Description

De retour de l’une de ses expéditions lointaines, Maître Flingus vous en a rapporté un spécimen de reptile fort intéressant.

Cette charmante petite bête possède des crochets mortels qui auraient de quoi faire reculer la majorité des mammifères. Quel terrible animal que ce Colt Cobra !

Extrêmement présents dans la culture américaine, les revolvers compacts et puissants ont toujours eu la cote depuis que le revolver existe, et même encore avant, avec les fameux pistolets de Monsieur Deringer.

L’idée est réapparue dans les années 20/30 avec les exubérants « Fitz’s special », du nom d’un employé de chez Colt qui décida de créer son propre modèle de subnose en prenant un revolver normal et en le découpant de partout, de la tige d’éjection du barillet en passant par le pontet, le canon, le chien,… Bref à peu près tout ce qu’on peut découper pourvu qu’il fonctionne encore.

Les américains eux-mêmes ne savent pas combien il en a fait. 40? 200? Les rumeurs les plus folles circulent.

Ce qu’on sait c’est qu’il y avait surement un marché car ni plus ni moins que Charles Lindbergh, William Powell (l’acteur) et Clyde Barrow ont porté un Fitz Special !

L’avenir allait lui donner raison et les décennies suivantes ne manqueront de tenir en très haute estime ses descendants. Ce sont les revolvers à canon court, appelé Subnoses, que l’on pourrait traduire par « nez retroussé».

Ces bouledogues (pas le chien, ceux du catalogue Manufrance !) modernes sont les compagnons des inspecteurs en civil, les fameux « detectives » à la moustache aussi volumineuse que le pare-choc chromé de leurs voitures est brillant.

Jusqu’au début des années 1980, son port était fortement recommandé par la plupart des “Police Departements” à titre général comme arme de dernier recours.

Faut t-il voir ici une corrélation entre le remplacement de ces revolvers par des pistolets et l’abandon de la moustache par nos beaux policiers?

Les subnoses en 32SWL puis en 38Sp, portés en double dotation par leurs agents constituaient une assurance vie bon marché et souvent bien plus pratique qu’un rechargement sous le feu criminel.

Rappelons que la police de Los Angeles, pourtant une des plus sollicitées du pays, interdisait le port de speedloader sous prétexte qu’ils nuisait à la silhouette des policiers lors des revues ! Les munitions supplémentaires devaient être portées en vrac dans des poches s’ouvrant vers le bas qui gagnèrent vite le surnom de « dumb pouch » ou  “poche à la con”…

Porter une seconde arme permettait également de ne pas être pris au dépourvu en cas de perte de son arme principale ou encore de la prêter à un collègue soudainement désarmé. Tout un univers tactique aujourd’hui oublié.

Les subnoses furent aussi l’apanage des agents de sécurité, des gorilles et autres agents secrets. Les policiers le préféraient à son jumeau le Colt Detective. Bref une arme des mauvais coups qu’on soit devant le canon ou bien derrière.

C’est d’ailleurs un Colt Cobra, qui « vengera » le président JFK, lui même victime d’un improbable Carcano 1938, quand Jack Ruby dessoudera Lee Harvey Oswald le 24 Novembre 1963.

Dans ce marché très concurrentiel, un modèle a su marquer l’histoire et s’imposer comme « ce qui se faisait de mieux ».

De part son nom, il marque encore les esprits: Cobra. Un nom qui “claque” autant que les balles qui en sortent.

Construit sur la base de la carcasse D, issue des Colt Police Positive, le Cobra se distingue par une carcasse entièrement en aluminium. Pas du papier d’alu. Un aluminium spécial parmi les plus résistants existant.

Intermédiaire entre les tailles J et K de chez Smith, ce format du Colt permet d’offrir six coups de calibre 38 dans un volume des plus réduits. Inégalé à ce jour.

Le Cobra est le seul revolver de sa catégorie à peser moins de 500 grammes une fois chargé. Faire mieux est impossible sans le sacrifice de la sixième cartouche du barillet. C’est le cas, par exemple, du Air Weight Mod 37 de Smith, en 5 coups, arme superbe au demeurant.

Un équivalent en acier du Cobra culminerait à au moins 300 grammes de plus !

Et si les modernes pistolets sub-compacts offrent quelques cartouches de plus, cela ne se fait pas dans les mêmes conditions pour l’utilisateur. En matière de confort de port comme de tir, le revolver est bien plus agréable à utiliser.

