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Beau pistolet tchèque VZ 50 ou VZOR 50 – cal. 7,65 Br – 8 coups – Tout en bon acier du rideau de fer – Exemplaire de 1962 – Mécanique impeccable – Beau bronzage – Belle arme tchèque en TBE+

Revolvers et pistolets de catégorie B

Peu courant pistolet CZ 50 ou VZOR 50 – calibre 7,65 Browning – 8 coups – Tout en bon acier bronzé et parfaitement ajusté – Exemplaire daté de 1962 – Mécanique impeccable – Très bonne détente en double action – Sûreté sur la carcasse – Plaquettes bakélites noires en TBE – Arme “à la tchèque” très bien conçue, très agréable à tirer et à entretenir – Les tchèques savent faire des armes ! – TBE+

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Description

En Octobre 1945, à l’appel des grands vainqueurs du conflit (USA, Royaume Uni, France, Chine, Union Soviétique), le monde se réunissait pour créer les Nations Unies. L’objectif était de donner voix égale à tous les pays du monde.

Ce projet humaniste se voulait la concrétisation du vieux projet de 1919 de Société des Nations. On en profita pour déclarer la guerre illégale au nom du « plus jamais ça ».

Sauf que, dès 1949, le monde libre ou qui essaie de l’être, fait déjà face à un nouvel ennemi. Il vient de l’Est, il vient du froid et il refuse l’économie capitaliste.

On signe alors un nouveau traité, celui de l’Atlantique Nord, dans la prolongation du plan Marshall, qui place l’Europe Occidentale sous la protection de la bannière étoilée.

Son beau programme projetait notamment une unification des calibres et des armes entre ses membres en parallèle à l’installation de bases et de missiles américains sur le continent européen.

Il n’en fallait pas plus pour que l’Est réplique.

Ce sera le pacte de Varsovie, lancé en 1955, qui organisera lui la diffusion et la production du matériel dernier cri développé par les ingénieurs soviétiques.

SKS, AKM, RPG, SU, MIG, DshK, CTA, Toz,  Grad, Strela, Shmel…

Toutes les lettres de l’alphabet y passent et tous les frères sont contraints de suivre et de s’équiper de matériel soviétique.

Partout ?

Non ! Car un pays socialiste résiste encore et toujours aux propositions d’armements de Moscou.

Il s’agit de la République Socialiste Tchécoslovaque, qui possède toujours un centre armurier particulièrement développé en Bohème.

Héritier de mille ans d’histoire, ce haut lieu de l’armurerie européenne connaîtra un essor sans précédent dans les années 1920 en raison des embargos qui frappaient alors la république de Weimar.

Rationnels au possible, les ténors de l’industrie de l’armement allemand renforceront les traditions tchèques en y fabricant pour continuer à fournir la planète toute entière en armes, de l’Amérique du Sud aux confins de l’Asie en pleine ébullition. Comme avant 1914.

La délocalisation en Tchéquie de machines et d’ingénieurs de chez Mauser en particulier contournera le traité de Versailles et donnera naissance à toute une nouvelle génération de pistolets automatiques, CZ27 et CZ38 en tête.

Ce bassin industriel continuera à jouer un rôle crucial au cours de la guerre où il sauvera le Reich de pénuries d’armes qu’il rencontrait à cause du front le front de l’Est. Les photographies de soldats allemands de tous les Corps utilisant des armes tchèques sont légion. Et  nombre d’armes allemandes (K98, MG42,….) sont aussi produites à Brno notamment.

Ces mêmes infrastructures continueront d’être utilisées après guerre et produiront les mêmes modèles avec parfois les mêmes marquages afin de soutenir les mouvements de décolonisation. Les services de renseignements français lutteront avec difficultés en Algérie contre ce trafic florissant passant bien souvent par la République Tchèque.

On retrouve encore aujourd’hui quantité de ces matériels pourtant anciens dans de nombreux conflits au Moyen Orient.

Le régime socialiste tchécoslovaque conservera ainsi une certaine autonomie en matière d’armement allant jusqu’à développer sa propre munition de 7,62 pour carabine d’assaut en 1952.

Ces armes excellentes seront ensuite converties dans le célèbre 7,62×39 soviétique.

La République Tchécoslovaque refusera de même le passage à la Kalasnikov lui préférant la VZ58 locale. N’en déplaise au camarade Mikhaïl K., cette arme dissidente était excellente elle aussi.

En matière d’arme de poing, l’armée tchécoslovaque adoptera notamment le VZ52, chambrant la munition du Tokarev soviétique mais fonctionnant avec un système de verrouillage à galet, à l’instar des MG42 fabriquées pendant plus de 10 ans à Brno .

C’est dans ce contexte que sortent conjointement, à la demande du ministère de l’Intérieur Tchèque, deux armes en calibre 7,65mm qui marqueront la Guerre Froide : Le pistolet Vzor 50 et le pistolet mitrailleur Vzor 61 dit aussi Vz Scorpion.

Ce duo de choc répond au besoin d’armes compactes de défense adaptées au milieu urbain.

En effet le calibre 7,65 Browning et les calibres 32,ont toujours été très apprécié par les forces de police, en Europe comme aux États Unis.

Ces armes de dimensions réduites pouvaient se porter facilement sous les uniformes et les risques de victimes collatérales étaient moindres.

Le VZ 50 est le fruit des réflexions des ingénieurs Jan et Jaroslav Kratochvíl qui s’inspirèrent  s’inspirèrent de l’une des armes de police les plus abouties de leur temps, le germanique Walther PP.

