Description

Très beau sabre du modèle 1882 pour officier supérieur de fabrication privée par la Manufacture d’Armes et de Cycles de Saint-Étienne.

Il s’agit d’un sabre du modèle réglementaire adopté en 1882 pour les officiers d’infanterie (lame droite) – Il s’agit d’une fabrication privée  de la “Manuf ou Manufrance” quand elle s’appelait encore “Manufacture Française d’armes et de Cycles. ”

Notre arme porte bien le macaron en cercle de la Manufacture d’Armes et de Cycles de Saint-Étienne au coté droit du talon de lame. Cela date notre arme d’avant 1911 car sa dénomination sociale a changé à cette date pour celle de “Manufrance”. Les officiers achetaient sur leurs deniers leur équipement chez des fourbisseurs privés ou sur catalogue.

Le modèle 1882 a été produit par un nombre important de fourbisseurs privés tant l’infanterie française d’avant 1914 avait atteint des effectifs imposants et le corps des officiers avait suivi.  Mais ceux de la Manuf avec ce macaron là ne sont pas les plus courants. La lame a été éprouvée et inspectée car elle porte un poinçon “B”dans un écu sur le coté gauche. Le même poinçon est frappé également au centre du macaron de manufacture. Elle comporte une gouttière. Elle en acier bien rigide à la différence des lames classiques des autres fourbisseurs privés. Elle est en TBE – sans piqure et dans sa bonne longueur.

La monture est en laiton doré pour officier supérieur (monture en métal blanc ou nickelé pour les autres officiers) donc à partir du grade de commandant. Elle est en excellent état avec son filigrane en bon état et une jolie fusée en corne (un petit éclat). Très belle. Le modèle à garde laiton pour officier supérieur n’est pas courant comparé aux montures blanches souvent nickelées et dont le nickelage à souvent beaucoup souffert.

Ce sabre a bien son fourreau en métal blanc nickelé qui a conservé 98% de son nickelage – très beau – juste deux petites bosses – Aucune oxydation ou piqure ce qui est, somme toute rare, sur ce modèle.

Le 1882 a toujours eu un écho sentimental en moi. C’est le dernier modèle de sabre porté encore massivement en combat quoique brièvement à l’été 1914. Le 1923 ou le F1 n’ont fort heureusement pas eu cet honneur. C’est le sabre des jeunes Saint-Cyriens de la promotion “Croix du Drapeau”, ceux qui avaient fait serment le 30 juillet 1914 quand tout allait de plus en plus mal de monter au combat en casoar et en gant blanc, celui du formidable passage sur août 14 dans ” La France et son armée” du Général de Gaulle, où il décrit lui-même ces grandes charges sabre au clair ” la hanche froissée par l’outil dégainé.” et où “en quelques minutes, il apparait que toute la vertu du monde ne prévaut point contre le feu.”. Ça sent le vécu lui qui était à la charge du Pont de Dinant en août 14 où il fût grièvement blessé. Il portait sans doute, comme la plupart de ses camarades officiers de ce terrible été, un 1882.

Indispensable dans une collection d’armes blanches réglementaires françaises surtout dans sa très peu courante version pour officier supérieur – Très bel état global – Très bonne pièce.

Arme non classée au CSI mais interdite de vente aux mineurs : CNI obligatoire

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