Description

Un modèle rare sur le marché. Ou quand les allemands décident de faire mieux que les Suisses. Une Maybach du pistolet semi-auto, quoi !

La conception du SIG P210 fait figure de cas d’école. Elle illustre à la perfection que l’efficacité d’une mécanique ne réside pas tant dans sa facilité à être produite ou son efficacité immédiate mais dans bien sa fonctionnalité pure et sa durabilité mécanique.

Les anciens l’avaient bien compris: le temps passé à façonner une pièce, pour qu’elle joue son rôle parfaitement et ne cède jamais, n’est jamais perdu.

Il faut voir l’évolution des armes à feu comme un arbre immense sur lequel des branches s’entrecroisent, se greffent et bourgeonnent tandis que d’autres meurent isolées des autres. Sans descendance.

Un design d’armes nait rarement de rien. Il est le plus souvent le fruit de patients croisements entre différents concepts, testés, comparés, puis conservés et finalement assemblés à d’autres encore. Un petit peu comme l’évolution des espèces. Il y a concurrence et seuls les plus performants survivent.

Si l’on regarde nos râteliers, on ne peut que s’étonner que certains modèles “neufs” soient fabriqués en réalité depuis cent ans et plus… Et que d’autres fassent figurent de dinosaures spectaculaires, historiques, intéressants mais disparus. Ce qui fonctionne et est apte à féconder un autre concept, reste et inspire. Comme, parfois, ce qui est achevé et reste un modèle in fine indépassable faisant l’admiration renouvelée des hommes génération après génération. Sauf modification radicale et inopinée de “l’environnement”. Comme la subite apparition de la Poudre sans fumée par exemple qui envoya aux cavernes des objets quasi parfaits…

Le SIG P210 en est l’exemple le plus flagrant. Il emprunte le système de culasse calée imaginée il y a fort longtemps par Browning au début du XXème) et l’associe aux travaux de Peter (P35A) et de Dieudonné Saive (GP35), tous deux à l’origine de designs brillants de nombre de petits enfants du Colt 1911…

Tout d’abord les améliorations des techniques d’usinage permettent de se passer du bushing à l’avant de la culasse, la rendant plus rigide et plus simple à démonter.

Le verrouillage du canon ne se fait plus par biellette trimbaleuse, cassable et perdable, mais, via une rampe usinée directement sous la chambre. Ainsi, au prix d’une habileté d’usinage, nous gagnons aussi en solidité et en simplicité tant de démontage que de montage en usine.

Et il y avait là de quoi séduire l’armée suisse.

Car il se trouve que ceux qui défendent la pacifique Suisse ont des exigences bien à eux.

Si la conscription est commune à de nombreuses armées, la Suisse en a fait un élément centrale de sa citoyenneté, vecteur d’unité nationale. Chaque homme doit pouvoir défendre son pays et ce dernier en retour lui fait confiance en lui confiant le matériel le plus perfectionné possible.

Un tel luxe est possible de part les capacités industrielles helvètes et les dimensions de son armée. Chaque soldat suisse est un tireur chevronné, qui connaît son matériel, qu’il peut d’ailleurs conserver à domicile après ses classes et prolonger ainsi son entraînement sur toute la période de vie où il est mobilisable. Ainsi, nombre d’entre eux deviennent de véritables tireurs d’élite.

Une tradition nationale depuis des histoires d’arbalète et de pomme sur la tête d’un fils aimé, de Duc de Bourgogne, “phare de l’Occident” retrouvé bouffé par les loups du coté de Nancy, et des très chers Suisses de François 1er devenus indispensables au Roi de France… Du boulot aussi Made in Switzerland.

Corolaire, en fusils ou armes de poing, la qualité de fabrication et les résultats en précision sont maladivement surveillés.

L’un des secrets du P210 réside aussi dans son acier à la pureté telle que lorsque vous faites sonner la culasse contre la carcasse, il s’en produit un son cristallin. (et oui, Maître flingus aime les cloches. On les lui a souvent sonné d’ailleurs!). Notez que la dite culasse est prise en étau sur près de 18cm par la carcasse (ça, c’est Peter comme le bloc mécanique extractible en entier).

Quand on voit de quoi sont déjà capables les armes en polymères dont le guidage n’est pourtant assuré que sur une surface 4 ou 5 fois inférieure, on ne peut que rester bouche bée devant les exigences du SIG. Mais lui visait, de naissance, la plus haute marche du podium des armes de poing militaires.

