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Peu courant sabre de Dragon Mod 1882 – Châtellerault juillet 1886 – Mono-matricule – Bon fourreau – Très belle arme -TBE global

Sabres / Glaives / Epées - Swords

Beau sabre de Dragon du modèle 1882 – fabrication de Châtellerault en juillet 1886 – Gravure de modèle au dos bien nette – Mono-matricule arme et fourreau – Très belle arme – TBE

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SKU: 545-22
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Description

89 régiments de cavalerie dont 32 régiments de dragons en août 1914 – cavalerie lourde combattant à cheval et à pied (y compris une section de mitrailleuses tractées) – un autre monde…

Parmi eux, 10 régiments de Dragons (Environ 6.500 cavaliers sur 16.000 en tout) sont rattachés au seul corps de Cavalerie Sordet le plus important de l’Armée Française qui vivra l’ordalie aux frontières, sur l’Ourcq et lors de la retraite générale décidée par Joffre le 24 août en préalable à la contre offensive de la Marne, pour couvrir l’infanterie en retraite.

Défaites écrasantes après un début en fanfare (27.000 morts pour l’armée Française le seul 22 août) dans un été torride, chevaux usés jusqu’à la corde, bouffés aux asticots sous la selle saignante maintenue en permanence face au danger omniprésent, hommes dormants littéralement sur les montures aussi épuisés que les bêtes par ces mouvements successifs d’avancées et de retraites avant la grande contre-attaque, combattant partout où c’est possible avec des pertes cataclysmiques. La cavalerie et les 32 régiments de Dragons ont payé un lourd tribu aux lois de la Guerre à l’été 14.

Le compliment est venu de l’allié anglais. Une fois n’est pas coutume : le 26 août, le général Joffre demande au général Sordet d’intervenir énergiquement avec toutes ses forces disponibles, et ses trois divisions de cavalerie pour les soutenir. Après avoir rappliqué de l’Escaut, ils sont engagées contre des forces très supérieures en nombre pour protéger les anglais qui battent en retraite et pensent (comme ils le penseront encore au printemps 1918 – comme à chaque fois que ça va mal –  qu’il est déjà grand temps de se diriger vers la Manche….). Ces sacrifices français permettent aux anglais (comme à Dunkerque d’ailleurs) d’échapper à l’encerclement que lui promettait une armée allemande lancée en course folle et que rien ne semblait pouvoir arrêter. Le général Smith Dorien, adjoint de French le mal-nommé, commandant le 2° CA anglais, écrira : « Si nos pertes ne furent pas plus élevées le 26, au cours de la retraite, cela fut dû, en grande partie, à l’appui qui nous fut donné par les troupes françaises et en particulier par le corps de cavalerie du général Sordet, opérant sur le flanc ouest des troupes britanniques, et nous devons en être reconnaissant à nos braves frères d’armes »

Ça valait au moins ça…

Leur exploit le plus connu à ces dragons, et l’une des rares charges de cavalerie “grand style” de cette guerre, une des dernières de l’époque moderne en tous cas, fut la charge héroïque du 2° escadron du 16° Dragons de la 5°DC, rattachée au Corps Sordet, et commandé par le Lieutenant de Gironde, contre un camp… d’aviation allemand le 9/10 septembre 1914.

Charge de nuit déclenchée à 1h30 du matin, après renseignements obtenus auprès de paysans locaux en forêt de Villers-Cotterêt. Après avoir tenu conseil avec ses officiers, Gironde passe à l’action à pied et à cheval conformément à la doctrine du Corps. Surprise totale mais un véhicule prend feu et éclaire la nuit. Les mitrailleuses allemandes se mettent en route. Les 8 avions de l’escadrille allemande sont tous détruits par les français plus des véhicules. Le chef de la dite escadrille allemande est tué ainsi qu’une bonne partie de ses hommes. Mais seuls 27 français dont 8 blessés survivent sur 40 hommes. Gaston de Gironde est ramassé par deux de ses dragons blessés. Il succombera le lendemain dans l’ambulance allemande installée dans le Château de Vivières, demeure de l’écrivain Henry Bataille réquisitionnée non loin de là. Le corps de Gironde repose toujours au cimetière communal.

Parmi les 4 officiers français, l’homme le plus connu de cette charge héroïque, blessé grièvement avec Gironde, ayant échappé de nuit à ses poursuivants à travers la forêt, aura une carrière de vie (militaire et politique) des plus étonnantes et son parcours vaut de s’y intéresser. Homme d’une bravoure militaire sans faille, d’une lucidité politique tenant parfois à la prescience mais à éclipse, j’ai toujours pensé que la mort de son fils, SAS, exécuté par la Milice l’avait rendu “fou”. S’en était sans doute trop pour cet homme qui en avait tant vu depuis ses 20 ans. Ce jeune lieutenant qui participa cette nuit-là à cette charge folle s’appelait Henri de Kérillis. Quels qu’aient pu être les parcours postérieurs de ces hommes de 14, cette charge est le symbole de la dernière des victoires de la bravoure à l’antique sur le moderne, et de la cavalerie sur l’armement technique appelé au plus haut avenir.

Notre sabre a sans doute vu les combats désespérés de l’été 14 car il s’agit d’un sabre modèle 1882 de Dragon, réglementaire pour la troupe à l’été 14. C’est le dernier réglementaire produit avant guerre avec les assez rares 1896 2° taille de troupe assez peu produits semblent il (et on ne voit jamais le 1896 première taille pour cuirassiers et on se demande même entre collectionneurs s’il jamais été produit). Il est venu après le 1854 modifié 1882/3 qui constitue le modèle le plus fréquemment rencontré. Un vrai 82 de naissance si je pis dire _ pas un modèle antérieur mis en conformité avec un nouveau règlement.

Il est globalement très beau.

Belle monture réglementaire à trois branches en laiton doré du règlement de 1882 pour la cavalerie lourde – monture un peu frottée sur la (pas en profondeur)  un petit coup de Dremmel avec un feutre arrangera ça sans atteindre les poinçons –   monture sans aucun coup ni bosse ni fracture – poinçons et numéro bien lisibles – Beau filigrane bien en place sur sa fusée de bois en TBE ( ni manque ni trous de vers un petit coup de cirage marron lui fera du bien) – Aucun jeu – mieux que présentable – TBE-

Très belle et impressionnante lame de 92,5 cm (de 2° taille donc) – exactement dans sa bonne longueur pour les dragons (95 cm pour les cuirassiers) – d’ailleurs c’est marqué dessus au dos comme pour le Port-Salut: “Manufacture de Châtellerault-  Juillet 1886 – Dragon Modèle 1882” avec les abréviations “qui vont bien” – gravure bien nette (elles étaient gravées manuscritement et sont donc toutes différentes et plus ou moins profondes selon l’énergie du graveur ce pour-là donc conservées….)  – Lame absolument impeccable – magnifique je dirai – cravate de cuir encore présente – poinçons sous la cravate – Excellent état.

Bon fourreau de fer du modèle 1882 à un seul anneau de bélière donc – Ni coup ni bosse ni piqûre – poinçons aussi – TBE+

Cerise sur le gâteau : c’est SON fourreau de naissance – mono matricule entre le fourreau et le numéro figurant sur la garde de l’arme.

Très belle pièce de la dernière époque héroïque de la cavalerie française et d’un corps prestigieux, les dragons, dont la première unité fut levée en 1541 et dont les traditions sont aujourd’hui portées, de mémoire, par le 2° Rgt de Dragons et le 13° RDP.

Arme non classée au CSI mais interdite de vente aux mineurs : CNI obligatoire.

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