Description

L’Italie est, depuis une cinquantaine d’année, devenue le pays incontournable du fusil de chasse. Qu’il soit à canons superposés ou semi-automatiques à inertie, ses fabrications font référence au point que ses dérivés modèles militaires sont devenues des icônes de la pop culture avec les Spas-12 et Benelli M4.

La place du fusil de combat ne fait plus trop débat au sein des forces armées modernes. A pompe ou semi-automatique, il est un indispensable accessoire du combat urbain et des guerres asymétriques.

Mais pourquoi nos armées recourent donc encore à des fusils à pompe qui ont besoin d’une opération manuelle pour fonctionner à l’ère du tout automatique ?

Le fusil à pompe s’est imposé un petit peu à la manière du revolver pour sa capacité à faire feu en toutes circonstances, avec des munitions très diverses adaptées à chaque emploi et sous un contrôle total de son utilisateur.

Pas besoin de régler une valve d’emprunt de gaz, pas besoin de se soucier de comment passer d’une cartouche à faible recul (comme une gomme cogne qui ne cyclera correctement qu’une fois sur dix dans un semi-auto) à une 36grammes en 00…

Ainsi équipés nos militaires peuvent aussi rester sereins : impossible d’avoir un départ intempestif, mise en sécurité instantanée en reculant la pompe de quelques centimètres, pas de vrai incident de tir.  On re-pompe un coup et c’est reparti. Ça en fait des plus ! Besoin de s’en servir rapidement ? Pas de problème. Notre commando peut le stocker magasin garni et chambre vide. Un coup de pompe et il est prêt à faire son devoir !

 

De part leurs origines et leurs missions, il était naturel que les Carabinieri italien se dotent à leur tour d’une arme semblable.

Ce corps d’élite trouve ses origines chez les cavaliers du Risorgimento, pratiquant eux la caracole à la carabine et non au pistolet comme de ce coté-ci des Alpes. Fort appréciés, les carabiniers de Sardaigne sont réorganisés en 1814 en s’inspirant de la gendarmerie française. Les carabiniers italiens lui doivent le fonctionnement en brigades et en légions qui lui permettent de couvrir des territoires reculés qui échappaient jusqu’alors à l’autorité de la maison de Savoie. Les parallèles ne s’arrêtent pas là, leurs compétences s’étendant à la protection du gouvernement, via le corps des cuirassiers, très proche de notre Garde Républicaine.

En temps de guerre, leurs fonctions sont étendues à des rôles de liaison et d’éclaireurs, de même que des missions spéciales leurs sont régulièrement confiées à la manière du GIGN.

De nombreuses spécialités parcourent les rangs des Carabiniers allant de l’intervention en hélicoptère, à la lutte anti-terroriste en passant par le débarquement de nageurs de combat entre la Minestrone (fleuve mythique que même les farouches Germains n’ont jamais atteint à l’Ouest) et les Spaghetti (un réseau de barbelés imprenable de plusieurs millions de kilomètres annuels trouvant naissance non loin des Dolomites).

Vous connaissez la blague populaire italienne sur les carabinieri ?

“Sais tu pourquoi les carabiniers vont toujours par trois?”

Réponse des italiens rigolards: “Bien sûr ! Parce qu’il y en a un qui sait lire , le deuxième qui sait écrire et le troisième qui sait compter!”.

Oui, oui… Je sais. C’était facile. Mais même Maître Flingus a le droit de se détendre au boulot de temps à autres… Mais c’est idiot car nos amis carabinieri sont VRAIMENT une arme d’élite. Maître Flingus reprend donc ses esprits, s’excuse et rentre dans sa grotte le front couvert d’une opprobe méritée.

 

Notre Fabarm SDASS pour “Special Defense and Security Shotgun”, fut choisit au début des années 1980 afin d’intégrer l’équipement de l’armée et des carabiniers.

Il connut un honorable succès à l’export en particuliers en Afrique du Sud, où il fut renommé « Clarex CX12 » pour des raisons d’embargo.

Le parcours de ce fusil est véritable jeu de piste, ayant changé mainte fois de nom et de distributeur. Certaines versions ont été fabriquées par Atis (filiale de Fabarm) ainsi que par Franchi sous le nom de RG700.Une petite série a également été réalisé par Heckler und Koch !

