Vendu !

Peu courante Carabine USM1 en configuration d’origine 2°GM – Cal .30 M1 d’origine aussi – Fabrication INLAND de janvier 1944 – Tombée de la Jeep ! – 2 chargeurs 15 coups en pochette de 1943- Bretelle – Très bon état mécanique et esthétique – Rare configuration d’origine et en TBE+ !

Le musée de Maître Flingus, ou "c'est déjà vendu !" avec descriptions et photos !

Belle et peu courante Carabine USM1 semi-automatique en configuration 1944 – Calibre d’origine .30 M1 – Fabrication INLAND de janvier 1944 – Arme 100% homogène en fabrication et période – 2 chargeurs 15 coups en pochette de 1943 fournis – Bretelle de 1944 aussi comme l’arme – Très bon état mécanique et esthétique – Superbe canon Inland de janvier 44 aussi avec de belles rayures – Arme jamais modifiée en fonctionnement ou capacité –  Bref un ensemble complet en configuration d’origine et en TBE pour le tireur comme pour le collectionneur !

SKU: 1023-24
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Description

L’idée d’une arme de défense personnelle ayant une capacité offensive certaine (supérieure au pistolet) est souvent vendue comme un concept nouveau, avec l’apparition sur le marché et dans la culture populaire d’armes du type H&K MP7A1, ou encore du P90 de la Fabrique Nationale.

Ce concept c’est celui d’une arme de défense rapprochée, peu encombrante, sensiblement plus puissante que le pistolet ou même qu’un pistolet-mitrailleur, capable de faire le ménage de 10 à 300 mètres et néanmoins légère et d’usage simple.

On parle aujourd’hui d’Advanced Personal Defense Weapon (APDW) qui vise à combler le fossé entre pistolet-mitrailleur conventionnel et fusil d’assaut et éventuellement à défaire des adversaires désormais souvent équipés de protection capables d’arrêter une munition de pistolet.

En réalité, c’est loin d’être nouveau comme concept et l’un de ses ancêtres directs de cette catégorie d’arme est lui aussi loin d’être nouveau. Et encore moins tombé dans l’oubli car toujours très populaire.

Cette arme, c’est l’US M1. Ou plus précisément la « carabine US calibre .30 – M1 ».

Les armes de poing utilisées pendant la première guerre mondiale avaient avant tout un usage défensif à courte distance. Mais, déjà au sortir de la première guerre mondiale, les USA songeaient à s’équiper d’une arme ayant plus de portée pratique que le Colt 1911 dont le gros 45 acp avait été justement conçu pour cette défense immédiate.

En effet, quelles que soient les capacités du tireur, l’arme de poing est bien trop limitée dès qu’on dépasse les quelques mètres sur le terrain. 10/15 mètres au pistolet c’est déjà le bout du monde en conditions de combat…

Mais ces mêmes américains donnèrent in fine priorité à un projet encore plus urgent et ambitieux : doter chaque soldat d’une arme semi-automatique ayant les capacités d’un fusil à verrou pour le combat d’infanterie standard. Et être les premiers au monde à le faire.

Le M1 Garand, entrée en service dans l’armée américaine depuis 1936 (mais plus qu’au compte-gouttes!) correspond à un usage de combat dans la zone 300 / 1200 mètres mais il possède un gabarit très imposant (plus d’un mètre et près de 5 kg chargé).

Ce très beau bébé n’est donc que peu approprié à un port permanent ou à usage de défense par des troupes spécialisées qui “travaillent” (artillerie, génie, transmissions, tankistes…).

Allait-on laisser ces troupes sous la seule protection de leur Colt 1911 et de quelques fusils à verrou Spingfield 1903 et US17 en cas de nouveau conflit?

Réponse: oui. On n’ajouta rien au Colt 1911 durant 20 ans.

Absorbé par le très long et très itératif développement du M1 Grand, le projet d’arme courte semi automatique de défense individuelle n’est plus considéré comme prioritaire et aucun financement de recherches ne lui fut attribué. L’idée fut donc mise de coté jusque … 1940.

Ce sont paradoxalement les opérations aéroportées du Blitzkrieg en Belgique et en Hollande qui remettent en avant la nécessité d’une telle arme.

Les américains sont fort impressionnés par les attaques d’infanterie sortie de planeurs venant frapper directement derrière les lignes amies par surprise. Il convenait donc de remettre sur le tapis l’idée d’une arme offensive/défensive légère et maniable pour les troupes techniques type artillerie /génie, gardiens d’ouvrages et, désormais, paras.

