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Vendu !
Rarissime fusil Lee Enfield MkI* – calibre .303 British – construit neuf en 1903 (un des tous derniers!) – au chiffre d’Edouard VII – boîtier BSA militaire – bonne mécanique et beaux bois – hausse 1899 – Catégorie D – TBE global
Le musée de Maître Flingus, ou "c'est déjà vendu !" avec descriptions et photos !Très beau fusil Lee Enfield MkI(*) – calibre 303 – fabrication BSA réglementaire pour l’armée par l’arsenal de Enfield (pas un transformé civil !)– crosse et bois d’origine avec son disque de laiton – bonne mécanique très fluide – détente striée – hausse modèle 1899 – Canon usé – tenon de baïonnette pour baïonnette 1888 de type Metford (on l’a aussi!) – témoin du savoir faire industriel britannique et d’une certaine vision de la Guerre – Véritable licorne très difficile à dénicher même dans le monde anglo-saxon– Catégorie D – TBE global
Description
Une fois de plus Maître Flingus vous a dénichée une rareté, un ovni, un témoin de l’histoire :
Le velt d’Afrique du sud, le soleil du soudan, La brousse du Kenya, la végétation luxuriante de l’Inde, les sables de l’Arabie et même les tranchées de la turque Gallipoli, en voilà des destinations de rêve. Il les a toutes vues !
Le frère aîné du célèbre Small Magazine-Lee-Enfield (MKIII), est parfois un peu oublié par les films et les reconstitutions. Mais c’est aussi qu’il est infiniment plus rare. Et pourtant…
Pourtant il n’y a qu’à regarder les photo d’époque pour se rendre compte que sur le front de l’ouest comme sur celui d’Orient en 1914 la proportion de Long Lee, comme ils furent surnommés, est impressionnante. En effet si le concept de short rifle ou de fusil universel était révolutionnaire, cela ne mettait en rien au placard sa version standard qui possédant le même canon et le même mécanisme et qui n’avait point tant à rougir de ses 12 cm supplémentaires.
Pour être honnête, il faut dire que sa version courte devait être fort jalouse car elle décida, en 1907, de se doter de sa propre baïonnette, rallongée de ces mêmes exacts 12cm, comme si elle cherchait à compenser quelque chose…
Dans bien des cas et sur bien des terrains, la différence était minime. L’élégance de son allure par rapport au SMLE très compact ne déplaisait pas non plus à l’œil et offrait aux soldats qui les portaient une allure certaine par rapport à ceux portant le cadet MKIII.
Très très peu de ces Lee-Enfield MK I et MK I (*), la toute première version de la vaste famille, ont survécus aux affres de XXème siècle. Il est aussi l’un des membres de la famille Lee-Enfield qui s’est le plus battu partout et qui portera les leçons des précédentes moutures. Ceci explique sans doute aussi cela. Avec aussi l’extrême petit nombre de l’armée britannique de cette époque (environ 180.000 hommes avec les officiers réparti sur tout le globe). L’empire romain, mais sans l’héritage, quoi…
L’histoire d’amour de la Grande Bretagne avec ces fusils à magasin LEE commence en 1878, avec James Paris Lee (1831-1904), un ingénieur écossais qui comme Ulysse fit un beau voyage, dépassant les colonnes d’Hercule pour atteindre Illion dans le Connecticut puis s’en revenir un jour chargé de gloire et de succès parmi les siens. Pas de nouvelles de Pénélope du coup.
Cet homme aux mille vies, brillant inventeur, est à l’origine de quelque chose de bien banal aujourd’hui mais qui était loin d’être une évidence pour ses contemporains. En effet, si le verrou avait fait ses preuves dans des conversions à chargement par la culasse de vieux fusils Springfields pendant la guerre de Sécession, la combinaison du mécanisme à verrou et « d’une boîte mettant des cartouches en pile imbriquées à la verticale et mues vers le haut par un ressort » ne semblait pas tellement supérieur aux systèmes de magasins tubulaires que l’on retrouvait sur les Winchester, Vetterli et autre Kropatschek.
