Vendu !

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Exceptionnel Pistolet Luger P04 de Marine – Empire allemand 1ière Guerre mondiale – Arme de la 5° livraison de 8.000 armes en 1916-1917 – Cal. 9×19 – Arme en état d’exception mono-matricule jusqu’au chargeur inclus – Un des 34.000 P04 en tout – Excellent état mécanique – État esthétique superbe – Tout dernier modèle de la DMW en 1917 – Pièce très rare et summum de collection – TBE+++

Revolvers et pistolets de catégorie B

Exceptionnel Pistolet Luger P04 de Marine – Empire allemand 1ière Guerre mondiale – Arme de la 5° livraison de 8.000 armes en 1916 et 1917 – Calibre 9×19 – Arme du tout dernier modèle produit par la DWM courant 1917 en état d’exception et mono-matricule jusqu’au chargeur inclus – Un des 34.000 P04 en tout – Excellent état mécanique – État esthétique superbe – Bronzage d’origine à 95% – Jaune paille et bleu encore présents partout – Poinçons et numérotation interne et externe 100% conforme au Götz et Sturgess – Aucune modification depuis 1917 – Pièce très rare de 108 ans, un mythe de l’armement moderne, dans un état d’exception et summum d’une collection – Une pièce Flingus ! – TBE+++

Vendu !

SKU: 1166-25
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Description

Je le regarde. Ému. Comme sonné. J’ai un mythe dans les mains…

Une arme difficile à présenter en plus pour moi tant il y a à dire.

Je ne sais pas par où commencer.

Un Graal avidement recherché par tous les collectionneurs de Luger dans le monde entier. Le « 1904 de Marine » comme on dit entre nous.

Pourtant, il y en a beaucoup de bien plus rares et qui valent encore bien plus cher des Luger. Tous à 5 zéros ou même plus en TBE.

Comme le Luger 1907 des essais pour une possible adoption par l’armée des États-Unis d’Amérique en… 45 ACP. Il du céder sa place à un autre mythe du XX° siècle, le Colt 1911 de John Browning. Ou bien même celui des essais de 1904… pour l’armée française.

Une cinquantaine d’armes tout au plus, aux « oreilles » de genouillère du 1er type si particulières. Il ne faut pas les confondre avec les exemplaires commerciaux vendus par ManuFrance dans son catalogue autour de 1910. Et qui sont déjà très très difficiles à trouver.

Mon Graal à moi, c’est le DWM du contrat russe de 1906 en 9 para (et pas en 7.65 comme les suisses) avec sa sécurité de poignée (comme les suisses cette fois). 900 ou 1000 exemplaires dont il ne reste aujourd’hui quasiment rien…

Peut-être un jour. L’espoir et la passion font vivre.

Et pourtant, s’il n’est pas aussi rare que ceux-là, le Marine 1904 allemand est bien un mythe. Et il y a de quoi.

Car au delà de sa rareté relative quand même, c’est une arme de guerre. De guerre partout. Attachée à quelques unes des actions les plus héroïques de l’histoire militaire allemande.

Partout?

Sur mer d’abord. Bien sûr.

Notre P04 sent la graisse des machines du SMS Emden avec ses trente adversaires coulés en moins de trois mois en 1914 dans le « lac britannique » que constituait alors l’Océan Indien au terme d’un périple fou. Ils ont rendu marteau toute la Royal Navy lâchée à leurs trousses et ridiculisée.

Et les survivants, vaisseau perdu, réussiront quand même à rejoindre l’Allemagne mi-1915 au terme d’un périple encore plus dingue… Le Pacha, Von Müller, couvert d’honneurs, aura, par faveur impériale, l’autorisation de rajouter « -Emden » à son nom de famille.

Il y avait très exactement 46 P04 à bord du croiseur léger Emden. Que sont ils devenus ? 

Les P04 ont aussi vibré dans les airs aux bruits des machines et des hélices des Zeppelins de la Marine Impériale, en bombardement au dessus de Londres. Dans ce qui ne peut être assimilé qu’à des missions suicides.

Ou bien dans d’autres « cigares géants » comme le LZ-104, parti de Bulgarie pour ravitailler les troupes indomptables de Lettow Vorbeck en…Namibie!

Il devra faire demi tour à 200 km de Kartoum après avoir été constamment traqué. Il reviendra à sa base. Un miracle en soi.

