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Rarissime pistolet Charola modèle 1897 – Arme semi-automatique en calibre 7mm Clément dit Teuf Teuf – La plus rare des variantes du Charola y Anuita – Moins de 700 exemplaires – Chargeur détachable et plaquettes bakélite d’origine – Premier pistolet automatique espagnol – Réduction picaresque du légendaire C96 – Exceptionnelle pièce d’histoire en catégorie D – TBE général !

Le musée de Maître Flingus, ou "c'est déjà vendu !" avec descriptions et photos !

Muséal pistolet semi-automatique Charola y Anuita – Catégorie D – Modèle 1897 produit vers 1903 en calibre 7mm Charola ou 7mm Clément dit TEUF TEUF – Rare variante à chargeur détachable (moins du tiers de sa production) – Conception originale réinterprétant le légendaire Mauser C96 vingt ans avant les tenors d’Astra– Très bonne mécanique – Bronzage d’origine à 90% – Fabrication très soignée et ajustée – Tous ses ressorts en parfait état – 100% fonctionnel – Plaquettes ébonite d’origine en parfait état – 130 ans et pas une ride ! – Ajout exceptionnel dans une collection pour clôturer l’Histoire du pistolet jusqu’à un des tout premiers semi-automatiques – Pièce rarissime de l’histoire de l’armurerie.

SKU: 933-24
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Description

Bien peu de pistolets semi-automatiques sont accessibles à tous, sans lourdes procédures ou castration mécanique qui sont comme autant d’épines plantées dans le cœur du collectionneur. Même pour juste les regarder. Comme notre OVNI de ce jour.

Ce club très select de la liste des exceptions ministérielles comprend quelques merveilles, le plus souvent rarissimes, véritables chaînons manquants de l’histoire passionnante de la mécanique armurière elle-même témoin du génie des hommes.

Il s’agit d’ailleurs le plus souvent de fabrications quasi-artisanales et dont la diffusion fut confidentielle à une époque où poudre noire, cartouche à broche et piston régnaient encore en maitres pour quelques années encore. Les voies de l’innovation ressemblent souvent à un chemin de croix.

Maître Flingus a l’immense honneur de pouvoir vous présenter une de ces raretés.

Les ouvrages spécialisés qualifient souvent la période qui va de la découverte, en 1884, de la poudre sans fumée par le chimiste français Paul Vieille, auteur de la seule révolution copernicienne de l’Histoire de l’armement avec la poudre noire chinoise et l’arme atomique, et jusque 1900 comme la « préhistoire » des pistolets semi-automatiques. Un néolithique de l’armement moderne.

Or ces armes, aujourd’hui très rares, étaient loin d’avoir été taillées dans des cailloux. Que ce soient par leurs ajustements, par leurs finitions ou par les principes mécaniques qui leur donnaient vie, tout était le fruit de cerveaux géniaux et de mains expertes d’une époque de travail bien-fait généralisé.

Comme dans beaucoup de domaines, les « découvertes » en matière d’armement ne naissent pas par “génération spontanée”.

Si nous voulions remonter aux sources, nous pourrions faire tout commencer au développement de la poudre moderne, celle qui remplacera la millénaire poudre noire et permettra la naissance des armes semi-automatiques, aux toutes premières expérimentations sur les fulminates dans la seconde moitié du XVIIIème siècle.

Parallèlement d’ailleurs, la découverte de la nitroglycérine par le chimiste Asciano Sobrero en 1847, condisciple et mentor technique d’Alfred Nobel, sera tout de suite testée dans les armes à feu pour un succès peu probant.

 Il faudra encore 20 ans d’obstination pour que soient commercialisées les premières cartouches dites « nitro » employée dans les carabines de type express pour l’Afrique, mélangeant à taux variables, poudre noire et cotons poudre. C’est encore loin d’être parfait, mais le progrès est en marche.

Mais tout de suite, et tout le monde pense à l’arme qui deviendra un jour automatique. La course de fond vers l’arme automatique et semi-automatique était lancée depuis longtemps.

Le titre de première arme à répétition, utilisant des cartouches métalliques, pourrait être attribué au fusil Jenkins remontant à un brevet de 1847 ! Si l’histoire ne retiendra pas le nom de son inventeur, Walther Hunt, (nom prédestiné pour un fusil pourtant!), ce sera le cas de deux des employés de l’un de ses revendeurs: un certain Horace Smith et son comparse, Daniel B. Wesson.

