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Splendide carabine d’entrainement MAUSER – Modèle ES 340N – Cal. 22LR – Version à rail de 21mm – Période III° Reich ou avant – Mono-matricule – État muséal – TBE +++

Armes Longues de catégorie C

Splendide carabine d’entrainement MAUSER – Modèle ES 340 N – 22LR – Version à rail de 21mm équipable d’un dioptre ou d’une lunette – Arme de 1932 ou 1933 – Période Weimar tout début du III° Reich – Mono-matricule intégralement – Bois superbes –  Plaque de crosse bakélite Mauser intouchée – Bronzage et bleus d’origine à 100% – Tous marquages et poinçons parfaits – Canon miroir à l’état neuf –  Mécanique impeccable –  Fabrication touchant à la perfection – État muséal – TBE +++

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Description

Dans la suite du Traité de Versailles de 1919 et des ses limitations qui interdisait à l’Allemagne de produire des armements, il a bien fallu trouver quelque chose pour entrainer la jeunesse au maniement d’armes et au tir dans la perspective de la revanche. Et, contrairement à ce que pensent beaucoup, on n’attendit pas le III° Reich pour commencer. Bref, le tir sportif devint subitement très à la mode dès 1919.

Ce quelque chose prit deux formes : la multiplication des clubs de tir qui passèrent d’environ 1600 en 1919 à plus de 100.000 en 1925 (!) – donc bien avant janvier 1933 –  et celle de la production en nombre de carabines 22LR de précision, souvent imitant parfois (mais pas toujours) en fonctionnement et en allure la Kar98 de 14-18 dont le K98 de 39-45 n’est qu’une version modifiée. L’essentiel, c’était le tir, si possible économique donc en 22LR, même si le 22LR fut encore longtemps concurrencé par d’autres calibres de tir typiquement germaniques comme le 8,15x46R par exemple pour des tireurs plus adultes.

Tous les grands producteurs allemands (Mauser, Walther, Simson, Geco….) produisirent de telles armes et de plus petits fabricants aussi. En tout pas loin d’une vingtaine de fabricants avec des séries plus ou moins limitées mais toujours de grande qualité car ces armes d’entrainement qui se devaient être aussi des armes de concours. Notre carabine Mauser E340 N de ce jour s’inscrit totalement dans ce contexte.

En réalité le III° Reich, ne fit qu’en rajouter à ce mouvement vers le 22LR en définissant deux modèles supplémentaires pour assurer un entrainement uniforme pour toutes les organisations de jeunesse avec les DSM 34 puis 36 et sa KKW, elles aussi en calibre 22LR et mono-coup. Le dernier rejeton de cette longue histoire, repris en France à Saint-Étienne vers 46/47 sera la célébrissime Mauser 45.

Ces carabines étaient éprouvées de poinçons civils et vendues dans les catalogues des fabricants privés. Cela camouflait autant que posssible le réarmement, au moins moral, en cours et encore une fois bien avant 1933. Les organisations de jeunesse d’avant le Parti puis du Parti devinrent évidemment les plus gros consommateurs et utilisateurs de ces armes en sus des clubs de tir standard qui seront eux-mêmes plus tard enrégimentés dans les organisations sportives du parti.

Ces carabines qui ont entrainé la jeunesse allemande depuis vers 1925 jusque 1945 dans une période charnière de son histoire sont à juste titre réputées pour leur qualité et leur précision. En outre, elles racontent aujourd’hui une partie de l’Histoire de l’Europe au XX° siècle dans tous ses affres.

 

Notre carabine est l’une des plus iconique de cette période d’utilisation forcenée du 22LR à but “pédagogique”.

Il s’agit d’une superbe carabine Mauser ES 340N, une des plus belles fabriquées par Mauser à Oberdorf-Am-Neckar avant guerre, des carabines de grande classe bien mieux finies encore que la Mauser 45 et assez difficiles à trouver dans certaines variantes et en état parfait comme la notre.

Un peu d’histoire.

La production de ces carabines ES 340 a commencé au numéro 20.000 en 1924 (eh oui ! Mauser lui-même n’a pas été exempt de ces pitreries numérologiques dans les numéros de série visant à faire croire à l’humble péquin consommateur que le dernier modèle est immédiatement un immense succès commercial lui enjoignant ainsi de se joindre à un flot d’acheteurs putatifs – mais la ES 340, elle, deviendra vraiment un succès commercial).

