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Splendide fusil d’enfant à silex – fabrication XVIII° Louis XIV – 1715 – Garnitures argent – Travail d’orfèvrerie – Fonctionnement impeccable – Arme de luxe – état exceptionnel et d’une grande rareté – TBE +

Armes longues de Catégorie D

Magnifique et très rare fusil à silex d’enfant – fabrication parisienne XVIIIème d’époque régence – Garnitures en argent poinçonnées – Bois de noyer sculptés – Profil Grand siècle “pied de vache” – rare et superbe canon à pans et à chevrons – très belle platine à la française – dans un état exceptionnel – arme  rare digne d’un petit prince et d’une facture magique.

Vendu !

SKU: 845-23
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Description

Depuis qu’il est à votre service, Maître Flingus a eu la chance de voir de très belles choses, de l’exceptionnel et mêmes des pièces uniques. 

Ces découvertes font la vie de Maître Flingus. L’émotion et la passion seront toujours là tant qu’il y aura des découvertes et le cœur qui s’accélère…

Imaginez sa surprise quand il découvre que le fusil de chasse à silex (ces armes dépassent très souvent le mètre vingt cinq ) qu’on lui avait présenté sur une mauvaise photo ne mesurait en fait peut être qu’un mètre dix à tout casser en dépit de sa ligne semblant super allongée et surtout boxe plutôt dans la catégorie super poids-plume avec un poids “légerissime”. Le cœur s’accélère. L’ouverture du linge confirme la belle surprise. Et le souffle se coupe. C’est une arme XVIII°, et pas de la fin du siècle, d’une facture exceptionnelle !

Il avait devant les yeux un superbe et rare fusil d’enfant dans le plus pur goût de ce qui se faisait de mieux au début du règne de Louis XV!

Si les fusils d’enfants de troupe et de cadets sont (très relativement car bien plus rares que les modèles “adulte”) communs et constituent un domaine de collection à part entière, d’ailleurs excellent complément à leurs versions “en grand”, les armes à feu de commandes privées pour enfants de cette époque sont bien moins communes. Très rares en vérité.

De part les lois en vigueur sous l’Ancien Régime, la détention et le port d’arme était encadré. Leur accès était possible aux anciens soldats et aux hommes libres qui en avaient reçu la permission par leur seigneur notamment pour un usage de chasse sur leurs terres. Alors, pour les enfants… Elle était évidemment automatique pour le second ordre, très minoritaires en nombre, et ses enfants dont la mission fondamentale était de mourir dignement quand les circonstances l’exigeaient. Le métier des armes de père en fils.

Au passage, l’image d’un royaume sans autre loi que celle du plus puissant, est une belle invention de l’école de la Troisième République. La monarchie légiférait bien souvent au-delà des souhaits de la noblesse, beaucoup, et souvent aussi pour protéger. Vers 1760, elle permettait aux travailleurs de se réunir pour se défendre et offrait de nombreux congés et protections dans le travail. Le passage aux semaines de dix jours sous la Convention fut loin d’être une avancée sociale…

Les armes de chasse XVIIIe constituent un sujet à part entière. Elles sont bien plus sophistiquées que ce que l’on pourrait s’imaginer à première vue.

D’abord du point de vue des calibres, sur le continent, ce sont les 20 et 24 qui règnent en maîtres. Certains, au retour des exilés de l’émigration, rapportant avec eux les 16 et 12 anglais se moqueront des fusils de leurs grands pères comme étant des armes faisant “tif tif”. Ils avaient pour eux de consommer “moins de poudre et moins de plomb” comme dit le proverbe, mais surtout de faire meilleur usage de leurs charges. Il se produit encore la même chose aujourd’hui, du fait de l’allongement de la charge de plombs, et un calibre 20 ou 28 “pique” souvent mieux qu’un 12.

Seules nos colonies du nouveau monde appréciaient le 12 et le 10 qui sont idéales pour les grosses bêtes (ou l’indien dans ces époques barbares!). Ces armes ont rarement plus d’un canon, car on ne maîtrisait pas encore parfaitement les techniques de brasure permettant de ne pas faire surchauffer les canons et du coup d’éviter de leur faire perdre leurs excellentes propriétés. Il existe de rares armes à canons tournants et un fusil juxtaposé qui aurait été offert à Louis XIV qui s’en serait servit pour inventer le “coup du roi”. Des points de vue du poids, du coût, de la manipulation comme de la solidité, le mono-canon était un standard absolu jusque vers la fin du siècle.

L’origine précise de notre arme s’est hélas perdue dans la temps.

Or, à la manière d’un détective à casquette écossaise et à la pipe bien garnie, Maître Flingus vous propose le résultat de son enquête:

Tout d’abord la monture est à fut long jusqu’à la bouche. Pas recoupe, pas d’enture.

Calibre sur-mesure, proche du 20.

Toutes les pièces sont parfaitement ajustées, pas de jours, pas de jeu. Facture irréprochable d’un artisan ultra compétent qui a su coordonner plusieurs de ses confrères.

