Description

Très très beau Smith & Wesson 586 en carcasse L en poli miroir aux faux airs de Python.

Dans le contexte des années 1980, le monde des Smith en 357 Mag se divisait en deux clans : les carcasses « K » des modèles 10/13/19 pour les raisonnables (trop?) et des M27 et 28 patrolman en carcasses « N » qui tenaient visuellement plus du char Maus que de l’arme individuelle ce qui ravissait leurs propriétaires.

Ainsi on avait le choix entre des armes faciles à porter mais un peu punitives sur des charges lourdes ou bien indestructibles mais dépassant le kilo 6 à vide en canon de six pouces…

La solution viendra en 1981 de l’ingénieur Dick Baker, piqué chez Sturm Ruger, qui trouva, entre autre, un moyen de mieux répartir les gaz de combustion en sortie des chambres. Son idée était d’augmenter l’épaisseur et la largeur de la bande supérieure de la cage de barillet tout la ré-haussant de quelques millimètres sans pour autant rallonger le barillet.

Pour se donner une idée de l’augmentation de diamètre du barillet, il devient possible sur les dernières productions aux aciers plus durs (presque trop) de loger 7 chambres de 357 à l’intérieur de cette nouvelle carcasse baptisée « L », tandis qu’il devient possible d’en placer 8 dans les nouveaux MP-R8 en carcasses de type « N » en Scandium.

L’explication de son nom montre toute la puissance et l’originalité marketing des ingénieurs de Smith puisqu’elle vient se placer alphabétiquement entre les deux lettres désignant les carcasses immédiatement inférieures et supérieures. “En même temps”, comme dirait Manu, le marketing c’est pas ce qu’on leur demande.

Après un début sans trop de tambours et de trompettes en 1981 avec le 581, notre 586 – un 581 amélioré – commencera sa carrière en.. 1986 – Toujours l’originalité marketing poilante  de nos copains de Smith

Aujourd’hui, et 27 ans plus tard, les 586 et 686 développés sur une base « L » ont su se tailler une place au soleil, faisant quasiment tomber dans l’oublie la carcasse « N » (que moi j’adore toujours mais je suis un vieux rogaton).

Que ce soit à la ceinture ou au stand, il s’agit d’un modèle de p’tit gars, à peine plus massif qu’un banal 38 de fillette, mais faisant toute la différence!

L’autre caractéristique de ces modèles, c’est d’avoir un canon muni d’un « under lug », c’est à dire un contre-poids intégré situé devant le point de verrouillage de l’axe de barillet, à la manière des MR et des Python.

Ce look moderne lui convient à la perfection d’autant plus dans cette belle configuration six pouces et acier traditionnel poli miroir.

A choisir entre un inox, certes plus pratique mais manquant d’âme, il est possible d’apprécier le soin porté par les ouvriers de Springfield au polissage de leurs armes. La personnalité de ce 586 de première série, sort ici de l’ordinaire et des finitions proposées habituellement au catalogue. Même chez Smith en 2023, vous ne trouverez pas mieux. Et franchement, en qualité, c’est mieux que les Python qui sortent actuellement. Et le prix n’est pas du tout le même…

Comme depuis les années 60, sa qualité “Smith” commence d’abord avec sa poignée enveloppante en bon noyer américain muni d’une découpe agréable conforme aux standards de l’époque. On est loin des plaquettes caoutchouc bas de gamme, fournies d’office sur des armes neuves actuelles pourtant vendues jusqu’à 2000€ et qui vous est facturée 40 en after-market ! Les ajustements entre les deux coques de bois sont excellents. Aucun jeu ou espace entre le bois et l’acier.

La carcasse est de type « square butt », finement striée. Elle est compatible avec l’intégralité des crosses de carcasse « k » aussi bien qu’avec les poignées Hogue en caoutchouc de qualité. De belles plaquettes en lamellé-collé lui siéraient à merveille. Je dis ça. Je dis rien. D’autant plus à l’aise sur le sujet que je n’en vend pas.

La carcasse est bien sûr ornée sur sa face droite du célèbre sigle de la firme de Springfield. Le déverrouillage du barillet est extrêmement fluide, sans à-coups et permet un rechargement rapide et sans défaut, idéal pour le tir de vitesse sportif, où ce modèle est devenu une légende.

Le choix de l’acier carbone traditionnel peut surprendre, mais ses propriétés savamment étudiées ont pour but premier de résister à la pression de la cartouche et d’assurer la durabilité de ses composant face à l’usure mécanique. Il ne s’agit pas de combattre l’humidité et le manque d’entretien mais de remplir sa fonction première qui est celle d’être une arme.

Les chambres du barillet sont entièrement lisses, laissant ressortir le bourrelet de l’étui à l’intérieur. Trois petites traces circulaires sont à constater sur son pourtour sans conséquence aucune pour le tir. Elles sont discrètes et pourraient disparaître avec un petit polissage plus poussé.

Pas de verrou à clef hexagonale comme sur les exemplaires récents mais déjà la « transfert bar » qui complète le chien rebondissant, rendant impossible tout départ involontaire.

La crête de chien et la queue de détente sont  jaspées ce qui est fort appréciable.  La double action est excellente. Arme très bien finie.

La canon de six pouces est miroir de chez miroir, son guidon est penté de type “baughman” est encore à cette époque (milieu des années 80) taillée dans la masse du barreau et mesure près de 2mm d’épaisseur. C’est ce que l’on appelle du solide !

Son équilibre, son faible relèvement et sa longueur de ligne de visée seront vos plus fidèles alliés au 25, voir même au 50m si vous avez la possibilité de vous y mesurer !

Le dessus de l’arme est très finement sablé et bronzé, ne perturbant pas la prise de visée dans une hausse très agréable et facile à appréhender. Cette hausse est réglable dans tous les sens.

Solide, fiable, il est incroyable de retrouver un 586 de toute première génération et de la fin des meilleurs années de Smith dans cet état de préservation. Précis et simple d’utilisation, il a encore de très longues années devant lui et des milliers de cartouches, même en 357 magnum. A l’entrainement il pourra utiliser un nombre infini de 38 spécial et autres wad-cutter.

Avec son look unique, les voisins vous demanderont :«  Est-ce un Python, un oiseau, un avion ? »

Et non mes amis, ce n’est ni un Python, ni un Superman.  Juste un excellent revolver Smith et Wesson 586 de très bonne fabrication dans une finition aussi plaisante aux yeux qu’originale.

ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIE DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ ET ORIGINAUX DES VOLETS 1 ET 2 DE L’AUTORISATION (ou Volet 1 d’une autorisation libérée). Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.

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