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Vendu !
Rare pistolet Colt 1911 (pas 1911 A1 !) – Le mythe originel ! – Arme militaire de 1918 – Cal. d’origine 45 ACP – Très beau bronzage d’origine – Canon en très bon état – Mécanique impeccable – Plaquettes, vis, chargeur conformes et en TBE – Il ne fait pas du tout ses ….106 ans ! Très bon état !
Revolvers et pistolets de catégorie BLe musée de Maître Flingus, ou "c'est déjà vendu !" avec descriptions et photos !Superbe Pistolet semi automatique Colt 1911 – du modèle antérieur au A1 de 1926 – Arme réglementaire produite chez Colt au printemps 1918 pour l’armée US dans la première Guerre mondiale – État extérieur très beau avec 98% de son bronzage noir armée d’origine – Belles plaquettes – Toutes pièces d’origine Colt et 1° GM – Bon chargeur au modèle bien opérationnel – Fonctionnement mécanique de l’arme impeccable – Très beau canon miroir – Pièce d’exception pour un collectionneur de Colt ou d’armes réglementaires de la première guerre mondiale ! Un top collector !
Description
Comme aurait dit Johnny en couverture d’un album où on le voit, en sueur, tous muscles saillants, faire un bras de fer avec un gentil bébé style camionneur américain de film : pas facile…
Pas facile à trouver déjà. Déjà que j’ai bien du mal à “loger” de beaux Colt 1911 A1 de la seconde guerre mondiale en très bel état et 100% d’origine. Alors ceux-là…
C’est un petit Bourguignon qui, à l’âge de 106 ans, a trouvé le moyen de se perdre à Paris. Alors Maitre Flingus lui a offert l’hospitalité de sa grotte. Vous connaissez tous son bon cœur. Et surtout son amour des belles armes qui racontent l’histoire.
On ne présente pas le Colt 1911 (quoique…). Mais je fournirai néanmoins quelques éclaircissements sur l’arme “en général” qui serviront à situer la présente pièce.
Surtout, et déjà, c’est un des premiers. Un 1911 pas un “1911 A1”.
C’est bien cette variante là qui est partie combattre en Europe avec les Sammies en 1917. La version que l’on voit partout est la “1911 A1” qui n’a été adoptée qu’en 1926 et qui servira l’US Army jusqu’à l’opération sur l’île de la Grenade en 1982, avec, elle-même, sa myriade de variantes civiles. Il ne sera abandonné, à contre cœur par beaucoup, qu’en 1985 pour le M9, Un Beretta 92 militarisé. Un hold-up à l’Italienne.
Comment donc distinguer ce “1911” du “1911 A1” c’est à dire des plus “communs”?
Et bien, le guidon du classique “1911 A1” est sensiblement plus épais que sur le 1911 d’origine comme le notre. Son marteau et sa queue de castor sont aussi sensiblement plus longs que sur le 1911. La détente du 1911 A1 est en revanche plus petite que celle du 1911 et, détail visible au premier coup d’œil, le 1911 A1 possède une découpe arrondie sur la carcasse en arrière du pontet alors que cette découpe est absente du premier 1911.
La seule différence interne est le percuteur de forme différente sur le A1. Voilà. Sinon même forme générale, même calibre et même capacité. Noter que munitions et chargeurs sont interchangeables.
Notre arme est donc un 1911 et pas un A1. C’est déjà nettement moins courant.
Les essais qui ont mené à l’adoption de cette toute première versions de cette arme mythique ont commencé en 1906. Suite à un retour d’expérience un peu particulier.
En 1899, Les Philippines avaient déclaré la guerre aux USA alors qu’elles n’étaient indépendantes de l’Espagne (1898), leur puissance coloniale initiale, que depuis quelques mois seulement. Évidement, c’est une (mauvaise) plaisanterie.
Les USA avaient juste essayé de créer un gouvernement provisoire à leur botte sans prendre l’avis de nos vainqueurs des espagnols déjà reconnus internationalement comme le gouvernement légitime. L’Amérique menaçait en prime de débarquer pour signifier qu’elle ne reconnaissait pas le Traité de Paris de 1898 qui entérinait l’indépendance des Philippines.
Certes les USA avaient fortement aidé Les Philippines à se rendre indépendantes de l’Espagne mais c’était pour mieux les contrôler ensuite, considérant leur domination sur Les Philippines comme d’intérêt stratégique et les philippins comme inaptes à l’indépendance.
