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Rare Fusil 1822 à silex – Arme de grenadier – Manufacture Royale de Mutzig – construit en 1825 – jamais transformé à percussion – TBE ++

Armes longues de Catégorie D

Très rare Fusil du modèle 1822 à silex de grenadier (147,5 cm) – Manufacture Royale de Mutzig – construit en 1825 – jamais transformé à percussion – beaux bois – poinçons bien lisibles et homogènes – fonctionnement mécanique impeccable – TBE ++ . Très belle pièce.

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SKU: 549-22-1
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Description

Le dernier…. Et un survivant….

Le fusil à silex du modèle 1822 est la dernière arme longue réglementaire d’infanterie de l’armée française à système silex.

Il est le lointain et direct descendant du 1er fusil ayant fait l’objet d’un règlement militaire complet au monde: le fusil d’infanterie à silex modèle 1717.  

Le premier est né d’un règlement de janvier 1717 et le dernier, le notre, d’un règlement d’avril 1822. Entre les deux, la France était devenue l’hexagone que nous connaissons et, pour cela, ils en avaient vu de la sueur et du sang nos silex. “La France a été forgée par l’épée” disait de Gaulle. Pour le coup, cette épée a souvent fait des étincelles suivies d’un grand “boum”…

Au passage, de 1717 dignes de cette appellation (c’est à dire pas remontés dans tous les sens sur de vieux fusils de chasse) je n’en connais que deux en France. Un est au Invalides (son chien est un 1728) et il y a un très bel exemplaire de rempart au Musée de Joux. En tout, peut-être cinq ou six armes à peu près complètes au monde m’a dit récemment un ami. Fin du passage.

En 1816, il avait fallu refaire tout l’armement d’infanterie . Vingt trois années de guerres continues n’avaient pas dévoré que les hommes. L’armement y était passé aussi…

La Restauration avait donc créé le fusil modèle 1816. Techniquement, le but essentiel avait été de diminuer le nombre de ratés de mise à feu (1 raté pour 16 amorçages avec le 1777). Donc, on avait travaillé essentiellement la platine avec un bassinet à garde-feu et une lumière conique au lieu d’être cylindrique et puis, le bébé faisait 10 cm de moins que le mythique fusil 1777 modifié An IX que nos grognards avaient trimballé de l’Égypte à Moscou en passant par Berlin et Pointe à Pitre aux cours de ces 23 années de folie glorieuse.

Mais on restait quand même dans le changement de détail. Le but de la Restauration était aussi de rompre avec le passé impérial dans les dénominations. Et on avait en fait surtout adopté une poudre de bien meilleure qualité, plus fine, et qui engendrait moins de ratés.

En 1822, pour en rajouter, on créé un ultime modèle se distinguant fort peu du 1816 : une batterie avec un léger retroussis, des garnitures réduites en épaisseurs et des battants mieux agencés. C’est à peu près tout.

Mais notre 1822 à silex représente l’ultime rejeton d’une grande famille qui avait refait le monde et l’histoire sur tous les continents pendant deux siècles.

Qu’en était-il de ses performances à ce sommet de la technologie silex ?

Il est aujourd’hui coutume de penser le fusil à silex est un outil de l’âge des cavernes, imprécis et inefficace à plus de 50 mètres au mieux. Radio Stand nous le raconte régulièrement. La réalité est tout autre.

Le 1822 (comme le 1777) faisait sortir son énorme balle de plomb (17,1 mm) à 450 m/s – (une 9 para moderne sort du canon entre 330 et 400 m/s pour donner les échelles). Gravité oblige, cette balle très lourde (26,5 grammes !) commençait à sérieusement perdre en efficacité à partir 250 mètres. C’est déjà loin ! Les tireurs de club qui se sentent obligés d’utiliser des lunettes pour garder en précision à 100 ou 200 mètres le savent bien. Et j’ai jamais vu de lunette sur un 1822! Nos ancêtres savaient tirer car on ne compte plus les récits d’époque mentionnant des coups au but d’assez longue distance.

A 600 mètres, le projectile perçait encore 2 cm de peuplier. Largement de quoi tuer un homme avec du plomb. Sachant que le plomb mou se fragmente à l’impact et cause d’épouvantables blessures en prime.

A deux cent mètres toujours, (ce n’est pas totalement de la courte distance) et sur une cible de six mètres de long et deux mètres de haut sur cent coup (soit un petit rang infanterie), sur 100 coups 71 atteignaient leur cible. Le test a été fait.

Imaginez maintenant quelques dizaines de milliers d’hommes se faisant face à face sur un espace plus ou moins réduit et s’écharpant avec de telles armes entre 100 et 400 mètres avant l’inévitable assaut à la baïonnette. Effet de l’artillerie compris, il n’est pas étonnant qu’avec des engins du style de notre 1822, de Eylau à Waterloo, en passant par La Moskova, on ait eu 40.000 morts et blessés dans la journée et que les hôpitaux aient été fort encombrés le soir (dont une part effrayante mourraient dans les semaines suivantes).

