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Belle carabine Kar 98 “AZ” – Arme des cavaliers et Sturmtruppen en 14-18 – 7,92×57 – Erfurt 1909 – 20° Rgt de Uhlans – TBE
Armes Longues de catégorie CTrès belle carabine Kar98 de la première guerre mondiale – pour cavaliers et troupes d’assaut – monomatricule sauf culasse – Bois en TBE avec tous les marquages – Fers et canon en TBE – Erfurt 1909 – Attribuée au 20° régiment de Uhlans de Würtemberg – TBE global
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Description
Avec l’adoption du très moderne fusil Gewehr 1898 et de son excellentissime munition en 8×57 (7,92 x 57 mm pour être précis), il a bien fallu prévoir une version un peu plus courte (le fusil fait 1m25 pour plus de 4kg!) pour les troupes “spécialisées” (train, artillerie, génie, télégraphistes) ou la cavalerie, plus rarement engagés à longues distances, et qui auraient été trop encombrés avec le fusil classique.
Trois prototypes de carabines furent réalisés : le premier dépourvu de quillon et de tenon baïonnette ( Mein Gott ! qu’est ce que les cavaliers feraient d’une baïonnette ? Les dits-cavaliers changeront néanmoins d’avis dès la fin 1914….), le second avec le quillon (qui sert à former les faisceaux d’armes au camp) et sans le tenon de baïonnette et le troisième avec les deux et un fût plus court qui s’arrête à une dizaine de centimètres de la bouche – C’est ce dernier modèle parfois dénommé Kar98″AZ” par les collectionneurs, en référence aux premières lettres des mots “quillon” et “tenon” en allemand, qui fut retenu.
Mais la dénomination officielle reste (et seulement celle-là) “Kar 98” pour la première guerre mondiale (c’est d’ailleurs l’inscription sur le boitier!). De même, les dénominations “Kar 98a” et “Kar 98 b”, parfois entendues chez les collectionneurs, n’ont été adoptées par le Waffen Amt que dans une lettre datée du 4-11-1925 indiquant que “le fusil de cycliste (ou de cavalier) devient Karabiner 98b tandis que l’ancienne carabine 98 est renommée Karabiner 98a”. Ces deux dénominations ne sauraient donc s’appliquer aux armes de 14-18. Sur toutes ces subtilités je vous conseille vivement la bible du système 1898 à savoir “Rifle & Carbine 98”, de Dieter Storz (Verlag Militaria, 2006)
Bien plus pratique et maniable en tranchée que le long fusil G98, très efficace par sa puissante munition de 8×57 (qui servira encore dans les mitrailleuses MG 42 du second conflit mondial !), notre belle carabine a atteint le statut d’arme mythique lors de la première guerre mondiale en devenant avec le casque d’acier 1916 archétypique du soldat allemand des troupes d’assaut.
Grenade, pelle bien aiguisée, poignard, et bien sûr la très maniable Kar98 étaient les équipements de ces troupes très spéciales. Une des photos les plus célèbres de la première guerre mondiale illustre un tout jeune soldat de ces troupes d’assaut avec son “stahlhelm”, ses grands sacs à grenades et sa Kar98 dans le dos dont on reconnait immédiatement le quillon caractéristique . La plupart de ces hommes rejoindront les Corps-Francs dès fin 1918. Je vous remets la photo pour rappel.
Il faut dire que, même si elle tape un peu (c’est une arme virile!), sa mécanique increvable, sa précision, sa fiabilité, son ergonomie avec sa culasse coudée, sa maniabilité en font une arme des plus amusantes et des plus efficaces. Y compris au stand de nos jours. Au-delà de son histoire de fer et de sang, elle est très ludique au tir ( j’éprouve le même plaisir avec la petite Berthier 16 française pour les mêmes raisons).
Son succès opérationnel sera tel que notre carabine Kar 98 est la mère directe des 15 millions de Kar 98 k produite de 1935 à 1945. C’est bien de cette arme que les allemands repartiront pour, après diverses versions, aboutir à leur fameux Kar 98K.
Notre exemplaire est un joli spécimen de 1909 – une de celles – encore mieux finies – des productions d’avant-guerre.
