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Rarissime et magnifique carabine de cavalerie Berthier 1890 ” 2°type ” – en trois coups et calibre d’origine 8×51 – quasi toutes disparues par passage au standard 1916 et suivants – configuration 100% d’origine – intégralement monomatricule jusqu’à la baguette – État muséal !

Armes Longues de catégorie C

Exceptionnelle carabine de cavalerie Berthier modèle 1890 – première arme réglementaire adoptée du système Berthier – Calibre 8×51 en 3coups – Arsenal de Saint-Étienne en Juillet 1904 –  Aucune modification Standard 16 ou 32 N –  mécanique impeccable – Fers sans peau d’orange – Bronzage à 99% – canon parfait – bois superbes – État muséal – LA carabine de cavalerie qui a fait l’été 1914 ! Une des armes réglementaires françaises les plus rares dans un état de rêve !

SKU: 746-23
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Description

En voilà une que l’on ne reverra pas d’ici longtemps. Surtout dans cet état. Et pour cause.

Je vous ai raconté ici les déboires et le succès de André Berthier quand il conçu et finit par faire adopter son système d’armes devenu l’un des plus célèbres, des plus prolifiques et des plus durables de notre histoire armurière et militaire.

L’objet du système était originellement de fournir un système d’armes courtes pour nos cavaliers, artilleurs et autres troupes “spécialisées” en complément de la “canne à pêche” (1m31 sans la baïonnette et 1m 83 avec (!) ) que constituait alors le fusil d’infanterie Lebel. Ne riez pas ! C’était la norme partout à l’époque, histoire de permettre aux fantassins de disposer véritablement d’une “pique” pour se défendre d’un assaut de cavalerie. Mais nul n’était besoin d’encombrer cavaliers et artilleurs avec ça.

Le système Berthier d’armes courtes à lames-chargeur (une autre nouveauté dans nos armées!) fût adopté dès le 14 mars 1890 dans ce but. Les trois toutes premières armes de la galaxie Berthier furent d’abord notre présente carabine de cavalerie Mle 1890 adoptée ce 14 mars 1890; la, encore plus rarissime, carabine de Cuirassier Mle 1890 adoptée en janvier 1891 et la carabine de Gendarmerie Mle 1890 adoptée le 12 août 1891. Toutes ces armes, et seulement celles-là, sont estampées “Mle 1890” sur le boitier.

Viendra l’année suivante, le 30 août 1892, le mousqueton d’artillerie “Mle 1892” cette fois qui servira aussi de nombreuses troupes autres que les artilleurs comme les Chasseurs Alpins ou le Génie par exemple. Mais ce “modèle 1892” qui précède lui aussi les fusils Berthier de tirailleurs indochinois 1902, de tirailleurs sénégalais 1907 et jusqu’au fameux fusils Berthier 07/1915 de 14-18, est déjà une toute autre histoire. Ce n’est déjà plus des armes au standard 1890. Ils sont estampés “modèle 1892” en boîtier.

Ces trois carabines Modèle 1890 initiales, annonciatrices d’un nombre quasi infini de variations ultérieures du système Berthier, sont le proto-plancton initial et, dira t-on, presque à jamais perdu, de l’évolution du système Berthier. Et les trous noirs introuvables de la galaxie Berthier pour les collectionneurs en quelque sorte. On va voir pourquoi.

Ces trois armes 1890 initiales sont elles aussi toutes différentes entre elles par leur configuration et c’est parfois étonnant.

La carabine de cuirassier est une carabine de cavalerie mais avec un busc (forme) de crosse différent et dotée en plus de coussinets de cuir en plaque de couche. C’était pour éviter/ou limiter les glissements métal de la plaque de couche de l’arme contre métal de la cuirasse lors du tir (car du 8×51 Lebel dans une arme de 95cm, ça décoiffe direct et même les crânes à coupe réglementaire! Il n’y qu’à voir ce que ça donne déjà dans un mousqueton 1916). Ces coussinets était dessinés pour venir s’appuyer sur l’antique cuirasse modèle 1855 en dotation en août 1914, elle-même adaptée pour cet exercice par arasement de rivets. La modification de crosse, c’était pour que l’arme, ainsi appuyée sur la cuirasse, puisse être tirée d’un seul bras puisque l’autre était sensée tenir les rênes ! Celle de gendarmerie est, elle, dotée d’un tenon de baïonnette et d’une baïonnette spéciale, (une variante assez rare de celle du  Lebel), alors que celles de cavalerie et de cuirassier n’ont pas de tenon de baïonnette (que ferait-on d’une baïonnette sur un cheval ?!?) – les attaches de bretelle sont différentes aussi. Le cuirassier a en effet moins de problème de frottement de l’arme sur le dos sur sa cuirasse que le hussard sur son bel uniforme bleu clair… Les bois aussi sont différents avec un fut plus long pour les deux armes de cavalerie que pour celle de Gendarmerie. Bref des armes spécifiques, initiales et anciennes. Un paradis du collectionneur.

