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Fusil Mosin Nagant 1891/30 – Qualité avant guerre – Izhevsk 1930 – Boitier octogonal – Bretelle et baïonnette – Excellent état

Armes Longues de catégorie C

Beau fusil Mosin Nagant 1891/30 – Arme de qualité avant guerre – produite par l’arsenal d’Izhevsk en 1930 – un des premiers du standard 1930 – Boitier octogonal (disparu en 36) – Bretelle et baïonnette – Excellent état – arme à collectionner dans le contexte actuel.

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Description

Les Mosin Nagant ont toute une histoire.

En fait, ils en ont deux. L’une est assez connue des collectionneurs / tireurs. L’autre moins.

L’Histoire de l’arme d’abord, qui est fascinante.

Elle court de la fin du XIXième siècle à la deuxième moitié du XXième dans un fleuve de sang et de bravoure. Des champs de batailles oubliés (et pourtant essentiels) de la Guerre tsariste à nos cotés en 14-17, à l’immense bravoure du soldat et du sniper russe (souvent une femme) dans la seconde guerre mondiale, dans les épouvantes de la Guerre Civile russe (10 millions de morts à rajouter au 2 millions de la première guerre mondiale), des combats de l’Armée Populaire Chinoise de 1937 à 1949, en passant par les arsenaux et les combats de plus de 50 pays à diverses époques, de la Guerre Russo japonaise de 1905 à la Corée et au Vietnam, il est toujours là, et de toutes les luttes, notre fusil Mosin.

Et avec lui, toujours, sa fantastique cartouche de 7,62×54 R, à la balistique intraitable, née comme lui en 1891 et du choix du même homme, une cartouche qui est encore réglementaire dans quelques pays notamment dans les excellents fusils de sniper Dragounov.

Très peu de Mosin ont été re chambrés réglementairement. Il y avait déjà peu de choses à changer sur l’arme de Sergueï Mosin en plus de soixante-dix ans de services (les Mosin Nagant ont terminé leur carrière en 1967 – en Albanie de mémoire – plus de 75 ans de carrière au total !) et rien à modifier non plus sur sa cartouche pendant ses plus de 130 ans de services. Record de la 9 parabellum – toujours réglementaire depuis 1902 – battu!

Et radio-stand, qui nous raconte que cette cartouche à bourrelet, “comme celle du Lebel”, n’était pas apte à devenir une cartouche pour armes automatiques (ce que Mosin lui- même n’a d’ailleurs jamais promu) ferait quand même bien d’énumérer le nombre étonnant de fusils-mitrailleurs et mitrailleuses soviétiques de qualité chambrant cette cartouche de 1891. Cela relativiserait sérieusement le propos…

Mais il y a une autre histoire que celle de l’arme et de sa cartouche derrière celle de la carrière historique du fusil Mosin Nagant. Et de façon surprenante, c’est une très belle histoire d’amour. Une histoire très russe.

Serguei Mosin est né à Ramon une toute petite ville de l’Oblast de Voronej en 1849, fils d’un sous-lieutenant à la retraite d’extraction paysanne des plus modestes (difficile de faire une carrière plus brillante dans l’armée russe de l’époque avec une telle extraction – La  “Tables des Rangs” de Pierre Le Grand régnant encore en force dans le pays) et d’une mère modeste paysanne de l’Oblast aussi. Des paysans patriotes. Le grand-père de Sergueï était mort, simple soldat, dans l’armée russe contre les français en 1812.

Il avait appris à lire le petit Sergueï et sachant que l’armée était sa seule chance de promotion sociale, il rentra dans un lycée militaire à 12 ans où il excella rapidement. Ses brillants résultats (major) l’expédièrent à la prestigieuse École militaire Alexandrovskoïe (équivalant de notre St Cyr à l’époque). Reçu brillamment, major encore, il opta pour l’artillerie, arme savante où les officiers d’origine modestes – en Russie comme en France sous l’ancien régime – avaient plus de chance de faire carrière. A sa sortie de l’Académie d’Artillerie de Mikhaïlovskoe, à nouveau major, ayant de forte dispositions de conception et d’organisation, il fût nommé à l’Arsenal de Toula au sud de Moscou où il dirigea la section usinage.

