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Rare Mousqueton de Cavalerie modèle 1816 – Saint-Étienne 1820 – Beaux poinçons homogènes en garnitures – Très beau bois – Bon fonctionnement -TBE

Armes longues de Catégorie D

Très beau mousqueton de Cavalerie à silex du Modèle 1816 – Arme unique à tous les corps montés – Manufacture Royale de Saint-Étienne en 1820 – Beaux bois avec reste de macaron  – Beaux poinçons bien homogènes en garnitures –  Bon état mécanique de la platine – Arme rare dans le système réglementaire français pour un collectionneur exigeant !

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SKU: 791-23
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Description

En 1816, il a fallu refaire tout l’armement individuel. Vingt trois années de guerres continues n’avaient pas dévoré que les hommes. Peut être 1.800.000 tués et disparus dans le camps français dont peut être 300.000 étrangers et pas loin de 2 millions pour les coalisés, auxquels on pourrait sans doute rajouter un bon million de civils. On ne saura jamais vraiment. Mais les ordres de grandeur sont là.

L’armement y était passé aussi. N’oublions pas qu’en 1814, dans un ultime baroud, la Garde Nationale de Paris avait défendu les faubourgs contre les cosaques… avec des piques. Dans l’ambiance crépusculaire de la fin de l’Empire, la troupe manquait de tout. Cela ne les a pas empêché de se battre jusqu’au bout. La campagne de 1814 faut écho à celle des tout débuts du Petit Caporal en Italie: une des plus belles en termes d’exploits militaires de notre armée.

Ceci vous explique également pourquoi il est assez difficile aujourd’hui de trouver des fusils An IX Empire “des bonnes années” comme on dit chez les collectionneurs (comprendre d’avant 1814 et surtout d’avant la désastreuse campagne de Russie de 1812). Les armes longues modèle 1777 an IX, celles de l’Empire, sont souvent trouvées largement “bouffées de rouille” ou mutilées/”reconstituées”. Ce qu’on essaye parfois de vous vendre sous le terme ” chargées d’histoire” ce qui en bon français veut souvent dire ” fusil chargé de problèmes, fragile, composite et ne présentant qu’un lointain rapport avec le beau jeune homme qu’il fut vers 1810″. Les trouver est un sacerdoce. Des mois que j’en ai pas rentré un présentable à mes fidèles et connaisseurs clients…

A la Restauration, la seconde, la paix est enfin rétablie et on en profite pour réorganiser les manufactures. On fermera Maubeuge (1837) et Charleville (1836), trop près des frontières en plus, Versailles (1818), trop spécialisée. On liquide Klingenthal aussi et, pour compenser tout ça, on ouvre en 1822 celle de Châtellerault. Saint-Étienne et Tulle (pour la Marine) restaient indéboulonnables. Enfin, jusqu’à notre XX° siècle.

On modifie les modèles d’armes aussi. Un nouveau modèle, c’était aussi l’occasion de faire oublier à une armée qui n’avait rien de muette, les gloires du passé apportées par le Petit Caporal et que beaucoup regrettaient ouvertement. Le cirque du printemps 1815, qui avait mal fini, l’avait abondamment démontré.

La Restauration crée donc le système d’armes modèle 1816. Un système d’armes comprenant 9 armes si l’on compte pour des armes à part le fusil de marine (un simple Voltigeur à garnitures laiton) et le pistolet de marine (le pistolet de Cavalerie normal avec juste un crochet de ceinture et sans anneau de calotte) avec un fusil d’Infanterie/Voltigeur, un fusil d’Infanterie/Grenadier, un fusil d’Artillerie, trois pistolets (Un cavalerie, un Officier et un Gendarmerie) et les deux armes de Marines; Et surtout aussi notre Mousqueton de Cavalerie “unique” de ce jour. Pourquoi unique ? On va y revenir.

