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Excellent fusil Rubin-Schmidt mod. 1889 – 7,5×55 – premier fusil à culasse linéaire suisse – canon tout neuf – mono-matricule – mécanique impeccable – 12 coups – exemplaire privatisé en 1925 – Excellent état

Armes longues de Catégorie D

Très bon fusil Rubin-Schmidt – modèle 1889 – calibre 7,5×55 GP11 – entièrement au numéro – culasse linéaire ultra fluide – chargeur de type Lee de 12 coups, un record pour l’époque – bois en bel état – canon parfait – privatisé dans les années 1920 et ré-éprouvé à Liège dans les années 1950 – le plus sévère des bancs d’épreuves – excellent exemplaire en catégorie D2

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SKU: 711-23
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Description

Lorsque l’on évoque ce beau pays de montagnes, on pense le plus souvent aux montres et aux chocolats au lait.

Pourtant ce pourquoi Maître Flingus se lèche les babines en Suisse, ce sont leurs excellentes armes…

 

La Suisse a su très tôt pratiqué le principe du Si vis pacem, para bellum. La réputation de ses soldats était telle que jusqu’au XVIème siècle, on n’envisageait pas d’engager une bataille sans compter dans ses rangs plusieurs de leurs compagnies. Ils étaient un peu les légionnaires que Gallieni (1849-1916) exigeait pour « mourir convenablement » à Madagascar.

Si après un certain 13 septembre 1515, la nation helvète choisit la « neutralité éternelle », elle affirmait plus que jamais sa volonté d’indépendance par rapport au Saint Empire et à la France. Elle se retrancha, décidée à faire payer cher toute incursion sur son territoire et décida de sa totale autonomie en matière d’armement.

Dans le domaine des armes à feu, chaque canton avait la liberté de choisir son modèle et son fournisseur. Le tournant dans l’autonomie et dans l’unification des modèles au sein de la Confédération ne se fit qu’avec la carabine fédérale de 1851 en calibre 10,4mm. Déjà un calibre réduit aux standards de l’époque. Décision fondatrice. La Suisse avait 20 ans d’avance sur le reste de l’Europe.

Poursuivant dans cette ligne de la réduction des calibres pour obtenir une meilleure rasance, les travaux du major Eduard Rubin (1846-1920) furent décisifs.

Ses conclusions étaient qu’un petit projectile de 7 à 8mm de diamètre mais chemisé de métal pour éviter de se déformer face à la vitesse et aux températures, obtenait 50% de portée en plus que tous ceux des fusils de calibre 11mm récemment adoptés par les voisins de la Suisse aux lendemains de la guerre franco-prussienne. Naissance du full metal jacket !

Les essais, faits par Rubin avec de la poudre noire compressée (qui donna naissance aux tant appréciées poudres suisses N°2 et 3), pouvaient enfin prendre une tout autre dimension et bénéficier pleinement des avantages balistiques récemment découverts. De son esprit méthodique sorti bientôt une cartouche à gorge, aux bords droits et au projectile de diamètre 7,5mm. En gros, l’inverse de la cartouche de 8mm Lebel voisine.

Cette cartouche, la GP89 à poudre noire allait devenir la GP90 à poudre vive un an plus tard. Elle évoluera en la légendaire GP11, cartouche qui restera en service jusque dans les années 1990. Aujourd’hui, ce sont toujours ces références helvétiques qui font souvent le haut des podiums des épreuves de TAR.

A munition novatrice, il fallait une mécanique émérite. Ce fut le colonel Eduard Schmidt (1832-1898) de la Waffenfabrik de Bern  qui se chargea de la concevoir. Et les suisses, la mécanique, ils connaissent.

Non content d’adopter un magasin Lee de 12 coups, la plus grosse de l’époque dans toutes les armées (reprenant en cela la capacité du Vetterli à magasin tubulaire), Schmidt le compléta d’une culasse à deux temps unique. Une culasse linéaire. Plus de levier d’armement ! Une innovation véritablement dans le sens de l’Histoire de l’armement.

Fonctionnant au moyen de cames intégrées à la culasse, il lui était possible d’avoir un verrouillage symétrique par deux forts tenons. Ce point de détail (pour certains) est, selon les plus éminents tireurs d’élite, un élément clef dans la précision d’un fusil. Si certains fusils de la famille Mannlicher fonctionnaient déjà sur un principe de culasse linéaire à deux temps, ils ne le faisaient qu’au moyen d’un unique tenon basculant.

Dans l’esprit de l’époque, on envisageait déjà le passage prochain à des fusils semi-automatiques. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui ont poussé l’armée française à conserver aussi longtemps le Lebel, pour devoir théoriquement sauter le pas du semi automatique avec l’adoption généralisée en 1915 du Meunier A5. Tout ça attendra en fait l’après deuxième guerre mondiale pour nous mais ce réarmement linéaire du fusil suisse était bien une des étapes de cette évolution.

