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Vendu !
Bon et beau Revolver1892 espagnol des commandes françaises de 1917- Fabrication Trocaola Aranzabal Y Cia à Eibar- Cal. 8mm92 – Étui, dragonne et baudrier – Belle mécanique et canon parfait – Très bel exemplaire 14-18 en TTBE ++
Le musée de Maître Flingus, ou "c'est déjà vendu !" avec descriptions et photos !Bon et très beau Revolver “modèle 1892” espagnol des commandes française de 1917 et 1918 – Fabrication Trocaola Aranzabal Y Cia à Eibar au pays basque espagnol – Calibre 8mm92 réglementaire français – Arme testée au Parc d’Artillerie de Bayonne en 1917 ou 1918 – Belle mécanique copiée sur le Smith& Wesson Military and Police de 1899 – Superbe fabrication avec un bronzage très beau – Canon parfait – Étui, dragonne et baudrier d’origine – Très bel exemplaire 1914-1918 quasi neuf en TTBE +
Description
Tout le monde connait ces exemplaires des révolvers espagnols des commandes de 1915 et surtout 1917 et après. Et on raconte aussi beaucoup de bêtises à leur sujet.
Par exemple, ils ne sont pas nés avec la guerre et mais ont existé bien avant la guerre (1911 au moins) comme le montre d’ailleurs le peu courant exemplaire de cette production précoce déniché récemment par Maître Flingus. Ce qui montre que, mondialisation oblige déjà, les armuriers espagnols de qualité suivaient déjà de très près ce qui se faisait ailleurs et notamment aux USA, en Allemagne et en Belgique…
La mode étant alors au nouveau calibre de 8mm 1892 fraîchement adopté de l’armée française. Nos basques espagnols ne manquèrent pas de proposer des armes “américaines” en calibre “gaulois” à la mode bien avant que notre intendance ne se préoccupe de l’équipement de nos piou-piou engagés dans le plus féroce combat de notre histoire. Maître Flingus vous a raconté tout ça en détail ici.
Comment pourrait-on synthétiser quelques idées simples sur ces productions espagnoles pour la France en guerre, question d’apparence complexe ?
On va essayer.
La loi d’abord : contrairement à une légende encore parfois entendue sur les ondes de radio stand, et en dépit de leur appellation commune de “revolvers espagnol 1892”, ils sont bien tous en catégorie B. Aucune exception. Et cela se justifie dans l’esprit du législateur par le nombre produit. On va y revenir.
Les modèles et les producteurs ensuite.
Les espagnols ont copié quatre modèles. En fait trois. Car le révolver Errasti modèle 1915, fabriqué pour être vendu à nos armées, fut rejeté et vendu in fine à assez peu d’exemplaires à l’armée roumaine. Quelques commentateurs américains, souvent peu amènes, et particulièrement avec les productions étrangères, lui ont parfois décerné le titre, remarquable en soi, de plus mauvais révolvers jamais produit…
En réalité trois modèles d’armes seulement (avec des variations en cours de conflit) seront vraiment copiées, produites et vendues en nombres significatifs à l’armée française à savoir des copies de revolver Smith & Wesson Military and Police (1899), de revolver Colt Police Positive 1897 et de Colt Army Special 1908. Voilà pour les modèles.
Les producteurs relevèrent d’un consortium/ syndicat d’armuriers espagnols, dédiés à ces commandes françaises, et localisé à Eibar en Pays Basque espagnol. Il était composé de 4 producteurs réputés depuis longtemps pour la qualité de leurs productions. Ce consortium regroupait Orbea Hermanos qui produisit des copies du Military and Police de chez Smith, Garate et Anuita qui lui produisit des copies de Colt en plusieurs variantes, Arizmendi Zulaïca avec des copies de Smith et enfin nos amis de chez Trocaola Aranzabal Y Cia qui, eux aussi, préférèrent produire des Smith&Wesson.
Une mention spéciale pour Garate qui a sorti pas mal de variantes, évolutions et simplifications de ses propres modèles. Mais c’est toujours des copies de Colt Police Positive ou Army.