Mais du collectionneur très patient…

Car il n’a pas été produit avant 1914 plus de 220.000 carabines de cavalerie 1890 dont seulement 20.000 carabines de cuirassiers auxquelles s’ajoutent 44.000 carabines de Gendarmerie, d’ailleurs excédentaires par rapport aux besoins puique 24.000 de ces dernières seront illico transformées en Mousqueton 1892 d’artillerie en 1893!

On peut aussi comparer cette production à environ 400.000 mousquetons 1892 d’artillerie (déjà assez rares en version non transformées post 1914) et surtout aux 953.000 fusil Lebel d’infanterie produits avant 1914 ou aux 1,9 millions de fusils Berthier 07/15 ! Cela situe déjà la rareté relatives des armes du modèle 1890 par rapport aux autres modèles de la galaxie Berthier et aux Lebel.

De plus, pour notre carabine de cavalerie 1890, la production s’est arrêtée dès 1905. Plus rien après.

Mais il y a pire qu’une faible production.

Ces armes du système 1890 ont quasiment toutes été irrémédiablement transformées. Pendant la guerre de 14-18, déjà, elles ont été transformées en mousquetons au standard 1916 à cinq coups, ce qui a achevé celles qui avaient survécu au très chaud été 1914 et à la première année et demi de lutte dans les tranchées. Car, il faut savoir qu’une bonne partie de la cavalerie avait été “démontée” et envoyée aux tranchées avec ses carabines dès 1915. Et là, après la saignée du matériel de l’été 1914, il s’en est perdu encore un peu plus. A vrai dire, je pense que dès fin 1915, une majorité des carabines 1890 avait déjà été perdue.

Bref. Toutes ces premières armes Berthier 1890 survivantes de 14/15 ont, en plus, subies les innombrables transformations de l’après guerre de 14 : passage au standard 1916 cinq coups pour celles qui y avaient échappées durant le conflit parce que, tout simplement, elles étaient au combat, puis la fameuse transformation de toutes les armes à cartouche lebel au standard 32N en 1932. En plus des modifications 1919, 1921, 1926, 1934 qui ont affecté ces armes…

Inutile de vous dire qu’après ces folles épopées, les premières armes Mle 1890 restées intégralement dans leur configuration de août 1914 sont très rares. Les quelques survivantes ont du, en plus, subir les affres de 1940 et de l’occupation.

En termes de fréquence auxquels on voit ces armes de l’été 14 aujourd’hui, pour ceux qui auront déjà la chance d’en voir plus de trois ou quatre en TBE dans leur vie de collectionneur, je dirais que la plus “fréquente” (si je puis dire !) de ces quelques carabines non transformées post 14 est sans doute le mousqueton 1892 suivi de l’arme de gendarmerie 90 (sans doute moins “engagée”), deux armes déjà très difficiles à trouver en configuration pré 1914 en bon état, puis notre arme de cavalerie 90, plus que rare, puis vient enfin la mythique et introuvable cuirassier 1890 dont il ne reste sans doute pas plus de quelques toutes petites dizaines d’armes aujourd’hui en configuration d’origine. Et encore, je crains de pêcher par optimisme. Pour notre Cavalerie 1890 de ce jour, sans doute un peu plus mais on les voit quasiment jamais.

Cette carabine de cavalerie, qui équipait chasseurs à cheval, dragons et hussards en ce terrible été, n’avait subit, hors détails, que deux modifications entre 1890 et 1914 (24 ans quand même!).

La position des garnitures de fixation de la bretelle, avec une attache en anneau en flanc de crosse, avaient le remarquable défaut d’user prématurément l’uniforme du cavalier dans le dos et, accessoirement de meurtrir son dos au point de provoquer de vives douleurs en grandes manœuvres (marches longues).

En conséquence, en 1895, on transforma toutes les carabines de cavalerie 1890 déjà produites à cette date par fixation de la bretelle sur une barrette encastrée en plat de crosse, système qui sera ensuite massivement généralisé à la plupart des armes Berthier. La notre ne porte évidement pas l’enture destinée à boucher l’ancienne fixation que l’ont trouve sur les carabines ainsi modifiées puisqu’elle a été produite directement neuve au nouveau standard de fixation étant de 1904.

