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RARISSIME et excellent fusil G41(W) – Premier fusil semi automatique allemand de la WWII – intégralement monomatricule – calibre d’origine 8x57IS – dix coups – Système Bang – Culasse à galet – La puissance de feu made in Germany – Pièce exceptionnelle digne d’un musée !

Armes longues de catégorie B

Exceptionnel fusil G41 (W) par Walther – 1er fusil semi automatique allemand véritablement opérationnel – Vers 1943 – calibre d’origine 8×57 – chargeur dix coups – très beaux marquages et waffenamt – intégralement monomatricule – Très bon canon – prouesse d’ingénierie et de qualité – Pièce rarissime et sommet d’une collection d’arme réglementaire européenne ou de la seconde guerre mondiale.

 

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Description

Votre serviteur aime à vous dénicher les armes qui ont marqué une étape technique de la grande histoire de l’armement et aussi, quand cela est possible, les plus emblématiques et les plus intéressantes des grands conflits de l’Histoire. Ceux dont les hommes conservent la mémoire en dépit de tout et à travers toutes les autres vicissitudes qui viennent après. Qui se souviendrait d’Achille, s’il ne fut avant tout un homme armé ?

Pour ce qui est de la seconde guerre mondiale et des premiers “vrais” semi-automatiques, trouver une USM1 ou un Garand est relativement facile (sauf, comme Maître Flingus, à être plus que regardant sur l’homogénéité et l’état), trouver un beau SVT-40, n’est plus du tout évident mais reste jouable, un beau G43 c’est encore plus délicat mais pas impossible… Mais trouver un mythique G41 en très bel état et au numéro alors ? Impossible ?

Il suffisait de le demander à Maître Flingus qui a mis sa parure de plumes et est parti pour vous sur le sentier de la guerre pour vous trouver cette pièce rare.

A l’instar de la course à l’espace, celle lancée à la fin du XIXème siècle vers l’automatisation des armes a suscité une véritable passion chez les ingénieurs de tous bords. Il en allait du prestige des nations. Et de leur survie. Leur semi-automatisation, venue directement des leçons du champs de bataille, fut plus complexe encore.  Car, c’est contre-intuitif sur un plan delogique et de progrès technique, les armes furent d’abord automatiques avant de devenir semi automatiques.

A la sortie de la guerre de 1870 et des aventures planétaires des nations coloniales, il apparaissait comme une priorité absolue de développer des armes à cadence de tir rapide, à puissance de feu élevée, distribuées en masse et chambrées si possible dans le calibre standard de l’infanterie. La question de la poudre sans fumée, et surtout sans résidus, était le dernier verrou qui empêchait l’expression de ce pan obscur du génie créatif humain. L’idée, déjà évoquée devant Napoléon, l’avait reculer d’horreur. Et pourtant ce n’était pas un tendre…

Elle fut résolu par l’ingénieur français Paul Vielle en 1884. Désormais, la fin de l’encrassement inhérent à la poudre noire et la puissance de la nouvelle poudre rendait théoriquement possible un tir multiple et long ainsi que l’utilisation de l’énergie de la cartouche pour faire fonctionner un mécanisme. Une ère nouvelle s’ouvrait…

En 1884, Hiram Maxim, dessinateur industriel et ingénieur américain, passionné de radio et d’électricité, devenu concepteur d’armes, auquel on eut un jour le malheur de dire qu’il gagnerait plus d’argent en fabriquant des armes, mit au point le tout premier prototype de ce qui allait devenir une des pires machines de mort du XXième siècle: une mitrailleuse, la première vraie mitrailleuse moderne. Il en témoigna crument « En 1882, j’étais à Vienne où j’ai rencontré un Américain que j’avais connu aux États-Unis. Il m’a dit « Laisse tomber la chimie et l’électricité ! Si tu veux faire beaucoup d’argent, invente quelque chose qui permettra à ces Européens de se mettre en pièces les uns les autres plus facilement». Il finira citoyen britannique et anobli par Victoria en 1901 pour sa contribution au renforcement de la défense britannique. Sa mitrailleuse ne sera complètement opérationnelle qu’en 1888 mais fera parler d’elle fort longtemps.

