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Rare pistolet réglementaire Star 1914 – Calibre 7,65mm – Fabrication Bonifacio Echevarria à Eibar – Excellentes plaquettes – mécanique fluide et robuste – Très bon canon – 75% de son bronzage d’origine – Marquages parfaits – TBE

Revolvers et pistolets de catégorie B

Rare et beau pistolet Star 1914 – calibre 7,65 Browning – fabrication Bonifacio Echevarria à Eibar – Moins de 25 000 exemplaires– Finitions exceptionnelles dans la production espagnole – Équivalent dans nos lignes du parabellum teuton – Excellentes plaquettes sans fissure ou usure  – Très bonne prise en main – Mécanique fluide et robuste – Très bon canon – 75% du bronzage d’origine – Marquages parfaits – Arme testée en stand – Ce Star est une arme de collection aussi belle que redoutable au stand – parmi les meilleurs pistolets du conflit et une rareté !

 

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Description

C’est une perle rare dans la galaxie 14-18.

Un rêve pour de nombreux collectionneurs qui n’ont pu l’apercevoir qu’au détour d’une tranchée de l’Artois en photo et dans un livre.

Moins de 25.000 exemplaires produits et encore ce sont les chiffres des manifestants… 

Et deux guerres mondiales en moins de 30 ans et 110 bougies plus tard, ça épuise encore un peu plus le stock de rares survivants.

Le Star 1914 est l’archétype de ce qui se fait de mieux en ce début du XXème siècle. C’est aussi le plus martial de tous les 7,65mm, en plus d’être parmi les mieux conçus de tous les automatiques qui ont participé au conflit.

Son ergonomie et sa conception prennent source dans une arme en provenance d’Autriche-Hongrie et possédant un chien extérieur: le Mannlicher 1901.

Proposé dans de nombreux catalogues et diffusé auprès de nombreuses commissions, il n’est pas étonnant que des petits malins aient essayé de le copier ce 1901, à l’instar des pistolets Brownings qui connaissaient alors un grand succès. Et l’améliorer ?

Les seuls à tenter l’expérience seront les membres de la famille Echeverria, dont la nouvelle société fondée en 1905 sous le nom commercial de « Star » cherche à se lancer dans l’aventure de ces tous nouveaux « pistolets à répétition automatique ». Une nouveauté au tournant de ce siècle.

Sauf que le se?or José-Cruz et son fils Bonifacio Echeverria ne sont pas nés de la dernière pluie.

Travaillant dans l’usine Orbea appartenant à la belle famille de José-Cruz entre les années 1850 et 1880 et, fournisseur de l’armée royale espagnole, les deux hommes se distinguent par leur audace et leur fréquentation de tous les grands noms qui figureront plus tard parmi les fabricants ayant eu les reins assez solides pour fournir les armées alliées : Garate, Anitua, Ibarzabal…

Le frère de Bonifacio, Julian Echeverria deviendra même l’un des principaux développeurs du pistolet Campo-Giro 1913 qui équipera l’armée à partir de 1913.  Il finira directeur de l’école d’armurerie d’Eibar. Une référence.

A l’époque, en pays basque espagnol, ce qui se faisait de mieux et avait le plus de succès commercial, c’était alors les copies de revolvers Smith et Wesson à canon basculant. La quasi totalité des armes américaines et européennes à la mode se voient doublées de clones hispaniques dont la réputation sulfureuse commence à lever avec le siècle nouveau  Le meilleur y côtoie le moyen.

Pourtant, pour faire une révolution au fin fond de l’Amérique du Sud ou faire passer une bande de vas-nus pieds chinois ramassé par un seigneur de la guerre local pour une armée régulière, il n’y a pas plus efficace !

L’amélioration des aciers et des machines dans le dernier quart du siècle fait que la qualité de la production espagnole fait un bond prodigieux et que les armes espagnoles du Pays Basque inondent les marchés mondiaux un peu à l’instar de ce que les belges avaient fait à la fin du XIX° siècle avec Liège.

Revenons à notre Mannlicher 1901

Ce modèle, dont s’inspire Bonifacio, est d’une ligne quasi-architecturale. On croirait voir, vu de dessus, un des gratte-ciels qui couvriront bientôt les villes occidentales. Son ergonomie et sa manipulation sont surprenamment modernes, et cela à une époque où le concept de culasse enveloppante à la Browning n’est encore qu’une idée.

