Vendu !

Vendu !

Beau revolver réglementaire modèle 1892 – Courant mais mythique – Apogée du revolver réglementaire Made in France – Calibre 8mm92 – Mono-matricule – Arme de 1910 – Belle mécanique – Beau canon – Étui modèle 1915 de la Grande Guerre – TBE +

Revolvers et pistolets de catégorie B

Très beau revolver réglementaire 1892 – arme mythique  et symbolique de la Grande Guerre – Apogée du revolver militaire Made in France – calibre 8mm92 – Canon et chambres miroirs – Mécanique parfaite – Arme à nettoyer de fond en comble y compris en surface  à nettoyer mais très belle –  Bronzage d’origine à 98+% – Carcasse et pièces interne sans aucune peau d’orange – Encore son jaune paille d’origine un peu partout – Arme de 1910 en TBE+

Vendu !

SKU: 1125-25
Tags:

Description

L’arme est mythique mais courante. Alors j’essaie de ne les vendre qu’en état de neuf. Celui-là ne l’est pas car il vient d’un très bon lot mais inégal par nature. Alors, celui-là, il est juste en TBE+ façon Flingus…

Car il y en eu beaucoup des 1892 – et il y en a encore beaucoup qui traînent dans nombre de foyers français où des familles refusent d’oublier l’ancêtre qu’ils n’ont pourtant pas connu et qui n’est pas revenu de l’ordalie de 14-18. Elles conservent pieusement ce souvenir venu des temps barbares et fiers.

Mais beaucoup aussi furent très mal traités – mal planqués durant l’occupation  – oubliés après dans de mauvais endroits – ferraillés par dizaine de milliers. Finalement je n’en vois pas tant que ça juste en TBE, pas piqué de rouille, avec un très bon canon et aucun jeu comme celui-là.

Alors que dire du célébrissime et iconique Révolver d’Ordonnance Modèle 1892 ?

Tuons déjà un mythe.

Le 92 ?  Une arme très belle mais pas efficace à cause de sa cartouche ? Une cartouche « anémique » au point d’être réduite par certains à une simple arme de suicide pour aviateur descendu en flamme sans parachute et refusant de voir la fin…

On a souvent entendu des trucs dans ce genre là sur les antennes de « Radio Stand ».

Personnellement, la fréquentation, chez moi presque fantomatique de la grande guerre, m’en fait fortement douter. C’est une guerre où on se tue soit (et surtout) à des kilomètres à coups d’obus de 75 ou de 210 Mörser ou au gaz soit à « bout portant » ou courte distance en assaut de première ligne ou pire en « nettoyage de tranchée ».

En tous cas des conditions de proximité qui font que l’usage d’un révolver présente un réel intérêt opérationnel. L’expression « nettoyage de tranchée » est en soi assez claire et une balle de 8mm 92 y suffit largement.

Le 9 para du Luger « tellement plus puissant » ?

Bof… Moins tendu que la 7,65 suisse. Je n’ai jamais lu le moindre récit mettant en cause directement l’anémie de la cartouche 1892 à la distance stand de 25 mètres (parce que, déjà, on ne tirait pas à 25 mètres. Il faut être un tireur plus qu’excellent pour abattre un homme mobile, lui aussi armé, peut être d’un fusil, et qui vous voit, au revolver et à 25 mètres. Et même déjà à 15 !).

Quant à une quelconque « anémie » en « nettoyage » de tranchée à un ou 3/5 mètres maximum, à bout portant ou pire, et très souvent, à bout touchant, bref aux distances les plus classiques d’usage du révolver militaire, on rêve debout.

Le 8mm92, c’est pas du tout du plomb-diabolo!

A contrario, je n’ai jamais lu non plus de récits d’un manieur de Luger qui descendrait en série, l’un après l’autre à 25 mètres ou même à 15, des français déchainés et mouvants se dirigeant vers lui Berthier armés et baïonnette au canon grâce à son super « super 9 parabellum »…

Le 92 « anémique » ?

C’est un « constat » bon pour le stand à 25 mètres après une série au Desert Eagle ou au Smith 29. Pas mal de Landsers qui suppliaient qu’on les épargne et, sans doute aussi hélas, quelques fuyards terrorisés repris en main par un sous-off qui ne veut pas que la panique gagne ses hommes, ne l’ont sans doute pas trouvé si anémique que cela, la 92… La guerre est dure.

La cartouche n’est sûrement pas, et de très loin, la plus puissante mais elle a fait le job. Avec ses 7,8 g poussés par 0,3 à de poudre Tbis pour la cartouche réglementaire sa puissance est proche de la 7,65 browning qui a fait exactement le même job aussi dans nombreux pistolets semi-auto de cette période. Toujours sans complainte des utilisateurs (de Ruby par exemple). 