C’est là qu’il mettra au point son célèbre fusil, en collaboration avec un belge, très intéressé par l’énorme marché militaire russe de l’époque, Léon Nagant. Mosin reprendra le système d’alimentation de Nagant, très moderne en 1891, y adaptera culasse et canon de sa conception, d’une simplicité redoutable (notamment de démontage ) et surtout sa fabuleuse 7,62x54R.

Son activité, son invention qui libérait la Russie de sa dépendance aux brevets étrangers, sa capacité à organiser rapidement une fabrication domestique en grand nombre de cette arme pour la colossale armée russe après que les premiers (et très rares!) exemplaires du Mosin aient dus être fabriqués en France à Châtellerault faute d’outil industriel adapté, valurent à Serguei Mosin, honneurs et récompenses financières substantielles. Il finira Colonel, anobli et Directeur du principal arsenal russe de l’époque, celui de Sistrorietsk.

Mais l’Histoire ne s’arrête pas à une réussite sociale et à une brillante invention.

Jeune officier encore, Serguei Mosin tomba amoureux d’une femme totalement hors de sa condition, Barbara Nicolaievna Arsenieva, femme mariée, noble et épouse d’un conte russe de la meilleure noblesse. Accessoirement nièce de l’écrivain Tourgueniev et mère de deux enfants qui plus est. Le mari avait deux fois l’âge de l’épouse et, en prime, était le fils du seigneur de la terre où étaient nés les humbles Mosin. L’inconvenance de la situation s’ajoutait à l’atteinte à la hiérarchie sociale de fer de la Russie d’alors.

Plus grave encore, cet amour était profond et réciproque.

Le mari était parfaitement au courant de cette situation. Et ce premier mariage était définitivement voué au naufrage. Mais l’histoire est très russe. Chaotique, longue mais chimiquement pure à 100% de sentiments humains déchainés et de fatalité. Lermontov aurait pu en faire un roman.

Homme d’honneur, au bout de trois ans de relations platoniques, et alors que la très belle Barbara était enceinte de son troisième enfant légitime, Serguei se présenta au mari, pour lui avouer officiellement les sentiments des amoureux, lui demander d’accepter la demande de divorce de son épouse, s’engageant à l’épouser elle immédiatement et à le dédommager lui de tous les troubles. Le mari, ulcéré de devoir laisser son épouse légitime à un roturier, refusa tout net.

Mosin le provoqua donc en duel. Le mari refusa un duel contraire à sa condition et porta plainte contre Mosin. Peut-être pensait-il aussi que le temps aurait raison des sentiments de son épouse et de Serguei Mosin. Mosin fut astreint à… trois jours d’arrêts à domicile. Premier avertissement sans frais.

Quelques temps après, Mosin renouvela son offre de duel. Et pris cette fois-ci deux semaines d’arrêts de rigueur. Deuxième avertissement, payant cette fois. 

S’il continuait à provoquer le scandale, ses chances de vivre avec l’élue de son cœur risquaient d’être réduites à zéro en même temps que sa carrière. Les amoureux durent souffrir et patienter. Lettres d’amour et rencontres secrètes continuèrent néanmoins.

Plus de quatre ans, passèrent. Le mari comprenait que rien n’y ferait. Mais il était ulcéré. Tout le monde ne continuait à parler que de l’amour romanesque de Sergueï et de Barbara.

Mosin renouvela alors une offre de divorce. Le mari consenti cette fois mais, perversement, exigea 50.000 roubles en “Otstypnix” pour signer – traduisons le mot russe poliment par “compensation” plus que “dédommagement”. Une quasi vente ou rançon comme on voudra. Somme absolument colossale néanmoins.  Peut-être pour humilier Mosin encore une fois. Ou peut-être le dissuader définitivement. Un argent que Mosin n’avait pas de toutes façons…

Mais la relation des deux amoureux dépassa tout et perdura.

