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Magnifique fusil G98 – Gewehr 1898 – Arsenal Spandau en 1900 – Calibre d’origine 8×57 IS – Intégralement Mono matricule sauf la baguette conforme – Bretelle cuir marron d’origine – Attribution prestigieuse au 1er Grenadier Kronprinz « 1. R. 4. 150. »- TBE+
Armes Longues de catégorie CMagnifique fusil G98 allemand – Gewehr 1898 adopté en avril 1898 – Arme prussienne de l’arsenal de Spandau en 1900 (!) – Calibre d’origine 8×57 IS – Intégralement mono matricule sauf la baguette conforme – Bois en TBE+ Bon bronzage à 90% – Excellente mécanique – Canon terne avec de bonnes rayures – Bretelle cuir marron d’origine – Attribution prestigieuse au 1er régiment de Grenadier Kronprinz « 1. R. 4. 150. » attaché à la Garde – Objet d’histoire exceptionnel – État excellent ! TBE+
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Description
Après l’échec cuisant du Gewehr 1888, qui visait à répondre au superbe Lebel 1886 français, échec que je vous ai raconté en détail ici, les allemands, appuyés sur les remarquables qualité de conception de Paul Mauser, envisagèrent un successeur à ce fusil un peu maudit.
D’autant plus que Mauser, ayant été éliminé bien à tord de la conception/production du 88, commençait à exporter, à des pays pas tous si amicaux de l’Allemagne que cela, ses remarquables productions des systèmes 1889, 1893, et 1895 (une version légèrement améliorée du 93 avec un tenon de culasse de plus), armes toutes bien supérieures au 1888. Il fallait réagir.
Cette fois-ci nos amis allemands mirent dix ans de travaux patients et méthodiques pour le concevoir, le tester, ré adapter sa cartouche. Le contraire très exactement de ce qu’ils avaient fait avec le 1888. Puis il l’adoptèrent en avril 1898 enfin, ce fusil en 1898, avec une carabine et de rares variantes, un fusil 1898 colonial et un rarissime fusil 1898 de cycliste.
Sa mise en service fut très lente et progressive. L’armée allemande avait été décidément très échaudée par l’échec du 1888. L’arme fut d’abord attribué au…. Corps Colonial à destination de la Chine,et, peu le savent, son baptême du feu eut lieu en Chine lors de la Révolte des Boxers. Mais son univers allait rapidement s’agrandir.
Pour la métropole, il fut d’abord attribué très parcimonieusement aux unités de la Garde et aux « vieux régiments » des trois premiers Corps d’Armées. Les Mauser de cette période, ayant en plus survécus aux affres des combats de 14-18, à la démilitarisation de l’Allemagne de Weimar et aux destructions réglementaires du XX° siècle sont rares.
En effet les deux premières commandes massives d’armes datent de 1904 seulement avec 290 000 fusils commandés chez Mauser et 210.000 chez DWM. C’est surtout entre 1914 et 1918 que l’arme sera massivement produite.
De toutes ces études et tests soigneux, il résulta une arme remarquable, celle du système 98, avec sa culasse éponyme qui sera copiée par tous et partout et qu’un retrouve jusqu’à nos jours dans tous les calibres de chasse, de tir et de guerre en fabrications modernes. C’est dire la qualité conceptuelle de la chose.
A mon sens, on a pas fait mieux dans les armes à verrou. Sauf peut-être les français, encore une fois, avec la remarquable culasse du Mas 36, conceptuellement certes copiée sur la 98 et aussi efficace, mais bien plus simple dans son démontage et robuste dans son éjection. Maître Flingus a une affection particulière pour cette amélioration de bon sens total de la culasse de Paul Mauser initiée à Saint-Etienne. Les américains ne s’y trompent d’ailleurs pas, notre Mas 36 ayant chez eux un succès qui touchent à l’engouement.
Mais plutôt que de faire l’histoire du remarquable système 98, je préfère aujourd’hui vous parler de l’arme de ce jour et de son histoire directe.
Le Gewehr 98 fut donc adopté par décret Impérial du 5 avril 1898. Il connaitra, brillamment, tous les affres de la Guerre Mondiale, sera doté d’une foule d’accessoires et de variantes de production qui font aujourd’hui le bonheur de mes amis collectionneurs (car le G98 et les fusils Mauser en général, c’est un un vrai thème en soi!).
Notre G98 sera produit, pour cette seule version « 14-18 » à sans doute plus de 10 millions d’exemplaires.
Le seul G98 a en effet aussi été exporté au Portugal, au Chili, en Turquie, au Brésil, en Argentine, en Serbie, en Colombie, sans oublier…la Chine !