Sinon il y a fort à parier que les gars se seraient juste débarrassés d’une arme qui ne leur servait à rien et on en trouverait la trace dans les innombrables souvenirs écrits et familiaux de la période.  On sait le français râleur et persifleur.

Et je m’en voudrai, pour clouer définitivement au pilori cette pure légende de stand, de rappeler l’effrayant bilan d’un attentat assez récent. Hélas, ce fait divers tragique est conceptuellement bien plus proche des conditions opérationnelles pratiques d’usage du 8mm92 en 1914-1918 que de l’actuel percement de papier en haute précision à 25 mètres via Tanfoglio…

Alors exit la 8mm92 « anémique ». Dire simplement qu’on aurait aimé une cartouche plus « péchue ». Ce qui est d’ailleurs possible en rechargeant soi-même. Et l’arme est alors redoutablement précise en plus.

Mais l’arme elle-même alors, que vaut-elle ?

35 francs…

Non, je plaisante.

C’est le prix, non négligeable, auquel elle était vendue aux officiers. Mais pas si cher pour un chef d’œuvre d’arquebuserie.

D’où vient-elle?

En 1885, l’armée décide de rechercher le successeur à son excellent Revolver 1873. Elle est en vérité un peu contrainte de le faire par les évènements car, en 1884, une nouvelle poudre, la poudre sans fumée, est apparue.

Elle est trois fois plus puissante que l’antique poudre noire. Il faut bien s’adapter et utiliser cette invention française avant les autres. Elle le sera dans nos fusils, dès 1886, avec le Lebel.

En 1885 /90 on est en pleine période de perfectionnement tous azimuts des revolvers, et les pistolets semi automatiques sont encore dans les limbes de l’histoire armurière sous forme de prototypes mamouthesques inutilisables militairement.

En 1878, Abadie invente la portière de chargement latérale avec débrayement du chien qui porte son nom.

Un an avant, Warnant, un belge, avait inventé le chien rebondissant (qui apportait une sécurité de plus lors du transport – surtout à cheval – et limitait les risques enclouages d’amorce assez fréquents sur beaucoup de modèles de ces années).

En 1882, les suisses avaient adopté pour la première fois un petit calibre en arme de poing là, où depuis 50 ans, on ne voyait que des calibre 11 ou 12mm. Ce choix s’avèrera particulièrement adapté à la nouvelle poudre vive.

Enfin depuis 1869 (invention Smith&Wesson) et jusque 1876 (le brevet du barillet basculant à droite, avec éjecteur en étoile est déposé par Stephen S. Wood en août 1876), l’extracteur collectif de cartouches avaient fait suffisamment de progrès pour être considéré comme acquis.

Notre 1892 va naitre de cette profusion d’inventions et de changements de doctrine. Et il va en tirer la quintessence.

On opte d’abord pour un petit calibre (à l’imitation des suisses), un calibre 8mm pour avoir les même bancs de rayures des canons que ceux qui conviennent au fusil Lebel 8mm 1886 à PSF que l’on vient d’adopter. Pas d’autres raisons.

Un prototype est présenté par le Service Technique de l’Artillerie (STA) le 1er décembre 1886 et les essais commencent en février 1887. Les services vétérinaires de l’armée ont été conviés pour fournir les chevaux de réforme nécessaires aux tests. Et oui. Autres temps, autres mœurs.

Les chevaux s’effondrent en masse et notre futur 1892, qui n’est encore qu’un 1887, est comparé au 1882 Suisse récemment adopté par les helvètes.

Il sort grand vainqueur de la comparaison. Le Ministère de La Guerre commande 1.000 exemplaires de cette arme qui est aussi commercialisée par la Manufacture d’Armes et de Cycles de Saint-Étienne à partir de 1891 pour un prix de…65 francs.

C’est très cher. Cette arme primale est aujourd’hui très très rare et un objet de collection très désirable. Et elle coûte aujourd’hui un peu plus que 65 euros.

Mais le STA veut encore améliorer son prototype.

On améliore le mécanisme interne et le chien est désormais munis d’un percuteur pivotant réduisant à zéro le risque d’enclouage.

Mais surtout, sous l’influence du Colt 1890, on adopte un nouvel extracteur collectif en étoile associé à un barillet basculant. Mais celui du 92 est différent de celui du Colt et pour tout dire plus robuste et plus léger.

Cinquante exemplaires de présérie sont à nouveau soumis à essais et, après d’ultimes améliorations de détail du contrôleur Richard, l’un des grands concepteurs de l’arme, le nouveau revolver est adopté par l’Armée Française le 1er juin 1892.