Ces carabines ES 340 ont été produites dès la fin de 1924 et, je le pense, jusque pendant la guerre au moins au début. C’est typique du bazar de production et d’organisation du III° Reich avant que Albert Speer  n’y remette (un peu) d’ordre. Nombre de productions civiles ont en effet continué pendant la guerre en parfaite incohérence avec l’évolution rapide des événements notamment ceux de juin 1941. Idem pour les armes de poing au passage.

Notez bien que ce fut déjà le cas en 14-18 avec Mauser poursuivant encore, en 1916, la fabrication de Wehrmanns Gewehr de compétition, parfaite copie du G98 en calibre 8,15x46R, alors que la Heer cherchait déjà partout des Mauser G98 de combat en 8×57…

Ces carabines germaniques des années 1920/30 sont réputées à juste titre pour leurs ajustements de rêve et leur précision diabolique. Ce sera d’autant plus vrai avec celle-là, une ES340 variante N. On va voir pourquoi.

En vérité, il y a eu un peu de bazar aussi dans les productions de Mauser de l’entre-deux guerres.

Si la 340 N succède bien à la 340 tout court, il y a eu aussi une ES 340 B qui, contre intuitivement à la lettre, est venue après la N. De plus, les différents modèles ce sont chevauchés en production/distribution. Enfin, cerise sur le gâteau, il y a eu des versions un peu plus luxes proposées en complément des modèles de base dans la même numérotation.

Et puis, surtout, il ne faut pas oublier la dévastation des usines Mauser après guerre qui a fait disparaitre les archives de la maison ne facilitant pas les recherches hoplophiles des doux dingues dans mon style.

Qu’a t-on pu reconstituer ?

Hommage ici à Jon Speed pour son remarquable ouvrage fondateur sur les fabrications petits calibres de chez Momo et à son ouvrage de reconstitution partielle des archives Mauser.

La ES 340 tout court a été produite à partir de 1924 jusqu’au vers le numéro 80.000 environ (changement d’acier du CH4 au CH21 vers l’arme n°76875). On est encore vers 1929/1930. Et la ES 340 N n’est pas encore au catalogue de la maison à ce moment – la datation est donc cohérente.

Au catalogue de 1931, donc quelque part entre 1930 et 1931, notre modèle ES340 N (N probablement pour “Neu” – nouvelle – sans certitude absolue de votre serviteur) sort d’usine au numéro 80.000 et sera produit jusque vers le numéro 133.000. On est ici entre mi / fin 1930 et 1933 inclus.

Puis, à la fumée des cierges, apparait le modèle ES 340B avec une production entre les numéros 123.000 jusque vers 199.000. Ces armes ont été produites de 1934  jusque… Speed ne le dit pas mais je vous ai donné mon avis au-dessus.

Donc, au total, un peu moins de 200.000 armes produites, en trois variantes plus des modèles à options, probablement plus d’armes produites après 1935 qu’avant 1935 parce que l’Allemagne était plus riche vers 1935 et après qu’entre 1925 et le début des années 30. Les chiffres des productions le confirment d’ailleurs. Et surtout une ES 340N produite à environ et seulement 53.000 exemplaires. La notre.

 

Tout ça pour vous dire qu’avec son numéro 93.xxx notre arme peut donc être raisonnablement datée de 1932, tout début 1933 au pire. Une ancêtre qui a traversé une période compliquée. Et pourtant…

Et pourtant, elle est quasi neuve. Somptueuse.

Les bois sont superbes – neufs en fait avec quelques rares petites griffures légères et éparses – très exagérés par mes gros plans comme d’hab ! –  juste pour être chiant comme je sais l’être – autrement NEUFS ! – Ils portent en crosse le très beau logo commercial de Mauser parfaitement lisible comme neuf aussi. C’est un très beau noyer de qualité supérieure. Poignée finement quadrillée. Top qualité et top conservation à soigner absolument par l’acquéreur.

La crosse porte bien aussi sa belle plaque de couche “Mauser” en Bakélite en parfait état.

Grenadières d’origine bien présentes et fonctionnelles pour ceux qui voudrait jouer, chapeau à plume de faisan sur la tête et carabine à l’épaule, à Tartarin de Tarascon lors de leur martiale arrivée entre le parking du stand et la machine à café où sont déjà les copains.

Les fers sont parfaits aussi – aucune trace de rouille aucune peau d’orange – Aucune. Bronzage à la couche d’époque Mauser d’origine à 110% – somptueux ! Tous les marquages sont nets et parfaitement lisibles comme neufs aussi.