La toute première première version, fonctionnant sans aucun emprunt de gaz et utilisant le recul le long du canon et l’énergie de la munition pour faire cycler sa mitrailleuse, est au final assez proche du mécanisme d’une winchester que l’on aurait conceptuellement trafiquée pour tirer 400 coups/minute. Son mécanisme sera perfectionné et s’imposera comme une référence. Il se verra adopté par la quasi intégralité des pays occidentaux. Et il l’est encore aujourd’hui.

Dès 1889, l’armée impériale allemande se montre très intéressée pour produire cette arme révolutionnaire de façon locale. Le Kaiser lui-même achète, sur sa cassette personnelle, une dizaine d’exemplaires de Maxim anglaises du tout premier type pour équiper sa garde. Et l’améliorer. En 1899 la version allemande de la création de Maxim est prête et rentre en production dès 1901, devenant la MG-01. Sept ans plus tard, elle devient la célèbre MG-08 celle des champs de batailles de 14-18 et, dans une autre version de 1915, celle des pilotes à la Baron Rouge. Une arme parfaite qui ne s’enraye jamais…

Or l’Allemagne n’est pas la seule à détenir un droit de fabrication des Maxim. L’Angleterre, avec la firme Vickers, propose notamment une version mise à jour en 1904. Elle sera totalement ignorée par les états-majors du reste du monde du fait du succès des modèles allemands utilisés par l’armée russe dans la guerre russo-japonaise. Pourtant, elle est dotée d’un élément révolutionnaire: un accélérateur de recul. Ce dispositif permet de récupérer une partie des gaz à la bouche dans un petit cylindre l’entourant pour renforcer l’énergie utilisable dans le mécanisme. Ainsi on double la cadence de feu sans nuire a la fiabilité de l’ensemble. Ce n’est que tardivement que l’Allemagne effectue cette modification sur ses propres armes. Il faudra attendre la LMG-08/15 de 1915 pour qu’il soit généralisé. Ce principe sera conservé jusqu’aux MG-42 et MG-3 actuelles!

C’est cet accélérateur qui servira de base à la conception du système “Bang”, mis au point par le danois Soren Hansen Bang, nom prédestiné pour un concepteur d’armes à feu ! Un système de cône en bout de canon vient piéger les gaz de sortie pour les renvoyer le long du canon via un petit piston, ces gaz récupérés actionnent alors plus gros piston le long du canon qui permet l’éjection / réarmement. Le tout est assorti d’une culasse rotative. Mis au point au début des années 1920, son fusil sera présenté aux tests organisés par les États-Unis de 1922. Sans succès. C’est Garand qui imposera son fusil semi-automatique un peu plus tard. Mais le système Bang aura une autre descendance, germanique celle-là. On va le voir.

Car, après la guerre de 14, le monde militaire est en ébullition sur le thème des armes automatiques et semi-automatique. Un peu comme il l’était dans le débat pistolet / revolver 20 ans avant cette même guerre de 14. Les tous derniers combats de 1917/1918 ont en effet vu apparaitre nombre d’armes nouvelles, automatiques et semi-automatiques, devenues pour certaines enfin individuelles c’est à dire portables par un homme seul.

Dans cet après guerre qui fleure rapidement l’odeur pestilentielle d’un nouveau conflit à venir, les armées se retrouvent à devoir faire des choix techniques difficiles et très engageants pour l’avenir. Pistolet-mitrailleur? Fusil mitrailleurs ? Fusil semi-automatique ? Pour quoi faire ? Pour quels combats ? Avec quelle doctrine d’emploi ? Avec quelle munition ?

Ces questions, ces armées vont les résoudre comme elles peuvent, en fonction de leurs anticipations, de leurs moyens, du degré de compréhension des sujets par leurs états-majors et leurs politiques… Bref  l’aventure en eau trouble, avec au bout de la route, la sanction militaire et le jugement de l’Histoire.

Le concept du pistolet mitrailleur est déjà bien acquis par les allemands dès les derniers combats de 14-18 avec leur Bergmann Maschinenpistole 18, premier pistolet mitrailleur opérationnel de l’histoire, redoutable en nettoyage de tranchée. Mais un pistolet mitrailleur ne peut chambrer, comme son nom l’indique, que des calibres de pistolet qui peuvent rester plus ou moins gérables à cadence de tir automatique. Une arme individuelle automatique, chambrant une cartouche de fusil, avec l’effet recul d’une telle munition, devient, elle, rapidement difficilement gérable au risque d’échapper à son porteur. Les allemands creuseront donc sérieusement la question PM.