Son tonnerre nous l’indique: Elle est sortie de l’arsenal de Erfurt en 1909 – C’est donc une petite prussienne. Nous verrons qu’elle a été néanmoins affectée à une autre tribu germanique.
Elle est totalement au numéro sauf sa culasse – qui est bien coudée et du modèle.
Le sommet de sa plaque de couche (en TBE – rare et aux mêmes numéros que les fers) nous apprends son affectation: ” 20. U. 5. 194. “soit 20° régiment de Uhlans – 5° escadron- arme n° 194
Notre arme a donc combattu dans les rangs des célèbres uhlans – Ces fameux lanciers allemands qui ont d’ailleurs terrorisé mon propre grand-père, du haut de ses 10 ans, quand il s’est retrouvé nez à nez avec deux de ces gaillards, eux sur leurs chevaux, au détour d’un chemin, le fixant clairement à quelques mètres, un beau jour d’août 1914 du coté de Marolles dans la Marne. Il était persuadé qu’ils allaient lui couper la main. C’est ce qui se disait à l’époque. La suite n’est pas racontable ici mais lui, l’ancien dur des bataillons d’Afrique dans les années 20, en rigolait encore en me racontant ça bien des années après vers 1975… Merci à lui car je reste persuadé que mon goût de l’histoire m’est venu de ces récits familiaux de août 14.
Le 20ième régiment de Uhlans ou “Ulanen Regiment König Wihlhelm Premier, 2° de Wurtemberg” est l’un des deux régiments de Uhlans du Royaume de Wurtemberg – il était en stationnement à Ludwigsburg à l’ouverture des hostilités et appartenait au XIII corps d’armée. C’est assez miraculeux que cette arme soit chez nous car, si ce régiment a bien été engagé en France à l’été 14 (l’arme a probablement été perdue à ce moment là), il a été envoyé sur le front de l’Est dès décembre 14 puis dans les Balkans et en Italie et n’est revenu en France qu’en 1918 pour la grande offensive du printemps 18 qui a fait suite au jet d’éponge de la Russie par KO technique bolchévique.
Je vous ai mis en photo aussi la belle coiffure / Shapska du 20° Uhlan pour la beauté du geste et situer l’arme avec l’uniforme.
Les bois sont en très bon état – avec assez peu de traces de manipulation et pas d’enture – La plupart des griffures apparentes s’enlèveront ou se réduiront sensiblement avec un coup de cirage. Tous les poinçons sont bien visibles et sont très beaux (rarement aussi bien conservés). Le numéro d’arme (le même que sur les fers) est bien visible aussi sur le dessous de l’arme aussi. Ces bois sont très bien finis – c’est vraiment de la qualité d’avant-guerre.
Les fers de l’arme sont ternes mais en très bon état aussi – sans oxydation – ni piqûres. C’est rare sur ce modèle – tous les poinçons, numéros et marquages sont bien lisibles jusque sur les vis.
La chambre et le canon ne sont pas bronzés – Elle est donc absolument dans son état originel de 1909 en dépit de l’histoire souvent troublée de ces armes. Celle-ci n’a jamais été “bricolée”.
La mécanique est impeccable – la percussion franche – les ressorts fermes – la culasse fluide – bref elle est en TBE mécanique.
Le canon lui est en TBE – juste sale – pas oxydé – avec de très belles rayures bien profondes jusqu’à la bouche.
Elle mérite juste un bon nettoyage / graissage pour être parfaite. (Attention ! Aucune graisse ne doit rester dans le canon après nettoyage sauf stockage prolongé sans utilisation).
Pour donner une idée des rareté relatives, environ 1.150.000 carabines K98 ont été produites contre plus de 11.000.000 de fusil G 98…
Bref une arme de très belle qualité dans sa configuration originelle de la première guerre mondiale, ayant appartenu à une unité prestigieuse, et en excellent état global – une pièce de collection top qui ravira aussi un tireur exigeant ou un “reconstitueur” sourcilleux des détails.
Arme de catégorie C au CSI : Licence de tir en cours de validité avec cachet et signature d’un médecin au dos ou bien un permis de chasse avec sa validation pour l’année en cours ou l’année précédente ET CNI ou passeport en cours de validité.
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