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Rare casse-tête de tranchée – modèle allemand pour la 1ière GM – Troupes d’assaut / Sturmtruppen – Fabrication « F K G » – BE+ / TBE-
Autres armes blanches / Other edged weaponsRare casse-tête de tranchée – modèle allemand pour la 1ière GM – Troupes d’assaut – Sturmtruppen – vers 1916 / 1918- fabrication semi industrielle de F K G pour Friedrich Kottenhof à Gevelsberg – Modèle dit « Morning Star » – façon masse d’arme – TBE-
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Description
Les retours à la barbarie furent nombreux au XXième siècle… Et ce casse-tête en est un témoin.
Voici une arme qui raconte les troupes d’assaut de la première guerre mondiale. Les Capitaine Conan, les Jünger, les Darnand, les Arditi…
Tout était bon et dans tous les camps ; poignards, casse-têtes, pelle bien aiguisée très souvent, grenade, lance-flamme, pistolets de tout poils souvent saisis sur l’adversaire. Ça donnait un genre aussi.
Je signale au passage aux amateurs de gros calibres et de longue distance en club que les pistolets de ces « nettoyeurs de tranchées » était bien souvent de calibre inférieur au 9mm (très majoritairement 7,65 ou 6,35 voir moins). Je n’ai pourtant jamais lu de témoignage d’un ancien de troupes d’assaut ou de corps francs expliquant que le calibre 6,35 ou le 8mm92 était « anémique ». A bout portant voir touchant, rien n’est anémique. Même pas un Ruby ou un 92.
Les pistolets et revolvers (surtout réglementaires) n’ont juste pas du tout été conçus pour du tir de précision à 25 mètres autorisant a posteriori les commentaires les plus oiseux, sur leur qualité, leur précision ou, pire, leur impuissance supposée. Le bout touchant ou quasi touchant en petit calibre (on avait pas de silencieux) est juste un tout autre boulot que du tir de précision à 25 mètres… Parenthèse terminée.
Parmi les troupes d’assaut, les troupes d’assaut autrichiennes et allemandes ont été celles qui ont visé le plus à « standardiser » l’équipement et à avoir des unité dédiées spécifiques avec, vers 1916/17, déjà un début d’entrainements spécifiques- L’Italie aussi, on le sait moins.
En France et en Grande-Bretagne, on se contentait de sélectionner les plus redoutables et les plus pugnaces des éléments du corps pour assurer les missions les plus difficiles sans les regrouper en unités dédiées même s’ils formaient souvent des groupes humains à part, craints et respectés, au sein même de l’unité dans laquelle ils évoluaient.
Voir l’excellent film de Bertrand Tavernier « Capitaine Conan » qui rend bien l’ambiance chez ces tueurs d’élites français perdus sur le Front d’Orient.
Néanmoins, toutes ces unités d’infiltration et de premier assaut sont les ancêtres des troupes de choc et des commandos du monde entier aujourd’hui.
Dans le cadre de cette « professionnalisation » progressive, les allemands ont parfois confié la conception et la fabrication de leurs casse-têtes de tranchée à de petits industriels capable de produire les petites séries nécessaires.
En voici un bon exemple avec cette pièce: un casse tête allemand issue de cette production semi-industrielle. Les casse-têtes de production industrielle dédiée sont rares. 95% des casses-têtes produits à l’époque sont des produits artisanaux fabriqués directement en tranchée ou en unité par leurs utilisateurs, directement issus du gourbi. 😉
En l’espèce, il s’agit d’un modèle à boule de frappe à pointes que les anglo-saxons désignent sous le charmant vocable de « Morning Star » (« étoile du matin ») sans doute par dérision. Les attaques se produisaient souvent de nuit ou à l’aube. D’autres casse-têtes semi industriels de ce type sont en forme de poire ou de cube à arrêtes vives… Les allemands sont les seuls à leur avoir donné un caractère « quasi règlementaire » à la chose via une production de pièces identiques en petites séries.
Celui-ci est une des productions de Friedrich Kottenhof à Gevelsberg I. W. (Rhénanie du Nord) dont les initiales sont estampées sur l’arme « FKG » en masse de frappe – L’arme porte aussi un n° « 202 » qui a été observé sur toutes les armes de ce modèle pour ce producteur. Il ne s’agit donc pas d’un matricule mais plutôt d’un indicateur de l’acier utilisé selon les auteurs anglo-saxons.
La pièce est en très bon état quoique fleur de rouille et à nettoyer. Elle vient directement d’une famille belge qui l’a pieusement conservée. Son dernier titulaire dans la famille lui faisait faire le tour de l’Europe dans les années 90 en bagnole sous le siège conducteur. On ne sait jamais, au cas où…
– La boule n’est pas piquée / « bouffée » du tout comme souvent – elle est juste oxydée légèrement en surface lui donnant une teinte noirâtre -et tous les marquages (FKG et 202) sont bien lisibles – le ressort est en TBE fleur de rouille très légère aussi et la pièce est parfaitement fonctionnelle (!). On peut tout à fait la nettoyer (avec prudence) mais moi je la laisserai comme ça. TBE
– La poignée de bois à 12 rayures est en BE – / TBE avec un support d’attache du ressort oxydé en surface et reste en TBE – Petite fente en bois sans gravité. La dragonne en cuir en bas de poignée a disparu comme toujours. Elle empêchait l’objet d’échapper prestement à son propriétaire emportée par son élan trop généreux…
Au global une excellente pièce, témoignage rare de la violence de 1914-1918 en BE+ / TBE – pour ce type de pièce.
La réalité est que ces armes, réminiscence du Moyen-âge, sont aujourd’hui très très rares (de même que les mentions directes et explicites de leur emploi au combat sont rares également dans les mémoires de l’époque).
Ces instruments barbares, et leur usage, pourtant largement répandu dans tous les camps, ont été réprouvés et occultés avec honte dans la mémoire collective. Pourtant très utiles et fonctionnels, nul n’a songé à les rendre réglementaires même après guerre.
Leur usage était largement désapprouvé par la morale guerrière des élites de l’époque et même par le commandement qui n’a souvent pas jugé digne de normaliser ce qu’il considérait être des armes de voyous (ou de sauvages colonisés) et d’en détailler les doctrines d’emploi. Il savait et laissait faire sans reconnaitre et normaliser.
Cela n’en reste pas moins de rares témoignages de la réalité et de la brutalité insigne de ce conflit. Ils sont aujourd’hui très recherchés par les collectionneurs en partie du fait de leur charge symbolique et de l’illustration réaliste de cette époque de fer qu’ils apportent. Beaucoup des rares exemplaires survivants sont aujourd’hui dans des musées consacrés à la Grande Guerre.
Sur ce sujet je vous conseille la lecture de l’ouvrage le plus complet à ce jour sur ces pièces des plus particulières « At Arms Lenght » (‘A portée de bras’) de David E Machnicki qui montre en détail la plupart de ces modèles souvent artisanaux et très spectaculaires. Notre exemplaire y est illustré page 41/42.
Très belle et rare pièce – très symbolique de l’époque – pour un collectionneur de militaria de la première guerre mondiale ou un passionné d’armes blanches hors normes.
Arme non classée au CSI mais interdite de vente aux mineurs : CNI obligatoire.
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e pièce – spectaculaire – pour un collectionneur de militaria de la première guerre Mondiale.