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Mythique et très rare carabine Spencer M1865 (pas 1860 !) – Cal .56-50 – Arme de la cavalerie US, des indiens et de la Guerre de 1870 ! – Rare Fabrication Spencer à Boston – Très beaux bois et marquages – Mécanique parfaite – Canon impeccable – Arme de collection et de la grande Histoire en TBE ++ !

Armes longues de Catégorie D
Très belle carabine de cavalerie Spencer Modèle 1865 – calibre .56-50 – TBE – 5% de la production dans cette configuration – Exemplaire très tardif  de 1865/1866 fabriqué à Boston – Bois en très beau noyer américain en TBE- Très beaux marquages – Mécanisme parfaite – Fers en TBE+ – Bloc de percussion à percussion centrale en acier moderne – Canon du modèle 1865 en état rare – Prête pour le service près de 160ans après sa sortie d’usine – Une arme iconique et recherchée de la Guerre de Sécession, des Guerres Indiennes et de notre « année terrible » de 1870-1871!

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Description

L’histoire des fusils Spencer pourrait s’écrire à la fois comme une Success Story à l’américaine et comme un conte de Noël.

Pourtant ce n’est ni une belle princesse célibataire, ni le père Noël que Christopher Miner Spencer (1833-1922) rencontra en cette journée d’août 1863. Mais bien plutôt le Président Abraham Lincoln en personne.

Et ce fut presque aussi bien. Car le nom de Spencer rentra ainsi dans la grande saga des armes militaires ayant compté dans l’Histoire tout court. Et il ne sera donc pas oublié, son nom.

Quel honneur pour celui qui avait quitté l’école à 14 ans après être parti à 11 de chez ses parents pour être élevé par son grand-père, ancien soldat du Général Washington durant la Guerre d’Indépendance Américaine (1775-1783), grand-père qui était, accessoirement, … armurier.

Le grand père fit beaucoup pour encourager le petit Christopher dans l’amour des armes et de leur mécanisme. A l’âge ingrat, 14 ans, Christopher Spencer coupera le canon du fusil à silex datant de la Guerre d’Indépendance que cet illustre grand père lui avait offert, pour en faire, je cite, « une arme plus moderne »!

Notre garnement partira travailler la même année chez Charles et Rush Cheney, propriétaires d’une usine à soie et concepteurs de machines-outils. Ils deviendront ultérieurement de durables partenaires d’affaires de Christopher. Ils étaient accessoirement petit cousins du Cheney (pas Dick!) à l’origine des pistolets North and Cheney, premier pistolet réglementaire américain, celui copié sur notre 1777 national.

Outre un excellent apprentissage, notre Christopher développera chez les Cheney une passion pour la mécanique qui lui permettra d’inventer tour à tour (si je puis dire) un des premier tour à métaux totalement automatique ou un des tout premiers véhicules à vapeur hors rail (je vous ai mis une photo). Il ne déposera pas moins de 42 brevets d’invention au cours de sa vie.

Huit années plus tard, en 1854, et avec la bénédiction des Cheney qui avaient déjà poussé plusieurs fois Christopher à aller se perfectionner dans plusieurs autres entreprises de mécanique avant de revenir à chaque fois chez eux, l’inventif Christopher rejoint la firme Colt au département de fabrication des prototypes.

Place hautement stratégique vous en conviendrez. Il y collaborera notamment avec Elisha Root, bras droit de Sam Colt, chargé de rendre exploitables les idées du patron. 

Au bout de deux ans, Spencer retourna à nouveau chez les Cheney mais cette fois ci en tant que surintendant, soit le poste de Root, mais dans les machines à soie et textiles.

De fait de son talent et de ses brevets dans les métiers à tisser déjà exploités par les Cheney (qui lui payèrent d’ailleurs des royalties), il y fut aussi autorisé à travailler (au-delà de ses 11 heures de travail contractuelles ! Un autre monde… ) pour son compte et à utiliser l’outillage de l’entreprise sur un projet personnel de conception d’une arme à feu à répétition.

Ce sera le fusil et la carabine Spencer 1860 légèrement modifiée en modèle 1865. Notre arme de ce jour.

 

En 1857, il réalisa une première maquette en bois de son concept puis emprunta 293,67 dollars à son père (en échange d’une part de 50 % dans les bénéfices futurs !) pour financer son prototype initial. Il lui faudra encore plus de deux ans et demi pour mettre au point et fiabiliser le mécanisme qu’il avait en tête.