Ce sont les britanniques qui lui donnèrent sa chance, d’abord en calibre 45/70.
Ce choix d’une munition américaine pour les tests peut sembler étonnant au premier abord. Mais, si nos amis anglais critiquaient la double conicité de la sacro-sainte cartouche du fusil Lebel 1886, la jugeant impropre à un usage de chargeur, que dire alors de l’autre star britannique de l’époque, la très chaloupée .577-450, si allergique à l’idée de pénétrer dans un chargeurque la Royal Navy avait du adopter le 45/70 US pour ses mitrailleuses Gatlings et Gardner.
Lors des tests de 1885, il fut d’abord sagement décidé de tester séparément le mécanisme à verrou de celui à répétition. Il en résultat de très bons scores pour le magasin Lee (pas encore Enfield – celui que vous voyez sur notre fusil de ce jour) qui était confronté à une sorte de chimère composée d’un Martini-Henry muni d’un chargeur latéral (système Harston) et dont les cartouches devaient être approvisionnée par gravité !
Lee l’emporta haut la main sur Newton et avec un fair play total. Juste très supérieur ce magasin Lee qui fera l’Histoire.
Lorsqu’il est adopté, en 1888, le premier fusil à magasin Lee, Le fusil Magazine Lee-Metford (culasse Lee, canon Metford) est une véritable figure de proue de la modernité.
Personne n’a vu jamais une culasse aussi fluide et agréable. Avec son système de verrouillage vers l’avant, elle restera quasi-inchangée jusqu’à la fin de la Seconde Guerre Mondiale ! Son secret réside dans le rail de guidage qui se situe sur son flanc droit et qui guide la tête de culasse. A la manière du Krag-Jorgensen 1892, il n’y a qu’un seul tenon de verrouillage situé à l’arrière du boîtier.
Ce système de verouillage est simple, efficace et permet un tir à une cadence soutenue qui sera une des marques de fabrique de la longue famille des armes anglaises à chargeurs Lee. En effet, l’armement se fait à la fermeture après l’avoir reculée le levier de seulement…. 9cm ! Cela va beaucoup contribuer à la rapidité des systèmes d’armes Lee-Enfield.
Notre arme est aussi la première arme réglementaire à chargeur à pile verticale imbriquée de dix coups (Mauser, qui en fera une de ses marque de fabrique, n’adoptera ce système qu’après 1892).
Cela peut paraître aujourd’hui une évidence, mais cet ancêtre de toutes nos armes modernes, était prévu à l’origine pour se recharger en « changeant de magasin » plutôt que d’avoir à le recharger par clip. Une révolution qui dure encore…
La force moderniste de ce fusil se retrouve aussi dans sa cartouche, la fantastique 303 British, qui est la première à poudre sans fumée développée sur la base d’une recette différente différente de la recette du génial Paul Vieille (1854-1934), l’inventeur français de la Poudre Sans Fumée (PSF).
Si les recherches des britanniques en matière de poudre sans fumée étaient déjà bien actives avec des rechargements de gros express africains à base de poudre “nitro”, la nouvelle poudre cordite se distinguait en étant trois fois plus puissante que sa prédécesseuse mais, surtout, en montant bien plus haut en pressions et en températures. Et cela allait avoir de fâcheuses conséquences.
Contrairement aux canons des G88 des soldats prussiens du petit fils de la Reine Victoria, récemment couronné Kaiser Germanique, les fusils britanniques n’explosaient pas, eux mais leurs rayures s’usaient à vitesse grand ”V”. Rincés à la vitesse de l’éclair. Nos modernes 6,5 Creedmore passeraient presque pour des timides !
On voit encore ici les importantes difficultés que des armées étrangères de premier plan ont eu à maitriser la Poudre Sans Fumée, qui fût bien plus mieux maitrisée et développée dans son pays d’origine, la France.