C’est sous ce dernier matricule qu’il fut brièvement présenté dans le numéro 105 de la revue Action de Janvier 1988. Il était affiché à 2145 francs d’alors, soit un petit peu moins de 600 euros.

Un an plus tôt, on le retrouvait aussi en tête d’affiche du Solitaire avec Jean-Paul Belmondo qui lui donne la réplique !

 

Fiabilité et sécurité, voici les maîtres mots du fusil à pompe. Si celui-ci à un look très bad boy et Robocop, c’est au fond un gentil petit gars, qui ne tirera que si vous le demander, sans vous mordre les doigts, car Maître Flingus l’a fort bien dressé.

Dans sa version commando, que nous vous présentons ici, sa crosse est toute en aluminium. Cela lui confère une aura très 80’s, qui vous donne des envies irrépressibles de tirs à la hanche sur du sanglier courant ou des plaques d’aciers judicieusement disposées. Il suffit d’ailleurs d’en dévisser le passant de bretelle pour se retrouver avec une arme ultra compacte (c’est tout le plaisir de l’avoir en B!). En un instant, la séduisante transformation est effectuée. Un très léger jeu est à constater si la vis est mal serrée. Rien de problématique mais je le précise afin d’être complet. Autrement parfait !

La poignée pistolet fort bien pensée devance la sécurité placée sur le pontet. Ce dernier accueille également le bouton de déverrouillage de la pompe, qui vous sera bien pratique afin de ne pas faire de gros trous de la taille d’un ballon de football dans les murs ou la butte de tir du stand à chaque fois que vous mettez votre arme en sécurité. Deux goupilles relient l’ensemble pontet/platine au boîtier de culasse, reprenant la disposition du très sérieux Remington 870. Le boitier est réalisé en ergal épais, sablé et bronzé. Cet ensemble est à la fois léger et très résistant. Il porte fièrement l’emblème de la firme bresciane.

Assez peu de traces de manipulation, aucun coup sérieux, mécaniquement impeccable, il est globalement tout beau tout propre.

Le verrouillage de la culasse s’effectue par bloc ascendant venant se bloquer dans un tenon situé à l’extrémité du canon. Très peu de marques et de signes d’usure sur cette pièce, qui est comme neuve.

Le canon, extrêmement court, est en bon acier bronzé anti-reflets, porte les inscriptions du banc d’épreuve de Brescia avec son lion dans un écu. L’intérieur du tube est parfaitement miroir. Le réarmement de la pompe, fluide et net, se fait au moyen de deux bras d’armement assurant une excellente rigidité de l’ensemble. Très bien pensé !

Cerise sur le gâteau, le magasin de 5/7 coups se termine par un bouchon externe qui peut être remplacé par une rallonge pour plus de style.

 

Goûter aux charmes des fusils à pompe, c’est un peu croquer dans un fruit défendu. Un coté voyou façon Bebel  (renforcé par le cinéma d’action des années 80/90)  et ludique à la fois par le jeu de l’action. Mais quelle saveur, quel bonheur de pouvoir posséder et utiliser un« vrai » fusil à pompe. Et un excellent exercice de tir instinctif et de rapidité en cible mobile.

Non bridé en capacité, avec un canon court sans affreuse rallonge (dont serait jaloux Cyrano, mais là on se trompe de film – la bonne affiche est en dessous ! ) le transformant en canne à pêche ou en barre à mine.

Tirant plein parti de son canon lisse, de loin le plus polyvalent et fonctionnel. Rien à voir avec les fabrications modernes aux canons rayés “dispersants”.

De part sa configuration, sa carrière essentiellement militaire, l’arme, très adaptée à son emploi, est excellente et n’est pas courante du tout. Voire rare. Au point que deux de mes confrères ne l’avaient pas correctement identifié. Efficace et un vrai collector en même temps !

Bref, notre Fabarm “SDASS Commando”, c’est une star, un monument du pompe et en plus ça fait ” Pan !!!”.

Un excellent pompe pour les grands garçons et les vedettes ! Et donc en catégorie B évidemment!

ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIE DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ ET ORIGINAUX DES VOLETS 1 ET 2 DE L’AUTORISATION. Ou du volet 1 d’une autorisation libérée par une cession d’arme et encore valide. Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.

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