Le 6 mars 1860 était déposé le brevet n° 27393 pour l’arme définitive. Fin décembre, la guerre de Sécession éclatait.

Les frères Cheney se montrèrent illico très intéressés par la production de l’arme dans le cadre de contrats militaires. Ils achetèrent donc le brevet de Spencer à ce dernier pour 5 000 dollars plus une redevance de 1 dollar par arme vendue.

Il faut bien prendre conscience du caractère extrêmement novateur et presque outrageusement complet de l’arme de Spencer vers 1860: une des toutes premières armes à cartouche métalliques de l’histoire vraiment fonctionnelle, première arme à répétition adoptée par une armée, première arme militaire à rechargement rapide avec une réserve de sept cartouches en magasin tubulaire amovible logé dans la crosse avec possibilité d’avoir des tubes d’avance. La Spencer est aussi la première arme d’épaule individuelle, officiellement adoptée par une armée, qui ait été véritablement produite en masse dans des conditions et normes industrielles (200.000 armes essentiellement du modèle 1860).

L’arme était en outre extrêmement sûre et fiable dans son fonctionnement en conditions de combat ce qui était loin d’être le cas de toutes les armes adoptées à l’époque. Pas mal, non?

La jeune Amérique en guerre allait elle adopter dans l’enthousiasme cette arme réellement novatrice, opérationnelle et dotée d’une puissance de feu sans commune mesure avec les fusil mono-coup à percussion de l’époque ?

Que nenni.

C’est même cette capacité à tirer 14 coups/min entre des mains un peu entraînées qui allait freiner son adoption. Avec la cartouchière spéciale Blakleslee, contenant plusieurs tubes magasins pré-chargés, on pouvait sans problème dépasser les 20 coups minutes, soit autant qu’un Mauser du début XX° siècle, à une époque où seul un vieux briscard pouvait espérer faire feu trois fois par minute avec un fusil traditionnel.

L’Ordnance Department (en charge de l’équipement) craignait en effet, non sans raison, que la logistique nécessaire au transport de millions de cartouches supplémentaires pour des armées se comptant en centaines de milliers d’hommes, et bougeant en tout sens sur les vastes étendues du territoire américain, ne soit insupportable pour ses chaines d’approvisionnement. C’était déjà une performance quotidienne que d’assurer la logistique de milliers de trains, de dizaines de milliers de chariots, et de centaines de milliers de mulets et chevaux peinant à ravitailler la masse des hommes en guerre. Guerre de Sécession, première guerre industrielle.

Le coût de l’arme était un autre obstacle. Les Spencer coûtaient en effet presque trois fois plus cher (43$) que le fusil d’infanterie standard à percussion Springfield modèle 1861 (15$).

Le fait que notre Spencer tira 7 fois plus de balles n’était pas un argument valable pour l’Ordnance. La production industrielle du Spencer fera baisser son prix unitaire à 25$ à la fin de la Guerre. Mais, cela, on ne le sut qu’après. Divers affairistes soutenaient par ailleurs plusieurs autres modèles d’armes nouvelles ce qui ralentissait les décisions. Le lobbying n’est pas une affaire nouvelle dans les couloirs ministériels de Washington.

Bref, la guerre battait donc son plein tranquillement et sans fusil Spencer à répétition.

En août 1863, après la boucherie de Gettysburg (51.000 tués, blessés et disparus), qui, même si elle était une victoire du Nord, augurait de temps encore difficiles à venir, Spencer réussit néanmoins à se faire recevoir personnellement par le Président Abraham Lincoln dans son bureau.

Curieux de voir cette arme nouvelle en action, il fit revenir l’inventeur le lendemain après midi afin de tester lui même l’arme dans les jardins de la Maison Blanche. Le brave « Abe » réalisa un carton fort honorable sur une planche de bois, de 8 par 15cm à une distance de 40 yards. Cette cible est encore religieusement conservée au musée militaire de Springfield.

Fortement impressionné, Lincoln ordonna l’adoption immédiate de l’arme.

L’Ordnance persista néanmoins à faire la sourde oreille à l’ordre présidentiel. Le vieux Général Ripley, le patron de l’Ordnance, aimait à déclarer qu’une balle de calibre .69 tirée dans un canon lisse avait toujours bien tué son homme… Cela conduira directement à son limogeage cette même année.

Le fusil Spencer fut d’abord distribué à …la Navy !

Ce n’est pas illogique. Le relativement faible nombre d’hommes à bord d’un bateau peut être compensé par la puissance de feu de ses armes à répétition si besoin est. Et on oublie trop souvent le rôle de l’US Navy en mer et les combats menés sur les fleuves qui ont grandement contribué à faire plier le Sud.