A peine indépendants, les Philippins n’avaient en réalité aucun autre choix possible que de se soumettre ou de combattre une nouvelle puissance coloniale.
Ils choisirent le combat en dépit de la totale disproportion des forces.
Cette guerre, qui, dans l’historiographie américaine s’étale de février 1899 à juillet 1902, dura en réalité 14 ans ! Elle fut terrible (1 million de morts peut-être selon les manifestants ; 200.000 selon la Police avec force famines, massacres,…). Son effet géopolitique essentiel fut de marquer le début d’une nouvelle ère internationale: l’interventionnisme américain dans sa version militaire.
Pratiquement, les américains se heurtèrent notamment dans le sud du pays à une résistance fanatique des peuples Moros musulmans et Pulahan catholiques qui leur menèrent la vie dure jusque fin 1913.
Dans ces combats de jungle face à des guerriers portés par l’énergie du désespoir, l’arme de poing standard US était le revolver Colt M1892 double action en calibre .38. Les autochtones, eux, étaient friands d’assaut à l’arme blanche, surgissant par surprise, recherchant le corps à corps, et combattant fréquemment sous l’effet de psychotropes leur enlevant toute inhibition de peur et de douleur.
Dans cette lutte très particulière, le Colt 1892 et son calibre 38 furent jugés d’un pourvoir d’arrêt insuffisant. L’US Army réclama donc de l’artillerie lourde en arme de poing.
Cela tombait bien car un certain John Moses Browning, alors salarié de Colt, travaillait de tout son génie depuis 1900 au développement d’une arme semi automatique fiable. Cette arme avait déjà donné lieu à un essai par l’US Navy avec son Colt modèle 1900, essai qui s’était conclu par l’achat de 250 armes. L’arme semi automatique militaire (donc fiable en conditions de combat) en était à ses balbutiement et le génie de Browning allait faire la suite.
Lors de ces premiers essais militaires de 1900, le Colt 1900 de Browning avait été confronté au Mauser C96 et au Mannlicher 1894. Aucune arme ne fut retenue mais l’armée pris, avec la marine, une exacte conscience du potentiel de l’arme.
Quelques exemplaires échouèrent tout de même aux Philippines et ce premier retour d’expérience conduisit au Colt 1902. Qui n’est rien d’autre qu’un Colt 1900 déjà amélioré mais toujours en 38ACP. Modèle remarquable, d’un dessin de rêve, fort recherché aujourd’hui au demeurant comme son papa le 1900.
Le Colt 1902 fut lui aussi testé mais les militaires restaient méfiants sur la durabilité et la fiabilité du pistolet par rapport au révolver. Les plaintes relatives à la faiblesse du calibre 38 continuant à remonter des Philippines au sujet du pourtant récent Colt 1892 renforçaient l’idée qu’il fallait attendre et voir devant une technologie nouvelle à perfectionner.
Néanmoins, l’adoption du pistolet par des armées étrangères comme la Suisse avec le Luger incitait fortement à poursuivre les efforts.
En 1904, Browning développa une cartouche plus costaude en calibre .41 pour faire face aux critiques militaires sur insuffisance de la 38. On se rapprochait à pas de loup du produit final. D’autant plus que lors de ces essais, browning trouva fort à propos de faire essayer au colonel John Taliaferro Thompson, responsable Small Arms pour l’USA army ( oui, oui, le père de la fameuse Thompson d’ Al Capone et des Us marines en 1927.) une toute dernière munition sortie de son prolifique cerveau: la 45 ACP. Browning avait à cette occasion modifié son pistolet pour ce calibre.
Le Pistolet Colt 1905, en 45ACP, et qui ressemble déjà furieusement à un Colt 1911, était né
Enthousiasmé, Thompson déclara tout net que ce calibre était providentiel. Que de nouveaux essais seraient menés entre plusieurs armes à partir de ce calibre et que l’US Army, prise en la personne de sa forte personnalité, ne voudrait rien entendre qui ne soit en dessous de la redoutable 45.ACP.
C’est ainsi qu’en janvier 1906 le Général en Chef de l’Intendance, le général B.G. Crozier lança un appel d’offre pour une arme semi automatique militaire chambrée en 45 ACP qui équiperait l’ensemble des force américaines. 18 entreprise répondirent “présent” et mais seules six furent sélectionnées pour les essais à tenir en 1907. Et trois seulement survécurent à la première phase de tests opérationnels. Ça écrémait dur !