Nos rationnels voisins britanniques, tout autant préoccupés par la précision de leurs armes que par le bon emploi de l’épargne de leurs contribuables, ne pouvaient se permettre d’avoir des fusils bons à jeter avec au compteur à peine 5000 coups…
Phénomène encore plus dommageable dans une armées de tireurs d’élite où on entrainait tous les hommes à mettre dans le mille tout en étant capable d’enchainer 30 coups à la minute ! Ça use, ça use…
Le constat était là : canon de type Metford à 8 rayures octogonales, encensé pour la poudre noire, ne se prêtait pas du tout à l’usage de la nouvelle poudre cordite britannique. L’arsenal d’Enfield résolut partiellement ce problème en revenant à des rayures traditionnelles. Puis en modifiant les cartouches.
En Novembre 1895, le fusil Lee renaissait sous le doux nom de Magazine Lee-Enfield MK I. Notre fusil de ce jour, la légende de la guerre des Boers, la douce « Emily » qui consolait le troufion britannique à l’instar de nos poilus avec leur « Rosalies ».
Dans sa grande bonté, Maître Flingus vous épargnera la demi-douzaine de déclinaisons de sûretés, de hausses pour tir en salve (voley sight), grenadières, baguette et autres systèmes d’approvisionnement par clip, et autres présents sur cette arme en 40 ans de carrière bien remplie. Jusqu’en 1926 très exactement. Le vieux Lee-Enfield MKI ne voulait plus quitter le pays qu’il avait si vaillamment défendu…
Très présent dans les Dominions, il sera le principal cheval de bataille des roastbeefs durant toute la Grande Guerre avec l’ineffable MKIII*. au point d’être encore présent en 1914 sur le front de l’Ouest et majoritaire sur tous les autres terrains (Palestine, Extrême-Orient, Égypte, colonies africaines et du Pacifique) jusqu’en 1918.
Retenez que très très rares sont les exemplaires restés dans leur configuration de sortie d’arsenal.
Le Lee Enfield MkI(*) en plus du I, est apparu en 1899 et ne se distingue de son prédécesseur MK I tout court que par un tenon de baïonnette modifié qui ne reçoit pas de baguette de nettoyage et d’aide à l’extraction des étuis. Il est identique au modèle MKI de 1895 en ce qui est du retour de la sûreté sur la noix de culasse et sa hausse. Étant donné que sa transformation de MKI à MKI (*) était fort simple, très peu nombreux sont les exemplaires MK I (*) construits neufs.
C’est le néanmoins le cas de l’exceptionnel exemplaire que nous vous présentons ici.
La piste du parcours de ce Long Lee commence par le marquage EFD de l’arsenal d’Enfield sur sa plaque de couche en acier sans trappe qui protège l’extrémité de la crosse. Vis à tête large et dômée en très bel état. C’est un bon modèle militaire.
Bois de crosse en noyer au grain fin. Un bon petit traitement à l’huile de lin lui redonnera des couleurs. Quelques petites taches d’huile, sans incidence. Des traces de manipulation en crosse avec de fines fissures de SURFACE stabilisées et sans gravité contrairement à ce que les photos pourraient faire croire.
La solidité de l’ensemble n’est pas à craindre de par la construction de l’ensemble au moyen d’une longue vis la traversant entièrement jusqu’au boîtier. Il est en TBE pour ses 120 ans de service dans l’Empire.
Le fut est en très bel état aussi, sans traces de manipulations excessives ou fissure. Son beau noyer moiré n’a pas pris une ride. Il est toujours fort agréable de rencontrer un bois digne d’une arme de chasse de luxe sur un vieux fusil militaire. A l’époque ça se faisait !