Compte tenu du dynamisme armurier de la région et de l’ampleur des besoins des nations en guerre, il y a sans doute bien eu d’autres petites productions anecdotiques, peut-être en sous-traitance du syndicat mais c’est très marginal. Et vous devez plutôt considérer que la plupart de ceux-là n’ont rien vendu à l’armée française, pour la simple et bonne raison qu’il s’agit très souvent de productions identiques mais … d’après guerre. Car le business du 8mm 92 a continué assez longtemps après la guerre. C’est le cas, certain, par exemple des productions Beistegui Hermanos.
Voilà.
Les chiffres enfin. Combien de bébêtes produites ?
Les bons auteurs semblent s’entendre sur un peu moins de 490.000 (485.200 exactement) exemplaires vendus à l’armée française sur la période 1917 – 1918. Avant, à partir de 1915, ce ne sont que des pistolets type Ruby (800.000 quand même!) et des Pistolet Star 1914 (23.000 seulement ici) qui ont été achetés par l’Armée Française en Espagne. Ces commandes de près de 500.000 revolvers supplémentaires en 1917/18 témoignent assez, à mon sens, du durcissement et de l’emballement industriel du conflit à partir de 1916.
Près de 850.000 pistolets espagnols (en plus de commandes américaines et des réglementaires 92 déjà produits chez nous avant et pendant la guerre – au moins 500.000 !) n’avaient pas suffit à étancher la soif du moloch guerrier qui dévorait tout sur son passage. Il fallut encore 500.000 armes de poing de plus. Totalement fou!
En matière de production de revolvers espagnols pour l’armée française, les choses sont assez inégalement réparties entre nos quatre comparses.
Orbéa arrive largement en tête avec 225.000 exemplaires produits et livrés sur les 485.200 totaux livrés à la France. Elle est suivie par Trocaola Aranzabal avec environ 150.000 copies de Smith produites aussi en 1917/1918, environ 67.000 exemplaires livrés par Garate Y Anuita (sur 125.000 exemplaires produits mais, eux, en ont aussi vendu à l’Italie et à la Russie). Et, enfin, le petit poucet de cette production est Arizmendi y Zulaica avec seulement 43.500 pièces produites.
Tout cela pourra vous servir d’indice de rareté. Les “colts” y sont très nettement minoritaires par rapport aux Smith d’ailleurs.
A noter que Orbea a aussi produits des révolvers Bodeo pour l’Italie. Autre sujet.
A titre général et commun à toutes ces productions pour la France, il faut savoir que le cahier des charges précisait bien que chaque arme fournie devait présenter une marque d’origine, un numéro matricule et que toutes les armes devaient être totalement en acier. A destination militaire, elles étaient bien entendu toutes munies d’un anneau de dragonne. Ceux qui n’en ont pas sont des pertes, des suppressions ou des productions d’après guerre.
Ces armes étaient livrées, par lot de 1000, à l’attention vigilante de la Commission de Réception du Parc d’Artillerie de Bayonne. Un modèle type de chacun de ces modèles fut déposé au STA. Les armes étaient testées par sondage pour validation. Une étoile à cinq branches étaient alors marquée sur les exemplaires testés (comme pour les Ruby d’ailleurs). Une fois accepté, le lot était envoyé à la Direction du Matériel pour distribution aux hommes avec deux paquets de munitions et un étui.
Ces “1892 espagnols” sont en général de très bonne facture, et même assez précis même quand ils sont en très bon état et que l’on sait recharger convenablement la 8mm92.
Il ne faut pas ici oublier que, comme pour toutes les autres armes de poing de ce conflit, à commencer par notre beau revolver français MAS 1892 national, leur emploi réel consistait surtout à une défense immédiate de dernier recours et à éliminer un adversaire à moins de 10 mètres et, bien plus souvent encore, à bien moins de 5 mètres…
Il m’est toujours pénible de devoir rappeler cela aux personnes qui achètent un 1892 MAS ou espagnol en espérant faire les mêmes cartons qu’à 25 mètres qu’avec le dernier Tanfoglio.