De là naîtra l’idée d’une culasse se mouvant dans un boîtier, commandée par le simple déplacement d’un levier d’avant en arrière. Concept évident aujourd’hui mais pas tant que cela sur une table à dessins.

La suite de l’histoire, vous la connaissez, c’est celle des carabines Winchester.

Les premières armes de poing à répétition ne seront quand à elles pendant longtemps que des adaptations du principe de levier de sous-garde. En fait, on tournait autour de la solution mais on y arrivait pas.

Une étape cruciale sera franchie quand Hugo Borchardt, allemand émigré aux USA et ancien employé de chez Winchester, lance son modèle Borchardt 1893 qui sera le premier pistolet à répétition automatique commercialisé (les Schönberger-Laumann et Salvatore Dormus de 1891 le précèdent de peu mais leur impact sur l’histoire des armes sera bien moindre).

Quand on voit un Borchardt C93 fabriqué en Allemagne par la DWM en coupe côte à côte avec une Winchester la filiation est indéniable. Et notre bien aimé P08, qui en descend lui même, est donc bel et bien un quarteron américain.

En peu de temps, la réponse de l’entreprise de Paul Mauser se fit entendre, avec son modèle C96. Succès civil mondial incontestable, il est encore aujourd’hui indissociable de l’esprit d’aventure, et de l’image de l’aventurier dans les déserts d’Arabie comme dans l’espace intergalactique avec son ultime version laser de Star Wars.

Si chaque succès entraîne avec lui des suiveurs, voir des imitateurs, il s’agissait d’une technologie nouvelle et délicate à maîtriser, à une époque où le nombre de modèles de “PA” proposés se comptent les doigts d’une seule main.

Se lancer sur cette voie encore peu défrichée était un pari osé, tant d’un point de vue industriel que commercialement. Les revues militaires en parlaient bien de ces pistolets “automatiques”, mais bien peu de civils en avaient eu entre les mains. De nombreuses armées adoptaient encore des revolvers à barillet non basculant !

Associés depuis 1880, Miguel Anitua Echevarria et Ignacio Charola Achucarro, proposaient initialement à leurs clients un revolver inspiré de l’excellent Merwin et Hulbert. Cette arme avait l’originalité de proposer une extraction collective des étuis en faisant coulisser l’ensemble barillet et canon vers l’avant.

Ce dispositif était assez proche des systèmes Loron à broche et Enfield pattern 1880 . Mais il se distinguait des classiques Top Break, façon Smith et Wesson par une plus grande rigidité, moins de pièces en mouvement et une grande simplicité d’emploi même si elle nécessitait d’avoir ses deux mains de disponibles.

Lorsque l’Espagne, remplace ses Lefaucheux en 1884 par une version locale du Double Action Frontier de chez Smith en .44 Russian, seuls trois exemplaires originaux suffirent pour être copiés par Orbea, qui deviendra le fournisseur officiel de l’armée.

S’il n’avait pas remporté le concours de l’armée, le revolver d’Anitua y Charola figurait sur la liste des modèles recommandés pour les officiers dans leurs achats privés, devenant un équivalent de notre Maquaire-Fagnus, revolver « perfectionné d’officier de l’armée française ».

Son succès d’estime et les qualités intrinsèques du révolver Anuita y Charola firent qu’il étonna nombre de Rough Riders américains lors de la prise de Cuba en 1898, avec à leur tête un certain Theodore Roosevelt. (Décidément chaque recoin de ce site est hanté par les fantômes de Browning et Roosevelt (Théodore)).

Mais, pour ce qui concerne le pistolet qui nous occupe aujourd’hui, l’essentiel avait été réalisé l’année précédente, le 13 octobre 1897 très exactement, avec le dépôt par Ignacio Charola, conjointement à Miguel Anitua, du brevet N°23 164 pour un pistolet d’un tout nouveau genre. Un semi-automatique.

Changeant les statuts de la société, et inversant leurs deux noms, le premier exemplaire commercial de celui que l’on appellera désormais pistola automática Charola y Anitua, sorti des ateliers  d’Eibar en avril 1898. La société fut toutefois rapidement bouleversée par le départ d’Anitua en 1901 passant de 16 à 5 employés.

Alimenté par clips de six cartouches, placées dans un magasin situé devant le pontet, il rappelle visuellement un pistolet allemand bien connu, et fort apprécié du Kaiser Guillaume II.