Les français, les anglais et les russes ne croient pas trop au PM en cette fin de guerre (les russes changeront d’avis dans les années 30) et arpentent une autre voie: celle du fusil semi-automatique dont le recul reste maitrisable même avec une munition bien plus puissante et précise que celle d’un PM. Employé en groupe, le fusil sem-automatique permet des tirs de couverture, de saturation voire de précision à des distances infiniment supérieures au PM. Sa cadence de tir est certes bien plus réduite que celle du PM, mais néanmoins bien supérieure aussi à celle du bon vieux fusil à verrou surtout en usage de groupe. Bref, un compromis des plus intéressants et qui a lui aussi fait ses preuves opérationnellement. Les Fedorov 1916 russes et autre FSA 1917 français ont largement validé le concept du fusil semi-automatique. Et celui de l’emprunt de gaz qui va avec. Ce sont déjà des armes “modernes”, en avance sur leur temps dirais-je même.

In fine, à la veille du second conflit mondial, russes et américains auront fait les deux et adopté PM et Fusil semi-automatique mais avec des doctrines d’emploi incertaines. Les Allemands se doteront d’excellents PM avec une doctrine d’emploi claire mais en faisant lourdement l’impasse sur sujet du fusil semi-automatique – Les français développeront des armes intéressantes dans les deux domaines mais des errements politiques feront qu’elles ne parviendront pas en ligne en quantités suffisantes à temps…

Notre G41 (W) est bien le fruit de ces errements, côté allemand cette fois.

Lorsque l’Allemagne se réarme dans la seconde moitié des années 1930, le choix allemand de rester sur un bon vieux fusil à verrou, le K98, complété de quelques PM et sans fusil semi-automatique est techniquement anachronique et il révèlera vite ses lacunes. Mais il a sa logique.

Qu’elle est sa situation?

La Reichswehr devenue Wehrmacht en 1935 est loin d’être celle de 1940. Et encore moins la Heer de 1914, armée sans doute la mieux préparée à un conflit que le continent ait porté au XXième siècle. Son impréparation (transport, aviation stratégique, armement individuel…) jusqu’en 1940 est bien plus grande qu’on ne se l’imagine aujourd’hui.

L’armée allemande dispose néanmoins de l’une des meilleures cartouches du monde (la 8x57IS) , de la meilleure mitrailleuse existante (MG34), s’apprête à produire un des meilleurs P.M du conflit (MP39/40) et est surtout animée par un remarquable corps des officiers qui expliquera ses succès. Son organisation repose sur le principe du groupe de combat d’une demi-douzaine d’hommes qui se complètent plutôt qu’en section et demi-section spécialisées comme dans les armées françaises et anglaises.

Un petit peu à la manière de “lemmings”, la troupe avance avec souplesse et esprit d’initiative disposant d’une proportion élevée de mitrailleuses “légères” (12 Kg sans les munitions et impossible à manier seul) et de pistolets mitrailleurs pour couvrir le gros de la troupe. Associée aux panzer, la nouvelle armée allemande ne ressentait pas le besoin de requérir à des armes individuelles plus modernes estimant que la qualité de sa troupe et l’appui de mitrailleuse « légères » et de PM compenserait selon elle le rôle dévolu au fusil semi-automatique tout en évitant une dépense inutile.

Or, dans les combats urbains, qui vont se multiplier dès 1939, dans l’appui feu à une troupe qui avance au milieu de nids de résistance de quelques hommes et pour du tir de précision en visée ouverte à des distances 200/400 mètres, disposer d’une arme précise, au tir rapide et très tendu, capable de frapper lourdement largement au-delà des cent mètres s’impose. Un PM n’y arrivera jamais. Les américains, avec leur Garand depuis 1936, et les russes, avec leur SVT38 puis 40, et l’avaient bien compris.

Dès 1940, il faut se rendre à l’évidence. L’Allemagne a besoin d’un bon fusil semi-automatique d’infanterie. L’entrée en guerre avec la Russie va aggraver les choses quand les allemands se retrouvent confrontés aux excellents SVT40 russes.

