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Magnifique fusil G98 – Gewehr 1898 – Arsenal Spandau 1917 passé par la Reichswehr 1920 – Modèle avant 1924 – Le chainon manquant ! – Mono matricule – bretelle – État Muséal!

Le musée de Maître Flingus, ou "c'est déjà vendu !" avec descriptions et photos !

Magnifique Gewehr 1898 – Arsenal de Spandau 1917 passée à la Reichswehr en 1920 – rare 1er modèle d’avant 1924 non mis au standard K98b de 1924 – Marquage réglementaire 1920 en boitier et sur crosse – Mono matricule – Bois magnifique – canon superbe avec de belles rayures – État mécanique excellent –  Bretelle d’époque – Objet d’histoire exceptionnel – État Muséal !

SKU: 757-23
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Description

Après l’échec cuisant du Gewehr 1888, qui visait à répondre au superbe Lebel 1886 français, échec que je vous ai raconté en détail ici, les allemands, appuyés sur les remarquables qualité de conception de Paul Mauser, envisagèrent un successeur à ce fusil un peu maudit.

D’autant plus que Mauser, ayant été éliminé de la conception/production du 88, commençait à exporter, à des pays pas tous si amicaux de l’Allemagne que cela, ses remarquables productions bien supérieures au 1888. Il fallait réagir.

Ils mirent dix ans de travaux patients et méthodiques pour le concevoir, le tester, ré adapter sa cartouche puis l’adoptèrent enfin ce fusil en 1898, avec une carabine et de rares variantes, un fusil 1898 colonial et un rarissime fusil 1898 de cycliste.

Il en résulta une arme remarquable, celle du système 98, avec sa culasse éponyme qui sera copiée par tous et partout et qu’un retrouve jusqu’à nos jours dans tous les calibres de chasse, de tir et de guerre en fabrications modernes. C’est dire la qualité conceptuelle de la chose. A mon sens, on a pas fait mieux dans les armes à verrou. Sauf peut-être les français, encore une fois, avec la remarquable culasse du Mas 36, conceptuellement certes copiée sur la 98 et aussi efficace mais encore plus simple dans son démontage et pour laquelle Maître Flingus a une affection particulière tant il la trouve géniale. Les américains ne s’y trompent d’ailleurs pas, notre Mas 36 ayant chez eux un succès qui touchent à l’engouement.

Mais plutôt que de faire l’histoire du remarquable système 98, je préfère aujourd’hui vous parler de l’arme de ce jour et de son histoire directe.

Le Gewehr 98 fut donc adopté par décret Impérial du 5 avril 1898. Il connaitra, brillamment, tous les affres de la Guerre Mondiale, sera doté d’une foule d’accessoires et de variantes de production qui font aujourd’hui le bonheur de mes amis collectionneurs (car le G98 et les fusils Mauser en général, c’est un un vrai thème en soi!).

Notre G98 sera produit, pour cette seule version “14-18” (et ses suites des années 20, et avant le K98 III° Reich), à sans doute plus de 9 millions d’exemplaires.

Notez que l’ensemble du système d’arme réglementaire 1898, y compris sa version K98 du III° Reich cette fois, qui n’est fondamentalement qu’un G98 à culasse coudée et raccourci en taille, entre l’Allemagne, les exportations, les productions locales et jusqu’aux après-guerre (18/ 45) pour ses versions yougoslaves, sud-américaines, turques ou autres, a sans doute été produit à plus de… 80 millions d’exemplaires.

C’est dire à nouveau le succès du système. Il ne sera dépassé que par une seule autre star mondiale de l’arme d’épaule: la Kalashnikov.

Notre arme raconte l’histoire d’une défaite et cela fait aussi sa rareté. Car il est non seulement plus que beau mais il est surtout “pur sucre”, à tous points de vue, et c’est très rare. Je m’explique.

En 1918, l’Allemagne est enfin vaincue, balayée sur le front qui explose dès le mois d’août 1918 et ravagée de l’intérieur par la misère et la crise politique. Des troubles sociaux, menées le plus souvent par les communistes, abattent les monarchies locales et l’Empire, provoquent de vastes émeutes dans l’Armée et la Marine, mettent le pays à feu et à sang pendant de longs mois. L’Allemagne est vraiment en train de céder à la Révolution bolchevique qui a déjà saisie la Russie. On l’a oublié aujourd’hui.

