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Vendu !
Exceptionnel revolver militaire Remigton 1861 Old Army Model d’époque – Arme de la Guerre de Sécession – Calibre 44 – Mono matricule sauf barillet – 10000 armes produites seulement et dans une rare variante qui plus est ! – Excellent état esthétique, mécanique et canon – Pièce d’exception !
Le musée de Maître Flingus, ou "c'est déjà vendu !" avec descriptions et photos !Rare exemplaire du revolver militaire Remigton 1861 dit 1861 Old Army Model – Arme de la Guerre de Sécession produite uniquement dans l’année 1862 – Calibre 44 – Arme n’ayant pas subie la modification de correction du refouloir pratiquée sur la quasi totalité de cette production courant et après 1862 – un très rare 1861 Old Army de la toute première version – Mono matricule sauf barillet – Beaux poinçons – probablement moins de 10.000 armes produites seulement et dans une rare variante – Excellent état esthétique, mécanique et canon – Pièce d’exception qui sent la poudre et le vent de l’Histoire !
Description
Il a fait l’Histoire celui-là. Peut-être même deux fois. Y compris chez nous. Et il relève un peu du mythe aussi.
A vrai dire je ne sais pas par où commencer.
L’Histoire de Eliphalet Remington I et II, père et fils, glorieux fondateurs de la marque d’Ilion dans l’état de New-York qui est restée l’un des principaux fournisseurs d’armes légères de l’Armée américaine jusque 2020 et une faillite miteuse faisant disparaitre l’un des plus beaux noms de l’Histoire armurière du Monde ?
Celle de Samuel et Philo, fils et petit-fils des deux premiers, qui donnèrent à l’entreprise une dimension inespérée dans une époque de fer ?
La passionnante histoire des 10 variantes des 149.000 revolvers Army et de leur évolution sous contrainte militaire d’avril 1862 à mars 1865 ?
Les qualités intrinsèques d’exception des modèles Army supérieures à celle des Colt 1860 pourtant excellents de la même époque ?
Ses exploits historiques de la guerre de Sécession, de la conquête de l’Ouest et de celle de 1870 chez nous ?
Sa postérité cinématographique et romancière qui en a fait une légende ?
En retrouverais-je un aussi beau un jour pour vous dire ce que je pourrais pas vous dire ici ?
Alors tentons de raconter la chose au moins partiellement.
C’est en 1768 dans le Connecticut que naquit Eliphalet Remington I. Marié en 1791 et quatre enfants plus tard, il déménage dans l’État de New York pour y développer son entreprise dont l’objet essentiel était de fabriquer tout ce que ces clients voulait pourvu que ce fut en acier (ferrage des chevaux, outils, petit matériel agricole…).
Une force de travail peu commune le conduisant à ne jamais refuser une commande. Il fit prospérer sa petite affaire au point de devenir une belle entreprise locale. Sa contribution à l’histoire de la firme armurière se limite, mais ce n’est pas rien tout de même, à avoir accumulé un premier capital qui lui servi notamment à acheter un terrain de 150 ha en bordure d’un canal capable de fournir de l’énergie à des machines sur la commune d’Ilion, un petit village agricole.
La population locale n’imaginait sans doute pas à quel point son destin allait être modifié par le forgeron Remington. C’est ce qui deviendra le site historique de Remington Arms. Nous étions en 1810.
Le fondateur de l’entreprise armurière c’est un autre Eliphalet Remington, Eliphalet Remington II (prénom hébraïque signifiant “Dieu est ma liberté” – tout un programme – on lisait beaucoup la Sainte Bible chez les Remington!), né en 1793, seul garçon survivant des quatre enfants du précédent.
Passionné d’armes à feu, le jeune Eliphalet Remington II aurait créé son premier fusil dans la forge familiale avec l’aide bienveillante de son père. L’histoire selon laquelle il aurait forgé seul son premier fusil devant le refus obstiné de son père de lui en acheter un est (probablement) une belle légende propagée plus tard par son propre fils Samuel qui, comme son papa, s’y connaissait en marketing.
Les États-Unis n’avaient à l’époque aucune industrie armurière type Saint-Étienne ou Birmingham comme on les connaissait en Europe.
Toutes les armes, civiles ou militaires, étaient produites par des artisants-armuriers qui les fabriquaient intégralement eux-mêmes avec des résultats fort inégaux. Elipahalet II rejoint par ses fils, Samuel et Philo Remington, se mirent à produire des fusils dont la qualité fut de suite remarquée.
