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Peu courant Mousqueton Lebel 1886-93 R35 – Cal. 8×51 Lebel – Canon de Châtellerault en 1939 – Arme en excellent état – Très bonne mécanique – Canon miroir – Catégorie D – TBE+
Armes longues de Catégorie DPeu courant Mousqueton Lebel R35 – Cal. 8×51 Lebel – Boitier « MF » – Canon de Châtellerault en 1939 – Arme en excellent état – Très bonne mécanique – Canon, boitier, fût et crosse au numéro – Canon miroir à très belles rayures – 35.000 exemplaires produits seulement – Arme rare en excellent état – TBE+
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Description
Ah…Le Lebel… Un mythe.
Première arme au monde à tirer de la poudre sans fumée, un Ovni de compétition à sa naissance (on l’oublie trop), le fusil des grandes charges de août 14 aussi, 2.800.000 exemplaires produits à Saint-Étienne, Châtellerault et Tulle, et rien que 790.000 réparés durant ce seul conflit (hors les perdus!) pour donner une petite idée du carnage sur les matériels aussi.
Une bête de somme militaire qui a fait le coup de feu des déserts du Sahara aux rizières d’Indochine. De la Conquête de Madagascar jusqu’à la révolte des Boxers en Chine, il sera de toutes les bagarres. Il finira en 1962 sa carrière militaire quasi centenaire en Algérie aux mains des Harkas …
Je vous en ai fait une courte histoire ici du fusil Lebel.
Une arme pas si obsolète que cela en 1914 contrairement à que ce qu’on dit habituellement sur les ondes de radio stand. Je n’ai jamais lu un seul témoignage d’époque se plaignant de son « vieux magasin » tubulaires (10 coups quand même) ou de sa cartouche bouteille contre les super lames chargeur 5 coups du G98 allemand. De toutes façon les deux étaient trop long pour le combat de tranchées. Alors…
Le scandale est plutôt venu après.
Le clownesque programme d’armement 1921 qui en matière d’armement léger n’a abouti qu’à un nombre ridicule de pistolets PA 35 A (et S) et à la production du successeur du Lebel et du Berthier, le Mas 36, à des doses tout à fait et scandaleusement homéopathiques : 10.700 PA 35 A et 1040 PA 35 S (le vaincu du concours) et 63.000 malheureux fusil Mas 36 en ligne au 1er septembre 1939…
Car entre 1921 et 1936 on a surtout essayé de faire du neuf avec du vieux. Et il en restait encore des Lebel de 14 dans nos arsenaux.
On avait débuté en re chambrant de bons vieux Lebel avec la nouvelle cartouche 7.5 x 58 de 1924 (celle du Fusil Mitrailleur M24) avant de s’apercevoir qu’il valait mieux les re chambrer in fine dans le calibre définitivement adopté pour cette arme, le 7.5×54 Mas, la nouvelle cartouche du FM1924/29 et qui sera celle du futur Mas36.
Résultat ? Un très rare fusil lebel Modèle 1927.
Ce premier Lebel transformé est déjà une version raccourcie du bon vieux fusil de 1886 modifié en 1893, 1 mètre dix au lieu de la perche originelle de 1m30 de 14-18 (et même 1m85 avec sa fameuse baïonnette Rosalie!). La capacité passe de 10 coups à cinq coups.
Et surtout on abandonne le magasin tubulaire Kroptaschek pour un magasin en pile avec lame chargeur façon Mauser. On veut vraiment faire du moderne avec du vieux.
Mais transformer et re-chambrer n’est simple que sur le papier. Saint-Étienne est chargé de fournir 5000 magasins, Châtellerault 5000 têtes de culasse et 5000 hausses. Tulle doit récupérer canons et bois sur des Lebel de stock pour les ajuster et assembler l’arme finale.
C’est compliqué et en rien économique. On abandonnera vite et seuls quelques centaines d’exemplaires prendront le chemin des Corps pour expérimentation. Ce Lebel modèle 1927 est aujourd’hui une arme réglementaire TRÈS rare.
Les mouvements browniens d’hésitations sur la conduite à tenir en matière d’armement léger individuel du soldat français vont donc pouvoir reprendre de plus bel. En attendant le futur Mas 36.
Toute cette histoire a un coté « shadock ». Et il n’est pas si étonnant que ce célèbre dessin animé ait pris naissance chez nous…
Ne rions pas et ne nous moquons pas de nos ancêtres. J’attends avec impatience et une inquiétude mêlée d’un fond de pressentiment les aventures dans nos lignes du HK416 remplaçant du Famas. Des bruits divers me signalent déjà… Chutt…
Revenons donc à 1935.
Pendant ce temps là, on ralentit encore l’adoption (et surtout la production) d’un fusil moderne (et brillant) style MAS36. Et ceux qui n’ont que cela à faire, se demandent toujours quoi faire avec ce stock de fusils Lebel inutiles puisque les transformer en une arme moderne s’avère trop compliqué.
Il se trouve que l’on manquait cruellement de mousquetons Berthier 1916 (une arme courte en cinq coup qui fait le taf et le fera jusque dans les années 80 pour la gendarmerie) pour équiper des troupes de seconde ligne: une partie des troupes coloniales et d’artillerie, unités de transmission, gardiennage de place, etc…
Car ces troupes « travaillent » et doivent donc être équipées d’une arme courte ne les gênant pas dans le-dit travail.
On va donc juste prendre un Lebel standard et le transformer en mousqueton.