Et près un voyage 6.800 km qui reste à ce jour le plus long voyage jamais réalisé par un dirigeable. P04 toujours dans leurs étuis.

Les P04 seront aussi sous l’eau, pour le grand carnage de la Marine à Voile mondiale (disparue en 14-18) et de tous les navires alliés croisant en Atlantique Nord et dans les Western Approaches d’Irlande. Au côté d’as de légende comme Karl Lothar Arnaud de La Perrière, un descendant de huguenots français, qui reste encore aujourd’hui le plus grand As mondial des sous-marins avec 189 navires envoyés par le fond.

Il y avait une vingtaine de P04 dans chaque sous-marin de la Kaiserlische Marine. Ils ont gardé à l’œil un nombre incalculable de marins alliés frigorifiés et prisonniers. Jetés dans des canaux de sauvetage avec des miches de pain et 20 litres d’eau, ils devaient alors voguer, seuls, vers un destin plus terrible encore… 

Et bien sûr, enfin, sur terre. Car notre P04 de ce jour équipera aussi l’Infanterie de Marine et ses « See-Batallionen » qui se distingueront particulièrement par leur bravoure durant la première guerre mondiale. Des soldats coloniaux durs, toujours à la pointe, comme les nôtres.

Leur médaille d’association post guerre 14-18 porte une des plus fières devises qui soit sur une décoration » Zur See – Im Felde – Umbesiegt ! » ( « Sur Terre – Sur Mer – Invaincus ! »).

Je pense à titre personnel que nombre des armes P04 survivantes de nos jours, et ne portant pas de marque d’attribution à un corps maritime précis ou à un navire, sont souvent passées par leur quartier général de Bruges entre 1914 et 1918. Des armes de l’infanterie de marine et non embarquées.

En effet, la plupart des armes P04, embarquées sur les navires de haute mer, sont aujourd’hui aussi toujours disponibles. Mais ils dorment tranquillement sous quelques dizaines ou centaines de mètres d’eau de mer, au fond des océans…

Et dire qu’avec un tel pédigrée et une telle ligne, la Marine allemande a longtemps hésité.

Hésité pour remplacer son vieux revolver 1889 à poudre noire, entre notre superbe Luger de Marine 1904 et une carabine courte à définir. Y compris la carabine Luger 1902… La fameuse 1902 démontable dont beaucoup (y compris moi) rêvent aussi.

Hésitations telles que l’arme n’a été « effectivement » adoptée qu’avec une certaine discrétion.

Le modèle P04 est mentionné comme arme adoptée dans un simple courrier de mai 1905 (et pas 1904).

Le tout premier Luger de toute l’armée allemande jusque la seconde guerre mondiale sera en effet adopté en catimini. Sans ordre général ou décret de l’état major général de la Marine comme pour d’autres matériels.

Il s’agit en l’espèce d’une simple lettre de l’état-major de la Marine à l’arsenal de Kiel. Elle fait état du « Pistolet automatique Modèle 1904 » comme adopté et leur annonce leur livraison prochaine de P04 pour mars …1906. Alors que la première commande officielle est de décembre 1904. On va y revenir.

L’histoire est compliquée. Je vais essayer de la simplifier.

L’arme est bel et bien testée à l’été 1904 à Kiel sur la Baltique à raison de 150 armes, plutôt que 1.500 comme on l’a parfois écrit ( voir Goetz Page 336), pour une première commande en décembre.

Alors une adoption précipitée ne donnant lieu à aucun retour d’expérience officiel ? A l’aveugle ? Non. Pas du tout.

La réalité est plus prosaïque:  les essais furent « courts » – peut-être trop courts pour la suite industrielle – car la Marine était déjà convaincue par le résultat des essais du Luger par l’armée de terre allemande de 1902-1903 et par les tous premiers exemplaires des armes de test destinées au contrat de 1904 pour la Marine Chilienne.

Cette arme chilienne est en réalité le vrai prototype le plus direct du 1904 de Marine allemand.

La lettre d’appui à l’adoption de l’arme pour la Marine qui date, elle, de août 1904 est claire sur ce fait.  Il y est écrit que les « capacités de combat du pistolet automatique 1904 sont déjà prouvées par les tests très étendus réalisés par l’Armée ».

