Description

Il fut une époque où savoir manier une lame ou un pistolet était indispensable pour défendre son honneur, leur parfaite maîtrise étant, en outre, un passe temps apprécié, la marque d’une personne de qualité et un sport avant l’heure.

Maintenant que l’honneur a été liquidé dans nos sociétés modernes, le problème est réglé et il nous reste le sport. Quoi que, avouons le, Maître Flingus soit assez churchillien dans sa pratique sportive…

A l’instar de la marine à voile qui continua d’évoluer et donne lieu encore aujourd’hui de superbes prouesses, le pistolet à un coup et chargement par la gueule ne fut jamais complètement enterré. Manufrance lui dédiait encore plusieurs pages de son tarif album avant la Grande Guerre. Son aura de précision et d’honneur rayonnait encore sur les pas de tirs de la bonne société.

Après quasiment 50 ans d’éclipse, due aux deux guerres mondiales et à la destruction des élites sociales traditionnelles de l’Europe, dont, à mon sens, les derniers feux vécurent dans les années 60 avec un de Gaulle en frac face à Kennedy au son du twist à Saint-Tropez, qui eux (Kennedy et Saint-Tropez) annonçaient un autre monde, ces armes à piston et, dans une moindre mesure à silex, réapparurent avec l’essor des collections et du tir aux armes anciennes.

De quoi parle-t-on?

D’un chef-d’œuvre !

Nous sommes ici plus proche du pistolet de Mathilde LAMOLLE, double médaillée or au pistolet que du Mac 50 …

Inspiré des pistolets de tir suisses du célèbre armurier Johan Friedrich Siber, dont l’armurerie a existé pendant deux siècles à Lausanne, cette arme était destinée à disputer la très difficile épreuve « Kuchenreuter » (pistolet à percussion). Elle est le fruit d’un travail passionné recherchant la perfection absolue de la part de son concepteur puis de Hege qui a voulu la faire renaitre.

Pour ce faire, Hege, fabricant allemand d’une réputation sans faille, a voulu réaliser un sans faute. On était dans les années 1980. Pour parfaire son projet, la maison Hege s’est lancé dans la recherche de l’arme absolue utilisée par les meilleurs tireurs du XIX°. Il en est résulté que les antiques champions utilisaient des pistolets suisses à percussion de petit calibre. En plus, le fabricant a contacté de nombreux tireurs de haut niveau pour la conception et les essais et s’assurer de fabriquer l’arme de match parfaite.

La Suisse fut un des tout premiers pays à choisir le petit calibre, doté d’une grande vitesse initiale à trajectoire tendue en poudre noire. Sur le plan militaire, cela posait un handicap certain du fait de l’encrassement et des effets du calibre, mais pour les tireurs sportifs de l’époque qui foisonnaient dans ce merveilleux pays, il en allait tout autrement. Les armes suisses de tir à percussion devinrent une référence dans le domaine de la précision, aussi bien pour les armes d’épaule (les carabines fédérales dont la précision n’a rien à envier aux armes de match actuelles) que pour les armes de poing.

Il ne s’agit donc ni d’un calibre .36, .44 ou .45 les plus fréquents sur les répliques comme sur les originaux (US notamment). Il s’agit là d’un calibre .33, qui se retrouve aussi sur de nombreuses carabines de tir aux crosses tourmentées typiquement helvétiques.

L’amour de nos amis helvètes pour les calibres genre 7,5 ne date donc pas d’hier. La précision, toujours la précision. Et les allemands de Hege nous ont fabriqué là une merveilleuse horloge suisse.

La ligne très anglaise de la crosse, sa silhouette en très beau noyer, la forme de son chien et l’extrémité de son fut, tout est beau. Autre luxe « typiquement continental » le pontet est muni d’un repose doigt. Permettant à la fois de mieux gérer l’équilibre de l’arme comme de réarmer le chien, cette excroissance rend possible une prise moderne à deux mains ce qui peut paraître aussi anachronique autant qu’elle est efficace.