Notez que l’ensemble du système d’armes réglementaires 1898, y compris sa version K98 du III° Reich cette fois, qui n’est fondamentalement qu’un G98 à culasse coudée et raccourci en taille, entre l’Allemagne, les exportations (chine…), les productions locales et jusqu’aux après-guerre (18/45) pour ses versions yougoslaves, sud-américaines, turques ou autres, a sans doute été produit à plus de… 80 millions d’exemplaires.
C’est dire à nouveau le succès du système 1898. Il ne sera dépassé que par une seule autre star mondiale de l’arme d’épaule: la Kalashnikov.
Notre arme raconte l’histoire et cela fait aussi sa rareté. Car il est non seulement beau mais il est surtout « pur sucre », à plusieurs points de vue, et c’est assez rare. Je m’explique.
Notre gewehr 1989 est une arme sortie de l’Arsenal de Spandau près Berlin en 1900. C’est d’ailleurs inscrit en chambre.
C’est bien une des premières armes fabriquées avant les premières commande de taille de 1904 pour être distribuée à quelques régiments d’élites professionnels des trois premiers Corps d’Armées seulement – Les meilleurs.
Rappel: l’armée allemande en 1913, c’est 700.000 hommes, regroupés en 48 divisions et en 25 Corps d’Armées (dont 19 prussiens!).
L’arme fut donc distribuée prudemment et au compte-goutte aux seuls trois premiers de ces 25 corps d’armées. Son numéro de série est d’ailleurs en lettrage « b » pour les amateurs. Une des 20.000 premières produites à Spandau.
Les G98 ne sont pas bronzés en boitier, chambre et culasse qui ont été laissés « blancs » jusque 1918. Cela contribue d’ailleurs au look iconique de ces armes.Ils est donc normal qu’ils ne le soient pas ici.
La plupart des G98 ont été massivement totalement re-bronzés après guerre et jusqu’à nos jours beaucoup pensant que ce blanc en boitier et chambre était anormal…
Ici pour une raison que je ne m’explique pas seul l’arrière mobile de la culasse avec son taquet de maintien et son levier d’armement ont été bronzés. C’est ancien, bien fait, mais un poil pas tout à fait le même que le canon. On peut donc les laisser comme ça mais si on le veut totalement « text book » et juste parfait, un poil de vinaigre blanc sur ces trois pièces avec une éponge et il sera plus que totalement réglementaire en 30 minutes… C’est ultra simple. J’ai juste pas le temps de le faire. Ça vaut vraiment le coup sur cette arme assez rare.
Notre arme n’a subit qu’une seule modification réglementaire: celle de 1903, avec l’adoption de la balle 8×57 IS dite « S » pour Spitze. C’est la balle « pointue » définitive de l’arme qu’elle gardera sur toutes ses versions ultérieures jusque 1945 et jusqu’au K98. Avant 1903, le projectile était ovoïde.
L’entrée de canon s’est donc vue garnie alors d’un « S » indiquant la légère modification de chambre réalisée en arsenal vers 1903/1904 pour chambrer la nouvelle cartouche en tout confort.
C’est une des rares armes restées en configuration d’origine complète d’avant guerre avec son disque d’unité et sa bretelle.
Les bois de l’arme sont en noyer de très bonne qualité qui n’a pas été ultra poncé comme trop souvent – les poinçons de réception et de sous traitance des bois sont encore lisibles… C’est très rare.
L’arme ne porte quasiment aucune rouille ou peaux d’orange en fer qui sont très éparses. Son bronzage noir profond de canon est là à 90%. Les légères tâches de surfaces s’en iront parfaitement avec un peu de paille 0000, de WD40 et d’huile de coude (faut être patient mais le résultat est toujours un bonheur). Tous ses marquages et poinçons en fer sont parfaitement lisibles et visibles partout.
Très rare aussi car l’immense majorité des G98 sont assez oxydés du fait justement que l’arme n’était pas entièrement bronzée à l’origine donc non protégée… TBE+
Pour mémoire la durée de vie officielle réglementaire de ces armes étaient estimée à l’époque à… 8 ans. Ces merveille d’arquebuserie étaient en réalité du « consommable long » dont les surprenantes finitions de qualité s’expliquent bien plus par des considérations de prestige de l’armée et de « Présentez armes » que par la volonté de les préserver durablement pour nous collectionneurs!
Il en était comme ça dans la plupart des armées européennes. Les américains, plus pragmatiques, les fignolaient moins et ne numérotaient que quelques pièces essentielles…
A noter que l’arme est totalement mono-matricule y compris en culasse (et dans toutes ses pièces pour cette dernière) – Seule la baguette, parfaitement au modèle, est d’un numéro différent (« 80 » tout le reste est « 65 » même les vis qui doivent l’être !) et a été re bronzée aussi. Elle est impeccable. Idem pour le vinaigre ici.