Des poinçons couronnés partout ornent ces fers: poinçons U de tests des armes terminées de production commerciale, G d’épreuves à poudre noire (!) du canon et S d’épreuve à poudre vive du canon tout ça pour les canons rayés (poinçons différents pour les canons lisses), B couronné de test de surpression obligatoire après 1892. Des poinçons partout, en arme en culasse, en levier d’armement,… Pour du 22LR de loisir ! Dingues d’excès de sérieux, ces germains des années 30.

Pour la culture générale, il faut savoir que ces poinçons couronnés des armes civiles allemandes de cette époque datent tous de l’époque impériale (1871-1918) qu’ils ont été établis à partir de 1891, qu’ils ont perduré après la défaite de 1918 en dépit de l’instauration de la République (de Weimar) et qu’ils ont même survécu à la fureur anti tout ce qui rappelait l’ancien régime de la part des affidés du moustachu autrichien agité. Ils n’ont été supprimés qu’en 1947.

Pontet quadrillé en métal puis bronzé en dessous de pièce et queue de détente tout autant cannelée pour éviter tout dérapage dans les grosses chaleurs estivales. Deutsche Qualität. La vraie. Tout est dans le détail.

Vis intouchées au passage.

Détail justement qui en dit long sur la qualité de l’arme à la production, le pontet, au delà de son très beau quadrillage de dessous de pièce déjà signalé, tout comme le curseur de réglage de la hausse et la queue de détente ont conservé leur merveilleux bronzage bleu pétrole d’origine. A tomber ! Production au top -introuvable aujourd’hui – suivie d’une conservation “germanique” qui vous explique pourquoi, amateur d’armes “nickel”,  j’achète de plus en plus les armes de cette période en Allemagne et en Suisse.

Dire que le canon est miroir est lui faire injure – vous risquez de vous brûler la rétine si vous l’examinez avec une lampe dédiée. Il est neuf. L’arme n’a probablement jamais ou très peu tiré.

La hausse est du modèle luxe – réglable en site et en dérive (une option), graduée de 30 à 200 mètres (et sur cette arme ce n’est pas que de la pub!) et bleuie en curseur de réglage comme déjà dit. Parfaitement fonctionnelle. Elle est du modèle soudée (elle sera montée sur rail sur la 340 B ce qui, avec un canon cannelé (“grooved barel”) pour pouvoir la bouger, sera la principale différente entre notre 340 N et sa petite sœur 340 B produite à partir de 1934).

A noter, différence pour le coup avec la 340 tout court sa prédécesseuse, la présence aussi d’un magnifique rail en 21mm, usiné dans la masse.

On peut donc, pour se faire totalement plaisir, y placer un dioptre d’époque Mauser (on en trouve) ou aussi bien, selon les goûts, une petite lunette Ajack 1,5×100, Goetz Berlin, Heinsolt Klein-Dyalit, Oigee Gnomet, Zeiss Zeilklein, ou encore mieux Mauser, toutes en  2 1/4, montées sur Akah 22mm en acier et qui ont fait le bonheur des tireurs de ces années là. La classe dans le perfectionnisme.

Vous aurez ainsi le privilège de voir votre cible logée entre les trois (et pas quatre) fameuses branches de réticules typiquement allemands et qui furent ceux des snipers teutons des deux conflits mondiaux. Ach…Ché mé ffaite ein kifff ô standt…(avec l’accent de Munich SVP). La mort assurée en deux coups pour une pièce de deux euros à 100 mètres !

La mécanique est encore pleine de graisse figée mais juste neuve et avec des ajustements de rêve, absolument introuvables sur une arme moderne. Le maniement à débattement court de la culasse est un bonheur.

Notre splendide ES 340N de chez Momo de la grande époque est bien sûr totalement monomatricule : boitier, culasse, levier d’armement, pontet… Pièce muséale.

In fine une carabine de tir allemande des années 30 qui devient rare, symbolique d’une période de l’Histoire de l’Europe, dans une qualité de fabrication absolument intouchable aujourd’hui et à l’état de neuf en dépit de ses 90 balais bien tassés. Un arme Flingus encore une fois !

Si vous ne devez avoir qu’une seule carabine mono-coup en 22LR pour le fun, c’est celle-là qu’il vous faut et mettre Flingus est fier d’avoir traversé le Rhin (à la nage) pour aller vous la chercher (je déconne mais on est vendredi et les cadres de chez Flingus sont crevés) !

 

Arme de catégorie C au CSI : Licence de tir en cours de validité y compris médecin ou bien un permis de chasse avec sa validation pour l’année en cours ou l’année précédente ET CNI ou passeport en cours de validité. COMPTE SIA OBLIGATOIREMENT OUVERT !!

Rappel avec votre licence ou permis de chasse vous pouvez détenir sans limite de nombre des armes de catégorie C.

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