Huit ans passèrent encore – Mosin avait été cette fois largement récompensé pour son travail. C’est le travail acharné de Mosin sur son fusil et sa mise en production qui lui donna les moyens de se ruiner à peine fortuné quand il se présenta au mari pour payer les fameux 50.000 roubles. De guerre lasse, et ayant le premier prononcé ce chiffre, le mari céda. La somme fût réglée. Le divorce fût prononcé.

Barbara et Sergueï purent enfin se marier. 16 ans étaient passés depuis leur première rencontre. On ne connait pas à Serguei Mosin d’autre relation féminine que celle-là. L’amour d’une vie.

Ils furent heureux, toujours ensemble, mais n’eurent pas de descendance. Sergueï Mosin mourut à 52 ans en 1902 d’une mauvaise pneumonie laissant Barbara éplorée.

Lui fût enterré littéralement sur son lieu de travail dans le cimetière proche de l’Arsenal de Sistrorietsk qu’il dirigeait. Sur la dalle de sa tombe d’officier fut gravé le traditionnel sabre auquel on ajouta une représentation de son célèbre fusil.

Barbara lui survécu jusqu’à la Révolution de 1917. Vieille femme de haute noblesse, elle a disparue dans la tourmente bolchévique dans des circonstances inconnues et sans laisser aucune trace. Vaporisée. Entre les famines et la liquidation de la noblesse comme classe, elle avait peu de chance de survivre aux évènements.

Des destins russes.

Notre Mosin est un très bel exemplaire du fusil 1891 dans sa version raccourcie adoptée par l’Armée soviétique en 1930 dite “Mosin Modèle 91/30″ – l’arme est parfaite – son fonctionnement mécanique est impeccable – son canon est miroir – non alésé à la bouche (aucune importance selon moi mais, bon, ils plaisent plus comme ça ….). Tous les marquages et le bronzage sont d’origine et en parfait état – Les garnitures de crosse et fut sont en métal et à vis et pas à” trous” comme après 1941. Celui-là est sorti de l’arsenal d’Izhevsk ( prononcer” ijevsk”) en 1930 justement – C’est donc un des tous premiers au nouveau standard 91/30, celui qui a fait la seconde guerre mondiale. Les marquages sont typiques post 1928 et avant 36 (forme de la faucille et du marteau en haut de boitier).

Ces fabrications des années d’avant-guerre ont la réputation d’être meilleures que celles de la période 41-45 pour cause d’urgence – C’est particulièrement vrai des finitions de notre arme qui sont très bonnes. Elle est bien sûr avec le fameux boitier octogonal supprimé lui en 1936 pour simplifier la production. – Il porte encore sur le bois “l’étoile à la flèche” de l’arsenal d’Izhevsk. Ce que vous voyez sur les bois en bout de crosse c’est de la poussière grise qui a collé sur l’huile de lin! A nettoyer. Nullement une dégradation du bois. Parole de Maître Flingus. C’est d’ailleurs du bon bouleau de Sibérie un bois très solide et léger, très beau, assez tigré et imputrescible. Rien à voir avec le bouleau européen. Les marquages du bois sont presque tous lisibles avec un peu d’attention. Le fusil est juste TOP !

N’allez surtout pas me le poncer ou me coller une lunette pour jouer les Zaïtzev du dimanche au stand, bougre de nom ! Cette configuration dans cette année de production devient rare.

L’arme est intégralement monomatricule et on y joint la bretelle et sa baïonnette.

Très belle arme de la période soviétique dans une fabrication de qualité qui devient peu courante et qui va devenir introuvable dans le contexte durable des sanctions – sachant que je doute fort qu’il reste encore des tonnes de Mosin à boitier octogonal pré-deuxième guerre mondiale en Russie aujourd’hui…

 

Arme de catégorie C au CSI : Licence de tir en cours de validité avec cachet et signature d’un médecin au dos ou bien un permis de chasse avec sa validation pour l’année en cours ou l’année précédente ET CNI ou passeport en cours de validité. Rappel avec votre licence ou permis de chasse vous pouvez détenir sans limite de nombre des armes de catégorie C.

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