On dit aussi souvent que le jeu dans une arme est nécessaire à sa fiabilité opérationnelle mais qu’il est un compromis qui joue souvent en la défaveur des armes militaires en précision.

Chez SIG, où rien n’est fait à moitié, nous avons les deux, précision et fiabilité avec un jeu, bien là, mais réduit à souffle d’ange. On conçoit la rigueur de fabrication nécessaire. Une perfection industrielle telle qu’elle tient de l’artisanat.

La perfection réside aussi dans son mécanisme de percussion monté sur une platine amovible. Les axes des pièces mobiles en sont plus rigides et moins soumis aux contraintes mécaniques. Un tel dispositif est plus coûteux en soi et bon nombre de fabricants s’en passent très bien. Or, nous le retrouvons sur de nombre d’armes militaires, du rustre Tokarev à notre sympathique MAC 50, sans parler des Star espagnols…

Car, d’abord, cette conception modulaires permet de simplifier les chaînes de montage (pas la fabrication mais l’organisation, et ça compte aussi ! On parle d’arme militaire Foutre D…!), Les productions des différents modules peuvent être alors répartis en des lieux différents. Ensuite, la maintenance en est aussi simplifiée en cas d’usure ou de casse: on change le module défaillant sans avoir à procéder à un démontage long et délicat.

Cerise sur la gâteau, le tireur civil qui héritera de l’arme de sport tiré de cette merveille pourra y monter des platines civiles préparées pour le tir de compétition.

Ce n’est pas pour rien que l’Armée américaine a fixé le critère d’avoir une platine démontable par module dans son cahier des charges du XM17. Il est encore moins surprenant que SIG, maîtrisant à la perfection ce concept, ait remporté l’appel d’offre.

Le P226, perdant du concours de remplacement du Colt 1911, est désormais vengé…

La relation entre tir sportif et militaire étant très intime en Suisse, il n’est pas rare d’y voir des armes réglementaires dans leur plus pure configuration d’origine sur des podiums sportifs. D’autres choisissent certes des modèles préparés exprès pour la précision sur base de leurs cousins militaires.

Mais la performance ayant un nom, nous retrouvons des SIG P210 et leurs variantes sur tous les podium du monde. Le P210, surtout dans cette version d’execption, est l’un des deux trois seigneurs du tir sportif mondial.

Ayant réussi à conserver leur identité à travers les âges, il n’y a que l’allemande Sauer und Sohn qui ait réussi à obtenir la confiance qualité des helvètes pour que leurs armes y soient fabriqués.

 

Le P210 Legend est le fruit l’une de ces collaborations qui contribue à la renommée de ce pistolet militaire pensé il y a pourtant 80 ans. Surtout dans cette version Legend Target 5 pouces.

La recette est reprise quasi à l’identique mais elle est sublimée par sa plus grande adaptation au tir sportif et sa modernisation.

La carcasse dite « heavy frame » ajoute 100 grammes par rapport à l’original. A l’œil cela ne se voit pas et il faut avoir les deux en main pour s’en rendre compte et les mettre sur une balance comme je l’ai fait. Rigidité absolue et résistance à faire honte au granit.

A vous les très longues séances de tir et les milliers de cartouches par an avec une arme qui restera neuve en mécanique bien après vous . Et point de risque de détériorer un exemplaire historique grâce à ce modèle quasi indestructible.

Les procédés de projections thermiques modernes apportent un avantage par rapport aux éléments tout en renforçant la dureté des surfaces de façon plus homogène que le jaspage traditionnel. On va y revenir.

Les  frottements entre les surfaces en sont également considérablement réduites par rapport à un modèle moins préparé pour la compétition. C’est un net progrès par rapport aux versions classiques déjà excellentes. Aussi invisible soit t-elle la différence se ressent au stand.

Les tireurs à mains de bûcherons seront soulagés par la queue de castor élargie qui améliore un chaussé déjà très bas de l’arme. Ainsi votre très longue séance de tir ne sera jamais plus une torture. Et  plus aucun risque de morsure en cas de mauvais placement comme dans la version classique.

Ses plaquettes en bois quadrillées et galbées au plus juste améliorent encore celles striées du P210 classique en respectant la finesse de son chargeur simple colonne. Absolument somptueuses en plus – Luxe et volupté garantis – État neuf sans trace comme le reste.

Celui-ci se déverrouille par bouton poussoir sur le côté apportant une touche de modernité qui ne dénature pas l’ensemble. Certains prototypes lors des tests de l’armée de 1949 en étaient équipés.

