre le canon et la carcasse. Tout est dit et l’arme est en BE +aux critères sévères de Maître Flingus.
Elle constitue une très belle acquisition d’un revolver d’époque qui a vu la Ruée vers l’Or et la Guerre de Sécession.
Le coffret en noyer est de la même construction que les modèles fournis par Colt, avec un léger rebord à l’intérieur et les charnières et serrure en laiton. Il est garni de velours rouge et composé de cinq compartiments. Nous en retrouvons un pour les amorces avec une boite d’amorces Eley d’époque.
Maître Flingus n’a pu s’empêcher d’en tester une devant la large quantité qui se trouve encore à l’intérieur…le coup n’est pas parti mais avec des 1095 modernes, aucun faux départ !
Le moule a balle intégre un coupe jet pour finir les projectiles obtenus. Il est entièrement en fer et ancien. Ce n’est en revanche pas un modèle de chez Colt. Juste au dessus se trouve la poire à poudre en cuivre pour calibre 31.
Elle est à mesure séparée, nécessitant de boucher son ouverture avec le pouce pendant que l’on ouvre le robinet à ressort. Il ne s’agit plus de verser jusqu’à raz bord comme le faisaient les trappeurs dans le temps. Cette poire est décorée d’un aigle prenant un lièvre avec ses serres. Un ensemble homogène qui complète habillement ce revolver.
L’on ne sait pas combien de victimes ont fait les Colt 1849, mais elles furent sans doute très nombreuses. Ce modèle est fortement associé avec la ruée vers l’or. San Francisco est passée de 460 têtes en 1847 à 230 000 dix plus tard. Notre Colt 1849 a accompagné un grand nombre de ces nouveaux habitants venus chercher la fortune et surtout tenter de la conserver !
Moins connue sur le grand écran, ce Colt est un incontournable de la période et une des rares armes de la conquête de l’ouest accessible.
Encore en bon état + et venant dans son coffret avec ses accessoires, il vous permettra de compléter avantageusement une collection ou bien de vous accompagner comme un talisman vers des rêves d’or et de fortune. Très bonne pièce d’époque très symbolique de l’Ouest sauvage !