La platine, simple dans son exécution mais parfaite dans son fonctionnement, se complète d’un élégant stecher à la française, bien plus discret et sûr d’utilisation que ses confrères d’Outre-Rhin, pays d’où il vient néanmoins. Zéro pièce espagnole ou italienne là-dessus, foi de Maitre Flingus.

Parlons canon.

Usiné à partir d’une barre ronde, fraisée sur huit pans sur toute sa longueur, ensuite alésé au calibre 33 puis munie de huit rayures trapézoïdales au pas de 333 mm, le canon est une œuvre d’art qui pourrait sortir tout droit des usines Krupp et figurer au panthéon armurier des “tubes” avec les Pariser Kanone et autres Grosse Bertha !

De très fines gravures, ainsi que le nom de de son illustre créateur habillent les parties métalliques joliment jaspées et bronzées, sans autre trace d’usure ou de manipulation. L’arme n’a sans doute jamais ou très peu tiré. État parfait.

Canon à crochet, rendant enfantin le nettoyage, évitant d’abîmer ses vis à chaque démontage et se faisant ainsi sans outils.

Le guidon à grain d’orge à insert en laiton sur sa face arrière termine en beauté une ligne de visée de plus de 26,5 cm avec une hausse réglable avec la petite vis à l’avant de la queue de culasse ! Le guidon est monté sur queue d’aronde à 5 mm de la bouche du canon autorisant ainsi un éventuel réglage en dérive au maillet. Le cran de mire est usiné dans une planchette de hausse bronzée bleu, réglable en hauteur à l’aide d’une vis à tête située sur la queue de culasse avec un ressort interne évitant tout jeu à l’ensemble.  La qualité de l’usinage des différents instruments de visée procure une netteté de visée digne des meilleures armes.

La version présentée ici est en outre un merveilleux coffret commémoratif dédié à Siber, d’un style typique des temps heureux des années 80, avec tous ses documents, notamment son certificat individuel de contrôle qualité. Chose fort rare et qui semble sur réaliste en 2023 !

Maître Flingus ne renonçant à rien pour assoir la réputation d’extrême qualité de ses services vous fournira en plus un moule RCBS NEUF vous permettant de pallier la difficulté de se procurer des ogives de .33 en plus de passer d’agréables dimanches après-midi à couler ses balles soi même.

Tous les accessoires sont là pour le plus parfait fonctionnement de l’arme : baguette avec protection de bouche du canon (qui n’était pas fournie à l’origine), magnifique tournevis avec manche en bois et laiton et clef de démontage de la cheminée. On y joint en outre quelques brosses et pousse-chiffons adaptés.

La totale?

Non !

S’agissant d’une arme commémorative et de compétition, l’accessoire le plus essentiel vous sera aussi fourni par Maître Flingus en la présence d’un décapsuleur de bouteille commémoratif Hege !  Même la soif ne pourra vous vaincre dans la compétition acharnée que vous ne pourrez que remporter grâce à cet accessoire essentiel.

Merci qui ? Merci Maître Flingus !

Au delà de la plaisanterie, il s’agit de l’une des reproductions d’armes les plus fidèles et les plus belles jamais réalisées. La plupart des pièces sont interchangeables avec l’original ! C’est une vraie arme de tir, tant pour pour le plaisir de viser avec un très bel objet que pour réaliser les scores vertigineux dont est capable cette arme.

Elle était d’ailleurs vendues plus de 4.000 francs par Hege en 1985 …

Le pistolet Siber de Hege est sans doute une des toutes meilleures si ce n’est la meilleure réplique de pistolet à percussion poudre noire qu’il soit possible de trouver. Elle a gagné nombre de concours y compris aux USA. Quand on trouve cette rareté dans un état aussi parfait car elle n’est plus fabriquée depuis longtemps.

Arme de compétiteur. Aucun défaut. Et un magnifique ensemble en état neuf.

 

Arme de catégorie D au CSI : pièce d’identité, CNI ou passeport,  en cours de validité obligatoire

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