L’arme était d’une grande fiabilité, très appréciée, grâce notamment à sa cartouche métallique beaucoup moins sensible aux intempéries. Quand des lots entiers de cartouches-papier étaient inutilisables pour avoir été mal conservées, ce qui arrivait souvent, les Spencer faisaient toujours feu.

Toutefois, coût et logistique, et surtout logique d’emploi pour des troupes structurellement moins nombreuses et chargées du « choc », c’est comme arme de cavalerie, dans sa version carabine, qu’elle fut largement la plus produite et la plus employée. Elle reste néanmoins le second modèle de carabine de cavalerie produit durant la guerre derrière la carabine Sharps.

Il est rare qu’une arme seule change le cours d’une guerre, surtout quand celle-ci reste encore aujourd’hui, la plus meurtrière de l’histoire des États-Unis. Et pourtant on peut dire que, par la puissance de feu et de choc qu’elle a donné à la cavalerie du Nord, la carabine Spencer a réellement et puissamment contribué à la victoire finale des Yankees.

Les sudistes la craignaient et la détestaient à juste titre. Ils en capturèrent de nombreux exemplaires. Mais ils ne purent jamais les utiliser ou les copier à vaste échelle compte tenu de la pénurie de cuivre nécessaire à la fabrication des étuis, pénurie liée au blocus naval qui les frappait.

 

L’arme s’illustrera sur tous les champs de bataille de la guerre de Sécession à partir de 1863 et de son adoption. Il faut signaler que des unités de volontaires s’en étaient déjà procuré dès juin car elle fait déjà merveille à la Bataille de Hoover Gap fin juin 1863 pour sa première apparition au feu. Elle sera aussi la vedette de la bataille de Nashville où les 9.000 fantassins montés armés de Spencer du Général Wilson joueront un rôle essentiel dans la victoire du Nord . Elle sera l’arme fétiche de la « Lighting Brigade » du Colonel Wilder et de la Brigade du Michigan commandée par un certain Général Custer.

Extrêmement populaire dans la cavalerie US, elle le sera encore plus après la guerre chez les pionniers qui rachèteront les stocks de l’armée démobilisée et même chez les indiens durant la conquête de l’Ouest. Ainsi du chef cheyenne Roman Nose qui paradait une carabine Spencer pendue au côté de sa selle, 4 revolvers Navy passés à la ceinture, et serrait un arc bandé dans la main gauche…Autant de signes extérieurs de son statut de guerrier-vedette.

On retrouvera la carabine Spencer à l’œuvre en France durant la Guerre de 1870-1871. Elle équipera la Défense Nationale de Gambetta après que Oliver Winchester (toujours lui) ait racheté l’outil industriel et les stocks d’armes restant de la « Spencer Company » après que la fin de la Guerre de Sécession, stoppant les commandes militaires, ait précipité sa faillite.

Ces Spencer importées, « devenues françaises par le sang versé », resteront en réserve dans l’armée française jusqu’en 1878 et leur dispersion par des ventes des Domaines. On en retrouvera aussi utilisées par nos douaniers. C’est ce qui explique qu’on en découvre parfois encore quelques unes chez nous, souvent lourdement modifiées et négligées.

Le succès des Spencer sera véritablement international puisque on trouve même des fabrications sous licence par Falisse et Trappman à Liège en 1873 marquées « Union Armurière Belge ».

Même si la Spencer Company ne poursuivit pas ses affaires très au-delà de la Guerre de Sécession, la carrière de Christopher M.Spencer, elle, se poursuivit néanmoins au sein de différentes entreprises où il continua de créer des armes ingénieuses et en avance sur leur temps. Car il est aussi l’inventeur du concept du fusil à pompe. Celui de sa conception sera fabriqué de 1882 à 1896, une première mondiale, mais sera, brillamment et fondamentalement, repensée par J.M Browning en 1897.

La dernière version du fusil à pompe de Spencer, plus connue sous le nom de Spencer-Bannerman, du nom de son principal revendeur, équipera la Navy jusque dans les années 1920. Ce fameux fusil à pompe sera, accessoirement, à l’origine de l’un des procès les plus épiques de l’histoire de l’armement depuis celui du Sieur Colt contre Messieurs Smith et Wesson. Mais cette histoire sera pour une prochaine fois…

Ironie de l’Histoire aussi, c’est bien une carabine Spencer, dont Lincoln avait tant soutenu l’adoption, que l’on trouva aux cotés de John Wilkes Booth, son assassin, après son élimination.