De cette collaboration remarquable entre ces deux concepteurs novateurs était donc l’excellent fusil Rubin-Schmidt modèle 1889 à culasse linéaire et doté d’une cartouche en avance sur son temps. Le premier rejeton d’une belle famille jusqu’au K31.

C’est notre fusil de ce jour.

 

Notre exemplaire de Rubin-Schmidt 89 se distingue par un très beau bois de noyer, joliment teinté rouge.

La croix suisse figure sur celui-ci un peu partout de même que son numéro de série 98732 qui est le même partout aussi y compris jusqu’au chargeur.

Des traces de manipulation mais des bois en bon état. Pas de fissure, aucune enture, aucune oxydation sur les partie métallique, c’est un fusil qui s’est un peu promené dans les couloirs des forts mais en faisant bien attention et qui a toujours dormi au chaud. Bronzage à 98%.

Sa culasse longue de 225mm, est un véritable ouvrage d’artillerie. On se croirait manipuler un canon de 75 ! Mais on pourrait la manœuvrer à deux doigts, vivement, mais sans excès. Rien ne gratte, rien n’accroche. C’est de la très belle mécanique.

Sa sûreté à anneau lui donne un peu une allure de clystère de médecin de Molière. Pourtant cette dernière est d’une belle souplesse d’utilisation. Elle ne peut vous échapper et permet, si besoin est, de réarmer le ressort de percuteur sans avoir à ouvrir la culasse. Un petit détail qui en dit long sur l’importance de la sécurité et sur la prévoyance suisse. Ce système sera gardé, pendant 50 ans, sur tous les modèles jusqu’au Fass 57.

Le magasin de 12 cartouches est un véritable petit bijou. Jusque dans ses ajustages et le bruit du frottement du ressort élévateur, on perçoit le soin qui a été pris dans sa réalisation. Son système d’interrupteur d’approvisionnement, le fameux « cutt off », se met en place en abaissant d’un centimètre environ le chargeur. Cette opération s’effectue avec une grande facilité, les crans sont bien nets, sans usure.

Les marquages, tous bien nets sur le boîtier joliment bronzé, nous en apprennent plus sur le parcours de ce fusil.

Démobilisé en 1925 (“P25”), il a poursuivit sa carrière dans les stands de tir cantonaux. Il faut bien former la jeunesse.

En 1951 (lettre date delta ?), il effectue une petite excursion en Belgique où il est rééprouvé pour la GP11. Sous l’égide du contrôleur Alexandre Lambert (actif de 1927 à 1953) il subit avec succès la plus exigeante des épreuves d’Europe, prouvant sa résistance typiquement helvétique.

Néanmoins par mesure de préservation de l’arme, nous vous déconseillons d’utiliser du 7,5x55mm pleine charge à l’intérieur de ce fusil qui a été conçu pour la 7,5×53,5.

Pour rappel, ce rechambrage effectué dans les arsenaux suisses avait pour but de rendre immédiatement disponible un stock important de fusils en parfait état, très proches des modèles en service d’active en cas de conflit. Ce fusil tiendra sans peine un usage modéré. La GP11 se trouve partout et se recharge avec les mêmes ogives que le 308 winchester. Faire revivre ce fusil sera donc un jeu d’enfant pour le rechargeur expérimenté et une excellente formation pour le novice.

La hausse spectaculaire est graduée de 300 à 2000m. Sa forme inhabituelle est en pratique fort agréable à utiliser et se révèle capable de nombreuses prouesses. La tranche au niveau des graduations a été légèrement dé-bronzée. Volontairement et afin de mieux les voir. Sur la montagne d’en face, les envahisseurs avide de chocolat Cailler n’ont qu’à bien se tenir !

Le garde-main se marie parfaitement avec le fut de l’arme. En plus de préserver vos doigts, il permet au canon d’être totalement flottant. Cette disposition propre aux plus grandes carabines de précision, se retrouve sur cette arme militaire au potentiel qui n’est plus à prouver.

Le tenon de baïonnette est bien présent et permet de monter une des plus belles lames à embrochage de tous les temps, digne héritière des épées médiévales suisses qui combattaient à Marignan.

 

In fine, un très sympathique et très beau fusil, premier de toute une lignée unique tirant partie de tout le savoir faire d’une industrie. Chef d’œuvre dont seuls les suisses ont le secret, ce Schmidt-Rubin est un indispensable dans une collection si l’on est sensible à la technique et à la qualité armurière. Arme marqueur de son temps à l’image du Lebel.

Fort communs il y a quelques années, ces fusils en catégorie D2 se font de plus en plus rares, surtout dans cet état excellent. Il est temps de les rentrer en collection. A contempler en dégustant un beau morceau de Toblerone.

Arme de catégorie D au CSI:  CNI ou passeport en cours de validité obligatoire

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