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Emblématique fusil semi-automatique soviétique SVT-40 – Arsenal Tula 1941 – Mono matricule 7,62x54r – 2 chargeurs – TBE

Armes longues de catégorie B

Très beau fusil semi-automatique SVT 40 – Fabrication Arsenal de Tula fin 1941 – 10 coups en 7,62x54R – Mono-matricule – État mécanique et extérieur excellent – deux chargeurs – Arme historique symbolique et de grande qualité – un top collector !

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SKU: 634-23
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Description

SVT-40 est l’abréviation de “Samozaryadnaya Vintovka Tokareva, obraziets 1940 goda” en russe ou, littéralement, “fusil se rechargeant tout seul de Tokarev, Modèle pour 1940” ; bref un semi-auto.

Les russes surnommaient le fusil SVT-40 “Sveta”, surnom proche de l’abréviation et qui est aussi le diminutif affectueux du très répandu prénom féminin Svetlana, “celle qui apporte la lumière”, Claire chez nous. Comme Katioucha, accessoirement aussi un lance-fusées multi-tubes d’artillerie, est le diminutif du prénom Ekaterina/Catherine et une célèbre chanson d’amour de 1937 connue dans le monde entier. On était romantique dans l’Armée Soviétique.

Son inventeur est Fiodor Vasilievich Tokarev, né le 2 juin 1871, et également inventeur du fameux pistolet TT-33 et modernisateur brillant de la mitrailleuse Maxim, Prix d’Etat de l’URSS, Héros du Travail Socialiste, Prix Staline et titulaire d’une foule de décorations gagnées sous le Régime Soviétique mais déjà aussi sous l’Ancien régime tsariste.

Car notre Tokarev est un authentique cosaque du Don, de père et de mère de familles cosaques depuis des lustres. Né dans une famille nombreuse (dont seuls trois enfants avaient survécu pour situer la vie dans ces familles paysannes russes de la fin du XIX° siècle), il était devenu un très brave officier cosaque pendant la première guerre mondiale après avoir assuré le poste de responsable d’armurerie régimentaire. Ce novateur-né avait d’ailleurs proposé une version semi-automatique du classique fusil Mosin Nagant dès 1910 à une époque où il était bien l’un des seul au monde à y songer! Notons quand même que le premier fusil d’assaut réglementaire de l’Histoire est aussi un fusil russe, le Fedorov 1916.

A la Révolution, il fit le choix de se rallier au nouveau régime comme 75% des officiers impériaux (signe implacable du discrédit de l’Ancien Régime finissant). Bien lui en pris, car il continua une très belle carrière en patrie socialiste avant de finir tranquillement sa vie, dans son lit, à Moscou en mars 1968 à l’age respectable de 97 ans.

Pourtant tout avait mal commencé pour le petit Fiodor car son père, ayant constaté que le petit Tokarev savait maintenant lire, compter et écrire et était plutôt rapide intellectuellement, avait jugé utile de le sortir de l’école dès l’âge de huit ans en lui disant ” Bravo Fiodka ! Tu es un crack en sciences maintenant ! Un cosaque n’a pas besoin d’en savoir plus. Tu vas nous aider à la maison. Et que ça saute!”.

Encore un qui est revenu de loin…

Revenons à notre SVT.

22 Juin 1941, 4h45 du matin, sur le front de l’Est qui vient de s’ouvrir depuis un peu moins de 24 heures maintenant, les allemands attaquent la forteresse de Brest-Litovsk (actuelle Biélorussie) avec des moyens considérables (17.000 hommes hors artillerie et aviation). Elle est défendue par 9.000 soldats et officiers soviétiques et, hélas, 300 familles qui vivent dans la forteresse avec les pères et maris. Les plans allemands prévoient de la faire chuter en 12 heures. Il leur faudra 10 jours de combats intensifs.

Les soviétiques se battent avec acharnement, déjouant illico les calculs d’effondrement du régime stalinien. Les tous derniers survivants refuseront de se rendre et auront le temps de graver sur les murs ces simples mots  “Mi ni sdaliss” ” nous ne nous sommes pas rendus” avec leur noms en dessous – 0n visite cette pièce encore aujourd’hui. Le sort des 300 familles fut épouvantable. La guerre d’extermination à l’Est venait de commencer.

Pendant la prise de la forteresse, des soldat allemands témoignent qu’ils leur faut attendre que les russes rechargent pour attaquer. Les soldats russes semblent équipés de “mitrailleuses individuelles”, dit un de leur témoignage, qui portent plus loin et beaucoup plus fort que leur pistolets mitrailleurs MP40.

En réalité, ils sont pris sous un feu d’infanterie composés de SVT 40 et de quelques AVT40 sa très rare variante automatique. Un peu plus tard, Guderian écrira dans un rapport daté du 7 novembre 41 “l’armement individuel russe est en général inférieur au notre à l’exception de leur fusil semi automatique”. Hommage d’un adversaire implacable mais connaisseur. En décembre 41, quand les armes allemandes gèleront à ne plus fonctionner, il comprendra que le jeu supplémentaire de la PPSH41 ou du Mosin n’avait rien d’un défaut de production et ne nuisait en rien à leur efficacité… 

Au cours du terrible été 1941, les allemands capturent de nombreux SVT-40. Ils sont stupéfaits. L’arme est maniable, élégante, sa cartouche puissante, 10 coups tout de même, son système récupération des gaz à piston mobile court est très novateur. Il inspirera plus tard celui du SKS 45 et de la Kalashnikov. Ce fusil d’infanterie est en plus très léger dans son bouleau arctique taillé très fin (3,8 kilos contre 4,4 au Mosin 91/30, le fusil d’infanterie standard). Le fusil est précis, porte loin et peut tirer 30 coups/minute sans surchauffe excessive même avec une cartouche bien plus puissante (trop?) que la 9 para ou la 45 ACP des PM de cette époque. Une excellente arme d’infanterie si on l’utilise avec soin et sans vouloir en faire un automatique qui tire sans arrêt.