Au point de devenir des célébrités locales à une époque où les armes à feu étaient une nécessité absolue de sécurité et d’alimentation dans un pays sauvage et en pleine expansion.
C’est Eliphalet II qui comprit qu’il fallait passer à un stade industriel et faire du commercial. Vers 1840 les Remington s’associèrent à Harrington, pour produire des aciers de qualité supérieure et une société fut fondée qui deviendra un jour “Remington Arms” après avoir été “E. Remington and sons”.
Leur réputation leur permit d’obtenir dès 1845 un premier contrat de fabrication de 5.000 mousquetons réglementaire genre Modèle 1841 Missisipi Rifles. Commande honorée à force de travail, la grande force des Remington (Eliphalet II mourra littéralement d’épuisement en 1861), qui en fit suivre une autre de 13.000 nouvelles armes.
Dès cet instant, les Remington allaient rester fournisseurs officiels de l’Armée des États-Unis jusqu’au XXI ième siècle.
C’est un assez sérieux problème commercial qui va décider du sort de Remington en matière de revolvers et, indirectement faire naitre la lignée des revolvers Army. Tout simplement, Remington ne peut pas en vendre ou du moins pas comme ça.
Car, dans les années 1850, c’est Samuel Colt qui domine de haute main les marchés civils et militaires du revolver aux USA et est déjà très exporté. “En place” comme diraient les jeunes aujourd’hui.
Et pour cause, c’est lui qui a inventé le premier revolver moderne avec un excellent système de rotation et de verrouillage du barillet qu’il a fait breveté depuis 1836.
Les autres fabricants doivent donc se débrouiller, imaginer et contourner les brevets de Colt. Surtout que le père Colt est intraitable en matière de propriété industrielle et poursuit en justice sans pitié la moindre tentative de contrefaçon. Samuel Colt n’est pas non plus du genre à se laisser monter sur les pieds commercialement et pratique une politique active d’entrisme et de pots-de-vin qui le rend incontournable pour la Défense aux USA.
Bref on voit ici qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil en matière de dérives du lobby militaro-industriel…
En 1856, un peu par chance, Remington récupère les brevets et inventions de deux ingénieurs de talent Beals (lui-même déjà ancien de chez Colt) et Withney venus avec d’autres systèmes de rotation de barillet et de chargement de revolvers que les Colt. Il se lance.
De cette collaboration naîtront les revolvers Remington Beals Model pocket (trois modèles entre 1857 et 1860) et le Remington Rider Pocket, premier revolver à double action jamais fabriqué et produit jusque 1888!
Ils sont pour la plupart tous en calibre 31 (un petit 8mm ce qui est peu aux standards de l’époque). Mais comme quoi la prégnance des brevets Colt n’avait pas complètement tué l’imagination et les capacités de développement des Remington brothers (Samuel et Philo).
En réalité, on parle là d’une concurrence féroce entre les deux entités.
Mais en 1857, les brevets de Colt tombent enfin dans le domaine public et Remington peut enfin proposer un revolver utilisant le remarquable système de rotation Colt en y joignant ses propres améliorations. Ce sera le modèle 1858 père fondateur de la lignée des Remington Army.
Funeste coïncidence ou conjonction des étoiles, selon le point de vue, en cette fin des années 1850 un conflit intérieur opposant le Nord et le Sud des USA menace. La guerre civile qui pointe est une opportunité pour les fabricants d’armes.
Eliphalet II, encore vivant, charge son meilleur ingénieur, Beals, de concevoir un nouveau revolver de gros calibre susceptible de répondre aux besoins de l’Armée.
Samuel Remington, très introduit dans les sphères de l’état-major plus que très sensibilisées aux charmes des colts par le généreux Samuel Colt, comprend que l’arme nouvelle devra être résolument innovante, irréprochable en fabrication et d’une robustesse propre à résister aux opérations militaires qui viennent.
Philo Remington, le technicien et spécialiste des aciers, comprend le message et répond présent à l’atelier.
Tout le monde se met au boulot et on démarre sur la base du Remington Beals troisième modèle, un modèle antérieur et ingénieux développé quand les brevets Colt régnaient encore en maître.
Les Remigton père et fils et leur équipe vont en faire ce qui sera considéré, et l’est encore aujourd’hui, comme une merveille de revolver.
C’est le père direct et quasi jumeau de notre Old Army model. Il s’appelle le revolver Remington Beals Army Model. Il est breveté par Beals le 14 septembre 1858 et c’est celui que tout le monde appelle le “1858”. Il sera produit de 1858 à 1862. D’ailleurs on appelle souvent à tord tous les Remington 1858, 61 ou 63 des “1858”. C’est le vrai premier Army au sens où nous l’entendons aujourd’hui. Tout le reste ne sera il est vrai que des améliorations successives de celui-là.