La décision de se lancer à la recherche d’une arme d’épaule appropriée est prise dès le 15 juin 1940 par le secrétaire à la Guerre des États-Unis et un cahier des charges est rédigé.

La nouvelle carabine aura un poids n’excédant pas 5 livres (2.27kg pour le système gaulois), possédera une portée pratique de 300 yards (274 mètres), sera capable de tir semi-automatique ou automatique. La possibilité de garder l’arme à la bretelle en permanence est tout aussi requise, tout comme le fait d’utiliser une cartouche similaire au calibre .32 Winchester Self Loading (.32 WSL), cartouche précédemment utilisée dans des armes comme la Winchester 1905.

Ça commence à ressembler à une USM1.

Malheureusement, l’Ordnance Corps en charge de tester/adopter la nouvelle carabine fait preuve de malchance. Toutes les armes soumises pour essais se révèlent peu convaincantes.

Les armes proposées sont tellement inappropriées qu’on attend Winchester qui, pour diverses raisons, est arrivée très en retard aux essais. Winchester finit par soumettre aux essais un prototype de fusil M2, tiré de leur concurrent malheureux au projet de fusil semi-automatique M1 (gagné par Garand) et dont la taille a été réduite. Fusil qui chambrait initialement la grosse cartouche de .30-06, difficilement envisageable dans une petite semi-auto.

L’idée venait du Major René Studler, patron de l’Ordnance, qui voyant que les essais se passaient mal, était allé de son propre chef trouver les équipes de chez Winchester pour les appeler au secours.

Winchester monta donc fissa une équipe d’ingénieurs comprenant notamment Ed Browning, le demi-frère de John Moses Browning, et le fameux David “carbine” Marshall Williams, personnage fantasque, inventeur très doué dans le semi-auto, et embauché par Winchester lors de sa sortie … de prison pour meurtre (!) sur intervention personnelle de Studler!

L’Amérique de l’époque était un pays un peu dingue. De cette dinguerie sans préjugé, totalement orientée vers l’objectif, qui pourrait se résumer à “N’importe quoi pourvu que ça marche ! Débrouillez vous ! “.

Car ce David Marshall Williams avait conçu et breveté un système d’emprunt des gaz à  piston / poussoir ultra court… lors de sa détention (!)

Et c’est ce piston, bien plus simple que le système Garand, qui sera utilisé dans le prototype final. Pour ce qui est des différences / similarités avec le M1 Garand, la culasse du fusil M2 expérimental reprend en revanche exactement la cinétique de celle de son grand frère. Ce qui explique la familiarité d’apparence que l’on observe entre la culasse de la petite carabine M1 et celle du fameux M1 Garand.

Une des raisons pour lesquelles Winchester était arrivé à la bourre pour les essais est surtout … qu’on ne leur avait pas demandé d’y venir !

On leur avait juste demandé de concevoir une cartouche à partir d’une des rares cartouches pour semi-automatique léger déjà existante à l’époque et qui justement sortait déjà de chez Winchester, la fameuse .32 WSL (Winchester Self Loading).

Ce sera la fameuse cartouche M1 ou “.30 carbine”.

Pour éviter les foudres immédiates de Mac Arthur qui s’était comme souvent mêlé de choses en dehors de sa compétence en exigeant le maintient coûte que coûte de la 30-06 springfield pour le M1 Garand (alors qu’une cartouche plus réduite aurait été mieux adaptée et aurait facilité grandement la mise au point du Garand) , on en resta prudemment à un projectile en 7,62 pour faire comme et ne dire que cela. C’était du 7,62, du 7,62 quand même. Mais on l’ajusta sur un étui sensiblement plus court. En le faisant pousser par encore 110 grains au lieu de 165 et surtout avec une poudre renouvelée.

La .30 était née.

Une petite cartouche, similaire à son inspiratrice directe la .32 WSL, mais avec 41% de vitesse initiale et 27% d’énergie à l’impact de plus.

Bref Winchester eu rapidement un fusil et une cartouche à soumettre à de nouveau essai. Mais on était déjà mi 1941.

A vrai dire, le tout premier prototype chargé en .30 ne fut pas beaucoup plus concluant que ceux des autres concurrents. Mais on sentait qu’on tenait quelque chose.

Williams, subitement bombardé chef de projet, revu donc sa copie et, lors du second essai de la version améliorée, l’arme fonctionna absolument parfaitement. Elle fut adoptée le 30 septembre 1941, sans essais opérationnels en unités et dans un temps record total de … 7 semaines !

La production de l’arme fut répartie entre 9 fournisseurs officiels durant la seconde guerre mondiale (pour la plus grande joie des collectionneurs d’aujourd’hui), totalisant 6 millions d’exemplaires produites en seulement 3 ans et 2 mois.