C’est la raison directe de la rapidité des tests par la Marine et de son adoption éclair. Même pas le temps de publier un décret impérial !

Alors pourquoi la Marine avant l’Armée pour l’adoption du Luger puisque l’armée de terre en était satisfaite depuis 1903 ?

Et bien, tout simplement pour des raisons budgétaires.

La Marine, très soutenue par l’Empereur dans son obsession de rattraper la Navy britannique, était plus « riche » sur ces chapitres d’armement individuel que les piét0ns de l’armée de terre et ses commandes plus réduites en valeur car elle avait moins d’armes à acheter.

Elle put donc s’offrir ses beaux Luger P04 avant la sur-puissante Heer qui ne sautera le pas, avec des commandes bien plus importantes et donc bien plus chères, qu’en 1908.

Il faut bien comprendre que, vers 1904/05, avec une armée suisse et quelques autres armées « mineures » type Chili, équipées depuis fort peu de temps (1900 pour les suisses, les tous premiers adeptes réglementaires du Luger au monde), l’arme, en dépit de son excellence, évoluait encore dans nombre détails et perfectionnements.

Cela est sans compter aussi sur une obsession très germanique du perfectionnement. On retrouve d’ailleurs cette même démarche chez les suisses avec l’évolution entre le Luger 1900 et son cadet modifié de 1906.

Les commandes de la Marine furent donc progressives avec de petites modifications à chaque fois qui vont s’accélérer dans l’avant-guerre.

La première commande est de décembre 1904 pour des armes à livrer printemps 1906. Elle portait sur 8.000 armes. Il y eu des retards. Et la Marine s’énerva pour que la commande puisse être honorée dès mars 1906 pour des raisons encore une fois de consommations budgétaires.

DMW ne parvint à livrer à cette date que la moitié de la commande. C’est à dire un peu plus de 4.000 armes. Le reste fut livré début 1907. Autant de petites modifications à intégrer au lot suivant.

La seconde commande porta sur 6.500 armes fin 1906 à livrer en 1907.

Ces armes des deux premières commandes furent essentiellement affectées au service colonial en Chine et en Afrique.

Le P04 de Marine eut donc les honneurs du feu bien avant son petit frère P08 fantassin : révoltes des Maji-Maji en Afrique de l’Est en 1905-1906, révolte des Herero et Hottento en 1906, plus quelques coups de feu en Chine et dans le Pacifique aussi.

En août 1914, circonstances obligent et espoirs d’une victoire rapide expliquent, une commande complémentaire – la troisième – de 2.000 armes fut ordonnée.

On se ravisa sur l’idée d’une guerre courte en novembre 1914 en commandant un quatrième lots de 6.500 Luger de marine supplémentaires…

Notez bien que ces commandes s’étiraient assez longuement dans le temps avant terminaison. Les diverses modifications étaient appliquées en cours de production ce qui donnent lieu à de nombreuses variations. Toutes plus passionnantes les unes que les autres pour nos amis collectionneurs étrangers non limités en nombre de catégorie B détenues.

Le 29 août 1916, la Marine Impériale passa sa cinquième et dernière commande avec 8.000 nouvelles armes à livrer en 1916 et 1917. Les derniers de ces P04 arrivèrent à l’Arsenal maritime de Kiel, le grand port allemand de guerre avec Hambourg et Wilhelmshaffen, en mars 1918. A la fumée des cierges.

La production des P04 de Marine fut donc très lente en soi si on la compare aux milliers de P08 type Armée  qui sortaient par mois. 

Ceux là, de cette dernière livraison de 1918 (2.431 quand même), sont néanmoins marqué « 1917 » en chambre. Il n’existe pas de Luger de Marine marqué « 1918 » en chambre à la différence des armes d’infanterie ou d’artillerie.

Une des modifications, celle de ressort principal à lame en 1906 a parfois fait parler du « Luger de Marine 1904-1906 » ou « P04/06 ». C’est néanmoins secondaire et n’a rien d’officiel. La Marine allemande ne connut officiellement que le Pistolet 1904.

En dehors du ressort principal devenu hélicoïdal, les principales modifications de fonctionnement ont été, en fait, un inversement du sens de la sécurité vers le bas pour la rendre similaires à celle des P08 d’infanterie en 1912 et la suppression de la pédale de sécurité de poignée comme celle des Luger suisse en 1915.