On secoue alors les puces d’une commission qui dormait depuis vingt ans et on sort non pas un mais deux projets et en même temps: l’un chez Mauser ou G41 (M) et le second chez Walther ou G41(W).

Mais le cahier des charges de cette arme novelle est ubuesque, marqué par des considérations d’un autre temps qui montrent que le concept et le rôle du fusil semi-automatique sont encore mal appréhendés en Germanie. Les quatre points les plus surréalistes sont les suivants:

1) ne pas percer le canon pour récupérer les gaz nécessaires au fonctionnement (pour ne pas “nuire à la précision” d’une arme portant destinée opérationnellement à tirer à 2 ou 500 mètres tout au plus ! Toutes les armes réussies, SVT40, Garand, G43 et jusqu’aux futurs STG44, SKS45 et bien sûr AK47 feront le contraire en prenant les gaz directement au canon),

2) rassembler toutes les pièces mobiles de fonctionnement à l’intérieur de l’arme ( pour “protéger le mécanisme”: aucune arme moderne semi-automatique ne réalise cela – c’est bien trop complexe pour un gain en salissures opérationnelles tout à fait théorique si l’arme est juste simple à nettoyer),

3) être capable de fonctionner en manuel en cas de défaillance du système semi-automatique, (témoignage d’une incompréhension de fond du système et de son utilisation – elle est irréaliste quand on pense à l’exemple que constituaient des bons PM allemands et la simplicité de leur dés-enraiement – pourquoi eût-ce été pire sur un fusil ?)

4) n’utiliser que la munition standard 8x57IS (cela se comprend sur principe même si aucune des semi auto / auto militaire de “dernière génération” de l’époque type SKS45, STG43/44 ne le fera car l’avenir était à la réduction des munitions qui n’avaient plus à porter à 2000 mètres comme avant 1914).

L’arme de Mauser ou G41 (M) commettra la faute cardinale de vouloir respecter intégralement ce baroque cahier des charges.

Il en résultera une arme très lourde (4,7 kg sans les munitions), d’une complexité infinie (110 pièces dont 18 ressorts presque tous différents), fragile et d’un entretien/démontage qui tourne au pensum sur le terrain…6.673 exemplaires seulement seront produits pour un arrêt de production dès le 29 décembre 1942. 1.873 exemplaires seront directement retournés chez Walther comme non fonctionnels par la Direction du Matériel tant l’arme est mauvaise. Mais ils furent perdus et les autres furent détruits à 99% ou plus à l’Est. Le G41 (M), à défaut d’avoir été véritablement généralisé au combat, est donc devenu un mythe de collectionneur même si l’arme est concrètement totalement ratée pour une mission militaire.

La production Walther ou G41 (W), notre arme de jour, est certainement la plus aboutie et la plus “apte au service”.  Et pour cause.

Car elle s’est auto-affranchie directement des points 2 et 3 du cahier des charges en se basant sur un prototype, le A115, que Walther avait testé en Suisse (Traité de Versailles obligeait) au début des années 30, arme retoquée par la Heer qui ne voulait toujours pas de fusil semi-automatique. Et elle repose sur le système Bang à cône de récupération et culasse rotative, dont je vous ai parlé plus haut, dont l’intérêt n’avait pas échappé aux ingénieurs de Walther…

Le G41 W de Walther constitue donc véritablement le premier fusil semi-automatique réglementaire allemand opérationnel de l’histoire. C’est cette évidente supériorité de Walther sur Mauser qui fait que les deux armes furent adoptées en dépit des libertés prises avec le cahiers des charges. La vérité historique oblige aussi à dire que l’Armée allemande s’était mis dans un guêpier tel en Russie entre 41 et 42, et éprouvait tellement le besoin d’un fusil semi-automatique, qu’elle a bien été contrainte de prendre ce que le meilleur des deux constructeurs lui offrait, respect du cahier des charges ou pas. Les deux armes furent d’ailleurs testées à la hâte ce qui ne permit pas de corriger les défauts les plus visibles avant l’entrée en service, surtout dans le cas du G41 (M).

L’arme sera produite en même temps que le G41 (M) jusque décembre 1942 (arrêt du 41M), et jusque mars 1944, en parallèle au G43, leur successeur à tous les deux, à 127.843 exemplaires en tout.