Le boîtier, renforcé depuis le Lee Metford MkII de 1895, est orné sur son flanc droit de la couronne royale du roi Édouard VII. On peut y lire très distinctement le nom du fabriquant, sa date fabrication 1903 (l’avant dernière, année même où était adopté son successeur, le MKIII) de même que la dénomination du modèle.
Cut Off parfaitement fonctionnel. Verrouillage du magasin bien ferme. Il s’agit bien SON chargeur et non d’une version plus ancienne remontée. Il porte un très beau broad arrow ainsi que sa marque d’inspection.
La détente est striée (toujours une armée de snipers, ces britanniques !) et son départ est tout doux, parmi les meilleurs observés sur la plate-forme Enfield.
La culasse, au numéro différent de l’ensemble de l’arme, possède bien sur sa noix le levier de sûreté qui se désactive en s’abaissant. Cet accessoire avait été réclamé par la cavalerie et adopté en 1894. Sa forme et son emplacement seront abandonnés sur les SMLE, ce qui est bien dommage car elle est réellement bien pensée. Ambidextre avant la mode. Très bonne mécanique !
La contre vis de maintien du percuteur est absente. Celui-ci percute sans problème et n’en est pas troublé.
Marquages d’épreuve sur le côté gauche du tonnerre d’avant 1904 et du contrôleur britannique sur l’autre face. Un petit peu plus bas se trouve son numéro de série.
Le grand « E » en capitale d’imprimerie est là pour rappeler qu’il s’agit de rayures de type Enfield et que le fusil est ainsi aux dernières normes.
Hausse de 200 à 1900 yards, modèle corrigé post première guerre des Boers, afin de réduire les écarts de tirs à longues distances. Spécialement conçue pour la cartouche MkV de 1899 en service jusqu’en 1915.
A l’époque, chaque soldat britannique, recruté exclusivement par le volontariat, se devait d’être un excellent tireur individuel à plus de 300m et en groupe à quasi 1000m !! Le champ de Bisley ne servait pas à planter des patates pour les fish and chips!
Au pied de cette hausse se trouve un curieux marquage « L.HEUREUX » figure. Peut être est la signature d’un importateur ou bien d’une inscription apotropaïque à l’intention de son propriétaire ?
Guidon fidèle au poste, dominant un fier tenon de baïonnette modèle 1888. Je signale par conscience professionnelle que celui-ci a été calé par le passé avec un tout petit point de résine, ce qui est heureusement réversible.
Le canon est propre (réellement) mais marqué par d’anciennes oxydations masquant partiellement les rayures. Bref pas miroir, tout neuf, avec des rayures taillées au rasoir comme d’habitude avec maître Flingus (je le soupçonne d’avoir tiré des lots de premières 303 cordite!) mais il a vraiment fait la guerre et il est rarissime. Il faut bien que la plus belle fille du monde ait quand même un petit défaut…
Modernité, solidité, fiabilité, précision, (la capacité du SMLE à digérer des cartouches à bourrelet ne vient pas de nulle part) et d’importance majeure dans l’histoire de l’armement britannique, les qualités de ce fusil sont nombreuses.
Pourtant, Maître Flingus ne peut s’empêcher de se demander ce qu’il aurait donné face à l’autre monument de la Première Guerre Mondiale qu’est le Lebel. Lorsqu’en 1898 Jean-Baptiste Marchand arrive à Fachoda face à Horatio Herbert Kitchener…
Ce fusil est très rare. Il est indispensable pour toute collection d’armes légères britanniques et des réglementaires du début du XXème siècle. Il mérite de retrouver la place de choix dans le cœur d’un collectionneur passionné, sans s’embêter à devoir le déclarer en préfecture ou l’enfermer au fin fond d’un coffre et ainsi ne jamais pouvoir être admiré…Superbe pièce que j’avoue avoir eu en main pour la première fois 100% dans son état réglementaire militaire d’origine. J’ai la baïonnette aussi.
Arme de catégorie D au CSI: CNI ou passeport en cours de validité obligatoire
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