Son mécanisme diffère néanmoins quelque peu de celui du C96 en choisissant de placer le point de pivot du bloc de verrouillage sur la partie basse de l’arme. Son assemblage par deux goupilles maintenues en place par des vis est plus proche de celui d’un AR15 que du coffre-fort d’un C96 !

La production, et notre exemplaire en témoigne, fut d’une très belle facture, avec peu de traces d’outil et des surfaces droites et régulières, témoignant d’une fabrication en fait très mécanisée à une époque où tout se finissait souvent à la lime.

Ce qui surprendra nos yeux contemporain, c’est le tour de force de n’employer uniquement que des ressorts à lame dans sa partie inférieure. Ils sont généreusement proportionnés par rapport à leurs fonctions et vont en s’affinant dans le sens de travail.

Cette technologie, maîtrisée depuis l’empire Romain, crée autour de ce pistolet comme une impression d’arme hors du temps, comme si elle avait été réalisée par un artisan génial dans des temps reculés. Le résultat est une excellente fluidité de l’ensemble. Le tout est bien protégé des introductions de corps extérieurs et des résidus de tir. Créer aujourd’hui une version adaptée à un calibre bien plus puissant ne serait pas choquant, bien que baroque.

Cette toute première version sera chambrée dans le calibre 5x18mm, ou 5mm Charola appelé aussi 5mm Clément, une munition ressemblant fort à une 7,63 Mauser, réduite, à laquelle on aurait ajouté un semi-bourrelet. La forme “bouteille” de l’étui favorisait le chambrage de la munition dans des mécaniques de chambrage et d’extraction encore novatrices.

Outre la mécanique nouvelle des pistolets, cette option, ceinture plus bretelles, pourrait s’expliquer aussi par le souhait de permettre de chambrer des revolvers avec cette même munition pour pistolet, comme le feront de nombreux petits revolver hammerless dans les décennies à venir. On connaissait très bien le concept d’économie d’échelles avant 1900…

En 1899, le concept  de « pistolet à répétition automatique » comme on disait alors, dans une confusion entre automatique et semi-automatique encore fréquente aujourd’hui, était encore dans le babil de sa petite enfance et beaucoup d’idées séduisantes d’alors, comme la recherche de compatibilité de munitions entre revolver et pistolet, ne survivraient pas à l’évolution concrète de l’armement et de son utilisation.

Le Charola est aussi novateur à d’autres égards: si le célèbre John Moses Browning n’allait pas tarder à sortir de ses cartons ses modèles 1899 et 1900 qui connaîtront un succès retentissants, aucun autre pistolet semi-automatique de poche n’existait.

Notre Charola est en fait le tout premier pistolet de poche ou “conceal carry” de l’Histoire.

L’approche technique du Charola à mi-chemin entre le retard d’ouverture et la culasse calée en fait une arme théoriquement plus fiable et plus sûre pour celui qui le tient. Il faut ici rappeler que seule la Fabrique Nationale d’Herstal osa commercialiser la création 1899/1900 de Browning ! Le fait que son pistolet n’avait aucun verrouillage de sa culasse et juste un simple ressort à spirales pour la freiner, effrayait considérablement ses contemporains…

Revenons donc un instant sur la cartouche et à ses performances cette fois. Connue aussi sous le nom de 5mm Clement, cette cartouche de 5mm Charola, créée par Ignacio Charola lui même, sera principalement fabriquée en Belgique ainsi qu’en France par la SFM. Le modèle 1903 de Charles Clement ainsi que quelques Bayard la chambrèrent avant 1914.

Du point de vue dessin elle est, il m’en coûte de le dire, infiniment plus moderne dans sa conception que la .32acp imaginée par Saint JM Browning.

En terme de puissance, nous frôlons ici les 90 joules, avec une ogive chemisée de 28 grains, propulsée à 310m/s. Ce qu’il y aurait de plus proche aujourd’hui en puissance serait la vivace 6,35mm, munition au tableau de chasse remarquable si on en croit les journaux à sensation et les romans policiers de l’époque.

Vers 1903, le catalogue des pistolets Charola 1897 s’agrandit d’une autre munition maison : la 7mm, qui, en théorie, devait ouvrir la voie vers de larges commandes militaires.

Il s’agit d’un vrai 7mm de part son alésage de .284 pouce. Son projectile deux fois plus lourd et sa vitesse 25% inférieure au 5mm lui donnait une puissance théorique équivalente. Son intéressante proposition pour une arme de défense aura contre elle le fait d’arriver trop tard dans un marché extrêmement concurrentiel pour réussir à faire jeu égal avec le 32acp.