Plus étonnant encore, Winchester est la seule des 9 firmes qui avait un savoir-faire en matière de production d’armes à feu avant le début de production !

Cela veut dire que la carabine M1 était la toute première arme produite par des entreprises qui produisaient usuellement des machines-outils, des ascenseurs, des juke-box, des casseroles ou des calculatrices comme IBM… Aucune expérience. Et pourtant. Des USM1 impeccables commencèrent très rapidement à sortir comme des petits pains de leurs chaînes.

Magie et pragmatisme de l’industrie US de l’époque, très lourdement sous-estimée par ses ennemis quand on se souvient des sarcasmes méprisants ayant accueilli dans certains cercles dirigeants allemands, la nouvelle de l’entrée en guerre contre les USA compte tenu de la très petite taille de leur armée à l’époque.

Après la seconde guerre mondiale, les carabines M1 survivantes furent retournées aux États-Unis où elles sont inspectées et restaurées en arsenal. Les pièces furent abondamment mélangées aussi et trouver une USM1 pur jus 2° WW est aujourd’hui une gageure.

Beaucoup restèrent aussi dans les pays où ces armes avaient été envoyées avec leurs porteurs durant le conflit et commencèrent à équiper les forces alliées des USA. Pas mal “massacrées” et modifiées aussi.

Cinq ans plus tard, l’arme désormais doté d’un tenon de baïonnette, jouera un rôle majeur, cette fois lors du conflit coréen. Elle deviendra également iconique dans les mains des forces françaises en Indochine.

Pourquoi leur rajouter un tenon de baïonnette alors que, destinée à la seconde ligne, elles n’en avaient pas durant la seconde guerre mondiale?

De fait, la carabine M1, arme normalement destinée à la seconde ligne, du fait de ses grandes qualités en combat rapproché, de sa maniabilité et de son tir très agréable, passera souvent en dotation de première ligne au front.

Cela a soulevé beaucoup de critiques, souvent exagérées, et souvent encore répétées dans les Clubs de tir contemporains bien plus que par les acteurs de l’époque.

Des balles auraient été arrêtée dans la doublure des manteaux d’hiver chinois à moins de cent mètres! La USM1 serait un “jouet” à la puissance de feu enfantine, meilleure en foire que pour affronter les redoutables combats de Normandie. Je caricature à peine.

Et pourquoi pas molle du genou sur le Front de l’est pendant qu’on y est ?

Justice doit être rendue à l’arme: elle n’avait pas été conçue pour ça mais elle se tailla d’elle-même en première ligne, et dans des combats parfois d’une violence inouïe, une très honorable réputation. 

Certes, sa puissance de feu est relative et le problème ne sera réellement résolu qu’avec le fusil d’assaut mais elle reste extrêmement opérationnelle pour qui ne doit pas tirer à plus de 200/250 mètres, faiblesse à mon sens compensée largement par nombre d’autres de ses qualités.

Ce qui est sûr, mais ce fut le cas de nombre d’autres armes à réarmement automatique américaines, elle vécut assez mal le froid glacial des hivers très rudes du conflit coréen. Le réchauffement climatique actuel aura au moins l’avantage de vous éviter cela au stand l’hiver prochain…

Encore une fois, suite de ce conflit, beaucoup d’armes furent renvoyées aux États-Unis mais une grande partie resta sur place et aux mains des alliés afin de consolider les forces armées locales. Son usage dans les forces de police de nombreux pays tout comme leur diffusion / customisation dans le milieu civil d’une manière générale en fit une arme incontournable pendant bien des décennies.

Produite à 6.332.000 exemplaires, la USM1 est une arme légère, précise, pratique, simple, ludique, et mythique par son histoire. C’est également une arme de stand idéale.

 

Nous avons ici affaire à un exemplaire classique de carabine USM1 fabriquée durant la seconde guerre mondiale mais non repassée en arsenal US après guerre. 100% seconde guerre mondiale.

A partir de 1945, au sortir de la guerre, ces armes furent toutes (ou quasi toutes) démontées et leurs pièces (bois, canon, culasse…) ont alors été sélectionnées, nettoyées, éventuellement réparées, puis remontées et stockées en attendant “la suivante” (ce qui ne tarda pas avec la Corée). Celles livrées aux alliés ont été largement modifiées dans le temps souvent avec des pièces de productions différentes. Il est donc aujourd’hui assez difficile de trouver une USM1 totalement cohérente dans son état absolu de naissance 2° GM.