Les frères Kratochvíl commencèrent leur carrière à la fin des années 1930 au département Z (recherche), du centre d’armement 404 de Strakoninich. Ils y étaient chargés de développer le futur fusil semi-automatique de l’armée Tchèque.

Des prototypes seront testés, avec succès, y compris face au SVT38 qui équipera l’armée rouge, sans pour autant être fabriqués en masse, avec le déclenchement des hostilités.

Ils conçoivent aussi le très ingénieux VZ37, premier pistolet à levier de désarmement, en calibre 9mm court.

Les frères Kratochvil avaient pour habitude de ne laisser personne d’autre qu’eux tester en premier leurs armes, au cas où un accident se produirait. Gaston Glock, qui nous a quitté cette année, suivait les mêmes principes.

Après guerre, Jan Kratochvíl jouera un rôle majeur dans la conception de la carabine et du pistolet VZ52, armes fameuses qui lui vaudront les honneurs du régime communiste et d’échapper à son statut de « koulak ».

La petite histoire raconte que les frères se séparèrent en 1960 lorsque l’usine de Strakoninich dut être transformée pour fabriquer des motos.

La filière armement devait être réinstallée dans la célèbre ville de Brno (où naîtra la firme commerciale CZ que nous connaissons tous et dont tous les français ne savent pas qu’elle s’appelait autrefois Austerlitz quand elle appartenait à l’Autriche). Et les ingénieurs devaient suivre.

Selon ses enfants, Jan Kratochvíl, refusa dans un premier temps de quitter Strakoninich car… il avait aménagé un élevage clandestin de lapins dans le grenier de sa maison et ne voulait pas les abandonner !

Nos concepteurs d’armes ont parfois de drôles de passe temps…

 

Le VZ 50 reprend de son modèle Wather PP le calibre et l’architecture générale.

Tirant le meilleur de sa conception, notamment son canon fixe, il s’en distingue notamment par une robustesse accrue.

Plutôt qu’en manipulant un pontet mobile qui vous coince parfois la peau du doigt, le démontage de la culasse s’effectue par un bouton sur le côté droit de la carcasse.

Le mécanisme de détente comporte moins de pièces, au dessin plus massif, ce qui en augmente la résistance sans nullement perdre en qualité de tir. Au contraire.

Du point de vue de la sécurité, plus de levier de sûreté sur la culasse, celui-ci est désormais sur la carcasse comme sur un 1911. Le risque de l’activer en armant la culasse est désormais nul.

Comme pour le PP, il y a possibilité de porter l’arme en « condition 1 » c’est à dire cartouche chambrée, chien armé et sécurité enclenchée.

L’avantage est de pouvoir bénéficier immédiatement d’un départ plus doux et de pouvoir réengager la sécurité, tout en restant “aware” comme dirait Jean-Claude Van Damme, dans un moment de répit.

Du point de vue ergonomie, l’arme est légèrement plus grande de quelques millimètres par rapport à un PP ce qui rend son ergonomie plus confortable sans pour autant sacrifier son légendaire encombrement.

Nous sommes sur une arme historiquement conçue pour des missions de police. Elle convient parfaitement au jeu du dégainer-tirer au stand, elle est “tirable” par tous et toutes, avec un recul et un bruit modéré. Elle a malheureusement du impressionner quelques opposants politiques avant 89…

A l’instar du Makarov, le VZ 50 est le véritable rival venu du froid à l’arme mythique de notre espion britannique préféré.

Notre très bel exemplaire est daté de 1962 d’après son poinçon d’épreuve.

Il dispose d’un chargeur de huit coups ainsi que d’une extension en bakélite pour permettre de placer le petit doigt. Cela peut paraître superflu, mais ce dernier joue un rôle essentiel dans la sensation de verrouillage de nos mains. C’est un petit centimètre qui fait la différence.

Les plaquettes dans la même matière sont dans le plus pur style soviétique et top solides.

En parfait état, elles intègrent une découpe pour le levier de sécurité. Celui-ci est d’un accès facile quelle qu’en soit la position. Le déverrouillage du chargeur se trouve dans le même alignement. Un must. Très bien pensé.

La finition est bronzée, dans une couleur qui rappelle les bonnes vieilles productions de Walther Zella Mehlis. L’arme est sans traces d’usure, sans oxydation aucune. Très bon état. Quelques traces d’usinage témoignent de sa nature martiale mais c’est très bien fini.

Tous les marquages d’origine sont bien présents et bien nets auxquels s’ajoutent un fier « Made In Czechoslovakia » sur le flanc gauche et de récents marquages au laser qu’une goutte de bronzage à froid rendra plus discrets. Arme monomatricule avec toutes pièces d’origine.

Extracteur large et très puissant. Arme très robuste

Les ajustages sont dignes des CZ Sahdow qui fréquentent nos pas de tir. Très bons.

La détente en double action est filante, sans qu’elle ne gratte. En simple action, une bossette assez longue et un lâché net, idéal pour le travail en reset.

La mécanique, ressorts, percussion, vis, tout est “impec’ “.

Le canon est superbement miroir avec des rayures bien vives. Cette arme a très peu tiré. Neuf.

Sécurité de chargeur aussi. Techniquement très complet.

Hausse en « U » sur queue d’aronde et guidon massif pour une excellente prise de visée.

 

Superbe arme venant de l’Est, le VZ50 est une des meilleures alternatives au Walther PP qui atteint des sommets en prix en ce moment. Moins brutal que le Makarov, solide, bien fini, dans un calibre simple à trouver et facile à tirer. En TBE en plus.

Et puis aussi un coté vintage ost-mania qui confine à la classe. Un plaisir coupable, Monsieur le Commissaire Politique !

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