La cartouche de 8mm92 suffisait d’ailleurs très largement à cet ouvrage en dépit de sa prétendue “insuffisance”. En combat, employés comme des armes de combat, ces armes en 8mm92 furent redoutables. Le récent attentat de Strasbourg, pour triste et sanglant qu’il soit, correspond néanmoins hélas bien plus aux conditions opérationnelles d’emploi de ces armes en 8mm92 à l’époque de 14-18 qu’au moderne tir sportif de stand et à un tas de comparaisons oiseuses sur l’efficacité “comparée” du MAS 8mm92 et Desert Eagle en 44 magnum. Cet événement terrible, et son très lourd bilan, constitue à cet égard, pour moi, la preuve définitive de ce que j’avance.
Quitte à déplaire à certains par ce commentaire, je ne puis ici que partager l’avis du législateur sur le classement en B de ces armes encore très répandues dans les familles françaises. Elles témoignent ainsi encore aujourd’hui de l’engagement total de la Nation dans ce conflit. Les faire revivre au stand est donc autant un hommage rendu à nos anciens qu’une performance sportive.
Maître Flingus vous a ici trouvé un très bel exemplaire d’un de ces “1892 espagnol” dans sa totale configuration de 14-18 (qui fut la même en 1939-40 lorsque beaucoup d’officiers reprirent le chemin du front qu’ils avaient quitté à peine 21 ans plus tôt avec ces mêmes armes).
Il s’agit d’un bel exemplaire produit par Trocaola Aranzabal Y Cia et donc d’une belle copie de Smith&Wesson Military and Police en 8mm92 pour l’armée française.
Celui-là a d’ailleurs eut la chance d’être un de ceux tirés au sort avec quelques uns de ses frères dans un lot pour être testé au Parc d’Artillerie de Bayonne Bayonne en 1917 ou 1918. Car il porte la fameuse petite étoile à cinq branche dont je parlais au-dessus en carcasse (avant de pontet) et en barillet. C’est donc bien un bel exemplaire 14-18 de l’armée française.
Les plaquettes, qui imitent d’ailleurs assez bien les plaquettes des Smith des années 1910, sont en parfait état avec un très beau quadrillage.
Les fers sont parfaits sans oxydation ou peau d’orange – le très beau bronzage (ces bronzages espagnols sont en général d’ailleurs excellents) est bien présent à 99,9%. Les quelques petits points oxydation éparses visibles sur les photos (en très gros plans !) sont en surface de bronzage et très superficiels (Rappel : un bronzage n’est pas là que pour l’esthétique, il est avant tout fait pour ça!). Ils partiront en 3 minutes sous un coup de paille de fer 0000 et de WD 40 et l’arme sera alors juste parfaite. Garanti 100% ! De toutes façons, il est déjà très beau comme ça !
La mécanique est mieux qu’excellente – Indexation parfaite – Ressorts fermes comme au premier jour – Entre fer de neuf – Aucun jeu – Indexation parfaite – Percussion sans histoire – Vis au top. Mécaniquement impeccable.
Le canon est neuf – Miroir avec de splendide rayures – Chambres du barillet idem.
A propos du canon, nos amis espagnols ont poussé le souci de la copie de qualité dans ses moindres détails puisque le canon est, comme celui des Smith de l’époque non seulement vissé mais également goupillé (“pinned” dit on à leur propos aux USA) pour une plus grande rigidité et durabilité. Bref de la “belle ouvrage” aurait on dit dans les faubourg autrefois.
L’arme nous vient en plus avec sa dragonne, son étui et son baudrier, prêt à repartir… “comme en 14” si j’ose ce mauvais jeu de mots. Bref un vrai collector totalement emblématique de cette production de guerre.
In fine un très bel exemplaire de 1892 espagnol dans un état proche du superbe, dans sa configuration de la guerre, et qui raconte la grande histoire des hommes et un conflit dont notre pays ne s’est jamais totalement remis.
ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIE DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ EN COURS DE VALIDITÉ ET DE LA LICENCE OBLIGATOIRE – COMPTE SIA OUVERT BIEN ÉVIDEMENT – Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.
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