Ça, et un certain nombres de modifications plus mineures, sur lesquels je ne puis m’étaler ici, ont été réalisées au cours des diverses productions. Aucune raison ici de parler d’autres choses que de variantes et non de modèles.

En revanche, les armes ayant échappées rétrospectivement à ces deux modifications principales par mise en conformité des armes antérieures avec ces deux modifications, sont très rares.

Les armes de la dernière commande de 1916 comme la notre sont toutes nées avec ces deux modifications.

Alors, in fine, combien de Luger de marine P04 en tout ?

31.000 aux termes des commandes. 32.000 peut être si l’on y ajoute une poignée d’armes d’achat privé par des officiers (un peu moins de 3.000 officiers de Marine seulement à l’annuaire de 1914 et très loin d’avoir tous acheté un P04 personnel!).

On y ajoutera, par bonne volonté, ceux qui ont été vus, en petit nombre, sur des hommes du Régiment de Pionniers de Réserve de la Garde vers 1917 et dont on se demande comment ils ont atterri là.

Mettez y en plus un saupoudrage d’une poignée de prototypes divers et d’essais.

Peut être un peu plus de 34.000 en tout au grand maximum. Une arme rare donc. Et certainement pas 53.000 ou 104.000 exemplaires comme certaines sources anciennes l’ont parfois indiqué.

Ces 34, ou peut être 35.000 P04, c’est l’estimation la plus sérieuse à ce jour. Reprise dans la Somme théologique de Joachim Görtz et Goeffrey L. Sturgess  Volume 1/3 – Page 349.

Au passage, c’est l’ouvrage de référence sur le thème du Luger. Plus récent – 2010 – et plus complet que le déjà remarquable ouvrage fondateur de Jan C. Still de 1994 que je recommande aussi. Son titre complet c’est  « PISTOLE PARABELLUM – History of the Luger System  » – 3 volumes et 1.930 pages richement illustrées chez « Collector Grade Publications ».

Une bible indispensable pour tout collectionneur qui ambitionne de se coltiner sérieusement au sujet Lulu.

Aaahh Le Lulu!

Sa naissance fiévreuse et disputée, sa jeunesse tumultueuse, sa carrière internationale, sa vie intime des plus mécaniques, ses errements historiques des plus graves, son œuvre prométhéenne en matière de variantes et d’accessoires et sa légende désormais prochainement multiséculaire. Un mythe !

Pour ceux que ça intéresse, et pour conforter arithmétiquement cette estimation dans les 34.000 qui sera, je le crains, très démoralisante pour ceux qui rêvent d’un beau 1904 de Marine en TBE, il faut savoir qu’il n’y avait que 7 à 99 Luger 1904 à bord d’un navire de la Flotte impériale (de la simple canonnière fluviale camerounaise au cuirassé de haute mer type Bayern de 32.000 tonnes), 21 à 24 Luger dans un sous-marin, 8 ou 10 dans les fameux Toperdo-Boats (vedette rapide lance-torpilles) et rarement plus d’une vingtaine dans le États-majors liés à tout ça…

Bref le Lulu de Marine est une arme rare en soi pour une simple question d’effectifs relatifs de la Marine par rapport à l’Armée.

A noter néanmoins que, et cela en surprendra sans doute certains, que, son petit frère – qui est ici –  Luger de la Marine allemande pour la seconde guerre mondiale et qui n’a rien de spectaculaire (puisque c’est le même en taille et apparence que le Luger de l’armée de terre avec des marquages très différents), est encore moins courant que le P04.

Seulement un peu moins de 7.000 exemplaires produits pour la Marine du III° Reich contre 34.000 P04 pour celle du second Reich! 

Pour donner une comparaison finale, il a été produit environ 190/195.000 exemplaires du déjà très recherché « Lange Pistol 1908 », Lulu 14 d’artillerie pour ses intimes, jusque 1918.

Hélas, si les germains avaient sorti plus de 100.000 P04 de Marine, on en verrait quand même un peu plus souvent pour notre plus grand bonheur à tous.

Hélas. Hélas. Mais le rêve c’est aussi parfois le sel de la vie. Surtout celle du collectionneur.

 

C’est donc un vrai pan de rêve que Maître Flingus est en mesure de vous proposez avec notre arme de ce jour. Surtout dans cet état dont je n’osais rêver justement.

