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Splendide Luger Suisse P00/06 ou modèle1906- Un des 15.215 en fabrication allemande de DWM à Berlin – Arme de 1914 – Cal. 7,65 Parabellum d’origine – Mono matricule – Mécanique et canon de rêve – Bronzage d’origine à 100% – Pochette réglementaire avec second chargeur au modèle – État muséal – TBE++

Revolvers et pistolets de catégorie B

Rare et splendide Luger Suisse P00/06 – Un des 15.215 en fabrication allemande de DWM à Berlin (pas Berne comme les 06/29!) – Calibre 7,65 parabellum – Mono matricule de partout – Arme de 1914 – Mécanique et canon de rêve – Bronzage et dorure à l’Allemande à 100% – Pochette réglementaire avec second (rare) chargeur au modèle – bien plus rares qu’un 06/29 ces P00/06 partent tous à l’étranger – Pièce d’exception par son histoire et sa fabrication et dans un État muséal – TBE++

SKU: 1025-25
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Description

Nul n’est prophète en son pays, vous le savez bien.

C’est exactement pour cela que Georg Luger (6 mars 1849 – 22 décembre 1923), né tyrolien et polyglotte, élevé à Padoue en Italie par un père professeur de Médecine préférant le soleil, n’a pas pu concevoir l’invention qui a rendu son nom quasi éternel en Autriche, son pays natal.

Ni même n’a pu avoir le succès de sa première commande là où son Luger naitra et sera construit, dans le pays où il a fait sa vie et où il est mort, en Allemagne.

C’est la Suisse qui adoptera la première son pistolet semi-automatique militaire le

Tout commence avec le pistolet C93 d’Hugo Bochardt ( 6 juin 1844 – 8 mai 1924), un des premiers pistolets semi-automatiques de l’histoire et en tous cas un des premiers dont on pouvait espérer tirer une arme utilisable par une armée.

L’arme est assez fiable, une originalité pour un PA de l’époque. Elle a un chargeur amovible, toujours une nouveauté pour l’époque (les C96, Mannlicher et consorts sont à lame-chargeur). Et elle est surtout dotée d’une munition novatrice, puissante (qui donnera naissance au 7,65 Para et au 7,63 Mauser) bien adaptée au sujet.

Mais c’est aussi une “canne à pêche” – 30 cm de long pour 1,1 kg – bien trop encombrante pour être acceptée dans un concours militaire…

L’arme est fabriquée par la DWM de Berlin (ex Loewe après l’histoire des G88) où officie, aux cotés de Borchardt, un commercial qui passe de plus en plus à la technique répondant au nom de Georg Luger.

Notez bien qu’il y avait du beau monde à la DWM à l’époque car nos deux lascars y croisaient un jeune plein d’avenir du nom de Karl Maybach.

La DWM, déjà consortium industriel puissant, majoritaire chez Mauser et actionnaire de référence de le FN Herstal notamment, demande donc poliment à Bochardt d’améliorer sa copie.

Je ne reviens pas sur les histoires de mauvais caractère de Hugo Bochardt, inventeur prolixe et multi-domaines (mais je reviendrai un jour sur ses histoires de jupons qui sont assez amusantes et situent bien le personnage et ses déménagements ).

Mais le beau Hugo refuse obstinément de modifier son assez bon pistolet C93 qu’il jugeait, lui, juste parfait.

Terrible erreur car le dossier est donc confié à Georg Luger, moins récalcitrant, et qui va bien sûr saisir l’occasion de se faire un nom. En 1894, c’est déjà Georg qui avait présenté le Bochardt C93 dans un concours aux USA. Il connaissait parfaitement l’arme, ses défauts et son potentiel.

Luger va ainsi pourvoir conserver ce qui lui plait dans le C93 notamment la fameuse genouillère (et pas la “grenouillère” comme disent certains de mes sympathiques clients) et sa munition bouteille, un peu, raccourcie qui deviendra la 7,65 Parabellum.

En revanche, il adopte un système novateur de ressort de compression principal en crosse (à lame au début) et supprime le ressort en spirale logé dans l’excroissance circulaire à l’arrière de la carcasse.

C’est ce ressort qui donnait au Bochardt C93 cet aspect de fusil-harpon qui crache du feu et semblait tiré d’un film de Science fiction des années 1950.

Le Luger sous sa forme quasi définitive est né.

Encore dénommée “pistolet Borchardt-Luger”, cette arme est présentée au concours de sélection d’un nouveau pistolet semi-automatique pour l’Armée suisse en 1898. 

Les concurrents sont le Mauser C 96, le Bergmann, un Mannlicher et un Mannlicher-Roth. Cinq concurrents en tout.