Moins de 130.000, c’est très peu dans l’absolu pour une arme militaire de cette époque et, encore bien plus, comparé aux 400.000 fusils G43, leur successeur, déjà fort rare de nos jours. Sans parler des 14,8 millions de K98 qui ont constitué la bête de somme de la Wehrmacht de 1934 à la chute finale du régime.

Comme les G41(M) et G43, les G41(W) ont aussi très largement disparu à l’Est et il en reste très peu. C’est une pièce réglementaire fort rare. Surtout dans cet état.

Notez que dès décembre 42, les G41(M) disparaissant, tous les G41 présents et futurs sont renommés “G41” tout court.

La fabrication du G41(W) sera menée à bien sur deux sites de production: à la maison mère chez Walther à Zela Mehlis en Thuringe près de Erfurt et chez Berlin-Luebecker Maschinenfabrik (BLM) à Lübeck. Walther étant accaparé par une foule d’autres productions, c’est BLM qui assurera l’essentiel de la production. On compte, en gros, un Walther pour quatre BLM produits.

Le code fabricant de BLM est DUV 43 (code que l’on retrouve sur le boitier de notre arme de ce jour sur le flanc gauche).

La production BLM se distingue par un soin remarquable et l’emploi de canons en acier forgé à froid, leur offrant une résistance impressionnante et visant à augmenter leur précision. Quatre-vingt ans après, cela s’en ressent encore quand on prend l’arme en main et que l’on a déjà épaulé des G43 par exemple. Et ce vaillant G41 (W), fruit d’une ingénierie allemande aiguillée par les des temps de fers, sait (cartons à l’appui) encore fort bien se distinguer sur les pas de tirs !

L’amateur de 98k sera tout de suite familier avec sa ligne. Le G41W, qui ne partage pourtant comme pièces communes avec le légendaire K98 à verrou que sa plaque de couche et sa bretelle, en reprend l’ergonomie de crosse et la manipulation de sûreté à drapeau à trois positions.

Le déplacement de sa culasse d’avant en arrière à quelque chose à mi-chemin entre les monumentales locomotives diesel de la fin des années 1930 et le fusil Hakim égyptien lui-même en 8×57.

Aujourd’hui, on ne lui demande pas d’être meilleur dans un bocage normand qu’un Garrand ou plus à l’aise dans la raspoutitza qu’un SVT-40. Il est un chaînon manquant de l’histoire des armes semi-automatiques, un graal de collectionneur, que vous ne verrez seulement que dans quelques célèbres jeux vidéo et, bien plus rarement dans quelques musées.

Notre arme est en TBE+ et monomatricule en plus.

La monture, en lamellé-collé, est en excellent état. Très peu de traces de manipulation et de coups – Aucune enture.

Plus intéressant, pas de ponçage intempestif non plus, Tous les marquages sont encore là, et cerise sur le gâteau, c’est SA crosse, numéro de série à l’appui 5955 e) pour les officionados des numéros de séries.

Les waffenamt et marquages de crosse et bois sont devinables et carrément bien lisibles même si un ou deux nécessitent la loupe chère à ma soixantaine. L’excellente condition de celle-ci va jusqu’à encore posséder l’aigle à roulette sur sa joue droite. C’est rare. Très très beaux bois. L’arme fera forte impression au stand chez ceux qui n’aiment que l’impeccable.

A mon sens, mais sans certitude, un tel numéro le situe vers mi/fin 1943. Il a peut-être été de la catastrophe de Koursk (juillet/août 1943) ou plus probablement de l’extraordinaire (coté russe) opération Bagration en juillet suivant, une opération qui par sa taille dépasse de très loin notre fameux débarquement !

Le “chariot de culasse” est véritablement monumental. C’est à se demander s’ils n’a pas été inversé avec l’une des dernières créations de Ferdinand Porsche, le char Maus! Son fonctionnement est fluide ce qui est impressionnant par rapport à la masse d’acier en mouvement à l’extérieur du boîtier.

Le bronzage est en très bon état avec seulement de petits éclaircissements et quelques rares pointes d’oxydation essentiellement vers la bouche sur le tunnel et en capot de culasse. Le levier de sûreté est d’une manipulation très instinctive et cela servira quand vous aurez à le remonter (petit conseil de Maître Flingus : pensez bien à d’abord incliner la culasse vers l’avant avant de la réenclencher derrière).