Il s’agit d’un des 8.000 P04 de marine de la dernière commande du 29 août 1916 par la Marine Impériale allemande et dans son ultime production de 1917. 

Il s’agit du dernier modèle produit regroupant toutes les modifications faites sur l’arme depuis 1904 donc sans poignée de sécurité arrière et avec la sécurité de carcasse dans le « bon » sens, celui du vent.

La chambre est marquée « 1917 » (parfois « 1916 » pour les tous premiers). Leurs prédécesseurs n’étaient pas du tout marqués en chambre à la différence de leurs confrères de la biffe eux toujours datés en chambre. Seule cette dernière production des P04 l’est.

Les numéro de série de cette dernière production sont compris entre le n° 1 et environ le n° 5000 en lettre suffixe « a » seulement. Les caractères sont ici de 2.4 mm pour le numéro de série complet (1.8mm pour tous leurs prédécesseurs des commandes et variantes précédentes) – Götz et Sturgess pages 364 et 365.

Le notre, en numéro de série à trois chiffres, est sans doute un des premiers produits en 1917 même s’il est difficile de situer les dates de production exacte de ces arme rares. Sans doute printemps-mi 1917.

Ces armes « à destination spéciale » étaient produites au compte goutte au milieu de dizaine de milliers d’autres plus ordinaires. Et il ne faut surtout pas s’imaginer que les maigres 5.000 sortis au format final de 1916/1917, le furent en une seule série du jour au lendemain puisque, comme déjà expliqué, leur livraison s’étend jusque loin dans le printemps 1918. 

Cette toute dernière version a aussi pour particularité unique d’être aussi datée « 1917 » en petit en carcasse devant la portière de démontage et en tout petit sur le guidon. Détail immanquable quand on en a connaissance. Ce sont les seuls P04 ainsi marqués. Aucun ne sera marqué « 1918 ».

L’arme est dans un état absolument unique. Le plus beau P04 que j’ai vu à ce jour.

Son bronzage 100% d’origine est présent à 95% avec juste de rares éclaircissement aux arrêtes, en portière (la pièce la plus tripotée!) et en dessous de canon. Une légèrissime décoloration en talon. Pour le reste, il est comme il est né. Aucune oxydation. Beau à pleurer.

Toutes les petites marques d’usinages sous bronzage (on est en 1917!) ne sont visibles que du fait de mes énormes GROS PLANS macroscopiques qui exagèrent tout. Mais au moins vous savez tout aussi. En main, il est juste parfait !

Les axes de genouillères ont encore leur bleu d’origine comme la lame plate contigüe à la barre de transfert de détente.

Toutes les pièces qui devaient être jaune paille à la sortie d’usine le sont encore et ce n’est pas un jaune refait.

Ce jeune est un poil plus brillant en réel qu’en photos. Il est légèrement passé en queue de détente mais toujours là. Une splendeur. Mieux que sur les photos !

La hausse est la bonne. Avec ses deux positions 100 et 200 mètres, particularité unique des Marine, comme il se doit – Elle est parfaitement fonctionnelle et se déplace après une simple pression sur son bloqueur coté droit. Comme au premier jour.

Sa forme en oreille permet une prise de visée des plus aisées. La meilleure prise de visée de tous les Luger allemands. Ahh ces marins! Des perfectionnistes!

Notre P04 est aussi mécaniquement impeccable. Même si, un nettoyage « prudentissime » et sans aucune rayure SVP, compte tenu de son état premium très rare, lui ferait du bien. Percussion bien nette. Arme remarquable.

Son chargeur est aussi est un bon chargeur de marine au numéro.

A propos, il y en a eu deux types.

Un premier, le plus fréquent et le plus longtemps produit, avec de petits ronds concentriques gravés dans la partie ronde et concave du talon en bois. Peut-être une fantaisie permettant de reconnaitre immédiatement, en usine, les lots de chargeurs destinés à la Marine.

L’autre modèle ou second type, plus tardif, est sans ces petites gravures rondes. Ici c’est un deuxième type ce qui est conforme avec une arme de la dernière fabrication.

Mais tous ces chargeurs de marine, quel que soit leur type, ont un marquage différent en bois qui les distingue illico de leur frères à talon bois de l’armée.

