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Curieux revolver à broche en calibre calibre 9mm – à cadre fermé – le plus gros des modèles « de poche » – belles plaquettes en ébène – bonne mécanique – Arme d’auto-défense de la belle époque – BE

Le musée de Maître Flingus, ou "c'est déjà vendu !" avec descriptions et photos !

Curieux et intéressant revolver à broche “renforcé” – calibre 9mm – cadre fermé – canon à quatre points d’accroche sur la carcasse – bonne mécanique – rempart protégeant extrémité des broches (!) – détente pliante –  crosse en ébène – une arme puissante et compacte de qualité supérieure à l’époque– vers 1875 /80 – Pièce de collection peu courante dans le domaine.

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SKU: 615-23
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Description

Pas vu très souvent celui-là… Comme une certaine boisson des années 70/80, ca a l’apparence générale d’un Lefaucheux, le calibre de certains Lefaucheux, la fabrication belge d’un Lefaucheux de qualité et pourtant ce n’est pas un Lefaucheux…

Nous connaissons tous l’archétype du revolver type Lefaucheux : cadre ouvert, canon qui se visse sur l’axe barillet, chien qu’il faut positionner entre deux chambres lorsque l’on vient de charger son arme, broches des cartouches qui dépassent et sont exposées aux éléments…

Changeons quelque peu la recette et nous obtenons un revolver particulièrement intéressant, intégrant les derniers perfectionnements mécaniques de la concurrence, bref une sorte de Lefaucheux 2.0.

 

 Ce type d’armes prend ses racines dans les travaux de Casimir Lefaucheux (1802-1852), qui inventa un système apportant une solution remarquable pour un rechargement rapide et sûr avec sa cartouche à broche. Pour la première fois, balle, poudre et amorçage sont réunis en un seul élément. Son succès s’étendra de l’Amérique Latine au Danemark en passant par l’Espagne, l’Italie et même la cavalerie américaine fédérée ou non, qui en utilisa plusieurs milliers.

Le fourmillement d’inventions et de systèmes divers nés au XIXe siècle, est du à toute une génération de prodiges, tous nés entre 1790 et 1820. Nous leur devons tout de notre technologie armurière et même, dans d’autres domaines connexes, comme la métallurgie, l’industrie chimique et la production en série pour n’en citer que quelques uns.

Le succès de la famille Lefaucheux aurait pu se perdre dans la concurrence rude qui se jouait alors. Difficile de savoir quel serait le système de l’avenir. Son créateur n’est autre qu’un ancien un apprenti des ateliers de jean Samuel Pauly (1766-1821), l’inventeur lui du premier fusil à cartouches en 1809. Innovation promise à grand avenir et néanmoins refusée par l’auguste Empereur des Français.

Un autre prodige sortira de la même école de Pauly, ce sera Jean Nicolas Dreyse (1787-1867), un obscur prussien venu travailler à Paris et inventeur du premier fusil à aiguille du même nom qui mit à genoux l’Empire d’un autre Napoléon. Les Bonapartes de tous polis eussent été bien inspirés de prêté plus d’attention à l’atelier de Mr Pauly.

Si le système de Pauly avait cinquante ans d’avance sur son temps, il était tout de même impératif de rechercher sa simplification et la diminution de ses coûts de fabrications. Tout d’abord il fallait se passer du compliqué mécanisme de platine que Pauly avait conçu. Parmi ses apprentis et successeurs, nombreux s’essayèrent à cette rude tache. Un des plus intéressant fut imaginé par Robert qui proposa en 1829 de le transformer en hammerless, avant l’heure. Ceci mérita quelques succès d’estime et médailles de plusieurs exposition. Mais ni les militaires, ni les civiles n’étaient prêts.

Lefaucheux quant à lui parti sur une voie tout à fait différente, proposant de « casser » son fusil pour le recharger, et rendant ainsi le chargement bien plus aisé qu’avec la sorte d’arceau de ses prédécesseurs. Toute une gestuelle qui nous est désormais familière était née.

Ces premières armes comportaient des cheminées similaires à celles des armes à piston classiques montées sur le tonnerre. Une cartouche en papier était introduite dans la chambre une fois le fusil ouvert. Leur secret reposait sur l’utilisation d’une base en cuivre dont la dilatation assurait l’étanchéité, problème que Clément Pottet (toujours de l’atelier Pauly!) eu beaucoup de mal à résoudre. En effet si notre Pottet est bien le premier concepteur de la cartouche à bourrelet et à percussion centrale dès 1829 (Cocorico!), elle ne sera hélas réellement au point qu’en 1855.

Entre temps, la cartouche à broche de Mr Lefaucheux avait suffisamment mûrit pour adopter un amorçage intégré et un corps entièrement métallique et s’imposer parmi les tireurs, chasseurs et bourgeois tenant à leur bourse. De son coté, la cartouche annulaire était également déjà née grâce à Louis-Nicolas Flobert (1818-1894 – Re – cocorico !). Un monde armurier qui nous est familier se constituait donc…

Autant d’inventions (percussion centrale / percussion annulaire)  qui trouverons certes aux USA leur perfectionnement définitif mais qui sont tout aussi définitivement, dans ce domaine comme tant d’autres une contribution française majeure au progrès général du monde et des techniques.

Adaptée aux armes de chasse puis aux revolvers par le fils de Casimir Lefaucheux, Eugène (1832-1892), la cartouche à broche de Mrs Lefaucheux Père et Fils se révéla fort pratique y compris pour les armes de poches et bon marché.