L’armée allemande, repliée sur la mère-patrie grâce à l’Armistice de Rethondes, intervient sous les yeux d’alliés qui voudraient bien la désarmer mais comprennent bien qu’un danger encore plus immédiat que la Heer ex-impériale épuisée s’est levé et qu’il faut la laisser “faire le ménage”.

Il reste à ce moment là environ encore 500.000 hommes utilisables, encore volontaires pour continuer et encore – un peu – disciplinés (car beaucoup ont des comportements de reîtres moyenâgeux incapables de retourner à la vie civile), essentiellement organisés en Corps-Francs. Cette armée éliminera dans le sang les Rosa Luxembourg et autres Kurt Eisner tout en luttant sur les frontières contres la baltes, les polonais, les bolchéviques. Toute une aventure humaine de guerriers redoutables en goguette sur les routes de l’Histoire et qui vaut le coup d’être connue (A cet égard, l’ouvrage le plus représentatif de l’époque et de son “ambiance”, et que je vous conseille vivement, est le récit auto-biographique de Ernst Von Salomon intitulé “Les Réprouvés”).

Mais une fois le ménage fait, les alliés commencent à très sérieusement se préoccuper de désarmer l’ex-armée impériale.

Le traité de Versailles limite l’armée allemande à 100.000 hommes. Les 400.000 autres, souvent très professionnels et endurcis, sont donc licenciés et jetés sur les routes de la misère prêts à toutes les aventures politiques. Les arsenaux sont démantelés, les manufactures privées reçoivent interdiction de produire autre chose que du matériel civil, les corps-francs sont dissous. La nouvelle Reichswehr amaigrie n’est autorisée à conserver que 84.000 fusils et 18.000 carabines avec 400 cartouches par arme…Notre fusil est très exactement une de ces 84.000 armes. Tout le reste doit être détruit.

Les armes réglementaires ayant une espérance de vie militaire estimée, tout aussi réglementaire, à 8 ans seulement compte tenu de leur usage (élément dont mes amis collectionneurs devraient toujours se souvenir pour mesurer à quel degré les armes réglementaires des deux guerres mondiales restées en état “prémium plus” dans nos collections doivent être considérées comme d’insgnes raretés même si le modèle est courant…), la société Simson à Suhl est choisie par les alliés comme seule autorisée à produire quelques armes neuves de remplacement.

Deux commissions, une gérée par les alliés et une gérée par le gouvernement allemand républicain sont constituées pour faire appliquer tout cela. C’est à dire essentiellement une destruction massive.

Pour en remettre une couche, des centaines de milliers de fusils ayant été volés et planqués durant les troubles révolutionnaires de 1918-1919, une “Loi de Désarmement du Peuple” (sic) est promulguée le 7 août 1920 qui punit de prison la détention de ces armes (bâton) et offre cent Reichmarks (somme non négligeable encore à l’époque – on est avant l’hyperinflation de 1923) pour toute arme livrée spontanément aux autorités (carotte).

Des millions d’armes sont détruites à cette occasion. Il existe d’impressionnantes photos d’époque en témoignant. Certes, beaucoup de G98 ont été planqués aussi par des patriotes allemands dans une perspective de revanche. Mais j’ai toujours pensé que pas tant que cela car on verrait beaucoup plus de G98 transformés ou portant des marques évidentes d’utilisation durant le III° Reich que l’on en voit aujourd’hui.

Comment, pour les commissions de contrôle, distinguer ces armes “autorisées” à la Reichswehr de toutes ces armes circulant en fraude?

Et bien, c’est simple.

La Reichswehr procède d’abord à un tri minutieux des G98 encore disponibles et ne garde que les plus beaux et les plus neufs – elle s’assure de leur pur homogénéité de matricule, de la qualité des bois et des pièces. Une fois l’arme validée bonne pour le service, les armuriers régimentaires poinçonnent ces armes avec la date “1920” – Celle-ci doit faire règlementairement 3,1 millimètres de haut et être portée sur la chambre et la crosse coté gauche. C’est exactement le cas du notre.

Ces armes sont également bronzées – ce que n’étaient pas les G98 de 14-18 (tous les 14-18 que vous trouvez ainsi ont été rebronzés par des gens bien intentionnés après la guerre pensant qu’ils devaient l’être). Et leur hausse est changée pour la hausse plate dite “lange” à planchette, ré étalonnée à 100 mètres et munie d’une fixation différente, qui vient remplacer la bonne vieille hausse “escargot” du modèle précédent. Bref pas grand chose.