En 1898, on modifia les hausses de toutes les carabines déjà produites pour les adapter à la munition Lebel de type D apparue cette année là. Et on maintint l’arme dans cette configuration de fabrication sur les suivantes jusqu’à la fin de la production en 1905. Donc la notre aussi.

Les collectionneurs parlent de la carabine de cavalerie 1890 “deuxième type” pour désigner ces carabines 1890 après ces deux modifications de 1895 et 1898. Certes. Mais je vois pas trop pourquoi vu qu’on ne vois jamais le premier type (moi en tous cas je l’ai jamais vu alors que j’ai vu une fois une vraie belle cuirassier en top forme intouchée et monomat’).

Et c’est bien une de ces rares carabines de cavalerie Berthier 1890 dans son antique configuration d’origine de 1905, sans aucune des modifications du conflit 14 ou post conflit que Maître Flingus vous a dénichée grâce à ses yeux de lynx (pourtant bien fatigués néanmoins !).

L’arme est splendide, quasi parfaite –  Elle est intégralement monomatricule jusqu’à la baguette comprise – Elle est sale comme souvent avec moi et pleine de vieille graisse mais elle est “neuve” nonobstant un tout petit coup en crosse près du macaron.

Notre bébé de ce jour est né en juillet 1904 à l’Arsenal de Saint-Étienne – on le sait car – cerise sur le gâteau – son macaron de crosse est parfaitement lisible et net. Une perfection vous dis-je. Et son numéro de série est en “G” légèrement inférieur à 10.000 pour les puristes. Une des dernières produites avant l’arrêt de la production donc.

Les bois sont en parfait état – sans manque, trous de vers ou enture. Il faudrait y passer, prudemment, un peu de savon neutre et doux pour lui rendre son éclat de jeunesse qui est toujours là (car elle n’a pas du voir beaucoup le feu!)…

D’où sort-elle pour être dans un tel état de fraicheur après 120 ans? Mystère.

Les fers sont en parfait état. Aucune peau d’orange. Plaque de couche idem. Les quelques tâches de rouilles très rares ici et là (levier d’armement et un poil sur l’embouchoir coté gauche) sont très très superficielles et laissent encore paraitre le métal blanc en dessous! Un LEGER coup de WD40 et de paille 0000 et elle semblera sortie de l’atelier hier!

Bronzage d’origine à 99,5% – la réalité est que je n’en ai jamais vu une dans un tel état de fraicheur et d’intégrité.

Mécaniquement parfaitement fonctionnelle. Tous ressorts bien fermes. percussion franche – En trois coups et en 8×51 Lebel évidemment –  Pas de mention “N” de transformation au standard 32 N sur le tonnerre non plus tout aussi évidemment. Juste intouchée depuis 1904. 

Infiniment plus rare que n’importe quel Lebel, monomatricule, non transformés 32N et en TBE, tel que parti pour la grande ordalie et pourtant déjà très difficiles à trouver…

Canon neuf, miroir, au rayures bien nettes et “coupantes”. 

Qualité de fabrication dont on ne peut plus rêver aujourd’hui. Bref à nettoyer mais parfaite.

In fine une pièce tout à fait exceptionnelle, la toute première arme du système Berthier, une des plus rares de l’arsenal français du XXième siècle en arme réglementaire et qui sera dans un état muséal après nettoyage – pièce topissime pour un collectionneur très exigeant de réglementaire français, de cavalerie,ou d’armes de 14-18.

Les gars de Kerillis et de l’escadron de Gironde portaient les mêmes. Je n’en revenais pas quand je l’ai eue en main. A part la cuirassier, je ne veux rien d’autre dans le genre carabines/mousquetons Berthier. On parlera des fusils Berthier une autre fois (Seigneur! Ait pitié de ton Serviteur ! Mets moi sur le chemin d’un magnifique Fusil de Tirailleurs Indochinois 1902 !.

Voilà donc LA carabine de Cavalerie de l’été 1914 sans aucune modification. Bien plus rare qu’un lebel non transformé 32N. Et dans cet état.

A titre exceptionnel, et pour faire “genre” :”elle est complète pour le tir”,  je fourni deux clips trois coups venus de la grotte de maitre Flingus à l’acheteur. Mais n’allez pas me l’abîmer au stand où je vous dénonce à l’UNESCO. On a pas le droit d’abimer une telle rareté. Totalement interdit!

Arme de catégorie C au CSI : Licence de tir en cours de validité avec cachet et signature d’un médecin au dos ou bien un permis de chasse avec sa validation pour l’année en cours ou l’année précédente ET CNI ou passeport en cours de validité.

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