Un 1822 reste une arme précise à 50/250 mètres et c’est même une armes redoutable dans les mains de soldats expérimentés comme nos grognards ou les conquérants de l’Algérie. Précision qu’ils complétaient souvent d’un généreux assaut à la baïonnette.

Notre 1822 est l’ultime avatar, le plus efficace, de cette génération d’armes.

Il est aussi et surtout très rare dans cette configuration d’origine à silex. Pourquoi ?

Par souci d’économie, l’opération étant par ailleurs assez simple et une platine à piston coûtant la moitié d’une platine à silex en fabrication, 99% des 1822 à silex ont été transformés à percussion à partir de 1840. Seul un très petit nombre de 1822, dont le notre, ont échappés à la transformation. C’est pour cela qu’on ne voit que des 1882T et TBis (T pour transformé à percussion).

Aujourd’hui, je vois un 1822 à silex pour peut-être 50 ou 60 fusils 1777 An IX ou plus (et dans quel état!) et un 1822 à silex pour peut être 150 fusils 1822 T ( percussion à partir de 1840 ) ou T bis à piston (percussion + canon rayé à partir de 1860).

Le notre est en plus dans un excellent état de conservation. Une arme comme les recherche avidement Maître Flingus.

Comme sa platine nous l’indique, il est né à à la Manufacture Royale de Mutzig (créée en 1802 et fermée en 1870 pour cause d’invasion) – Son canon nous donne “1825” pour son année de naissance. Il est bientôt bicentenaire ! Et encore très vert !

Ses 147,5 cm de longueur totale nous confirment que c’est un fusil de grenadier d’infanterie (garnitures fer alors qu’elles sont en en laiton pour la Marine puis ultérieurement pour ceux récupérés par la Garde Nationale).

Si le macaron est illisible, les bois portent assez peu de traces de manipulation. On voit rarement des bois dans un tel état sur une arme de 200 ans – aucun coup sérieux ou manque – aucune enture même d’arsenal – pas de trou de vers. Très bon état vraiment.

Les parties métalliques ont été nettoyées sans excès et sont très belles – aucune piqûre ou peau d’orange même polie – quasiment tous les poinçons sont bien venus et lisibles – L’arme mériterait même un petit nettoyage – prudent – supplémentaire pour en faire une arme réellement muséale. État excellent.

Les poinçons sont remarquablement homogènes sur toutes les pièces y compris les vis: “H” “D” “S”et  surtout “L” tous sous couronnes – Le H est probablement l’inspecteur des garnitures que je n’ai pas retrouvé pour cette période mis il est partout sur le fusil avec le S y compris les vis. Le “D” est probablement celui de François Dombret, 2° contrôleur de 1806 à 1825 et le “L” est celui du chef d’Escadron Lambert, inspecteur principal de la Manufacture, entre 1820 et 1827 – poinçons vraiment très beaux. Pièce très homogène sans remplacements.

La  platine est bien marquée à l’anglaise ” Manufacture Royale de Mutzig – la queue de culasse est bien et nettement marquée du modèle “Mle 1822” (tout court évidemment). Tous les marquages de canon propres à ce modèle y compris le “MR” pour Manufacture Royale sont présents et lisibles – le canon est en très bon état voir excellent état. La plaque de couche est impeccable – pas piquée ce qui est très rare – C’est le plus beau 1822 à silex que j’ai vu ces dernières années.

Mécaniquement il est impeccable – il tient bien ses deux crans – les ressorts sont fermes y compris pour la batterie.

Une petite plaque de laiton figure sur la crosse qui témoigne du passage antérieur dans une collection privée. Je la laisse.

Au final une arme réglementaire fort rare – non transformée – très homogène et dans un état plus qu’excellent – je dirai même exceptionnel sous réserve d’un nettoyage léger. 

Une addition de haut niveau pour un collectionneur de fusils réglementaires français ou européens.

Arme de catégorie D au CSI:  CNI ou passeport en cours de validité obligatoire

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Toutes les armes historiques de fabrication ancienne vendues en tant que C ou D, “Collection” ou “Cow-boy shooting”, sont des armes de collection non éprouvées pour le tir et non testées en stand. Elles ont été inspectées visuellement relativement à leur état général mais aucune n’a été utilisée au tir et elles sont donc vendues comme non testées. L’acquéreur désirant utiliser une arme pour le tir devra impérativement se rapprocher préalablement du banc National d’Épreuve de Saint Étienne, seule entité habilitée à délivrer des certifications d’épreuves préalable à un usage de tir.

 

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