On comptabilise quatre variantes de ce pistolet en calibre 5mm. Les trois premières sont à magasin fixe. Le levier de sûreté évoluera vers 1900 et le canon se raccourcira. Le 1er type est le seul à porter les noms des deux associés ce qui donnera à cette arme sa dénomination générale la plus connue de “Charola y Anuita” (Environ 750 exemplaires). Son canon est de 105mm.

Au second type, fabriqué pendant 2 ans à environ 1000 exemplaires, les plaquettes de guttapercha perdront le motif de ceinture qui les décorait, une bande de renfort autour du canon sous le guidon  apparait et le canon se réduit à 95mm. Le nom de Anuita a disparu.

A partir du 3ème type (800 exemplaires), les choses se compliquent. La culasse perd sa vis supérieure au profit d’un percuteur démontable comme sur un C96 ou sur les Charola versions 7mm apparus vers 1903. Le canon passe à 85mm et la bande de renfort sous le guidon disparait. Les marquages ne se font plus qu’en anglais.  Souci d’exportation oblige.

Le dessin de la « flying bullet » empruntée à Webley and sons, et le nom de Charola disparaissent au 3ème type aussi. Les numéros de série du 3° type montent jusque 2500.

Le quatrième type se voient doter d’un arrêtoir de culasse sur le coté du marteau et d’un chargeur détachable.

L’histoire des Charola en 7mm comme le notre est, elle, plus simple. Parce qu’ils ont été très peu produits et pendant très peu de temps. La numérotation commence à 10.000 et le numéro le plus haut enregistré est à moins de 12.000. Deux versions sont connues : un en chargeur fixe l’autre en chargeur détachable (souvent perdu !)

Au total, il y aura moins de 5.000 exemplaires produits tous calibres confondus. Le calibre 5mm sera le plus diffusé, atteignant 3.000 pistolets fabriqués de 1899 à 1905 et seulement moins de 2.000 en calibre 7mm Charola / Clément /Teuf teuf.

La variante à chargeur détachable peut être considérée comme la version la plus perfectionnée et la plus aboutie de ce très rare pistolet, offrant même une capacité de deux cartouches supplémentaires par rapport à la version en magasin fixe. Et ceci 25 ans avant que Mauser ne propose cette option à son catalogue !

Le canon est le plus court de tous (85mm/ environ 3pouces 1/4) et à l’instar des variantes 3 et 4 chambrées en 5mm, les 7mm ne possèdent plus aucun marquage les rattachant à Charola ou à la péninsule ibérique. Tous sont désormais en anglais, supposant une volonté de se tourner au maximum vers l’export, lui conférant l’aura de qualité des armes anglo-saxonnes.

Malgré le peu de sources disponibles, et compte tenu de la présence de poinçons belges sur les exemplaires des 3° et 4° types en 5mm,  il est fort probable que la réorganisation de l’entreprise un peu avant 1903 ait poussé à délocaliser la fabrication des canons et des carcasses à Liège. Les pièces internes et l’assemblage étaient réalisés dans un premier temps en Espagne.

Les derniers exemplaires en 5mm au numéro de série supérieur à 2000 sont même éprouvés du lion belge, attestant soit que le subterfuge ait été découvert, les forçant à se régulariser vis à vis de la Loi du Plat Pays, soit que la production y avait été pleinement transposée. Rien néanmoins ne témoigne d’une fabrication des 7mm en plat pays d’où les poinçons belges sont absents.

In fine il est plus que probable, au suivi des numéros de série des collectionneurs américains, que la version 7mm à chargeur détachable, la notre, représente moins de 650 exemplaires sur les un peu moins de 2000 pièces en 7mm produites .

La présence de ces pistolets est principalement attestée en Amérique Latine, où un certain nombre d’exemplaires semblent y avoir été modifiés pour des calibres variés tels que le 6,35, le 32SW court et le 22LR devant les difficultés d’approvisionnement en 5 et 7mm teuf-teuf. Un entrepreneur dont l’histoire ne retiendra pas le nom tentera même leur exportation vers la Russie en pleine révolution…

Un combat où leur présence fut remarquée fut celui du renversement du président mexicain Porferio Diaz en 1910 par les troupes de Pepino Garibaldi dans lesquels se distinguait déjà un Colonel répondant au nom de Pancho Villa. Contrairement donc à ce que nous montre Sergio Leone dans son merveilleux film ‘”Il était une fois la Révolution”, tout le monde n’avait pas de … MG42 … à l’époque !