Comme notre 1861 de ce jour, son successeur immédiat, il est très précis avec une ligne de visée de plus de 20cm, infiniment plus facile à recharger que le Colt 1860, massif, puissant avec son calibre 44, et mécaniquement très solide et très fiable. Il fera le succès de la lignée jusqu’au Navy 1863 en passant par notre 1861 de ce jour.
Le succès sera immense et hissera la firme Remignton à la toute première place des fabricants US d’armes individuelles. Les innovations imaginées par Beals seront reprises par la concurrence, y compris Colt.
Partout ils seront jugés largement supérieurs aux modèles de la concurrence. Pour Colt, la claque est énorme et ce n’est qu’avec le fameux SAA 1873, né en 1872, que Colt parviendra à reconquérir le terrain perdu pendant une douzaine d’années.
L’évolution de notre revolver Army est rapide et essentiellement liée à la Guerre de Sécession.
La production toutes variantes confondues s’étale d’avril 1862 à mars 1865. L’arme connait un destin essentiellement militaire avant de rentrer dans la légende, se complétant de version civiles et pocket après cela et qui feront aussi la conquête de l’Ouest. Car même durant la guerre civile Remington produira des armes civiles inspirées de ses modèle militaires genre New Model Police ou New Pocket toujours avec succès.
Sur les 149.000 modèles Army (et leurs frères Navy) des variantes 1858, 1861 et 1863 fabriqués sur la période, 117.000 revolvers rejoindront les armées. Les revolvers Navy & Army seront considérés par les militaires comme les meilleurs de tous ceux à leur disposition ce qui explique que la quasi totalité de leur production sera absorbé par les militaires. Ils rejoindront le marché civil après la guerre sous forme de vente de surplus.
Et Colt alors ? Et les autres ?
On ne pouvait pas en faire abstraction, surtout compte tenu des besoins exponentiels d’armes liés à la guerre qui prit rapidement une ampleur “inespérée”. Mais le succès de Remington, nouveau venu au monde du revolver militaire, et parti avec un tout premier modèle du genre, est bel et bien là.
L’armée américaine a acheté durant la guerre de Sécession environ 466.000 revolvers à une quinzaine (!) de fabricants confondus. Parmi ceux-là, 208.000 armes diverses ( des Beaumont Adams en passant par les Elgin cutlass!), 130.000 Colts et 128.000 Remington 1858 à 1863.
Remington a fait jeu égal avec Colt sur le marché militaire dès son premier contrat gouvernemental.
D’ailleurs, après la dernière livraison de Colt 1860 Army fin 1863, c’est Remington, Rogers&Spencer et Starr qui deviendront les fournisseurs habituels de l’Armée. Les prix de vente des Remington militaires à l’armée sont restés assez stables. De 12$, indifféremment pour un Army ou un Navy en 1862, on était passé en fin de guerre à 15$ pour un Navy et 15,50$ pour un Army.
Remington continuera longtemps à produire des pièces détachées les Army/Navy restés sous les drapeaux. La commercialisation du Army/Navy cessera en 1873.
Nombre des revolvers Army restés en stock à la fin de la guerre ou fabriqués à partir de pièces détachées après celle-ci échoueront sur le marché civil, conquête de l’Ouest oblige.
Les surplus militaires seront vendus aux enchères. 20.000 modèles Army seront notamment achetés par le Gouvernement de la Défense Nationale dans la seconde partie de la Guerre de 1870/71 entre La France et la Prusse.
Au pic de sa production de guerre, Remigton est parvenu à produire jusque 1000 revolvers par semaine. Une industrie était née des temps de fer. Finis les artisan-forgerons, qui assuraient encore l’essentiel de la production militaire 10 ans avant la guerre.
Notre revolver Army de ce jour est en plus une rareté dans la fratrie des Army qui courre de 1858 à 1863. Et dans une peu courante variante en plus.
Il s’agit du rare Remington Model 1861 Army, revolver produit en 1862, et plus communément appelé” Old Model Army”.
Pourquoi Old ? Parce son successeur produit à partir du début de 1863 a eut le bonheur d’être baptisé “New Army” pour se distinguer du notre faisant ainsi automatiquement passer son frère ainé au rang vénérable de “Old”.