Toutes les pièces sont bien là et sans aucune usure excessive. Le mécanisme à galet assurant son verrouillage est vraiment très ingénieux, avec de petits airs d’HK. (rien ne sort de nulle part car la firme, montée par des anciens de chez Mauser, reprendra l’extracteur du G41M dans ses créations)

La détente, filante, est vraiment agréable pour une arme militaire. On comprend le soin porté à sa réalisation et son usage comme fusil de tireur d’élite.

Le chargeur est fixe – encore un point finalement assez baroque en 1941 ! – et son ressort est toujours puissant. Sa contenance de dix cartouches vous obligera à le nourrir de deux clips 5 cartouches à chaque fois. Il est bien moins malicieux que celui du Garrand et permet un approvisionnement cartouche par cartouche sans vous arracher la moitié des doigts. La hausse coulisse parfaitement et n’a pas été bloquée par le passé. Son pied de hausse comporte la majorité des marquages de l’arme. Nous pouvons y lire distinctement “G41 duv 43   5955 e)”.

Toutes les pièces de l’armes qui doivent être numérotées sont au même numéro. C’est encore plus rare. Le capot, comme toutes les autres pièces où il doit figurer, porte aussi le bon waffenamt de la BLM soit le petit aigle « 214 ». Il est bien présent en bois, en bouche, en culasse, en chargeur, en guidon, en lame-élévatrice, en cône… Juste top !! Idem pour numéros de série sont bien répétés à tous les endroits idoines.

Le canon est très propre et même beau. De toutes petites micro-oxydations de fonds de rayures sont à constater dans son dernier quart. Rien de méchant. Le fond de rayure est vraiment beau et les rayures bien nettes. L’arme est apte au tir et a été testée. Elle est précise.

Le garde main est en excellent état aussi. Il est comme il convient en fibre synthétique. Petite prouesse et chose rare durant la seconde guerre mondiale – une vraie marque technologique – pour une arme que l’on destinait à l’Élite des soldats et à une époque où l’on manquait de tout (rappelez-vous l’Allemagne avait un petit peu chatouillé les moustaches de l’oncle Jo après lui avoir servi sur un plateau la moitié de la Pologne et l’Allemagne souffrit constamment d’une disette de pétrole – ce qui réservait en principe ce précieux liquide à d’autres usages que de fabriquer des garde-main). Aucun risque de se bruler les pattes en tir intensif grâce à cette nouveauté technologique et plastique de l’an de grâce 1941. Une arme en fait pensée pour l’élite qui se devait de bénéficier du meilleur matériel.

Le bronzage est très bon, la pièce de cône en extrémité de canon assurant l’efficacité du système bang est en parfait état et est aussi dument numérotée. Petites piqures sur le tunnel protégeant le guidon. Baguette bien présente.

Bref une très belle arme, exceptionnelle, d’abord par son insigne rareté et ensuite par son très bel état. Un superbe exemplaire digne d’une collection de haut niveau, privée ou publique.

Ce n’est pas tous les jours que l’on a la chance de voir une arme aussi technique et mythique, une des armes qui ont fait l’Histoire. Notre G41(W) prouve qu’il n’est nul besoin qu’une arme soit la meilleure d’un conflit pour que l’on s’en souvienne comme d’un marqueur historique et le symbole d’une épopée hors de proportion avec les humbles existences humaines de ses acteurs. Elle est aussi le témoin de l’évolution de la pensée allemande en matière d’armement individuel entre la début des années 1930 avec les essais du A115 et 1950 quand le fusil semi-automatique disparait progressivement au profit du fusil d’assaut.

Pièce exceptionnelle pour un collectionneur amateur de pièces rares des matériels allemands de la seconde guerre mondiale. La plupart des musées militaires ou de la seconde guerre mondiale partout dans le monde ne l’ont pas dans leur collection. Surtout dans cet état. Vous, si.

 

 

ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIE DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ ET ORIGINAUX DES VOLETS 1 ET 2 DE L’AUTORISATION. Ou du volet 1 d’une autorisation libérée par une cession d’arme et encore valide. Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.

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