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Bon fusil Berthier – Modèle 07/15 – non modifié 1916 – Arme en 3 coups de 1917 – Usines Delaunay Belleville – calibre 8×51 Lebel – Très bon canon – bretelle – 1 clip -TBE
Armes Longues de catégorie CTrès bon fusil du système Berthier – Modèle 07/15 non modifié 1916 – Arme en 3 coups en calibre d’origine 8×51 Lebel – Entièrement de fabrication Delaunay Belleville canon et assemblage – Très bon canon – 1 clip fourni -TBE
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Description
Après l’adoption “à la hussarde” du Fusil Lebel 1886 par le Général Boulanger (condisciple de lycée de Clemenceau et auquel ce dernier doit probablement sa carrière car il l’a protégé et c’est lui qui a fait donner au Tigre son premier ministère), et une fois le dit Général Boulanger, lâché par Clemenceau, éliminé politiquement puis suicidé en exil sur la tombe de sa maitresse, il convenait néanmoins de compléter ce fusil lebel avec une carabine courte destinée aux cavaliers et artilleurs.
On voulu aussi se donner un peu de temps pour la réflexion sur l’alimentation de l’arme afin qu’il ne s’agisse pas simplement d’une version “raccourcie” du fusil dont on mesurait que l’alimentation était perfectible.
Et le progrès vint de là où on ne l’attendait pas. Un pur civil, seul dans son coin et loin des Commissions d’Armement et de leurs idéaux cahiers des charges, releva le défi.
Mr André Berthier, inventeur d’un remarquable système d’armes qui nous a servi jusqu’aux années 1970, était en effet…chef du Bureau des Chemins de Fer Algériens de la Compagnie Bône Guelam de son état.
Il osa présenter un système d’arme de son invention au très revêche Comité d’Artillerie. Après maintes péripéties, le Comité finit par lui donner raison et adopter son système sans toutefois aller jusqu’à lui rendre l’hommage normal d’usage du à cet inventeur, civil et non polytechnicien, en donnant au système une dénomination conforme au nom de l’inventeur.
Mais les collectionneurs et tireurs de France, fans des Berthier, ont depuis longtemps réparé cet outrage car son nom est toujours, et pour longtemps encore, prononcé avec respect et envie sur de nombreux stands.
Berthier eu l’intelligence pratique d’utiliser un maximum de pièces se trouvant déjà dans le fusil lebel. Et d’utiliser sa cartouche aussi. C’était sans doute l’élément le plus archaïque du système Lebel. Mais Berthier savait que s’il proposait en plus une autre cartouche au très conservateur Comité d’Artillerie, c’est tout son système qui serait plus que très probablement rejeté.
Dans son système, un très simple clip-chargeur en tôle de cinq coups, très économique de fabrication et de consommation, était maintenu en place par un modeste crochet, un élévateur poussant les cartouches vers le haut. Quand le tir des cinq cartouches était terminé le dit clip-chargeur tombait tout simplement par terre par une ouverture situé sous le magasin pour être remplacé illico par un nouveau clip garni de cartouches. Introduction du chargeur, tir, éjection du dit changeur et remplacement par un nouveau clip garni de munitions, tout allait très vite. La cadence de tir et de rechargement s’en trouvait très élevée. La difficile adaptation du système Mannlicher au fusil Lebel était réussie avec beaucoup d’ingéniosité.
Berthier pris son courage à deux mains et l’impudent Chef de Bureau de chemins de fer coloniaux osa présenter son projet de carabine au Comité d’Artillerie (Comité en charge des choix techniques en matière d’armement et de munitions pour les armées). On était en 1887 un peu plus d’un an après la naissance du lebel.
Peu accueillant vis à vis d’un civil se mêlant d’affaires qui ne regardaient que les polytechniciens du dit Comité d’Artillerie, fort de leur compétence innée, et de choix systématiquement malheureux notamment en matière de choix de cartouches (les trois calibres français principaux d’armes légères choisis pas le Comité d’artillerie entre 1873 et 1892 sont TOUS problématiques : le 11MM 1873, Le 8×51 Lebel 1886 et le 8mm 1892 alors que les armes, venues des arsenaux, elles, sont plutôt excellentes), le Comité d’Artillerie commença donc par … virer Berthier et son projet !
Le bel André ne se découragea point et revint à la charge en 1888 après quelques améliorations. Le Comité d’Artillerie du cette fois reconnaitre que l’adaptation d’un système d’alimentation Mannlicher sur le concept Lebel était assez bien réussi. Il autorisa donc la fabrication d’un prototype qui se révéla prometteur. On finit par faire une dizaine de prototypes. Le système Berthier fût adopté dès le 14 mars 1890 sous forme d’une carabine de cavalerie et d’une, désormais très rare, carabine de cuirassier.
Bien sûr, le Comité d’Artillerie, sans doute dans l’ahurissant projet “d’économiser” les munitions en cas de conflit majeur, une idée fixe de la plupart des états-majors dans l’avant guerre, ajouta sa patte. Il réduisit la capacité du magasin de 5 à 3 coups! Encore un choix malheureux qui obligera à nouveau à modifier toutes les armes Berthier (fusils et mousquetons de tous modèles) pour les remettre en magasins à 5 coups dès 1916.