C’est le même sujet que pour les Garand M1. C’est pour cela que j’en propose peu. Les trouver dans leur configuration 100% deuxième guerre mondiale avec des pièces de même producteur et de même date de production est assez difficile. On a beaucoup moins ce problème sur les fusil type US17 ou 1903 par exemple.

Notre arme est donc une belle Inland (filiale de General Motors). Son numéro de série la situe très exactement au tout début de 1944.

La production de Inland entre le 1er janvier 1944 et le 1er août 1944 s’étale en effet entre les numéros 4.879.526 et 5.549.820.

La notre, exhibant fièrement le numéro 4.974.377, je n’ai pas trop de doute qu’elle soit de fin janvier 1944 (tout tout début février peut-être). On tournait à 95.000 USM1 au moins par mois chez Inland à cette époque! C’est dire l’effort de guerre des USA.

Non remontée en arsenal à partir de 1945, son canon est aussi de chez Inland et aussi du début 44.

En excellent état, il porte la mention bien visible en trois lignes “INLAND MFG. DIV.”  – “GENERAL MOTORS”  – “1-44” Le canon est celui de l’arme et pas un remontage post 2° GM. Il est en TBE – miroir avec de superbes rayures. Elle n’a pas beaucoup tiré et a été conservée avec le plus grand soin.

Les bois sont aussi les bons pour la seconde guerre mondiale – le garde main porte un poinçon “HI” bien visible et 100% Inland – En excellent état, il tient bien fermement.

La crosse est aussi 100% seconde guerre mondiale aussi avec le bon poinçon d’inspection de l’ordnance en crosse encore net. Les lettres de l’inspecteur ont disparu, du moins je ne les vois pas, et le marquage en intérieur d’encoche d’attache de bretelle est là mais n’est plus lisible mais j’ai peu de doute que ce soit la sienne. La plaque de couche est aussi une Inland. Une petite personnalisation (Initiales et unité?) assez effacée en sommet de poignée aussi. Pas un bricolage. Cette crosse est en TBE sans manques ni entures, juste des marques de manipulation. BE/TBE !

Toutes les pièces mécaniques intérieures sont bien au modèle, de la période 2°GM, cohérentes début 1944, et de Inland –  Le pontet est bien marqué “Inland” aussi – Brown-Lipe-Chapin, qui sous-traitait pour Inland a bien laissé sa marque “BI” sur le plat en prolongement du cylindre à gaz – La culasse est elle aussi bien poiçonnée “IO” (une des marquages typiques de Inland avec le HI).

Les garnitures et la hausse deux positions, ultra simple sont conformes et en TBE.  Les fers sont en très bon état – ni rouille ni peau d’orange. Le bronzage est présent à 98% ou plus avec juste des usures en arrêtes qui lui donnant une jolie patine d’usage.

Mécaniquement, l’arme est impeccable avec ce fonctionnement mécanique souple qu’on adore sur la M1. Très bonne percussion. Toutes pièces bien saines et sans usures. Vis en bon état. Démontage sans souci aucun.

Bref cette arme est bien de la seconde guerre mondiale et de fabrication Inland début 44 dans toutes les pièces que j’ai pu identifier formellement – C’est assez rare. “Tombée de la jeep” sans modification ultérieure (Corée, Indochine, étrangère ou autre) comme je dis pour moi même quand j’en trouve.

L’arme n’a pas subi les affres de la législation française par trop changeante. Elle est bien en calibre .30M1 d’origine et en semi-automatique d’origine sans aucune modification (genre coup/coup ou 2+1 puis re-transformée en 10 coups semi-auto) passée. Ça devient de plus en plus rare aussi.

Le calibre .30 M1 est très agréable au tir tout en offrant des belles performances balistiques et de précision. Il est facile à trouver et à recharger.

 Je la livre avec une bretelle datée de 44 à l’état quasi neuf et deux bons chargeurs 100% 2° GM livrée dans la pochette de ceinture réglementaire de chez S. Froehlich & Co datée de 1943 d’époque et en TBE.

Notre USM1 de 44 a pu être en Normandie en juin de la même année! Pour un peu, on rejouerai le Soldat Ryan. Top  collector ! Je conseille donc de ne jamais la modifier en rien et refuse formellement d’avance toute demande de mise en coup par coup en C.

 

In fine une arme courante mais devenue rare dans sa configuration d’origine de 1944 du même producteur et ayant échappée aux affres des modifications réglementaires ou législatives qui ont dénaturées tant de ses consœurs. Très bonne pièce pour un collectionneur-tireur.

 

ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIE DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ EN COURS DE VALIDITÉ ET DE LA LICENCE OBLIGATOIRE –  COMPTE SIA OUVERT BIEN ÉVIDEMENT – Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.

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