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Magnifique Pistolet de Marine modèle 1837 du 1er type – “quasi” non modifié – Manufacture Royale de Tulle en 1841 – Ancre en calotte – Beaux poinçons bien homogènes – Arme rare – État TBE à sup

Revolvers et pistolets de catégorie D

Très beau Pistolet de Marine modèle 1837 du 1er type – n’ayant subi que la modification de baguette post 1842 – Manufacture Royale de Tulle en 1841 – Ancre en calotte – Beaux poinçons bien homogènes – 29.0000 exemplaires produits seulement de 1838 à 1847 – Rare et une des plus élégante arme de poing de notre histoire – État TBE à sup – Excellente pièce de collection.

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SKU: 830-23
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Description

Très belle pièce indeed…

Les armes de Marine sont à juste titre recherchées – très bien finies, plus rares que celles de l’armée, construites dans des matériaux différents et souvent de qualité supérieure, évoquant autant les grands espaces et les découvertes que les combats les plus féroces, elles ont tout pour plaire à l’amateur d’histoire et au collectionneur ces armes de Marine.

En 1837, la percussion se généralisant au détriment du silex, la Marine décide de revoir son système de pistolets. Jusque là, elle utilisait des modèles 1816 et 1822 de cavalerie adaptés via un simple crochet de ceinture bien pratique sur des bateaux secoués de partout. La seule vraie différence était de fait une simple ancre de Marine frappée sur la calotte.

Il convenait donc que la Marine se dota d’une arme plus moderne, qui lui soit propre, adaptée à ses missions tout en étant moins lourde que les 1822. L’opération visait aussi à mettre fin à une certaine anarchie car il traînait encore dans les arsenaux et sur les vaisseaux un paquet d’armes qui dataient parfois de l’Empire.

Boudriot classe ces armes dans la catégorie des “armes particulières”. Et il est vrai que cette arme très élégante est orpheline et ne relève d’aucun autre système complet de nos armées.

La Marine opta aussi pour un calibre “léger” (aux standards de l’époque) de 15,2 mm contre 16,35 mm pour les armes de cavalerie. Quand on voit la taille des pistolets dit “chiens de mer” du XVIII° siècle et de beaucoup d’armes d’officiers de marine des XVIII° et début de XIX° siècle, on mesure que le combat naval, espace retreint des vaisseaux oblige sans doute, se tenait à encore plus courte distance que les combats terrestres et souvent avec des pistolets relativement légers voire petits. A bout portant ou presque, ce calibre de 15,2mm, associé à une bonne bille de plomb mou, suffisait donc amplement à faire son ouvrage. C’est d’ailleurs aussi le calibre des armes de Gendarmerie de l’époque.

Cas exceptionnel aussi, témoignage d’une époque de transition et d’invention, la Marine fit concevoir son arme, celle qui deviendra le 1837, par une entreprise privée, l’armurerie Perrin-Lepage.

Le prototype donna satisfaction. Il reposait sur une platine de type Poncharra et se dispensait totalement d’organes de visée, inutiles comme nous venons de le voir dans les combats de corps à corps propres à la Marine. 

L’arme, adoptée comme “modèle 1837” le 4 mars de cette même année, fût construite à partir de 1838 par deux manufactures, Tulle et Châtellerault.

Et oui. Contrairement à une légende tenace des stands et des forum, les armes de Marine de cette époque n’ont pas toutes été fabriquées à Tulle. D’ailleurs pour ce modèle 1837, j’ai plus souvent vu d’exemplaires sortis de Châtellerault que de Tulle.

L’arme est rare. Boudriot parle de 29.000 exemplaires construits sur les deux arsenaux entre 1838 et 1847 (un modèle 1849 la remplacera). D’autres indiquent même 13.460 exemplaires. C’est fort possible car on le voit très rarement de nos jours.

L’arme fera toutes les batailles navales et autres sièges portuaires impliquant la France jusque…1870 aux cotés de ses successeurs modèle 1849 et même des révolvers Lefaucheux 1858. On est conservateur dans la Royale. Mais pas seulement dans la Royale. Nos officiers de l’Armée sont bien partis en 1870 avec comme arme officielle… le 1822 à piston alors que l’utilisation du révolver était validée et évidente depuis la guerre de Sécession (1861-1865) et que notre Royale l’avait adopté dès 1858.

Notre 1837 sera notamment en Crimée et en Chine pour la Seconde Guerre de L’opium.