C’est lui même une évolution du 1858 et c’est vraiment une rareté. Il n’a été produit qu’en 1862 (peut-être un peu encore au début de janvier 1863) et à peut être entre 6 à 12.000 exemplaires seulement.
Pourquoi si peu ?
De 1858 à la fin de la guerre de Sécession c’est bel et bien l’armée qui provoquera, à force de demande d’améliorations, l’apparition des trois variantes du 1858 (58/61/63). Mais en ce qui concerne le 1861 c’est Remington lui-même, voulant consolider son avantage compétitif sur ses concurrents, qui a pris l’initiative d’une modification substantielle.
A tord.
Remington, couvert d’éloges par les militaires sur la capacité de son arme à être rechargée bien plus rapidement que le Colt, voulut faire encore mieux.
Beals et Remington imaginèrent alors de fraiser une gorge dans la partie supérieure du refouloir pour que l’axe du barillet puisse être dégagé par l’avant au lieu de devoir manipuler le dit levier de refouloir vers le bas pour dégager l’axe de barillet comme sur le 1858.
On gagnait ainsi encore quelques précieuses secondes, le barillet étant extrait encore plus rapidement et le capacité de tir encore améliorée. Cela rendait en outre impossible la perte de l’axe du barillet qui restait constamment dans cette gorge.
L’ Arme fut livrée telle quelle à l’Army et brevetée le 17 décembre 1861 pour une production à venir en 1862.
Mais, en conditions opérationnelles, les soldats s’aperçurent rapidement que rien ne retenait le dit axe de barillet au bon niveau dans la gorge. Celui-ci avait tendance à aller trop en avant ce qui provoquait des sorties inopinées du barillet de son logement rendant l’arme inutile au moment de la sortir…
Toutes ces armes furent retournées chez Remington par l’US Army Ordnance pour modification. Le problème n’était pas gravissime et une simple vis fut insérée dans juste à l’avant de la tête d’axe de barillet dans la gorge du refouloir pour remédier au sujet et les armes renvoyées illico en unités militaires. Le dispositif ne fut in fine plus retenu sur le 1863 et les sommets de refouloirs ne furent, en conséquence, plus fraisés.
Notre 1861 est donc en soi une pièce intéressante à mi chemin entre le Beals Army model et son successeur le 1863 et il est déjà rare par le très peu d’armes produites. Les à peine 6 à 12.000 exemplaires de notre Old Army sont à comparer aux environ 150.000 exemplaires du New model Army 1863 produit jusque 1873.
Mais ce qui le rend encore plus rare est une autre de ses caractéristiques : c’est l’un des rares 1861 Old Army à avoir justement échappé à la célèbre modification du refouloir. Pas de vis dans la fraisure de l’axe de refouloir pour remédier au problème détecté par les soldats bleus ! C’est un vrai 1er type de chez 1er type. C’est une rare variante pour un collectionneur d’armes de la Guerre de Sécession ou d’armes américaines et règlementaires. On pourrait aussi le qualifier de Model Old Army 1861 non modifié.
Au delà de cette particularité exceptionnelle et de la rareté intrinsèque des modèles 1861 Old Army, notre exemplaires est en outre une très belle pièce.
Si son bronzage a disparu, son métal est en excellent état sans marques d’oxydation autres que résiduelles et aucune peau d’orange. Vraiment très beau.
Il a été peu frotté et pas abusivement “nettoyé” a contrario de nombre d’exemplaires de Army/Navy car le marquage sur le canon (comme la plupart de ses poinçons d’ailleurs) est encore très bien lisible.
On peut y lire sur deux lignes “Patented Dec 17 1861 – Manufactured by Remington’s, Ilion, N.Y” . Seul le mot Dec pour décembre est un peu faible mais encore devinable. Tout le reste est bien net et bien lisible. Vis impeccables en plus. Très bel état de présentation donc.
Notre arme est bien évidement une arme militaire. Il porte des poinçons de réception dans l’Armée et il a fait la Guerre de Sécession (entre 650 et 850.000 morts, au passage, la plus meurtrière des guerres civiles du XIX° siècle et toujours la plus meurtrière de l’Histoire des USA à ce jour).
Ses plaquettes de crosse de noyer sont en très bon état avec assez peu de traces de manipulation. Si le tampon d’inspection a disparu de la crosse (même s’il me semble apercevoir une sorte de j très effacé sur le bas de plaquette du coté gauche), il porte bien son poinçon militaire de réception “P” à coté du numéro de série sous le canon.