Techniquement, le but essentiel des modifications 1816 avait été de diminuer le nombre de ratés de mise à feu (1 raté pour 16 amorçages avec le 1777 – pas extraordinaire sans être honteux mais partout le reste – précision, portée, solidité et une relative interchangeabilité des pièces – il étant très supérieur à ses contemporains). Donc, on avait travaillé la platine avec un bassinet à garde-feu et une lumière conique au lieu d’être cylindrique. On avait en fait surtout travaillé la qualité de la poudre qui, bien plus que les modifications mineures de la platine, faisait chuter sensiblement le nombre de ratés. L’emploi d’une balle de 19 à à la livre au lieu de 20 améliorait un peu aussi les qualités balistiques de l’arme.

Une des rares innovations du système 1816 est l’introduction pour la première fois d’un fusil d’Infanterie/Voltigeur qui faisait 10 cm de moins (142cm) que le mythique fusil 1777 modifié An IX d’infanterie que nos grognards avaient trimballé de l’Égypte à Moscou en passant par Berlin et Pointe à Pitre aux cours de ces 23 années de folie glorieuse. Et surtout on avait adopté un Mousqueton unique pour tous les Corps de Cavalerie sans exception sans plus distinguer entre Cavalerie et Dragons et y compris Gendarmerie. Première et dernière fois. En 1822 on redivisera les armes de cavalerie en recréant un mousqueton de Gendarmerie et un autre de Lancier.

C’est notre bébé de ce jour ce rare mousqueton de Cavalerie modèle 1816. Pourquoi rare?

D’abord les armes de Cavalerie sont toujours moins fréquentes que les armes d’infanterie. Question d’effectifs relatifs.

Ensuite, ce système a été remplacé et dès 1822 par le système 1822 comme son nom l’indique et il n’a donc eu qu’une brève existence.

Enfin et surtout la quasi totalité des armes 1816 ont été reconverties au modèle 1822 lors de réparations et le très peu de survivants de cette opération a souvent, en plus, subi la transformation “T” à piston vers 1840. Il n’y a pas de petites économies…

Le résultat c’est qu’il est bien plus “facile” aujourd’hui de trouver un Mousqueton de cavalerie An IX qu’un Mousqueton 1816. Ils sont à vrai dire très rares.

C’est un beau Mousqueton de Cavalerie 1816 que vous présente ici Maître Flingus. Il est en plus dans un excellent état de conservation.

L’arme de 1816 est très différente de son prédécesseur de l’An IX. Il est à la fois plus court et plus élancé dans sa ligne.

Le mousqueton 1816 a un canon très très court (500 mm dans sa longueur réglementaire comme le notre alors que celui de l’an IX mesurait 760 mm). Boudriot le décrit d’ailleurs comme plus proche du pistolet que du fusil !

Notre arme est aussi dans sa bonne longueur totale de 88 cm (contre 115cm pour l’an IX). Le mousqueton 1816 est en conséquence bien plus léger que son aîné de l’An IX (2,5 kg contre 3,3 kg soit 25% plus léger !).

La platine du 1816 diffère de l’an IX par sa taille, un garde-feu à l’arrière du bassinet et une batterie élargie sans retroussis terminal. L’arme ne comporte pas de hausse vu les distances d’engagements et la longueur du canon. Reste le guidon en bout de canon.

Pas de baguette sur notre arme ? C’est normal. Le système 1816 l’a supprimée du mousqueton (elle est désormais portée à part) et les battants de bretelles y sont passés aussi.

La platine de notre arme est du bon modèle 1816 avec ses 130mm de long, son garde -feu et l’absence de léger retroussis de batterie qui reviendra sur le 1822. Elle nous indique le lieu de naissance de l’Arme: “Manufacture Royale de Saint-Étienne”. Elle porte distinctement le poinçon M couronné de Claude Merley, 1er contrôleur à Saint-Étienne de 1812 à… 1848. Elle est en bon état mécanique et tient bien ses deux crans. La batterie, usée, est bien fonctionnelle aussi. TBE

Les bois portent très peu de traces de manipulations et sont très beaux. Le macaron de crosse est encore visible à défaut d’être lisible. Néanmoins on devine en lumière rasante encore le chiffre “..20” et le “MR” pour Manufacture Royale de la bille de buis centrale est encore lisible ce qui date notre arme de 1820. On voit rarement des bois dans un tel état surtout sur une arme de 200 ans – aucun coup sérieux ou manque – aucune enture même d’arsenal – pas de trou de vers. Très bon état vraiment.