Il fonctionne suivant un principe de culasse non calée et possède un capot glissant vers l’avant qui recouvre la partie qui accueille l’essentiel des pièces en mouvement. Ça c’est très moderne.

L’arme est pourtant pleine d’archaïsmes qui montrent qu’il a été conçu par des gens du siècle dernier. Le chien est mû par un ressort à lames, placé exactement de la même manière que dans un fusil à silex 1777 ! Impossible que cette conception résiste à long terme au choc répété de la tête de culasse sur le chien lorsque celui-ci est réarmé en phase de recul. De plus, l’arme se charge au moyen de clips-chargeur dans un magasin intégré façon C96 Mauser.

Mais l’opportunité d’améliorer ce matériau de base prometteur par certains côtés est trop belle pour ne pas être saisie. Bonifacio s’y met.

Une première mouture prénommée La Lira naît en 1907 après deux ans de table à dessin et de recherche d’une structure en mesure de le produire. L’arme est dotée d’un chargeur détachable et d’une mécanique simplifiée et robuste. La clientèle est séduite d’autant que ce pistolet est chambré dans la petite cartouche populaire du moment et pourtant âgée de seulement 7 ans : la 7,65x17mm  Browning.

En 1909 et 1910 viendront des modèles améliorés et réduits pour la cartouche de 6,35mm. Un grand sens pratique prédomine chez cet espagnol. S’inspirer oui mais améliorer toujours.

Les armes se Star sont fort bien conçues, tant du point de vue ergonomique que mécanique. Elles utilisent des machines modernes, maniées par un personnel qualifié et bien encadré. Certains auteurs qualifieront le niveau de finition de ces productions, notamment les bronzages comme étant au moins équivalent à ceux de chez Colt ou Smith & Wesson.

Il est intéressant de noter une convergence évolutive entre ces modèles espagnols et des descendants autrichiens du vieux Mannlicher 1901, avec notamment le Steyr-Hahn 1912 (hahn signifiant marteau /coq dans la langue de Mozart) qui équipera l’infanterie de l’Empire Central. Ce dernier possède néanmoins quelques différences du fait de son puissant calibre de 9x21mm avec un chargeur non détachable et une culasse à retard d’ouverture.

Un œil moderne y verra aussi des similitudes entre le Star 14 et le Colt 1911, arme avec laquelle le Star s’hybridera de plus en plus au cours des années 1920 au point d’en fabriquer des quasi-clones qui seront adoptés par l’armée et la guardia civile espagnoles et même l’Allemagne comme arme de complément. Bref les derniers produits de Star sont désormais au meilleur niveau de qualité et au top des innovations techniques de l’époque.

La commission française d’armement présente au Pays Basque ne s’y trompe pas quand elle passe commande de 5.000 exemplaires du dernier modèle de la firme à l’étoile le Star 14, notre arme de ce jour, le 5 août 1915 .

Mettons nous à la place de nos officiers qui, comme cinquante ans auparavant, quand la Patrie était mise en danger par la Prusse, sont partis en pays étrangers chercher de quoi équiper une armée passant subitement de 800 000 à 3,5 millions d’hommes.

Il s’agit cette fois de compléter la commande passée en mai de cette même année auprès de la firme Gabilondo pour des copies de Colts 1903 hammerless mâtinés d’un soupçon de Browning 1906. Ce seront les fameux Ruby, dont la production frôlera le million d’exemplaires. Il faut toujours plus d’armes.

Posés sur la même table, côte à côte, avec les Ruby et d’autres, il faut dire que le Star sait se distinguer. Avec des airs très parabellumesques, qui parlent aux oreilles militaires, on ne peut pas s’étonner qu’il ait séduit comme nous pouvons l’être encore aujourd’hui.

L’arme est simple, bien en main, extrêmement précise, facile d’entretien, soigneusement ajustée et drapée d’un sublime bronzage noir. On notera son extracteur externe, robuste et facilement accessible. Les 10% de coût supplémentaire par rapport aux Ruby se justifiaient amplement. Nos officiers réfléchissent.

Pour les avoir maintes fois sorties au stand ensembles ces armes, ils savent que la qualité de départ, la ligne de visée quasi doublée de l’arme ainsi que son long canon améliorent grandement les performances de la petite 7,65.

A 25m, même si Maître Flingus vous dira que ce n’était pas forcément pensé pour ça à l’époque de la Der’ des Der’, il y a de quoi être très surpris et véritablement se faire plaisir.

