Description

Belle épée d’officier du Services de Santé des Armées au règlement de 1872 modifié 1884 (pour le fourreau qui devient en acier età un seul anneau de bélière – il était en cuir auparavant).

Le symbole sur la clavette n’est pas le caducée comme je l’entends encore trop souvent mais le bâton d’Esculape. Le caducée est un attribut de Mercure (ou Hermès si vous voulez et êtes plus fashionista que moi dans l’âme) et il est le symbole du commerce (et pas de la médecine). Le bâton du caducée porte des ailes et il est entouré de deux serpents. 

Le bâton d’Esculape lui est bien le symbole de la médecine. Il n’est pas ailé et ne figure qu’un seul serpent. C’est un symbole de guérison des empoisonnements.  Il est aussi bien sûr surmonté d’un miroir qui est celui de la Prudence, vertu qui sied à toute bonne pratique médicale.

Enfin, c’est comme cela qu’on votait la médecine à l’époque…

Le laurier (symbole de gloire) et le chêne (symbole de force) rappellent la vocation également militaire du médecin porteur de la dite épée.

C’était la minute culture symboliste de Maître Flingus.

 

Ici une belle épée d’officier Médecin au règlement de 1872 avec sa lame à double gorge et sa clavette mobile bien fonctionnelle (suffit d’appuyer sur le bouton en métal blanc). La lame est en très bel état avec fort peut de marques (et légères en plus) d’oxydation. Pas de marque de fabricant et c’est une (belle) fabrication privée. Certaines de ces épéés de médecins militaire sortaient de l’arsenal de Châtellerault qui en a fabriqué aussi.

A noter ici que la soie est sertie ce qui est bien conforme au règlement alors que Châtellerault a sorti des épées à diabolo (vis au lieu de sertissage) non conformes au règlement. Va comprendre Charles…

Bonne poignée avec son filigrane à double fil d’origine un peu déplacé mais bien présent et encore beau sur une fusée en bois. Bâton d’Esculape et monture en laiton doré très bien conservée ce qui est peu courant. Elle est souvent dédorée et ternie. Pas ici.

Le fourreau est en acier nickelé à un seul bracelet de bélière qui a remplacé en règlement en 1884 le fourreau de cuir plus fragile. Entre 1882 et 1884, le règlement a conduit à la suppression du second anneau de bélière sur la plupart des armes blanches de l’armée française. Ces épées n’étaient portées qu’en cérémonie.

Notre fourreau est en bon état avec des traces d’oxydation anciennes exagérées par mes gros plan comme d’habitude mais avec encore 85%/90% de son nickelage. Très bonne pièce.

Une bonne pièce III° République qu’il est assez difficile de trouver en très bon état.

Et une pensée aussi pour les colossaux sacrifices consentis par les médecins militaires français et l’ensemble du Corps Médical des Armées, durant le conflit de 1914-1918 et dans les soins apportés aux populations des territoires coloniaux où nombre d’entre eux ont sacrifié leur santé et bien souvent leur vie (en ce qui me concerne une pensée pour le Docteur Michel Raoux qui me soignait et vaccinait quand j’étais enfant – Ses récits et son humanité ont contribué à forger l’intérêt de maître Flingus pour l’Histoire et le vaste monde.)

 

Arme non classée au CSI mais interdite de vente aux mineurs : CNI obligatoire.

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