Juste au-dessus de cette commande se trouve le fameux levier de sûreté du P210, certainement la plus ergonomique et agréable jamais conçue.

Mécanisme de détente simple action uniquement, spécialement pensée pour le tir sportif intensif. Départ  réglable à 1kg4. Le départ est infiniment supérieur à n’importe quel exemplaire militaire. Tirer sur le chien juste pour le manipuler, c’est déjà monter au Paradis !

Extracteur à pivot interne. Il s’agit d’un des pistolets de compétition les plus fiables au monde grâce à sa conception modulaire sur base d’une arme purement militaire.

Le dessin du pontet est rond dans la plus pure ligne classique.

La carcasse est dite « black miracle finish », c’est à dire bronzage amélioré par traitement PVD à l’azote réduisant le frottement et résistant aux rayures. En production, pour SIG, c’est déjà un surcoût de 30% …

Les surfaces sont satinées par micro-billage pour les leviers, le marteau et la queue de détente.Pour un fini splendide et une durabilité optimale.

La tige guide longue intègre un système de buffer destinée à amortir les effets du recul tant pour les sensations du tireur que pour la longévité de l’arme. Complément indispensable en compétition.

Le canon est usiné comme une œuvre d’art, avec des rayures d’un polissage parfait. Sa bouche est chanfreinée pour les protéger et limiter les traces de flammes sur la culasse.

Ce pistolet est monté avec une hausse réglable bien intégrée à la culasse, avec un usinage d’intégration à l’arme différent des autres versions.

Attention les organes de visée de notre Target Legend ne sont pas ceux du Super Target. Standards sur le Super Target, avec des stries horizontales en guidon et en cran de mire, stries qui, par alignement, facilitent le positionnement. Mais notre Legend dispose lui d’un cran de mire spécifique: deux becs rapportés au corps de hausse qui “positionnent” le guidon “spontanément” et au mieux. C’est “espacé”, net, sans code couleur ou dessins et bien plus naturel.

Le guidon monolithique, très légèrement élargi, est plus rapide et agréable, quelque soit le niveau de visibilité ou vos yeux !

Le diable (ou la recherche de la perfection comme vous voudrez) sont dans les détails.

Départ et visée sont deux très gros apports de celui-là par rapport au standard.

Détail aussi, peut-être important pour certains, un ami m’a dit avoir monté dessus sans aucun souci sa conversion (une SIG) en 22 LR.

Ce modèle sort exclusivement du Mastershop de chez SIG qui regroupe ses préparateurs les plus compétents et sous un contrôle qualité “à la suisse”.

L’arme, à l’état absolu de neuf, n’est pas rodée. Elle a tiré très exactement 525 cartouches et j’aurai pu la vendre comme neuve. Aucune trace d’usage ou rayure. Mais ce n’est pas mon genre. Ce que vous voyez peut être ce sont des taches de graisse, de doigts ou des poussières en gros plan. Même la boite n’a aucune rayure. Neuf de chez neuf. Son propriétaire précédent prenait un soin maniaque (bien trop rare et que je salue) de toutes ses armes et c’est ce qui vous la livre dans cet état de rêve. 

Elle vous sera livrée dans sa mallette d’origine avec son second chargeur encore dans son blister, un nécessaire de huilage jamais ouvert, tous ses documents y compris publicitaire et sa cible d’épreuve usine. Sig n’a rien à cacher et ses cibles parlent d’elles mêmes.

Cette arme ne se trouve plus que sur commande et plus  depuis longtemps au tarif indiqué sur le net chez des confrères qui auront bien du mal à l’avoir sur commande à moins de 3900 euros. Notre arme constitue donc en outre une opportunité prix rare. En plus vous l’aurez vite !

Mais l’essentiel est ailleurs: “Le prix s’oublie et la qualité reste. Et c’est pas l’arme de tout le monde” pour paraphraser une réplique culte du cinéma français.

Nous sommes vraiment sur le très haut de gamme du pistolet automatique. Le Mastershop de chez Sig Sauer fait à mon sens mieux que jeu égal avec le Performance Center de Smith et Wesson et les “meilleurs” 1911. La qualité est réellement supérieure à la concurrence.

 

Peu d’armes modernes ont autant de gueule et de résultats que ce Sig Sauer P210 Legend Target , rolls de la gamme, qui allie précision, collection, classe et indestructibilité ! Une splendide arme sans réelle concurrence en dehors de quelques autres modèles. Et qui sortent bien souvent de chez Sig Sauer aussi …