Ce même numéro de série apparait aussi sur le bas de la carcasse sous la plaquette gauche (après démontage) et sur le pontet (sur le tenon de fixation de ce dernier – il faut démonter le pontet pour le trouver). Ce pontet au même numéro est en laiton comme il se doit et porte un “R” qui est sans doute aussi un poinçon de contrôle. L’arme est donc monomatricule sauf le barillet ce qui est assez souvent le cas du fait que les soldats chargeaient souvent plusieurs barillets d’avance pour aller plus vite en rechargement en combat. Toutefois ce barillet est bel et bien un barillet Remigton de cette même production de 1862. On va le voir.
Ce numéro de série est le “6501” ce qui fait de notre arme une arme de début de série.
D’autres détails nous le confirment : son refouloir est fraisée sur le dessus (sans la modification vis introduite en fin d’année 1862 encore une fois) ce fraisage n’est observé qu’entre les numéros 2500 et 9000 environ. Il sera abandonné en cours de production quand il sera établi que l’innovation de Remington sur le dégagement de l’axe de barillet par l’avant, corrigé par la fameuse vis au sein du refouloir, devait être abandonnée.
De plus, l’angle supérieur avant du cadre formé par la carcasse autour du logement du barillet est droit et le filetage du canon est entièrement dissimulé par la carcasse. Au delà du numéro 7000 environ, les cadres commencent à être arrondis laissant apparaitre sur une faible longueur le filetage du canon au niveau de la chambre du barillet.
C’est donc bien un exemplaire précoce, un des premiers livrés à l’Armée de l’Union courant 1862.
L’état mécanique de cette belle arme est impeccable – très peu de jeu – très bonne indexation – ressort bien ferme – percussion franche. Rare état mécanique pour une arme qui en a tant vu. Le percuter est un bonheur et donne une impression de puissance qu’on éprouve peu sur nombre d’autres revolvers. Une fois en main, on comprend pourquoi les soldats de l’union le préféraient au pourtant très bon Colt 1860.
A titre anecdotique, les tireurs à poudre noire américains en étaient venus d’ailleurs à la même conclusion que leurs ancêtres soldats bleus: avant l’arrivée sur le marché, à partir des années 1960, de répliques italiennes de qualité, les tireurs de concours poudre noire là-bas utilisaient des armes d’époque. Et là encore le vainqueur et le petit préféré de ces compétiteurs étaient toujours le bon vieux Remington Army.
Le canon lui-même est en excellent état avec très peu d’oxydation résiduelle et de belles rayures encore bien nettes. Il n’est pas facile de trouver des Remington des séries 1858-1861 avec un aussi beau canon.
A titre accessoire, le canon porte à nouveau le P de réception (un peu effacé) au niveau où le canon rejoint la carcasse. Il est suivi d’un” S” dont je ne connais pas la signification mais qui est celui d’un “sub-inpector” chargé ponctuellement du contrôle de certains lots de pièces.
Le barillet porte aussi en lettres très fines un poinçon “WW”. Et lui je l’ai retrouvé. Il ne s’agit ni plus ni moins que de William Walter Remington-Elliot probablement un membre de la famille dont le poinçon a été retrouvé aux USA sur d’autres M61 pour la période 1862-1864. Ce barillet et ses chambres sont en excellent état également.
Comme mentionné ci-dessus, 20.000 Remington mod 1858 1861 et 1863 en calibre 44 ont été importé par le gouvernement Gambetta de Défense Nationale durant la seconde phase de la Guerre de 1870. Il est possible que cette arme, qui vient d’une famille française, ait connu les deux conflits.
Je n’insisterai pas non plus sur le coté mythique de cette arme dans la littérature ou le cinéma et me limiterait à ses plus glorieuses apparitions: “Autant en Emporte le Vent” dans les jolies mains de Vivian Leigh, au poing de Dustin Hoffman dans “Little Big Man” et sous le regard “câlin” du cruel Lee van Cleef dans une des plus célèbres scènes du “Le Bon, la brute et le Truand”. Pas prêts d’être oubliés nos Remington Army !
In fine une arme exceptionnelle par la rareté du modèle 1861 Old Army, dans sa rarissime variante non modifiée du refouloir, et aussi largement par son bel état de conservation.
Une arme historique en plus, à coup sûr livrée aux armées de l’Union en 1862 au début de la Guerre de Sécession. Il a pu être à Antietam ou à Gettysburg. Un must have pour un collectionneur d’armes de poing réglementaires ou de la période. Pas sûr que j’en revois un, surtout dans cet état, avant un bon moment…
Arme de catégorie D au CSI : pièce d’identité, CNI ou passeport, en cours de validité obligatoire
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