La production commence en juillet 1892 avec une commande de 50.000 exemplaires cette fois. L’arme réglementaire ne sera produite qu’à Saint-Étienne – en revanche elle connaitra de nombreux clones civils, produit un peu partout, à Saint-Étienne et en Belgique notamment.

Notre Révolver d’Ordonnance Modèle 1892 sera produit in fine de 1892 à 1924 et entre 366 000 à 385 000 exemplaires. Ce n’est pas tant que cela à l’échelle des armes de poing militaires du XX° siècle.

Car des exemplaires de la fabrication d’arsenal ont été recédés au marché civil. En tous cas, les chiffres de production dépassent les chiffres des commandes d’État.

Historiquement, il sera de tous les combats de la Grande Guerre.

Remplacé officiellement en 1937 par les PA modèles 1935A et 1935S, il sera en fait encore massivement utilisé en 1939/40, dans l’armée d’armistice, puis lors des guerres d’Indochine et d’Algérie. On retrouvera bien sûr notre MAS 1892 aux mains de la résistance française et, plus souvent hélas encore, de la Milice.

Beaucoup finiront modestement leur vie aux mains des convoyeurs de la BRINK’S, suite un rachat important d’armes par cette société auprès des domaines. Il équipera également la gendarmerie, certains services de police, les gardes forestiers, les douanes et l’administration pénitentiaire.

Évidemment, des exemplaires perdus au cours de cette histoire troublée tomberont aux mains de malfrats même si la plupart, aujourd’hui, dorment au fond de tiroirs ou de piles de drap de demeures provinciales en souvenir d’un ancêtre ayant fait la Grande Guerre, celle dont une partie de l’âme de la France n’est pas revenue.

L’arme est en elle-même une perfection – Toutes les pièces jusqu’à la moindre vis sont forgées et non estampées.

Aucune arme militaire d’arsenal nulle part ne dépassera cette qualité de production. Son mécanisme se révèle un parfait exemple de simplicité : 30 pièces en tout y compris les vis et l’anneau de calotte (entre 52 et 64 pièces pour les modèles comparables de Colt et Smith&Wesson).

Toutes les pièces sont parfaitement interchangeables d’une arme à une autre et leur qualité / configuration interdit quasiment toute possibilité de rupture.

A condition d’assouplir avec soin le ressort principal, la précision est réellement excellente. Même, si encore une fois, ce genre d’ arme réglementaire est surtout faite pour tenter d’aligner un hostile entre 5cm (!) et 5 mètres au maximum et beaucoup moins pour le tir de précision à 50….

Sécurité du chien rebondissant, plaque de recouvrement d’accès simplifié au mécanisme, démontage enfantin, pièces toutes numérotées dans l’ordre de démontage/remontage, verrouillage de barillet à double came interdisant toute rotation libre (toujours une chambre pleine devant le canon et pas de roulette russe!), sureté d’ouverture de la portière, elle-même adaptée à un rechargement dans l’obscurité sans risque de rater une chambre, bronzage magnifique et très résistant, légèreté, prise en main excellente. Tout y est.

Sans doute, le meilleur révolver sortis de nos arsenaux et le plus parfait techniquement des revolvers militaires adoptés par les armées du monde entier en cette fin de siècle. Bien meilleur par exemple que le Rast und Gasser adopté par l’Empire autrichien en 1898.

Le 1892 témoigne d’une maitrise technique absolue qu’aucune invention dans le domaine du revolver n’a dépassé depuis lors et d’une qualité de fabrication d’usine hors normes, impensable aujourd’hui.

Pour information, le contrôle qualité sur cette arme était tel que la plupart des pièces rebutées au contrôle ont servi à monter les fameux exemplaires civils stéphanois que tout le monde trouve superbes et qui s’arrachent à des prix fous de nos jours…

A chaque 1892 que j’examine aujourd’hui, la simple ouverture de la plaque de recouvrement me plonge dans un abîme de perplexité quand je songe au degré de maîtrise et de conscience professionnelle des ouvriers qui ont fabriqué cette merveille 100% à la mano.

Jusque 1900, le 1892 fut réservé uniquement aux officiers.

Sa silhouette gracile nous parle d’une culture nationale faite de goût, d’élégance, de génie de conception et de travail. Une culture française, « mère des arts, des armes et des lois ». (ce n’est pas de moi mais de Joachim du Bellay vers 1550).

C’est d’ailleurs l’extrême qualité de cette fabrication qui explique que, pour faire face aux besoins immenses de la Grande Guerre, la France sera obligée de commander des masses de revolvers au calibre 8mm92 et des centaines de milliers pistolets Ruby ou autre Star 1914 en Espagne.