Le canon est en TBE – Si l’indication de date /calibre a disparu avec le temps, un poinçon “M” sous reste de couronne est toujours lisible. C’est toujours celui de Merley Claude (à ne pas confondre avec Merly “le Jeune” actif lui à Saint-Étienne entre 1778 et 1786) déjà signalé sur la platine.  L’arme est donc bien homogène. La queue de culasse est bien marquée au modèle 1816.

A signaler également toujours sur le canon les lettres “TL”.  J’ai beaucoup de mal à l’identifier celui là mais c’est intéressant : il s’agit du  Général de Division Charles-Antoine Tugnot de Lanoye. Né en 1783, mort en 1875. Fils de Jean-Henri Tugnot de Lanoye (1744-1804) ayant fait la Guerre de Sept ans et décoré pour bravoure de l’Ordre de Saint Louis alors qu’il n’était encore que capitaine puis ayant servi brillamment sous la Révolution et jusque sous l’Empire (admis à la retraite comme Général de Brigade en 1802) et également frère cadet du Colonel Philippe-Henri Tugnot de Lanoye, ayant également suffisamment servi la Révolution et l’Empire pour mourir inopinément en occupation à Mayence en 1811 après avoir été ré anobli comme Baron d’Empire. Notre Charles-Antoine Tugnot de Lanoye à nous a été nommé Sous-Directeur de la Manufacture de Saint-Étienne à la Restauration comme colonel puis Directeur de 1824 à 1828 et élevé au Grade de Général de Division en 1844. Bref une belle famille de militaires.

Les garnitures laiton sont en parfait état et parfaitement conformes au Boudriot comme le reste de l’arme. Les poinçons sont remarquablement homogènes sur toutes les pièces de garniture sauf  l’embouchoir qui est muet (plus de poinçon lisible). Tout le reste y compris le pontet et la plaque de couche sont ornés  d’un  “H” sous étoile aussi. C’est celui de Jean-Baptiste Hardy contrôleur à la Manufacture entre 1818 et 1826.

Les garnitures métalliques (fer) y compris la tringle de port sont en très bel état – aucune piqûre ou peau d’orange même polie– L’écusson de sous garde est bien poinçonné H sous étoile comme les garnitures laiton. Pièce très homogène sans remplacements.

Au final seule arme réglementaire de cavalerie du système 1816, fort rare, non transformée 1822 ou piston, très homogène et dans un état plus qu’excellent. Les armes du système 1816 en configuration d’origine sont bien plus rare que les an IX ou même les 1777.

Une addition de très bon niveau niveau pour un collectionneur exigeant de fusils et mousquetons réglementaires français ou européens.

Arme de catégorie D au CSI:  CNI ou passeport en cours de validité obligatoire

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Rappel : Toutes les armes de collection, de chasse, et de tir sont d’occasion et sont vendues dans l’état, sans garantie.
Toutes les armes historiques de fabrication ancienne vendues en tant que C ou D, “Collection” ou “Cow-boy shooting”, sont des armes de collection non éprouvées pour le tir et non testées en stand. Elles ont été inspectées visuellement relativement à leur état général mais aucune n’a été utilisée au tir et elles sont donc vendues comme non testées. L’acquéreur désirant utiliser une arme pour le tir devra impérativement se rapprocher préalablement du banc National d’Épreuve de Saint Étienne, seule entité habilitée à délivrer des certifications d’épreuves préalable à un usage de tir.

 

 

 

 

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