Description

Révolutionner le monde de l’armurerie, voilà un rêve souvent dessiné, fréquemment affirmé, rarement réalisé et aboutissant encore plus rarement à une bonne arme …

Le papa du revolver automatique MaTeba, Emilio Ghisoni (1937–2008), a pourtant réalisé cet exploit mais, hélas, ne le vit jamais se concrétiser de son vivant.

Ce leg fait au monde réside désormais dans l’unique revolver Chiappa Rhino ici dans son modèle 40DS en calibre 357 Magnum.

 

Le concept du revolver, présentant une chambre garnie dès le coup précédent tiré, accompagne l’humanité depuis quasiment aussi longtemps que l’arme à feu elle même. Disposer des chambres côtes à côtes autour d’un axe afin d’augmenter la puissance de feu est une idée simple mais forte. Mais en faire quelque chose d’utilisable et de pratique, c’est une autre paire de manches.

Cela nécessite ajustage, qualité du métal et système de mise à feu complexe. Louis XIII (1601-1643) en possédait plusieurs très beaux exemplaires dans sa collection particulière. Mais il fallut attendre pas loin de 200 ans pour que le revolver puisse prendre sa forme actuelle avec les travaux d’Elisha Collier (1788-1856) et du colonel Colt  (1814-1862) sans compter l’étape des poivrières.

Depuis, malgré de nombreux perfectionnements ultérieurs, le revolver a pris sa forme définitive à l’aube du XXème siècle. Sur le fond, les iconiques revolvers magnum et autres Python des années 1960 à 1980, que l’on voyait aux mains des superflics et des braqueurs de banques de cinéma, n’étaient conceptuellement guère différents des Colt New Service de 1898 et des premiers Smith Military and Police…

Une fois n’est pas coutume, le progrès ne vint pas du monde militaire mais de celui de la compétition et du tir de précision. Les standards évoluant vers des armes dédiées, les canons étaient alors rabaissés au maximum afin de diminuer la parallaxe. Ces armes sportives, mono-coups ou semi-automatiques évoluèrent vers des formes dignes de films de SF. Et ce, toujours dans des calibres relativement petits comme le 22LR et le 32 Smith et Wesson long.

Il y avait une carte à jouer et Emilio Ghisoni su la saisir. Ainsi naissait le concept du revolver qui tirait dans l’axe de la main de par son canon situé entre 3 et 5 centimètres plus bas que la concurrence. Fruit d’un long développement, le principe du « revolver automatique du futur »  du début des années 1980 fut mis de côté au profit d’un fonctionnement en double et simple action plus classique dans le puissant calibre 357.

 

Les qualités de cet engin sont nombreuses à commencer par sa prise en main qui réconciliera les habitués des pistolets semi-auto avec les révolvers. En effet, sa pente est très proche de l’autrichien Glock avec, en plus, une très généreuse queue de castor qui la coiffe tel un David Crockett des temps modernes.

Dans un noyer clair, d’une texture identique à celle des meilleures armes de compétition, la poignée-crosse est en parfait état, sans choc ni usure. Telle une alliance de l’ancien et du moderne, la plaque de recouvrement tient par quatre vis à la manière des Smith&Wesson de la grande époque (la dernière est invisible sous la crosse).

On sent tout de suite que l’arme est pensée pour la double action dans son ergonomie. A l’occasion d’une prise à deux mains, on perçoit tout son potentiel de stabilité et d’habilité à la compétition. L’armement du chien est vraiment simple et sans effort. La crête extérieure que l’on voit n’est qu’une simple barre de transfert communiquant avec le chien situé trois centimètres plus bas, dans l’alignement du pontet.

Le déverrouillage du barillet se fait un peu à la manière des Korth. Sa simplicité à l’usage est remarquable. Il est accessible, juste ce qu’il faut pour être rapide et sûr, sans pour autant se libérer de manière intempestive.

Luxe appréciable, juste au dessus de ce levier, se trouve sur la carcasse un indicateur d’armement de couleur rouge qui se relève et permet de marquer de façon visuelle et tactile la position du marteau.

Toute cette ingéniosité est habillée dans une carcasse en alliage de Zigral anodisé noir, anti-reflet et avec très peu de marques de manipulation ou de rayures.

Ce gain de poids et cette facilité d’usinage permet de soigner au maximum chacun de ses composants en acier qui sont réalisés en Acier Chrome Mobylène. Cet alliage utilisé dans l’outillage à haute performance, inhabituel pour les armes, trouve ici une place de choix pour assurer la longévité et la durabilité des performances de cette arme d’excellence.

Le canon ainsi fabriqué est visé dans la carcasse sur une distance bien supérieure à la moyenne. Au passage, ce canon est dans un état absolument parfait.

Le barillet 6 coups hexagonal est fait du même métal. Son épaisseur est diminuée jusqu’à ne pas dépasser celle d’un petit chief ‘s special conçu sur la minuscule carcasse J  Smith d’une capacité 5 coups. A savoir que ce barillet est compatible avec la plupart des “speed loaders” conçus pour les revolvers de taille moyenne de chez Smith.

Comment fait-on cela?

Le secret de cette ligne, très “pininfarina” à faire s’évanouir n’importe quelle ménagère italienne de moins de 50 ans, réside dans une vieille ruse d’armurier qui consiste à opter pour les formes hexagonales et octogonales qu’il faut voir non plus comme un plus gros cylindre dont on aurait taillé la surface, mais comme un de plus petites dimensions dont dont aurait blindé les angles. On obtient ainsi une arme de très faible épaisseur au point de remettre sur le devant de la scène les armes à barillet en conceal carry !

 Chiappa a pensé à tout et l’a bien fait. Au point de munir ce canon d’une fibre optique orange qui se fera apprécier dans les recoins les plus sombres de votre  stand de tir…à moins que vous ne soyez plutôt amateur de lampe ou de laser, et, dans ce cas, utilisateur du rail situé sous le canon et qui est fait pour vous. Vraiment bien pensé ! Italia, Italia,….

 

C’est une réalité sur le terrain. La position basse du canon opère un réel effet sur le relèvement de l’arme. C’est tout simplement bluffant. Le recul est toujours présent mais avec des sensations à l’opposé des plate-formes « clasiques ». Super confort !

Pour un poids total de 850g (un Glock!), ce bel animal de la famille des rhinocérotidés est 200g plus léger qu’un modèle 19 de la firme de Springfield. Du jamais vu sur un 357magnum…

Pas de doute, sur cette arme entièrement découpée au laser, tout a été pensé pour ne  laisser aucune place à l’erreur de fabrication. Pour info, les moon-clips du DS40 sont disponibles pour pas trop cher chez Europarm.

 

Que l’on soit séduit ou simplement curieux, le Rhino offre une approche réellement nouvelle du revolver, une plate-forme souvent bien trop hâtivement considérée comme appartenant au passé et que Maître Flingus défend ardemment y compris pour certaines de forces de police qui s’en trouveraient bien mieux qu’avec leur Sig-éclume….

Comme dirait Dany Gloover dans l’Arme fatale, un revolver ne sera « trop vieux pour ces conneries ».

 

Vraiment une excellente en arme, difficile à trouver en neuf, dans un très bel état quasi neuf et disponible immédiatement dans la modeste échoppe de Maître Flingus.

 

ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIE DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ ET ORIGINAUX DES VOLETS 1 ET 2 DE L’AUTORISATION. Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.

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