L’arme est très appréciée de nos officiers aussi.

D’autant plus que le gain en capacité de perforation obtenus ne pouvaient que leur plaire. Les standards d’appréciation d’un calibre de l’époque se mesuraient en nombre de planches de sapin de 20mm transpercées. Que voulez vous le gel balistique restait à inventer… 

Mais savoir que l’on pourrait traverser un obstacle en bois derrière lequel un adversaire aurait pu se retrancher, était une préoccupation tout à fait appropriée à cette guerre de coups de mains. Savoir que l’on pourrait endommager une des rares cuirasses encore présente sur le front était ressenti comme plus important que les situations qui avaient motivé les américains dans l’adoption du 45ACP, c’est à dire pouvoir arrêter net un indigène philippins présenté comme nécessairement fanatique et de force décuplée par les narcotiques dans la propagande US.

Le peu de matières premières nécessaires à la fabrication de plus petites cartouches associé à leur faible recul, permettait de réduire le temps d’entraînement et de rendre les coups de feu plus facilement enchaînables. Dans des milieux confinés telles que des galeries de sape ou à proximité de l’ennemi une plus faible détonation était également un avantage dans l’air du temps.

Fournis d’origine avec 4 chargeurs (!) de 9 cartouches chacun, il y aurait eu de quoi faire s’évanouir un officier du Train vingt ans plus tôt. Or nous sommes en 1916, la guerre industrielle est à son paroxysme. Les nouvelles armes développées depuis deux ans en secret sont lancées en série et sur le champ de bataille. L’heure n’est plus vraiment aux économies de bouts de chandelles. Le Star est donc adopté.

Outre les pertes liées aux guerre et au temps qui passe, la difficulté à trouver des pistolets Star de nos jours s’explique aussi par des considérations strictement espagnoles.

D’abord une production compliquée. L’approvisionnement en matières premières de qualité et la farouche concurrence tarifaire et de prsonnel que se lancent entre eux les producteurs d’Eibar compliquent la première livraison des armes d’Echeverria qui n’arrivent qu’à l’hiver 1915 alors que depuis cinq moins les Ruby et leurs clones envahissent déjà les étuis de nos troupes.

Trois autres contrats seront néanmoins signés en octobre et décembre 1916 ainsi qu’en Février 1918. 

La fin de la guerre viendra contrarier les améliorations de lignes de production enfin mises en place. Ce ne seront in fine que 24 700 modèles 1914 qui seront livrés à la France. Toutes versions confondues, qu’elles soient de taille standard ou bien de poche.

Certains auteurs contemporains attribuent des noms apocryphes de « modèle troupe et officier » à ces deux modèles. Il va de soi que leur arme étant leur propriété personnelle, les officiers qui échangeaient leur 92 d’ordonnance ou  acquièraient un Star neuf n’étaient pas astreints de choisir l’un plutôt que l’autre. La belle allure du grand modèle, le notre, ne pouvait que les séduire.

Le solde de la production de Star 14 sera absorbée par la guerre civile espagnole, le modèle 1914 étant d’ailleurs amélioré par des variantes en 1919, surnommée « la sindicalista » (!) tant elle était populaire chez les commandos ouvriers. Ils avaient l’habitude de trouer le fond de la poche droite de leurs larges pantalons afin d’y suspendre au niveau du genou, au moyen d’une ficelle, l’instrument de leur révolte. Les spécialistes du conceal carry américains ont de quoi se faire du souci…

Dans la presse de l’époque et de nombreuses affiches de propagande où le pistolet Star 19 devient le symbole d’un peuple opprimé par une bourgeoisie bien sûr représentée maniant des modèles étrangers, le plus souvent des Browning modèle 1900.

Les 24.700 pistolet Star 1914 produits, comparés au million de Ruby et au demi-million de revolvers inspirés des Colt et autres Smith et Wesson, ne seront qu’une goutte d’eau dans la production de guerre. Mais ils marqueront les mémoires tant des combattants que des ingénieurs et ouvriront la voie au secteur économique la plus fructueux de la péninsule dans l’après-guerre.

A la veille des années 1930, l’Espagne produira un nombre tels de copies fort respectables de fusils Mauser, de Colt, ou de C96 qu’ils pousseront leurs fabricant initiaux à reprendre leur production arrêtée depuis plus de vingt ans !

 

Notre vieux et rare guerrier de 1916-1918 nous parvient dans un très bon état mécanique.