 

Nous ne saurions dire combien de régimes mexicains l’exemplaire que nous vous proposons aujourd’hui a renversé. Caramba !

Mais son numéro de série 11241 et ses marquages en anglais attestent d’une des dernières fabrications de 1905. Il s’agit de la encore plus rare version à chargeur.

Disposant d’un anneau de dragonne rappelant ses aspirations militaires, la crosse est très proche d’un Smith et Wesson carcasse J.

Les plaquettes sont en ébonite, quadrillées, sans usure, avec une étoile à cinq branche en médaillon. Et surtout en excellent état. Quasi neuves.

Le bronzage est dans un plus que très bon état général, présent à 90%, avec deux légers éclaircissements, témoins de sa vie mouvementée. Tous les angles sont bien vifs et peu usés.  Aucune retouche ou remise en couleur, l’arme est absolument intouchée. La culasse est nue, elle est en excellent état. Bref un très bel exemplaire !

Les marquages sont aussi beaux et bien lisible que folkloriques, affirmant haut et fort qu’il s’agit du « meilleur pistolet de tir » au monde avec au canon un “best shooting Pistol” suivi en chambre d’un “Patent”.

En culasse est frappé, probablement par son vendeur la mention “Teuf -Teuf” mention commercial des calibres Charola/ Clément”.

La fière “flying bullet” parfaitement copiée sur celle de Webley est bien belle et nette en coté gauche de carcasse. Très beau.

Les têtes de vis sont toutes impeccables : aucun démontage abusif. Toutes les pièces y compris le chargeur sont 100% d’origine. La mécanique est très bonne, sa manipulation se doit d’être vive pour un fonctionnement correct.

Le chargeur est bien ajusté et vient aisément sur demande.

L’utilisation d’aluminium pour sa planchette élévatrice est surprenante mais absolument authentique. Huit cartouches viennent s’y loger en quinconce et l’alimentation est alternée de gauche à droite comme sur un pistolet mitrailleur. Cette technique est plus coûteuse à produire et fait se tailler les cheveux en quatre aux ingénieurs à la production. En retour, c’est le système d’alimentation le plus fiable du monde.

Afin de plaire à tous les goûts, l’alimentation par clip est aussi possible. What else ? Une arme très perfectionnée pour cet âge balbutiant du PA.

Le guidon pyramidal est taillé dans la masse comme sur les anciens Smith et porte bien la bande de renfort.

Le canon, fort bien usiné, présente les traces d’une ancienne oxydation atténuant les rayures, qui restent néanmoins visibles sur leur deuxième moitié. C’est son unique défaut mais cette arme de collection rarissime n’est nullement faite pour tirer au stand et doit être absolument préservée en l’état et maniée avec grand soin compte de tenu de son insigne rareté et de son très bel état esthétique et mécanique. Peut-être dans une petite centaine de survivantes au plan mondial… Arme mono-matricule qui plus est.

 

 

Arme étonnante, petit cousin picaresque du légendaire Mauser C96, chaînon essentiel dans l’évolution du pistolet semi-automatique, le Charola est une arme particulièrement rare et attachante.

Si les qualités du Charola sont indéniables comparées à ses rares contemporains (c’est bien mieux techniquement qu’un Bergmann 1896!), la petite firme basque n’avait pas les capacités marketing et de production des géants américains et allemands dont l’influence sur le public ne cessera de croître.

Mais le Charola ouvrit la voie à toute une industrie dont l’Espagne peut être fière et qui la métamorphosera en puissance armurière incontournable en seulement 10 ans.

Des entrepreneurs d’avant-garde comme Charola Y Anuita contribuèrent largement à ce succès en plaçant leur industrie immédiatement à la pointe du progrès technique.

S’étant battu sur un marché très concurrentiel entre 1896 et 1905, il est le premier des pistolets semi-automatiques de la péninsule ibérique, l’un des tous premiers pistolets semi-automatiques commercialisés en Europe et le premier PA réellement “portable” de l’Histoire.

 

In fine une pièce d’exception de l’histoire de l’armement, absolument rarissime, encore plus dans sa rare version 7mm à chargeur détachable, et en TBE global. Un pièce de collection de tout 1er choix pour un amateur d’armes “à système” ou de pièces rares de l’Histoire de l’armement individuel.

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