Le numéro (le même que l’arme) est ici encore bien lisible dans le bois, en très larges lettres et en long (pas en petites lettres et en travers comme sur les « armée »). S’y ajoute un « M » pour « Marine » qui est ici encore lisible même si moins net que le numéro et une couronne impériale est encore devinable.

C’est bien le sien de chargeur et c’est en soi rarissime!

Je conseille ne pas trop le pousser en bois avec les doigts pour ne pas l’effacer plus. Ce chargeur au numéro est un Graal en soi.

Rappelons que la Marine allemande, institution d’Empire regroupant tous les états allemands, portait la couronne impériale et non pas la couronne royale de Prusse – idem sur les boucles de ceinturons de Marine par exemple).

L’arme elle même est mono-matricule.

Il faut savoir que les Luger de marine sont, depuis le début de leur fabrication, toujours moins numérotés de partout que leur petits frères obsédés du sujet de l’armée. Vu de « dehors », les « Marine » de cette dernière fabrication sont marqués en canon, en carcasse, en barre de transfert, en axe de portière, en portière, en arrière de l’arme en hausse. C’est tout.

Mais ces numéros sont souvent à des emplacements différents de la pièce par rapport à leur confrères de l’Armée de terre (sous l’axe de démontage et pas sur l’axe, sous la portière et pas sur la portière, etc…).

Autant de détails qui permettent assez vite de savoir si une pièce a été remplacée… 

L’arme est aussi bien marquée des couronnes de la Marine impériale avec « M » là où elles doivent l’être – deux (toujours deux) en carcasse, avant et après test, et une sous le canon plus petite (toujours aussi).

L’arme porte en plus de ces M couronnés, de simples couronne de Marine sans M sur ses autres pièces réceptionnées comme sur le coté de sa tête de genouillère. Arme text book dans tous les sens ! 

Les pièces, y compris internes, portent aussi toutes leurs bons poinçons d’usine conformes à la fabrication des armes de marine tel que fixées au Götz et Sturgess, volume II au tableau page 863.

Les plaquettes sont de la dernière qualité chronologiquement admise par l’état major en 1917 c’est à dire en hêtre blanc. D’où leur clarté. Non numérotées, ce sont indubitablement les siennes et bien conformes au Götz et Sturgess encore une fois. Elles n’ont pas été vernies ou cirées dans le temps ce qui leur auraient fait perdre cette particularité. Surtout ne le faites pas!

En clair, aucune pièce n’a été modifiée sur cette arme depuis l’origine ce que laissait supposer son extraordinaire état de conservation mais c’est mieux en l’ayant vérifié et confronté à la meilleure documentation.

Le canon est à l’image du reste – Très beau, miroir, avec de très belles rayures. L’arme a fort peu tiré.

Ce canon de 15 cm, moins prétentieux que les 20cm du lange P08 dit d’artillerie, et plus en rapport avec la taille de la crosse que les 10cm des P08 normaux en fait une arme particulièrement esthétique en main. Extrêmement équilibrée aussi. Sans doute le plus beau de tous les Luger militaires.

Une pièce d’exception donc. Même dans la galaxie déjà très fermée des P04 de Marine disponibles sur le marché à de rares occasions. Ne serait-ce que par son état superbe. Une pièce Flingus !

 

In fine, le Luger le plus recherché pour la première guerre mondiale dans un état proche de la perfection et de sa sortie d’usine, sans aucune modification de pièces, conforme à la meilleure documentation et dans un état mécanique parfait. Une arme exceptionnelle, un mythe « lugèrien », pour une collection des plus sérieuses. 

Quitte à acheter un mythique P04 autant en prendre un comme vous n’en verrez qu’une fois ou deux dans votre vie de tireur /collectionneur.

 

 

PS:

Et vous savez quoi ? J’ai aussi quelques accessoires de Marine des plus mythiques, peut-être encore plus rares que l’arme, pour aller avec. Ce ne sont pas ceux de cette arme là mais ils sont totalement 1904 de Marine Impériale d’époque! Jamais je ne les aurai séparé autrement. L’étui est un modèle précoce alors que l’arme est plus tardive et la crosse est une Marine non distribuée. Je sais. Je sais. Je suis un spécialiste de la chiure de mouche mais c’est comme cela….

Ils ont là et là pour les voir

 

 

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