Mais l’arme était réussie et la famille Berthier s’agrandit très rapidement avec un mousqueton de Gendarmerie, puis d’artillerie. Consécration suprême, on en extrapola une série de fusils dès avant 1914 et en parallèle au Lebel dont la production avait cessé, avec d’abord le rarissime Fusil 1902 de Tirailleurs Indochinois (court), puis un fusil de Tirailleurs Sénégalais 1907 (long, lui). Toujours des histoires de taille de porteurs car la taille ça compte toujours un peu ! 🙂 . Ces armes coloniales étaient donc plus modernes que les Lebel métropolitains qui équipaient bretons et bourguignons.
Puis vint l’été 1914. Il fut très chaud. A tous points de vue. Les Lebel fondirent comme neige au soleil à la mesure de l’épouvantable amaigrissement forcé des armées françaises – 250.000 hommes tués entre août et octobre. 370.000 au total entre août et fin décembre. Maître Flingus ne peut encore, en 2023, y songer sans être profondément ému. La France laissera au tapis en 4 ans un quart des jeunes entre 18 et 25 ans. Un suicide national et une ode éternelle aux guerriers de tous les temps qui ne veulent rien lâcher, des Thermopyles au Fort de Vaux. Et vive la France !
La pénurie de Lebel devint aiguë et, quitte à refaire des fusils, on préféra extrapoler en 1915 un fusil d’infanterie standard en remplacement de ce dernier à partir des très satisfaisants fusils Berthier 1902 et 1907. Ce fût le très beau fusil Berthier 07/15 qui remplaça le lebel 1886 et devint le fusil standard de l’armée française à partir de cette date.
Une première version – rarissime – à culasse à levier d’armement coudée (et différente des culasses coudées qui équiperont le Mousquetons Modèle 1916 – Maître Flingus en a un vrai bon – mieux que parfait – dans ses stocks depuis des années mais il n’a pas le cœur de mettre en vente – mais enfin, si vous êtes sympa, bon client et surtout passionné, il faudra bien que je m’en sépare un jour… Mais ça m’attriste! Pour l’instant je le garde un peu comme un fétiche) fût produite seulement de mars à juin 1915. Cette version fût elle-même remplacé dès juin 15 par le classique 07/15 à levier tout droit qui lui sera produit pendant toute la guerre et même après.
Courant 1916, on en revint à l’idée initiale de Berthier contre le Comité d’artillerie, qui voulait une arme à lame-chargeur de cinq et non trois coups. Ce fût la dernière version pour 14-18 : le fusil Berthier 07/15 modifié 1916 parfois dit “Fusil Berthier 1916 en cinq coups”. En 1917, de nombreux 07/15 continuèrent à être produits concurremment aux 07/15 modifiés 16.
C’est justement un beau fusil d’infanterie du premier système 07/1915 à trois coups que nous vous proposons ici.
Un très beau représentant du système Berthier et ils sont plus rares que les transformés 1916 à cinq coups.
Le canon est sorti des Établissements Delaunay Belleville en 1917 (Marquage “EDB 1917”), fabricant d’automobiles avant la guerre de 14 et qui fabriquera pas mal de chars Renault FT en plus des fusils Berthier pendant le conflit. Accessoirement, la marque était un symbole de fiabilité et de performances et les voitures Delaunay Belleville étaient les véhicules préférés de la Bande à Bonnot dans leurs coupables expéditions !
L’arme a aussi été assemblée aux établissements Delaunay Belleville. Que le canon et l’arme sortent du même endroit n’est pas si évident sur les Berthier – des canons pouvaient être façonnés dans un arsenal genre St Étienne et montés sur l’arme dans un autre arsenal en fonction des disponibilités de pièces.
Notre Berthier est repassé en arsenal vers 1932 pour l’adaptation à la balle 32N comme 99,99% des armes réglementaires françaises des systèmes Berthier et Lebel.
L’arme est très belle. Pas monomatricule mais culasse canon et magasin sont aux mêmes numéros – garnitures (les siennes) conformes mais dé bronzées – Elles mériteraient peut-être un petit rebronzage selon le goût de l’acquéreur – Moi je le trouve très bien comme ça – Arme sans oxydation majeure aucune sauf quelques points légers sur le boitier coté gauche – beaux marquages et poinçons bien visibles et lisibles partout.
Le canon est juste miroir avec de très belles rayures – Mécaniquement impeccable – ressorts bien fermes et percussion franche. Elle est bien dans son calibre 8×51 lebel d’origine.
Les bois sont en très bon état – ses poinçons sont encore lisibles comme son macaron qui nous indique qu’il est né en avril 1917 – sinistre date de l’offensive ratée du Chemins des Dames – assez peu de traces de manipulations – aucune fracture réparée ou enture d’arsenal.
Au final une très belle arme intégralement de 1917 !
Maître Flingus fournira en plus gratuitement 1 clip à l’heureux acquéreur. Au diable les varices !
Bref un excellent exemple de Berthier 07/15, non modifié 1916, complètement conforme, et un bel ajout dans une collection de réglementaire français.
Message personnel: Rémy appelle moi STP et amical salut à toute la SMTA !
Arme de catégorie C au CSI : Licence de tir en cours de validité avec cachet et signature d’un médecin au dos ou bien un permis de chasse avec sa validation pour l’année en cours ou l’année précédente ET CNI ou passeport en cours de validité.
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