En conséquence, les allemands adoptent immédiatement les armes capturées pour leur propres forces d’élite sous la désignation officielle « G.259(r) ». C’est l’efficacité du SVT 40 qui les convaincra de mettre au point leur propre semi automatique Gewehr G41 (arme ratée en ayant voulut innover sur la récupération du système russe) et surtout le fameux Gewehr 43 qui corrigeait partiellement le G41 en collant simplement au système russe à piston court. Pour être fair-play, il faut dire aussi que la version primale de 1938 du SVT-40, le SVT 38, avait lui aussi souffert de défauts de jeunesse justifiant l’introduction du SVT modifié en 1940.

En termes d’emploi coté russe, le SVT-40 fut d’abord alloué aux sous-officiers et aux unités d’élites comme celles de l’infanterie de Marine –  à raison d’une centaine par bataillon dont 8 à canon spécialement sélectionné pour les snipers car l’arme peut remplir ce rôle jusque 1000 mètres environ. La hausse est graduée jusque 1500 mètres.

Mise en production en juillet 1940, l’arme fut produite à 1,6 millions d’exemplaires surtout en 1941 et 1942 avant son arrêt définitif en 1945 (Le SKS45 arrivait !).

Nul n’étant prophète en son pays (un grand classique de l’armement aussi !), les soldats russes lui reprochaient sa finesse, son entretien plus complexe que le simplissime Mosin à verrou, sa plus grande dispersion que le Mosin quand le canon est brûlant et sa relative fragilité au combat toujours comparé au très rustique et increvable 91/30. Bref Ivan préférait jouer au sniper et aux combats de rue avec un engin moins sophistiqué et plus adapté aux rudes combats de l’Est.

En revanche, enthousiasme sans réserve pour les possibilités de l’arme russe dans la Wehrmacht et la SS a qui elle fut largement attribuée. Jugé révolutionnaire, maniable, fiable (les incidents de tir sont rares sur le SVT-40) et tout à fait utilisable pour un soldat un peu expérimenté comme l’était le landser allemand de 1941/1942, il fut largement réclamé par une troupe qui sait que plusieurs centaines de milliers de pièces ont été capturées dans l’épouvantable été 41 et sont disponibles. Il existe une multitude de photos d’époque montrant des soldats allemands ayant troqué l’armement germanique pour un beau SVT 40 soviétique.

Aujourd’hui, ces éminentes qualités en font une star des stands de tir, par son élégance, sa finesse et son efficacité loin des rudes conditions de combat du Front Est. Il est très recherché et populaire car c’est une arme amusante, virile et très agréable au tir sportif. Quand on en trouve…

Notre exemplaire est un très bel exemplaire fabriqué à l’Arsenal de Tula fin 1941 – monomatricule crosse et canon ce qui est assez rare car les armes soviétiques ont toujours été stockées après 1945 par nature et qualité de pièces et non pas par numéro d’arme (sinon intégralement mono matricule au crayon électrique)  – Il est en excellent état mécanique et son canon est très beau. Il n’a pas perdu sa baguette de nettoyage. Le bois aussi est très beau et des marquages sont encore visibles (à découvrir) sous sa cosmoline de stockage ( ça s’en va à l’acétone). Le bois n’est pas rayé ou abîmé c’est juste des marques de manipulation dans la cosmoline de protection.

C’est du beau bouleau sibérien qui mérite, outre d’enlever la cosmoline, encore un passage à l’huile de lin pour être parfait. Il est évidemment en calibre d’origine 7,62x54R et il est vendu avec un bon second chargeur supplémentaire de 10 coups d’époque. Je puis, en sus, fournir une bretelle. On peut y mettre une lunette PU (rail) pour le mettre en sniper.

Tout  y est réglable y compris l’emprunt de gaz et, à condition de le faire, il avale toutes les munitions du commerce (grosse différence avec le Garand et le G43 qui sont rincés après quelques milliers de munitions modernes – trop survitaminées). Le guidon est réglable aussi.

Des trois fusils semi automatiques emblématiques de la seconde guerre mondiale, Garand 36, G43 allemand et SVT-40, le SVT est certainement à la fois le meilleur au tir et le plus accessible en prix. C’est surtout une arme devenue très rare et il n’en reviendra plus de Russie avant peut être des dizaines d’années. Une occasion exceptionnelle d’en attraper encore un.

Je souhaite qu’il reste dans sa configuration d’origine (et donc en catégorie B) et je réponds d’avance par la négative à toute demande de transformation en catégorie C. Je n’aurai jamais le cœur de souder le chargeur. Autant demander à Enzo Ferrari de brider sa Testarossa…

Un top pour un collectionneur tireur d’arme réglementaire ou participant au TAR.

Un bon résumé sur la bête au tir ici : https://www.youtube.com/watch?v=Wdga_QOvm4M

ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIE DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ ET ORIGINAUX DES VOLETS 1 ET 2 DE L’AUTORISATION. Ou du volet 1 d’une autorisation libérée par une cession d’arme et encore valide. Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.

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