Une telle homogénéité est rare et encore plus sur une arme d’avant 1904 et les premières grosses commandes militaires et qui à vu passer tout le siècle, les deux guerres mondiales, et a subi tous les risques de la conservation jusque 2025… Notre vénérable vieillard, de 125 ans déjà, est beau comme un jeune homme.
Mécaniquement l’arme est comme au premier jour – Magasin 5 cartouches bien fonctionnel – Culasse fluide mais ferme. Tous les ressorts sont en bon état et fonctionnels (c’est dire leur qualité d’origine). La percussion est nette et franche. La détente est à course courte (pas trop filante donc) et bien nette aussi.
Le canon est terne – il a été oxydé – légèrement – à fond de rayures mais sans être dévoré de trous – Loin de là. Les rayures sont encore bien là jusqu’à la bouche et bien visibles. S’il n’est ni neuf ni miroir (faut pas trop rêver sur une arme militaire de cet âge), ce canon est en bien meilleur état que beaucoup que j’ai vu y compris sur des armes plus jeunes…
En bref, je n’ai pas trop de doute sur ses qualités de tir surtout aux distances ordinaires des clubs – BE/BE+
L’arme est encore doté d’une bretelle authentique d’origine en cuir marron comme elles l’étaient avant l’ordre général de 1914 imposant de noircir tous les cuirs des harnachements individuels et des armes (bretelles et étuis des armes de poing). C’est aussi extrêmement rare d’en trouver une encore brune comme à l’origine des armes d’avant guerre. Complément superbe en collection.
La baïonnette qui conviendrait le mieux à cette arme est une 1898 longue du premier type – C’est le modèle d’avant 1903 avec la poignée de bois en un seul morceau – Ça c’est pour un puriste fanatique dans mon genre qui voudrait remettre le tout comme au jour de sa distribution vers 1900 ou 1901! Mais une autre, genre 98/05 ou ersatz, n’est pas non un anachronisme. Car il est certains qu’avec la guerre et les pertes de telles lames ont aussi orné ces fusils prestigieux d’avant guerre.
Cerise sur le gâteau, et peut-être signe d’une perte précoce durant le conflit, l’arme a conservé le disque d’unité de crosse qui a été officiellement supprimé (et devait être retiré des armes déjà en service) vers fin 1914 de mémoire pour ne pas faciliter l’identification par l’ennemi des unités présentes en ligne coté allemand.
Elle nous apprend que notre arme a été attribué au « 1. R. 4. 150. »(1er régiment d’Infanterie; 4ième Compagnie, arme n°150).
Kesako ?
Ne rêvez pas ce n’est pas le 1er régiment de grenadiers à pied de la Garde de Postdam, régiment le plus dingue en terme de prestige social de la vielle Heer. Leur disque à eux le précise dans l’attribution avec grand « G » derrière le même « 1. » que le notre.
Mais c’est pas mal quand même. Car on ne va pas attribuer un N°1 d’une armée de 217 régiments à n’importe qui…
Il s’agit du 1er Régiment de Grenadiers Kronprinz dit « 1er de Prusse Orientale » en garnison dans la très teutonique et nobiliaire Konigsberg en 1914. Aujourd’hui, c’est devenu un territoire russe pour signifier l’éradication de toute trace du militarisme germanique qui a fait quand même quelques dégâts au XX° siècle…
C’est parfaitement conforme avec ce que je vous disais sur l’attribution aux trois premiers corps d’armées et aux plus professionnelles des troupes de l’Empire des toutes premières armes G98 produites. Car ce régiment appartenait effectivement au 1er Corps d’Armée en 1900-1914.
C’est, en plus, ce qu’on appelle un des « vieux régiments » de la Heer.
Ils ne sont seulement que 12 à avoir ce titre sur les 217 régiments qui composent la Heer en 1914. En signe de distinction, leurs uniformes et leurs plaques de casque à pointes sont différentes de celles des 217 autres unités. C’est un aigle à ailes très larges, facilement reconnaissable, mais différent de celui à ailes, larges aussi, de la Garde. Impossible de le confondre avec l’aigle classique à ailes courte de l’immense majorité des autres unités.
Ce 1er Régiment de Grenadiers Kronprinz a été fondé comme régiment d’infanterie en 1655 ( les gars du 1er portent d’ailleurs cette date « 1655 » sur leurs casques en bandeau sur l’aigle). Je colle pour l’après-midi celui qui pour rigoler me parle de la bataille de Kronenbourg en 1664.