Si la fabrication de cartouches métalliques demande certaines infrastructures, ses matériaux particulièrement ductiles les rendent bien meilleur marché que les coûteux étuis à percussion centrale. Du point de vue de l’usinage des armes, il n’est plus nécessaire d’usiner les cinq à six pas de vis accueillant les cheminées des chambres comme dans la percussion classique. Les dites cheminées, devenues un bien de consommation courante, n’étaient pas non plus données et étant du “consommable”, il valait mieux en avoir un petit stock d’avance avec soi. Bref, toute une manipulation complexe.

De plus, du point de vue de l’utilisateur, ces cartouches à broche sont relativement étanches, solides (elles ne vont pas se réduire en morceaux lorsqu’elles sont stockées au fond d’une poche), bon marché et d’une grande sûreté d’utilisation, malgré ce que pourra vous dire Marcel Pagnol.

Dans la Gloire de mon père, il raconta en effet l’anecdote d’un chasseur aussi imposant que couvert de cartouches à la manière d’un général mexicain, chutant dans ses escaliers un matin d’ouverture, désirant au départ ne pas réveiller la maisonnée, et faisant une chute lui fut fatale au milieu d’une  pétarade mémorable !

Lors de ses essais en vu de l’adoption des gros revolvers en 11mm, la marine avait constaté que de décharger un de ces revolvers à broche et en replacer les charges étaient infiniment plus aisé et sûr que sur les Colt et Adams qui en étaient les farouches adversaires. L’armée quant à elle faillit adopter une variante du modèle 1854 doté de huit canons et muni d’une platine à double action. Elle préfèra partir à la guerre de 1870 avec ses 1822…

Ayant beau être l’un des calibres les plus pratiques, le 9mm à  broche fait partie du trio « 5mm / 9mm / 15mm » qui sont bien plus rares et recherchés que les « classiques » 7 et 12mm. La puissance du 9mm broche étant assez similaire à celle d’une cartouche de 7,65mm, son usage était loin d’être anodin et jouissait d’une certaine réputation d’efficacité.

L’arme est ici présentée dans le plus gros calibre exploitable pour une arme de poche, le 9mm à broche. Osons écrire que nous somme face au Glock 43X de l’époque !

Notre revolver se distingue par ses belles plaquettes en ébène, joliment galbées. Sa prise en main est excellente tout en restant très compacte. Un choix pertinent pour une arme puissante et portable au quotidien par un bourgeois argenté de la fin du XIX°.

Un anneau de calotte y est inclus. Ce petit raffinement était une option appréciée à l’époque car elle renforce l’apparence martiale /”militaire” de l’ensemble. La construction et la taille de l’arme permettait de transformer éventuellement ce revolver en arme “sub-léthale” en devenant un parfait casse tête! Les apaches des Faubourgs avaient donc intérêt à conserver leurs épaisses casquettes en laine lors des rixes de sorties de bals…Bref le mœurs de l’époque !

Pas de superflu, du fonctionnel. La carcasse de belles proportions est certes couverte d’une légère peau d’orange nettoyée mais qui ne nuisant pas à la solidité, et pas trop à l’esthétique de l’ensemble. La preuve : la plupart des poinçons et la mention “acier fondu” (On insistait sur la qualité de l’engin !) sont encore lisibles et déchiffrables voire bien nets.

Sa platine simple et double action avec une détente pliante est relativement ferme mais fluide et parfaitement gérable. Il fonctionne parfaitement en simple et double action. Le ressort de rappel de détente est bien fonctionnel.

La particularité de ce revolver est d’être un modèle renforcé, construit sur un cadre fermé. C’est rare dans ces modèles.

Le canon se prolonge jusqu’au bouclier auquel il est relié par deux grosses vis. Quatre points d’accroche sur la carcasse! Sur ce renfort très massif qui dégage un vrai sentiment de solidité, est monté une vraie hausse, comme sur un Remington ce qui est un vrai avantage par rapport au cran taillé dans le chien.

Plus sérieux encore, et rare, le bouclier intègre un rebord circulaire qui permet de protéger les broches. Ce perfectionnement est relativement tardif et le signe d’un travail de qualité bien que nous ne soyons pas en mesure de connaître l’artisan qui l’a réalisé.

Cette complication de construction, simplifiant la vie de l’utilisateur, est complétée par le fait que toutes ses pièces sont réalisées en acier fondu. Ceci est gravé deux fois, à la fois sur le canon et le barillet. Vers 1875/1885, il s’agissait d’un véritable “plus” pour toute arme se désirant un tant soit peu sérieuse. Tous les fabricants ne se le permettait pas. Seuls les beaux revolvers de guerre tels que les Galand, Maquaire et Francotte faisaient ce choix de matériau.

Il ne s’agit donc pas de vulgaire fonte d’acier comme sur la la plupart des fabrication bon marché de l’époque, mais d’acier obtenu via le procédé de M.Bessmer et usiné par la suite. C’est le même qui était employé pour les fusils Chassepot.

L’état des vis est sans reproche, leurs fentes sont très nettes et permettent un démontage (soigneux) sans souci. La baguette d’éjection est d’un fort diamètre comparé à la majorité de ces petites armes. Elle est fermement maintenue en place par son ressort plat.

Le canon avec ses faux airs de python de part sa bande supérieure renforcée est au même numéro que le reste de l’arme “1807”. Les rayures sont encore bien présentes et bien nettes avec juste quelques points d’oxydations épars. Le guidon est monté sur queue d’aronde.

Bref une arme sympathique et bien conçue, de haut de gamme pour l’époque et qui sort de la quincaillerie ordinaire, en calibre 9mm broche de plus. C’est vraiment une belle pièce bien moins courante que les petit broches classique à cadre ouvert en 7 ou en 12. On n’en a pas souvent des comme ça entre les mains. Idéal pour un collectionneur de révolver de la fin du XIX°.

Arme de catégorie D au CSI : pièce d’identité, CNI ou passeport,  en cours de validité obligatoire

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