Les deux protagonistes de cette tragique histoire étaient au moins d’accord sur un point: les éminentes qualités de la carabine Spencer.

 

 

Notre arme de ce jour est la Carabine Spencer 1860 dans sa version M65, une version légèrement améliorée pour un des derniers contrats militaires de la Guerre de Sécession.

Forme arrondie en surface supérieure du boitier, dispositif cut-off Stabler (une petite vis en avant de queue de détente) n’autorisant sur commande qu’un tir au coup par coup (pour économiser les munitions !) et chien biseauté sont les trois seules et assez marginales modifications entre la 1860 et la 1865 parfois dite « 1860 of 1865 Order » ou « 1860 de la commande de 1865 ».

Le Spencer modèle 1860 était originellement chambré dans la puissante cartouche de calibre .56-56, chargée d’une ogive de calibre .52 de 23 grammes montée sur un étui à percussion annulaire. Quarante cinq grains, soit presque trois grammes, de poudre noire, propulsaient cette torpille. Cette charge était toutefois d’un tiers inférieure à celle du fusil d’infanterie, ce qui est cohérent pour une arme de cavalerie.

Outre sa résistance aux intempéries, la cartouche métallique avait aussi, et peut être surtout, pour avantage de garantir un chargement régulier et relativement rationnel des armes, même dans la panique des combats. On ne comptait en effet plus les rapports signalant post combat nombres de fusils à chargement par la gueule qui avaient été retrouvés avec une demie-douzaine de balles dans le canon mais sans poudre dans la confusion des batailles ! C’est dire la violence inouïe de ces combats « d’un autre siècle » et la terreur insigne éprouvée par les hommes qui en perdaient la tête.

Notre présent modèle 1865 est de loin le plus rare. Il ne sera fabriqué qu’à hauteur de 30.000 exemplaires par Burnside et et par la Spencer Company, entreprise montée par Spencer et les Cheney à l’occasion de ces commandes militaires d’après l’été 1863.  Mais le contrat 1865 ne sera délivré qu’une fois le Sud mis à terre. Nos carabines 1865 iront donc faire la conquête de l’Ouest et les guerres indiennes, et accessoirement, le coup de feu du coté de Dijon ou de la Loire durant « l’année terrible » de 1870-1871.

Chambrée en .56-50, elle avait une meilleure tension de trajectoire. Nombre de modèle 1860 seront converties dans le standard 1865 par l’arsenal de Springfield après la guerre de sécession. Mais il y a eu peu de 1865 natives. Elles sont marquées « M 65 » en canon.

Notre exemplaire a été fabriqué à Boston par Spencer comme la majorité des 30.000 modèles 1865 produits (le reste chez Burnside à Providence, Rhode Island). Une bonne Spencer de chez Spencer en quelque sorte. Il en a été fabriqué un petit peu moins de 24.000 exemplaires. Nous sommes ici face à l’exemplaire 23.533. Une des toutes dernières.

Elle est en excellent état pour ne pas dire plus compte tenu de l’état de celles que j’ai croisées ces dernières années et devant lesquelles j’ai fait la moue des mauvais jours.

Le tube magasin de sept cartouches vient se verrouiller sans souci dans la plaque de couche en acier impeccable et sans la moindre corrosion.

Le ressort du magasin est lui même bien vif et permettra un approvisionnement fiable de l’arme. Le fait que celui ci soit protégé dans la crosse faisait préférer le système Spencer par rapport a celui de Henry qui était complètement exposé aux éléments avec en plus le risque de se tordre. La Spencer est définitivement très bien pensée.

Le bois de la crosse est dans un superbe noyer aux reflets rouge et au grain bien serré. Les plus belles des reproductions ne peuvent pas égaler le charme de ce splendide original. Très peu de coups ou de traces de manipulation. Aucune enture, aucune fêlure. Pas de ponçage « ayatolesque » non plus, on va le voir. Je signale juste petit éclat à peine visible sur le rebord de la contre-platine afin d’être aussi complet qu’à mon habitude.

La crosse est si belle qu’on y lit encore les cartouches d’inspection « DAT » (ce tampon est référencé chez les collectionneurs américains pour un inspecteur inconnu sur une autre Spencer 1865)  et « JHM » qui est celui de James H. Mc Guire Inspecteur à partir de 1862.