Je vous passe son histoire ultra prestigieuse au service de l’Empire allemand avant 1914 mais sachez qu’il fut de tous les combats et de toutes les guerres de la Prusse durant deux siècles et demi y compris contre nous en 1813-1815 à Lutzen, Bautzen et Leipzig et en 1870-71 au siège de Metz.
En 1860, il fut transformé en « Grenadier Regiment » et et en 1864, il reçut le titre « Kronprinz » en l’honneur du prince héritier Friedrich de Prusse (devenu plus tard le roi Friedrich III de Prusse) qui était leur Colonel.
En 1914-1918, avec notre fusil de ce jour, il fut de tout les combats essentiellement sur le front de l’Est. Où il va beaucoup souffrir.
Entrée en guerre sous le commandement du Colonel Bernhard, Graf Finck von Finckenstein (1863 à Frankfort sur Oder – 1945 à Potsdam), il est lancé illico dans la bataille des Lacs de Mazurie et surtout participe à l’écrasante victoire de Tannenberg contre l’Empire Russe, historique revanche de la bataille perdue par les chevaliers teutoniques prussiens au même endroit 504 ans plus tôt en 1410 contre des troupes slaves.
Beaucoup des familles des officiers prussiens, qui ne faisait que la guerre par métier depuis 800 ans, ont eu des représentants dans ces deux batailles. Finck von Finckenstein en était. Après 1937, les allemands construiront un gigantesque monument pour célébrer cette revanche.
On y enterrait quelques vedettes militaires allemandes comme Hindenburg ou les Généraux victimes de l’attentat du 20 juillet 44. Ces mêmes allemands en retraite se dépêcheront de faire sauter en janvier 1945 pour éviter que les soviétiques ne le fassent eux-mêmes…
On retrouve notre 1er régiment de Grenadiers l’année suivante dans les Carpates contre la Russie encore où il se distingue à nouveau. Le régiment est confronté aux épouvantables rigueurs de la montagne et de l’hiver dans les Carpates. Devenue indispensable par sa conduite sur cette zone plus que disputée (et totalement oubliée chez nous), il intègre le fameux Karpathen‑Korps en 1916 (avec des unités austro‑hongroises).
L’unité est d’ailleurs récompensée en février 1917 par le badge du Karpathen‑Korps. C’est un insigne en métal blanc avec trophée de cerf (Ces Carpates sont ultra boisées et riches en gibier et très appréciée des hobereaux prussiens), feuilles de chêne et épée, porté sur la coiffe, signe de son service prolongé et distinction de bravoure collective.
C’est un des très rares signes distinctifs ayant été accordés à une unité allemande pour un comportement particulier. Il fallait vraiment se distinguer. C’est aujourd’hui une pièce de militaria fort recherchée des collectionneurs de la période.
Après la défaite de la Roumanie en novembre 1917, il est réaffecté au front russe en Ukraine puis affecté quelques mois seulement en Italie pour porter secours aux forces austro‑hongroises en mauvaise posture.
En février 1918, il est transféré vers le front Ouest et engagé dans les grandes offensives allemandes du printemps (Kaiserschlacht). Où il se comporte brillamment comme à son habitude.
Pour le récompenser ultimement, c’est le prince héritier impérial Wilhelm (Kronprinz Wilhelm) lui-même qui devient son colonel honoraire fin mars 1918, renforçant le lien symbolique du régiment avec la monarchie prussienne.
Lorsqu’il est dissout début 1919, il a perdu 3.728 hommes tués, dont 167 officiers (! – on y vivait pas longtemps comme lieutenant ou capitaine…) et 3.561 sous‑officiers et soldats. L’effectif du régiment à l’entrée en guerre était de 2.058 hommes. Très peu ont donc vu la « fin de l’histoire »…
C’est peut-être surtout cela que rappelle ce fusil.
In fine, un très bel exemplaire du Gewehr 1898, une des armes du tout début de l’adoption de cette arme mythique, restée dans sa rare configuration d’origine de 1900, et attribuée à un des régiments les plus prestigieux l’Armée Impériale. On en voit quasiment plus des comme ça.
Une addition de qualité pour un collectionneur d’armes réglementaires allemandes ou européennes de la Guerre de 14-18, pour un collectionneur des armes modernes européennes ou simplement un amateur d’Histoire.
Arme de catégorie C au CSI : Copie de la licence de tir en cours de validité ou d’un permis de chasse avec sa validation pour l’année en cours ou l’année précédente ET copie de CNI ou passeport en cours de validité aussi. Compte SIA ouvert bien évidement.
Rappel avec votre licence ou permis de chasse vous pouvez détenir sans limite de nombre des armes de catégorie C.
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