Qui sont ces trois survivants ? Et bien, tous des légendes dans leur genre.
Savage, d’abord, avec son remarquable mais peut-être trop complexe 1907 en 45 ACP, Browning avec son Colt 1905 à nouveau modifié et devenu le splendide Colt 1907 en 45 ACP doté pour la première fois de la fameuse sécurité de poignée (encore une invention de Saint Browning !) et, enfin, la redoutable firme allemande DMW avec son non moins redoutable représentant, George Luger, arrivé avec son P06 spécialement chambré en 45 ACP pour l’occasion
Entre des séries de tirs sur chevaux au galop suivi d’un génocide de veaux de lait visant à s’assurer que la 45ACP arrivait bien à tuer autre chose que des mouches, l’essai le plus violent consistait à tirer d’affiler 5.000 coups avec la même arme. Ce qui opérationnellement est parfaitement sur réaliste et ne correspond à rien (Quoique, en Corée, vers 1950… ) mais un vrai test.
Le beau George Luger n’avait apporté que 746 munitions spécialement adaptées à son arme, conçue pour le 9 para, mise au point sans beaucoup d’essais préalables au fameux calibre 45. Avec les 45 ACP américaines, les incidents se multiplièrent.
Il est plus que très probable que Luger aurait pu développer un Luger en 45 ACP parfaitement fiable pour ces essais. Mais l’armée US était alors parfaitement ridicule en taille comparée aux armées européennes et ce marché fut jugé insuffisant pour y investir plus.
DMW et Luger jetèrent donc l’éponge. Dommage, j’aurai bien aimé avoir un Lulu en 45 Acp ! Il en existe, de diverses fabrications (ceux, rarissimes, de ces essais déjà) y compris des exotiques, mais c’est rare.
Le Savage 1907, lui, ne souffrit que 37 incidents ce qui en dit long sur ses qualités. Légèrement modifié et en 7,65 il fut commandé par l’Armée française en 1915 et donna toute satisfaction.
On a beaucoup dit que Colt avait été favorisé lors de ces essais afin d’assurer une production 100% US chez un producteur de renom US. C’est possible et même probable.
Mais il faut dire aussi que l’engin enfin mis au point par notre Saint t John Browning ne subit….aucun incident ! Zéro. Parfait. Même brûlant et simplement plongé dans l’eau froide, il repartait illico. Et lui tira 6.000 coups! Sa réputation de robustesse commençait.
Après les essais en unités et quelques améliorations le Colt 1907 devint les Colt 1909 et 1910 qui subirent quelques essais supplémentaires. L’arme fut définitivement adoptée le 29 mars 1911 sous le nom de Colt M1911 .
Commandé par l’armée à 31.344 exemplaires pour la première commande, il assura le tiers du chiffre d’affaire de Colt cette année là. La Légende était née.
Notre Colt 1911 pas encore A1 connut tout de même la fureur des combats et les plus sévères.
Sa première utilisation opérationnelle date de 1913 durant les tout derniers combats contre les Moros philippins.
Son premier engagement sérieux fut de servir les hommes du futur Général Patton contre ceux de Pancho Villa en 1916 au Mexique. Patton, toujours au style très cowboy, trouva d’ailleurs le moyen de se tirer une balle dans le pied dans un saloon mexicain avec son 1911. Ce qui le conduisit à détester les automatiques et à faire toutes ses campagnes ultérieures avec les deux revolvers 1873 Peacemaker à crosse d’ivoire en ceinturon qui contribuèrent à sa légende. Mais toujours des Colts.
Mais son principal fait d’armes, à notre 1911 pas A1, en ce début de carrière et en cette première version, sera de combattre en France en 1915-1918.
Réglementaire dans le Royal Flying Corps anglais en calibre 455 Eley (5.000 livrés pour 10.000 commandés), chez les Français qui en commandèrent aussi 5.000 entre mai 1915 et janvier 1916 pour leur tankistes et aviateurs, et même en Russie via l’Angleterre, il a été surtout porté par nombre des 53.402 américains morts au combat pendant les quelques mois de leur intervention dans la première guerre mondiale.
Légèrement modifié en 1926 pour devenir l’iconique Colt 1911 A1, sa carrière militaire s’étendra sur tous les points du globe et dans tous les camps pour devenir l’image même du pistolet semi-automatique de combat au XX° siècle.
Une icône, peut-être la seule à pouvoir faire le pendant dans la mémoire des peuples au Luger P08.