Quatre manufactures seront impliquées dans cette aventure qu’elles fournissent canons, boitier ou autres pièces: MAT pour Tulle qui est aussi l’assembleur final, la SACM (Société Alsacienne de Constructions Mécaniques -Usine de Cholet – celle du PA 35A – ui fournit des canons – seulement 4.000 – et des hausses ), Châtellerault qui a fourni des Lebel et aussi des canons et la MF (ou « Manufacture Française » selon certains auteurs) mais plus que très probablement Manufrance de Saint-Étienne (boitiers et canons).
Ce sont ces quatre marquages que le peut retrouver sur un Lebel R35. Pas d’autres. Il est donc aussi normal qu’un R35, arme collaborative, porte donc des marquages de plusieurs arsenaux.
Que leur fait on subir à nos bons vieux Lebel 1886/93?
Déjà la taille passe donc de 1m20 à 96cm essentiellement par raccourcissement du canon à 45cm (contre 80cm pour l’antique 1886). Tous les R35 sont adaptés à la balle 32N de 1932. Et portent donc cette marque « N » en chambre.
On garde le bon vieux magasin tubulaire tubulaire de l’antique Lebel mais on l’ampute à 3 cartouches cette fois au lieu de 10.
Là, je concède volontiers qu’il ne va pas falloir tirer comme des dingues avant d’être contraint à un, somme toute, très court rechargement…
On modifie le guidon et la hausse aussi.
Et les beaux bronzages d’avant guerre (la première) sont remplacés par un laquage noir de peinture cuite à l’exception de la culasse (polie blanche). La majorité des pièces avaient une finition phosphatée avant d’être peintes. Certains sont restés juste phosphatés.
Voilà vous avez un Lebel R35. R35 pour « Raccourci 1935 ».
L’armée en commande 100.000 et, à l’exemple du reste, il n’en est livré que 35.000 avant 1940.
La production ne sera pas reprise après guerre. C’est donc très peu.
Le drame arrive en 1940 justement.
L’avancée rapide des troupes allemandes fait que cette arme, destinée à la seconde ligne, très amusante au tir et lourdement chargée d’histoire aujourd’hui, se retrouve souvent en première ligne.
Beaucoup se feront tués dans des combats d’arrière garde avec cet ultime avatar du Lebel en main avec ses trois cartouches en réserve. Et, des R35, on en trouvera encore plus dans les fossés du mois de juin 1940 que de Mas 36. Ceux-là seront massivement détruits par l’occupant qui n’a que faire de cette arme.
Le résultat est que le Lebel R35 , dernier rejeton amoindri d’une pièce d’armurerie mythique, est une arme réglementaire difficile à trouver en très bon état mais qui mérite pleinement sa place au Panthéon des armes réglementaires Made in France. Car il raconte quelque chose notre petit R35.
Maître Flingus vous a trouvé un très bon exemplaire de ce Lebel R35, un bon.
Je dis « bon » parce que la bête est pas mal du tout mais aussi parce que, compte tenu de sa rareté, certains aigrefins ont tenté de pigeonner le gamin en raccourcissant des Lebel pur sucre au standard de taille du R35…
Les bons R35 sont en peinture cuite comme le notre et leurs canons venus des manufactures précitées ont tous été produits entre 1936 et 1940.
Comme les derniers fusils Lebel du modèle initial sont, eux, sortis d’arsenal (la production ayant repris durant la première guerre mondiale) vers 1920/24 au plus tard, il y a là un critère très rapide de détection d’embrouille…
Il n’y a pas de R35 avec des canons d’avant 1936 et d’après 1940.
Notre exemplaire est très beau – Leur peinture noire cuite (comme celle des Mas 36) s’est souvent largement écaillée. Pas sur celui-ci.
Il est mono-matricule crosse, fût, canon, boitier mais hors culasse (qui est la bonne à levier droit). Il est très difficile de trouver des R35 avec la culasse au numéro. Mélanges des survivants suite à la campagne de 1940?
La chambre est bien marquée « MF » (Saint-Etienne) et canon de Châtellerault de 1939. la hausse est bien du type 1920 « A » du modèle et elle est bien fonctionnelle. C’est un bon.
Mécaniquement il est très bien. La culasse est fluide avec un ressort bien ferme – la percussion est nette et franche.
Très beau canon miroir avec de très belles rayures. On les voit rarement dans cet état sur ce modèle.
Les bois sont en très bel état avec peu de marques de manipulation et au numéro de l’arme (les numéros du bois sont souvent effacés). Juste une griffure (très superficielle, un coup de cirage suffira!) coté droit et une enture en crosse mais c’est bien la sienne.
Les bois des R35 sont en général beaucoup moins beaux que celui-là.
Tenon de baïonnette bien présent.
Les défauts de l’arme sont grandement exagérés par mes IMMENSES gros plans. Regardez les photos d’ensemble de l’arme pour vous en rendre compte. Mais comme ça vous savez tout. Il est très beau ce R35.
On voit des R35 avec attache de crosse à plat et barrette façon Mousqueton Berthier (dits « Cavalerie ») et d’autres avec battant de crosse sous la crosse comme le notre (dits « Artillerie »).
J’ai un fort doute sur ces « attributions » et sur le fait que le mien serait « Artillerie ». Bref.
Magnifique bretelle neuve aux couleurs des… spahis ! Rouge ! (boucle acier peinte en noir aussi et pas laiton). Un agréable plus.
In fine un très bel exemplaire du rare Mousqueton Lebel R35 en excellent état ce qui est rare. Ce beau R35 constituera un très bel ajout à une collection d’armes réglementaires françaises et il est en catégorie D. Une trouvaille Flingus !
Arme de catégorie D e) au CSI : CNI ou passeport en cours de validité obligatoire.
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