La forme pied de vache associée aux garnitures en argent dûment poinçonnées du Paris X couronné situe l’arme dans le haut de la pyramide sociale de l’époque. Décors typiquement français début XVIII° à l’exécution d’orfèvrerie et de bois parfaite et d’un goût parfait typique de l’époque. Canon exceptionnel à trois compartiments de décors.

Ces points font écho à la platine remarquablement ouvragée et fine, signée Guillard à Paris  – Et je l’ai retrouvé l’animal – arquebusier parisien actif jusque 1740 et juré de sa communauté (donc plutôt en fin de carrière) vers 1735. La platine est aussi très joliment gravée de motifs rocaille.

Tout cela nous dresse in fine un tableau assez cohérent et confirme une fabrication entre le début du règne de Louis XV sous la régence (celle du beau Philippe d’Orléans puis du sévère cardinal de Fleury) et la fin de celui de Louis XIV soit vers 1715/1730.

Il est remarquable que ces ornements d’argent aient survécu aux guerres, aux pillages et aux grandes campagnes de recherches de fonds de toutes natures qui ont marqué l’Ancien régime et surtout sa fin.

Nous sommes là sur une très belle réalisation, faisant appel à de nombreux corps de métier, à une époque où le tour à métaux n’existait pas encore et où chaque vis était réalisée à la main au moyen d’un peigne fabriqué par l’arquebusier lui même.

Une telle arme ne pouvait être que la commande d’une grande famille pour un de ses enfants ou bien un cadeau diplomatique.

Ce fusil impressionne par le galbe de sa crosse et son archaïsme, utilisé dans le sens le plus noble du terme. L’ensemble est encore très typé “Grand Siècle” avec sa crosse en forme “pied de vache” . Son excellent état nous permet vraiment de nous représenter ces armes telles qu’elles étaient à leur sortie d’atelier.

L’état de fraicheur de conservation dans lequel ce fusil nous parvient est bluffant malgré ses trois cent bougies bien sonnées. La plaque de couche est en argent avec une jolie patte qui continue sur le dos de crosse. Ses contours finement surliées sont complétés par une très belle suite de trois poinçons dont le premier “X couronné” est celui de la maison commune de Paris de 1714.

Le chien est à col de cygne (autre indice) et l’ensemble du mécanisme est d’une grande netteté. Le canon, monté à clavettes, est très magnifiquement décoré à pans coupés segmentés sur ses deux premiers tiers en deux parties puis se finit à chevrons ensuite pour aller vers la bouche à cercles sur son dernier tiers. D’une beauté qui m’a coupé le souffle par son esthétique et la qualité incroyable de sa fabrication. Chapeau bas au Maître armurier qui a créé cette merveille.  ! Le tonnerre est gravé “Horatio Simone” un nom? un surnom ? Un des propriétaires successif de l’arme ? En tous cas la calligraphie est très ancienne.

les bois de l’arme sont aussi splendides que ces fers , un noyer de qualité 1er choix magnifiquement tourné et surtout complété d’un décors sculpté à motifs végétaux en parfait harmonie avec les garnitures d’argent  qu’il vient en fait systématiquement surligner.

L’intérieur est splendide, en très bel état. Il a toujours été entretenu et choyé, fois de Flingus.

La baguette en bois précieux et tête d’ivoire en revanche a été rapportée postérieurement mais complète très joliment l’ensemble

Un seul petit coup/manque sur le fût à hauteur des premiers chevrons de canon coté droit est le seul défaut de cette arme rare sans en gâcher en quoique ce soit l’apparence.

Arme de chasse d’un très jeune seigneur de la haute société du début du règne de Louis XV, elle témoigne d’une époque de maitrise exceptionnelle, de goût parfait et du fait que la France fut vraiment l’étoile polaire de l’époque la plus raffinée de l’histoire occidentale.

Comme un mirage, notre fusil de ce jour nous fait apercevoir le temps d’un instant à la fois un moment d’histoire et un pic civilisationnel. Si les réglementaires pour enfants de la même époque sont rares, une telle arme d’enfant est très rare surtout dans un état aussi excellent. Elle constituera une des plus belles pièces d’une collection d’armes XVIII° ou de chasse.

 

Arme de catégorie D au CSI:  CNI ou passeport en cours de validité obligatoire

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Rappel : Toutes les armes de collection, de chasse, et de tir sont d’occasion et sont vendues dans l’état, sans garantie. Toutes les armes historiques de fabrication ancienne vendues en tant que C ou D, “Collection” ou “Cow-boy shooting”, sont des armes de collection non éprouvées pour le tir et non testées en stand. Elles ont été inspectées visuellement relativement à leur état général mais aucune n’a été utilisée au tir et elles sont donc vendues comme non testées. L’acquéreur désirant utiliser une arme pour le tir devra impérativement se rapprocher préalablement du banc National d’Épreuve de Saint Étienne, seule entité habilitée à délivrer des certifications d’épreuves préalable à un usage de tir.

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