Immédiatement disponible, sans avoir à faire d’autre manipulation que de presser la détente, le Cobra sait aussi se transformer en arme de tir “longue distance” en armant simplement le chien. Vous serez surpris de retrouver, en simple action évidement, des performances équivalentes de votre 4 ou 6 pouces de tir sportif classique ! A 25m, cela demande certes un peu d’entraînement sérieux, mais pour une récompense sans égal de sortir parfois de meilleurs cartons que le voisin avec une arme deux fois plus petite!

De part la législation française post années 1960, défavorable aux armes de défense, le marché se concentrera sur les modèles plus fondamentalement orientés sport comme les Python, Lawman, et autre Trooper. Armes qui dans leur pays d’origine voyaient elles aussi souvent de l’action… C’est pour cela que le Cobra, pourtant célèbre et envié, est moins courant chez nous en dépit de ses insignes qualités.

 

Notre très bel magnifique exemplaire est daté de 1968 et n’a pas pris beaucoup de rides depuis sa sortie des ateliers de chez Colt. Je voudrais bien être dans son état !

Vêtu de superbes plaquettes en noyer clair quadrillées main et à médaillon argenté, ce revolver est d’un pointage naturel et très confortable, même pour des grandes mains. Elles sont un peu usées et seulement en extrémité basse, signe d’un port prolongé en étui.

Dans son pays de naissance, arme-phare des détectives et gardes du corps, un tel agencement permettait un équilibre entre « tirabilité » en défense et dissimulation, en laissant une empreinte très réduite sur la silhouette de son porteur.

De très nombreux modèles existent pour ce modèle allant des très classiques plaquettes en gutta percha marquées du poulain pour un look très rétro, à d’autres abaissant le positionnement du majeur sur la crosse pour un meilleur contrôle. Les catalogues Pachmayr et Hogue disposent d’un large éventail de choix.

Chose singulière pour une arme à carcasse en aluminium qu’on pourrait soupçonner de “vieillir” plus vite, la carcasse ne porte que très peu de traces de griffes ou de chocs. Il est comme il serait en acier, témoignage de haute qualité.

Le bronzage, très épais et beau, est présent à 96%. Il est à peine ou pas rayé. L’arme et ses angles sont juste un peu éclaircis en partie avant du fait d’un port prolongé en étui au terme de laquelle une production moderne aurait sans doute bien plus souffert… TBE

N’y a t-il pas meilleure démonstration de l’excellence de fabrication des Colt de ces temps bénis?

La plaque de recouvrement, située sur le flanc gauche de l’arme est bien gravée du poulain bravant les lances indiennes. Tout un programme. C’est ici que se trouve également la commande d’ouverture du barillet qui n’a que très peu changée depuis 1889. Colt, par ce système, offre une alternative mécaniquement plus simple que la concurrence pour une facilité manipulation qui n’y perd rien, au contraire.

Reposant sur un dessin qui a fait ses preuves, la platine du Colt Cobra est de celle qui n’a que peu changé en 100 ans et qui a donné des perfections incarnées comme son grand frère le Python. Une telle arme se prêterait à merveille à une préparation soignée qui transformerait cette bête de combat en monstre de précision !

Cette tripaille fait se mouvoir un barillet aux belles chambres miroirs et au rocher saillant. Le verrouillage est absolument parfait. Un coffre-fort à l’abattu !

Le barillet porte très peu de marques de rotation sur son pourtour. L’arme a été portée mais a très peu ou presque pas tiré…

Le canon de deux pouces est de forme légèrement conique pour une meilleure rigidité tout en diminuant son poids. Il est doté de superbes rayures qui sont magnifiées par un guidon à pan coupé et strié.

Le cran de hausse qui y répond, est complété par un usinage particulier (oublié sur les productions modernes du poulain) du dessus de la carcasse pour éviter les reflets sous le soleil de Dallas…

Ce petit Cobra constitue de nos jours une véritable rareté.Il n’est plus produit dans cette qualité là depuis 1971…

On en compte bien moins sur notre territoire que de Python dont il est un complément indispensable dans la biosphère et la grande famille des serpents.

Icône d’une époque, ce petit revolver surprend par sa modernité, constituant un défi technique qui fait encore aujourd’hui la différence pour son utilisateur. Un must have !

 

ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : ARME SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIES DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ EN COURS DE VALIDITÉ ET DE LA LICENCE OBLIGATOIRES – COMPTE SIA OBLIGATOIREMENT OUVERT. Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.

**********************************************************************************************************

Répétons le ! L’armurerie Flingus Maximus à Paris et partout en France, est là aussi pour vos formalités armes entre particuliers, le rachat de collections armes et militaria,  vos estimations d’armes, vos questions armes dans les successions et héritage. Contactez votre armurier préféré via notre formulaire de contact ou à contact@delerea.com