Il était en effet impossible de produire une telle masse d’armes de la qualité de finition du 1892 dans des conditions de guerre.

Cette arme star a aussi fait pas mal de cinéma : les Sentiers de la Gloire, Coup de Torchon, Un Long Dimanche de Fiançailles, A bout de souffle, Joyeux Noël, Les Brigades du Tigre, Fort Saganne, …

Une star vous dis-je !

 

Notre exemplaire est en très bon état quoique ultra sale. Il est né à Saint-Étienne, comme tous ses frères, en 1910 comme en témoigne la mention « S1910 » sur le canon bien conservée en dépit des aventures du siècle.

Il est numéroté H36603 avec lettres « V » « C » sur le canon, autant de données parfaitement conformes pour un exemplaire que je situe selon son numéro de série vers le milieu de l’année 1910. 

Le « V » est celui du Commandant Quarré de Verneuil, Officier commandant la MAS de 1907 à 1912 et le « C » est celui du contrôleur principal des armes finies dont je n’ai pas retrouvé le nom pour 1910.

Son mécanisme est parfait mais sale encore une fois (il mérite un nettoyage total) – Aucune peau d’orange et aucune oxydation profonde externe nulle part.

Bronzage à 98 (+) %. Globalement très bon avec à peine éclaircissement en arrêtes – Les quelque micro picotements de surface, visibles avec mes photos en TRES TRES gros plan, sur le bronzage (il est là pour ça le bronzage – pour protéger de l’oxydation légère) s’effaceront quasi complètement avec un peu de paille de fer 0000 et de Wd40 (et 20 minutes d’huile de coude!). J’ai juste pas le temps de le faire moi-même pour vous le vendre un peu plus cher…

L’indication de Manufacture, comme tous ses marquages,sont bien nets et bien lisibles. De « la belle ouvrage » comme on disait autrefois dans les faubourgs.

Arme en excellent état en dépit de sa crasse et de ses tous petits picotements de pure surface (à nettoyer) accentués par mes damnés gros plans comme d’habitude.

Encore du jaune paille d’origine en chien, en portière et en queue de détente. Très bel aspect esthétique global donc pour un bel exemplaire pas bouffé de rouille de partout comme souvent ailleurs…

Le jaune paille est aussi intégralement conservé sur les pièces internes qui sont de même totalement exemptes d’oxydation. Très belles arme à l’intérieur aussi! Splendide.

Arme entièrement mono-matricule.

Sa mécanique est impeccable sans entrefer d’usage excessif. Aucun jeu à l’abattu. Arme premium techniquement.

Il mériterait juste peut être l’assouplissement de ressort principal évoqué ci-dessous même si il est loin d’être le plus dur que j’ai vu sur ce modèle. Percussion franche. Tous ressorts solides et fermes. Vis en TBE.

Canon et chambres très beaux – miroir (toujours à nettoyer). Rayures bien nettes.

Plaquettes d’origine bien du modèle et de l’arme en parfait état.

Pour vous être agréable en plus je vous le livrerai en plus dans son étui modèle 1915 dit simplifié caractéristique de la Grande Guerre.

Bref un très bon exemplaire, qui, pour être totalement à nettoyer, n’en est pas moins dans un excellent état premium devenu rare aujourd’hui. Il ne mérite que votre attention consciencieuse et prudente pour devenir une très belle pièce dont vous pourrez être fier

 

Offrez vous un monument de notre mémoire collective en TBE+. Le 1892 est une arme d’aristocrate sans peur ni reproche. Le faire à nouveau chanter au stand est un honneur. Sa voix sèche appelle la mémoire des hommes d’une génération de fer. Nos ancêtres de 14-18.

 

ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIE DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ EN COURS DE VALIDITÉ ET DE LA LICENCE OBLIGATOIRE –  COMPTE SIA OUVERT BIEN ÉVIDEMENT – Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.

***********************************************************************************************************************

Répétons le ! L’armurerie Flingus Maximus à Paris et partout en France est là aussi pour vos formalités armes entre particuliers, le rachat de collections armes et militaria,  vos estimations d’armes, vos questions armes dans les successions et héritage. Contactez votre armurier préféré via notre formulaire de contact ou à contact@delerea.com

***********************************************************************************************************************

Ne manquez pas nos plus belles nouveautés entrées en stock récemment ! Une lettre de nouveautés par mois seulement ! Ne les ratez pas !

Nous n’envoyons aucun mail en dehors des commandes ou de vos questions ! Lisez notre politique de confidentialité