Ce seront les seules modifications, entre 1918 et 1924, des G98 conservées à disposition exclusive de la Reichswehr. C’est même à cela qu’on les reconnait.

A partir de 1924, apparaitra un premier modèle réellement modifié, déjà désigné “K” 98 (et plus “G”  même si le canon a la longueur de celui du fusil et proche de l’ancien fusil de cycliste). Cette “nouvelle” arme voit ses garnitures modifiées pour un montage latéral encore une fois façon cycliste. On fait également disparaitre le crochet de fixation de la bretelle à l’embouchoir. On modifie encore le fût et surtout la culasse devient coudée sur le fusil comme sur la carabine Kar98 de 14/18. C’est le premier ancêtre “direct” du futur et fameux K98 de la seconde guerre mondiale. C’est le K98 b.

Notre G 98 n’a pas subit ces modifications – il s’agit donc d’un très rare exemplaire, dans un état exceptionnel, de G98 qui n’a subit que la modification de hausse et le bronzage – c’est bien un des 84.000 spécialement sélectionnés pour la “nouvelle” Reichswehr réduite en 1920/21 et avant les modifications de 1924. C’est le chainon manquant et premier de l’évolution du G98 vers le K98. La première des métamorphoses vers le K98 III°Reich qui passera par le K98b, les Standart Modell et autres fusils de Poste produits avant 1935.

Il a fait l’objet d’une sélection rigoureuse avant son entrée dans la Reichswehr. Ce sont les plus beaux bois de G98 que j’ai vus par leur couleur et leur état. C’est un noyer zébré de qualité digne d’une arme de chasse sélectionnée. Quelques traces de manipulations en crosse grossies par mes photos en gros plan sinon aucun trou de vers, aucun éclat, aucun manque ou enture. Superbe. Encore plus beau en vrai que sur mes photos.

Le poinçon “1920” a bien été réglementairement apposés (avec le plus grand soin) et sur la chambre ET sur la crosse coté gauche de la crosse. C’est un très bel exemplaire sortie de l’arsenal de Spandau en 1917, une production de guerre qui comporte déjà l’œillet de démontage de culasse coté gauche aussi (qui n’existaient pas dans les productions d’avant 1917) et récupéré donc en 1920.

Toutes les pièces de qualité récupérées sur d’autres armes pour le constituer ont vu leur numéros anciens effacés avec beaucoup de soin et tous renumérotés au numéro de l’arme dans un marquage de qualité très bien frappé, de graphie impeccable mais différente de celle des arsenaux d’état de 1898-1918  et surtout avec le numéro complet de l’arme partout où il y avait la place pour mettre les quatre chiffres (garnitures) ce qui est rare (et pas seulement les deux derniers – comme sur les production 1898-1918). Notre arme est donc monomatricule y compris la culasse en toutes ses pièces, la plaque de couche et le bois.

C’est rarissime – d’abord, parce que ces armes Reichswehr ont presque toutes été transformées à d’autre standards, notamment K98 b après 1924  – et, ensuite, parce que les rares G98 survivants de ces transformations ont, en plus, traversé la difficile période 1933 – 1945. C’est dire l’insigne rareté des exemplaires de G98 de la période 1920-1924 survivant comme le notre surtout dans cet état et mono matricules.

La plaque de couche en parfait état aussi porte de beaux marquages dont Un “5 W” et un grand “L” qui sont peut-être liés à une unité que je n’ai pas ou identifier.

Les poinçons impériaux et de la Reichswehr sont tous visibles sur les fers qui portent encore un bronzage soigné 100% d’origine à 98% .

Le canon est neuf et elle est mécaniquement impeccable – une arme magnifique.

J’ai rarement vu un G98 dans un tel état de conservation surtout un vrai Reichswehr de la première période. L’arme est en plus équipée de sa bonne bretelle d’époque.

Au final un Gewehr 98 qui raconte la Grande histoire, dans un parfait état et surtout une très rare variante de ce modèle mythique – Une arme très difficile à trouver pour un collectionneur de G98 ou d’amateur du système Mauser.

Arme de catégorie C au CSI : Licence de tir en cours de validité avec cachet et signature d’un médecin au dos ou bien un permis de chasse avec sa validation pour l’année en cours ou l’année précédente ET CNI ou passeport en cours de validité. Rappel avec votre licence ou permis de chasse vous pouvez détenir sans limite de nombre des armes de catégorie C.

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