Le plus bizarre des conflits auxquels cette arme a participé est sans doute la guerre des Pâtisseries ou “des petits gâteaux” au Mexique en 1838/39. Dans l’histoire mexicaine c’est connu comme la “première intervention française”. Ca sonne mieux. Une sombre histoire de pâtisserie française pillée au Mexique au milieu de pas mal d’autres incidents francophobes, il est vrai. Fallait quand même pas trop rigoler avec la monarchie libérale qui avait la canonnière facile…

A titre anecdotique, les rebelles Blancos d’Uruguay entre 1839 et 1841 ou les marocains du Sultan Abderrahmane ben Hicham qui soutenait un peu trop Abd El Kader au goût de Louis-Philippe en 1844 ont eu aussi affaire à notre beau 1837.

Du modèle adopté en 1837, l’arme évoluera beaucoup. Sur presque tout en fait. On distingue, en gros, un premier type dont les canons sont à deux pans latéraux, sans organes de visée, cheminée de fabrication du commerce (striées) et brides de baguette plates, baguette large. Ces brides de baguette avaient pour vertu de la rendre imperdable même dans le feu de l’action.

A partir de 1842, et par modifications successives, sans doute par retours d’expérience, un “second type” verra le jour avec un canon à 5 pans courts, une cheminée de type militaire, des brides de baguettes arrondies plus pratiques, une tête de baguette réduite, des organes de visée cette fois et, surtout, une bride de poignée en fer, immédiatement reconnaissable, courant de la queue de culasse à la calotte pour se loger sous cette dernière.  Il est rarissime de rencontrer une arme 1837 n’ayant subie strictement aucune des nombreuses modifications réglementaires qui affecteront l’arme sur l’ensemble de sa longue carrière.

Notre exemplaire de ce jour est justement un de ces premiers types fort peu modifié. Il est sorti de la manufacture de Tulle en 1841 comme l’indique la gravure de date au canon. La manufacture de Châtellerault, elle, curieusement, ne datait pas les canons.

Il est bien à canon du premier type à deux pans, avec le chien du premier type à crête droite et strié en “V” aussi, sans organes de visée, et sans bride de crosse évidemment. De toutes les modifications possibles après son adoption en 1837, il n’a subit que celle de cheminée (normale pour une arme de 1841 car ces pièces s’usaient et étaient régulièrement remplacées) et celle de sa baguette et de sa fixation.

Et pour cause, car aussi incroyable que cela puisse paraitre pour une arme militaire, les premières baguettes avaient non seulement des brides de fixation à l’arme plates peu pratiques, mais surtout la tête de baguette elle-même était si large qu’elle ne rentrait pas dans le canon !

On devait dès lors utiliser le bouton de la baguette (l’autre extrémité) pour bourrer sa charge ! Ce “détail” est si énorme en soi qu’il explique sans doute le très petit nombre d’exemplaires de pistolet 1837 1er type à baguette inchangée du tout 1er type.

Le problème sera définitivement résolu par adoption d’une chainette de maintien de baguette sur le pistolet 1849.

Notre exemplaire est en outre dans un état superbe. Les bois vernis sont en très bon état avec juste une petite fente coté droit sans gravité (et exagérée comme d’habitude par mes gros plans) – pas de traces de traces de manipulation excessive ni enture – aucun manque – vraiment beaux bois.

La platine fonctionne impeccablement au plan mécanique et tient bien ses deux crans . La percussion est franche. Elle est maintenue par une vis au numéro “V 21” que l’on retrouve en vis de calotte et sur celles de contre-platine. Ce sont bien toutes “ses” pièces.

Les garnitures sont bien homogènes et portent le “L”  de Lelong, d’abord réviseur à Mutzig puis actif à Tulle entre 1828 et 1845 où il décèdera d’ailleurs. La plupart des poinçons sont beaux et bien lisibles. Le canon, très beau et en excellent état, est bien marqué “AC” poinçon de Charles Arcelin qui fut directeur de la Manufacture de Tulle entre 1841 et 1849. La queue de culasse est bien marquée au modèle 1837 dans une belle gravure. Un magnifique L en cursive dans un losange orne la platine. Il s’agit sans doute de l’inspecteur des platines de Tulle à cette époque mais je ne l’ai pas identifié dans mes bases. Crochet de ceinture est bien présent et bien fermement fixé.

Bien évidemment la queue de culasse porte l’ancre de Marine et le lettre “M” qui indique une modification sur l’arme (celle de la baguette et de sa fixation très probablement).

Il reste très peu de ces armes surtout dans un premier type très peu modifié comme celui-là. Notre exemplaire a échappé à l’essentiel des transformations post 1842. Au demeurant, il s’agit d’une de nos plus belles armes réglementaires par ses lignes.

In fine un très bel exemplaire du rare Pistolet de Marine Modèle 1837 du 1er type dans un état de conservation plus que très bon. Une pièce de choix pour un collectionneur de pistolets réglementaires français ou d’armes de marine.

Arme de catégorie D au CSI : pièce d’identité, CNI ou passeport,  en cours de validité obligatoire

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