Ses plaquettes en bois quadrillé sont en excellent état, aucune fissure, éclat ou usure. Elles offrent une prise en main plus fine et moins ronde que sur un Ruby. Leur sensation est très agréable. Une prise à deux mains peut s’envisager.

Le bouton de déverrouillage de chargeur est d’un placement fort bien pensé. Pas de risque de perte de chargeur intempestive ou de gêne lors du tir.

La curiosité venant, il n’a pas été possible d’intervertir son chargeur avec celui de trois Ruby de fabrications différentes et d’un Browning 1910-22 que nous avions à notre disposition. Mais le test a été fait.

Le contrôle offert à la fois par le chien extérieur et sa sûreté à drapeau monté sur la culasse font que sa manipulation est très agréable et sans faille. Il est même par cet aspect plus sûr qu’un Colt de série pré-80 car cette sécurité offre une assurance maximale en cas de chute. Aucun risque que le choc fasse partir le coup. Un entraînement au stand en tir à sec est également envisageable grâce à cette fonctionnalité. En ce sens, notre beau Star 1914 est plus fiable que le récent Sig M17 adopté par l’armée américaine !

La qualité du départ est excellente, rien ne gratte, tout s’actionne de façon nette et franche sans pour autant que le poids de départ ne devienne dangereux. Il y a vraiment de quoi faire de beaux cartons avec ce Star si on ajoute à cela ses très bons organes de visée.

Le cran de mire est fin et parfaitement lisible dans une hausse en « V » située sur l’arrière de culasse. Leur acquisition est aisée et ne requière aucune difficulté. On comprend que la troupe l’ai apprécié !

Le canon présente de belles rayures, sans piqûres ou ancienne oxydation. Il est miroir de même que la chambre. Arme très précise.

Seul défaut, l’extérieur de celui-ci présente une légère surface d’éclaircissement et de micro piqûres sur la face opposée à ses marquages. Néanmoins les trois quarts au moins de son bronzage d’origine sont là. Ses marquages sont présents et bien lisibles. La rareté de cette pièce excusera cette légère cicatrice.

L’arme a été testée avec différentes cartouches de marque Geco, Fiocchi, SFM, ainsi que vieilles rechargées. Aucun incident n’a été constaté, que ce soit en matière de cyclage, réarmement, approvisionnement. Une horloge ! 

Un mot exceptionnellement sur le démontage sommaire de cette arme peu commune : une fois le chargeur retiré, arme vide, il sera nécessaire de faire glisser la petite trappe située à l’extrémité de la carcasse. Un poussoir rectangulaire est à presser, le tout coulisse ensuite vers la bouche du canon. Cette pièce, réminiscence de son ancêtre Mannlicher 1901, est remarquablement ajustée. Il faudra ensuite sortir délicatement le ressort de son emplacement afin qu’il n’ait pas l’idée de voir si l’herbe est plus verte de l’autre côté de la pièce. Une fois l’opération observée une fois, le coup de main est très simple.

La culasse, libre de toute résistance, est alors à tirer en arrière puis à basculer et à sortir comme sur un PPK, un Unique ou un Makarov. Tout est alors facilement accessible. Le nettoyage est simplissime.

Cette légende de la Grande Guerre mérite bien la réputation d’efficacité et de qualité que ses rares représentants sur le terrain lui ont forgé.

Solidité, fiabilité, précision et facilité d’utilisation, Le Star 14 avait tout pour remporter un marché militaire. D’ailleurs ce n’est pas pour rien que Star tenta de postuler aux tests de 1920 pour l’adoption d’un nouveau P.A pour l’armée française. Mais l’Armée ne décida rien pour personne jusque 1935…

Les inventaires de sortie de guerre ne dénombrent déjà plus que la moitié des effectifs de Ruby. Aucune précision n’est apportée concernant les Star et les Savage également engagés au titre des pistolets officiels. Des clichés, aussi rares que les armes elles mêmes, les montrent encore présents en 1940. D’après le livre du général Besson et de Pierre Rosière, il semblerait que la majeure partie des Star 1914 survivants en 1940 aient été livrés à la gendarmerie nationale. L’arme est aujourd’hui très rare.

Ce pistolet en TBE global et de fonctionnement mécanique irréprochable constituera une addition de choix pour une collection de semi-automatique réglementaires ou d’armes françaises de la Grande Guerre. Arme rare et excellente qui raconte l’Histoire de nos armées.

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