Notre rare Colt 1911 de ce jour est typique de la première production de guerre de 1918. Son numéro de série (345337) le situe dans une production de la fin du printemps ou du tout début d’été 1918.
Initialement bronzés comme les commerciaux d’un bronzage noir à reflets bleutés (je n’insisterai jamais assez que “blued” en anglais veut dire “bronzé” et pas “bleuté” même si le mot vient de la couleur initiale des bronzages – faux amis classique de l’anglais), les Colt militaires furent bronzés d’un bronzage “black army”, un bronzage vraiment noir à partir du n° 312 mille environ.
C’est bien le cas du notre un des premiers à avoir reçu cette nouvelle finition. Il a conservé 98% de son bronzage d’origine un peu éclairci par le temps et usé, légèrement, en dessous de carcasse sous le canon mais globalement très bien conservé. Il n’a pas été porté longtemps en étui. Juste superbe pour un exemplaire de cet âge.
Extérieurement, l’arme est impeccable avec de rares traces d’oxydation anciennes et très légères coté droit sans aucune gravité – le bronzage a fait son boulot – Aucune peau d’orange. Ce Colt pourtant ancien est vraiment très beau. Une très très belle pièce, dans un état rare pour un pur 1911.
Tous les marquages de fabricant et de brevets sont bien nets et bien lisibles – aucunement usés et avec le Poulain à la bonne place pour un 1911 pas A1 ! Bien marqué “United State Property” et “Model of US Army 1911 “évidement. Top.
L’arme porte en carcasse en arrière de pontet un magnifique poinçon de réception à la tête d’aigle visible à l’œilleton.
Ces poinçons chiffrés (normalement ils sont aux initiales de l’Inspecteur) ont fait couler des flots d’encre chez les collectionneurs US. On ne sait toujours pas qui furent ses inspecteurs “chiffrés”, probablement recrutés uniquement pour les besoins de la guerre : le notre est” S11″.
Mais on peut trouver aussi dans le même cas: S14, S15, S5 et S8. Les autres inspecteurs chiffrés sont trouvés sur des Smith & Wesson de la guerre (S2, S24 et S6). C’est un cas unique dans l’histoire des colts militaires et propre aux armes de 1918 (S14 a été trouvé aussi sur des armes Colt de fin 1917).
Ses plaquettes sont les bonnes plaquettes militaires d’origines en noyer brun légèrement rougeoyant typiquement américain. Elles sont en excellent état, très saines, à peine usées et avec de rares traces de manipulations. Plus que très belles. Plus belles en tous cs que sur nombre de 1911 A1 que j’ai pu croiser.
Les vis, manipulées, sont parfaitement opérationnelles et nullement bloquées. Mieux ce sont les siennes. Je les ai démontées pour m’en assurer. Le pas iso 9001 n’existait pas et en plus c’est pas du pas métrique. Superbe!
L’arme démontée est dans le même état à intérieur qu’extérieurement – très belle et sans oxydation ou peau d’orange.
Elle est dans un état mécanique superbe – fonctionnement et démontage sans aucun problème – Percussion bien nette – rappel de culasse bien ferme. Impeccable.
Le canon est miroir avec des rayures bien nettes mais surtout c’est bien le sien. Il faut savoir que les Colts 1911 de cette production de chez Colt (il y a eu des Remington aussi en 1918, pas beaucoup mais quand même) portent, eux,de petites lettres “P” et “R” – ce canon n’est donc pas un remplacement. C’est le sien !
Calibre 45 ACP en sept coups évidemment.
Le chargeur est bien du modèle – bronzé bleuté en talon avec 80% de son bronzage d’origine et pas marqué “Colt 45. Auto”
Contrairement à une légende, régulièrement colportée sur le ondes de Radio Stand, les chargeurs Colt de la période 1911-1919 ne sont pas TOUS bicolores (par durcissement à la flamme de leur partie supérieure) et il en existe au moins 8 types dont celui-là. Son ressort est bien ferme et il est 100% opérationnel
Bref une arme exceptionnelle par son rare profil 1911 d’avant 1926, par sa rareté et son état mécanique et esthétique excellent – une arme rare sur le marché, bien plus rare qu’un seconde guerre mondiale qui serait par chance dans le même état.
Une pièce de collection de premier choix pour un collectionneur d’armes de la première guerre mondiale ou de Colt. Le vrai début du mythe Colt 1911 réglementaire. Si vous ne devez avoir qu’un Colt 1911 militaire, c’est celui-là.
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