Anneau de selle avec sa tringle d’attache d’origine si typiquement cavalerie bien présent et bien solide et fonctionnel.

Platine nue avec ressort souple et puissant. Les crans du chiens sont nets et accrochent bien. On ne peut être qu’étonné par la qualité d’une telle arme de guerre produite en masse. Le départ, bien que militaire, est excellent.

Notre carabine dispose bien du fameux Cut-Off d’Edward Stabler propre à la 1865 qui permet d’approvisionner l’arme directement par la chambre et de conserver le magasin 7  cartouches en réserve. De quoi rasséréner tout officier de l’Ordnance, angoissé par les consommations excessives de munitions par vos cavaliers…

Le bloc interne de culasse et toutes ses pièces mécaniques sont en excellent état sans aucune peau d’orange ou oxydation profonde même « enlevée » autrefois plus ou moins brutalement comme souvent. Très beau. Il est doté au sommet d’une conversion à percussion centrale en acier moderne permettant de faire parler la bête à l’occasion plus facilement (Black powder only bien sûr!).

L’ouverture de la culasse est bien fluide et la mécanique de l’arme est ferme et solide. Le levier, en très bon état, n’a quasiment pas de jeu et vient bien se verrouiller complètement en position fermée.

La percussion est nette et franche. Toutes les vis sont en en excellent état. L’arme respire la solidité.

Le boîtier de culasse est patiné sans piqûre ni aucune peau d’orange, avec par endroits des points jaspés rappelant sa finition d’origine. Un passage de l’arme à un nettoyage soft à base de paille 0000 et d’un peu d’huile lui rendrait sans aucun doute l’état de sa prime jeunesse. Poinçons de contrôle encore visibles un peu partout, témoignages de sa destination militaire originale. Très bel état.

Sur le tonnerre, on retrouve le marquage des brevets d’origine et de l’usine de Boston, légèrement estompés mais encore bien lisibles. Le nom du modèle est gravé en partie supérieure de canon et non sur le boîtier comme sur les fabrications sous licence.

Canon de 20 pouces conforme au modèle carabine, soit 51 cm avec six rayures miroir et bien aiguisées. Il est impressionnant pour ses 160 ans. Pour mémoire, les exemplaires fabriqués par Burnside n’en comportent que trois, des rayures.

 

La hausse est du type tardif graduée jusqu’à 900 yards. Le curseur est légèrement à « resserrer » (ou à coller avec du Chewing gum ou de la cire babybel ! au stand) si on veut qu’il tiennent bien les graduations sans avoir à le repositionner après tir. 100% d’origine ce qui est rare.

Le guidon d’origine a été rehaussé au moyen d’un poil de résine afin de faciliter le tir à plus courtes distances par son ancien propriétaire – très fin tireur rechargeur et je ne doute nullement de la précision de cette arme – qui l’utilisait régulièrement mais sans excès. Il sera facile de revenir à l’état d’origine en le chauffant un peu. Ceux qui veulent l’utiliser autrement que pour la collection et pour réaliser de beaux cartons doivent le laisser telle quel.

Outre sa tringle et son anneau de selle d’origine, l’arme a toutes ses garnitures cavalerie ce qui est rares sur ces armes qui ont « voyagé »  La longuesse est en très bel état. Le « barrel band » ou capucine est également de type cavalerie d’origine sans passant de bretelle. Une grenadière artisanale d’époque a été montée très proprement en avant de fût afin de faciliter le service à pied. Peut être une modification de la guerre franco-prussienne…

 

Pour certains historiens, la carabine Spencer peut être considérée comme le premier « fusil d’assaut » de l’histoire. Fabriquée en masse, suivant les critères de la seconde moitié du XIXe siècle, nous sommes ici face à une arme d’excellente facture qui a, plus que fort bien, passé les années. La rivalité entre les différents contractants de l’armée les poussait, malgré cette période de guerre totale, à produire des armes toujours plus belles que celles du voisin. Cette Spencer en est l’illustration.

 

In fine une arme mythique de l’Histoire de l’armement, un des chaînons essentiels, une pièce hautement symbolique et chargée d’Histoire aussi par les périodes et combats qu’elle a traversée et dans un état que je qualifierai de rare tant mécaniquement qu’esthétiquement. Une addition de premier choix pour un collectionneur d’armes américaines, d’armes réglementaires à poudre noire de la guerre de 1870/71 ou même pour un reconstitueur passionné.

 

 

 

Arme de catégorie D au CSI : pièce d’identité, CNI ou passeport,  en cours de validité obligatoire

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