Luger est venu avec 3 prototypes de son “Borchardt-Luger” numérotés N°5, N°6 et N°7.  Le beau Georg a laissé l’exemplaire N°5 en souvenir à la Commission de Selection. Il est à Bern dans un musée. Il est revenu avec les N°6 et 7 en Allemagne.

Le N°6 fait désormais la légitime fierté d’un grand collectionneur suisse. Le N°7 est perdu. Si vous le trouvez, appelez moi. Je lui construirai un nid douillet, lui chanterai des berceuses et en prendrai grand soin.

Compte tenu de ce que sont les autres armes en concours, sans aucune ironie de ma part, c’est le pistolet Borchardt-Luger, notre Luger, qui remporte haut la main les épreuves.

Aucune chance de rivaliser avec l’invention de nos deux comparses tant elle est supérieure dans tous les tests. Hugo le volage ayant au passage raté le coche d’attacher son nom plus clairement dans l’esprit du public à cette mythique invention…

Après quelques petites modifications, et une commande d’essai de 20 armes supplémentaires pour une nouvelle série d’essais en 1899, le pistolet Borchardt-Luger de la DWM est adopté officiellement sous le nom officiel de “Parabellum modèle 1900” en calibre 7,65 parabellum ou plus simplement  “P00” pour 1900. Le donc.

Appeler les Luger “Luger” (pour les allemand c’est P04, P06, P08, P14…) c’est une lubie de commerçant américain (Stoeger, l’importateur de ces armes aux USA après la première GM) ayant eu le bon goût …de déposer le nom Luger chez lui (Luger est mort en 1923). Mais le nom est resté.

Les suisses avaient choisi pour lui l’excellent (et très tendu) calibre 7,65 parabellum proposé par Luger – un calibre à mon sens meilleur au tir que le 9 para des allemands.

Les tout premiers Luger suisses seront commandés en Allemagne chez la DWM.

Cette “Deutsche Waffen- und Munitions Aktiengesellschaft”, située à Berlin (ex Loewe) était et restera jusqu’à son rachat par la dynastie Quandt (Empire BMW, allant bien au-delà des voitures et moteurs) en 1929, un des plus grands marchands de canons d’Allemagne. On lui doit notamment la sinistre mitrailleuse MG08 de 14-18 qui nous a tué un peu de monde.

Ces fabrications de Luger par la DWM à destination de la Suisse sont, comme pour beaucoup d’armes germaniques pré 1914, parmi les mieux finies et les plus belles que l’on puisse trouver. Bronzage, ajustements, canon, tout est aux meilleurs niveaux.

Les suisses commanderont 5.000 de ces Luger P00 en Allemagne numérotés de 1A à 5000A et étaleront leurs achats sur six ans, réclamant à chaque lot de petites améliorations poussant l’arme vers une perfection croissante. S’y ajoute une toute petite commande de 200 exemplaires d’essais et de démonstration en série E.

On reconnait immédiatement ces 5.000 premiers exemplaires à une croix suisse dans un soleil en sommet de chambre.

En 1906, cette première commande de 5.000 pièces est entièrement livrée et la Suisse décide de commander un nouveau lot de 10.000 autres armes seulement – l’arme tient compte des modifications et améliorations des six années précédentes.

On parle alors de modèle P06 ou plutôt P00/06 pour ne pas le confondre avec une des variantes du Luger de Marine allemand.

Ces armes se distinguent par un ressort principal à compression, relié à l’arrière de la genouillère par l’intermédiaire d’une tige de traction et qui remplace un ressort à lame en poignée. Les boutons de la dite genouillères sont désormais plats, ronds et nervurés au lieu d’être asymétriques.

Sauf au début (croix suisse dans un soleil quand même), ces luger se caractérisent en outre par une croix suisse non plus dans un soleil mais dans un écu en dessus de chambre.

Et bien sûr, comme les 5000 premiers, ils portent le très beau logo de la DWM en genouillère témoignage de leur naissance berlinoise.

Ce modèle 1906, toujours en 7,65, toujours à canon de 12 cm, verra sa numérotation partir de celle du dernier P00 acheté, 5001 jusqu’au n° 15215 (en 1914).

Ces canons de 12cm dans ces finitions de rêve donnent à ces armes une esthétique très harmonieuse que je préfère au P08 avec son canon de 10cm.

Les dernières productions de P00/06 seront livrées en 1914 – toujours avec de petites modifications.

Au global, environ et seulement, 15.215 luger suisses, y compris les séries et les essais, auront été produits en Allemagne avant guerre à des standards de qualité des plus élevés

Patriotisme économique oblige, et guerre de 14 arrivant, les suisses font en sortent que les suivants soient fabriqués, à partir de 1917, en Suisse et plus en Allemagne. Ceux là sont marqués “W+F” en chambre pour la Waffen Fabrik à Berne et plus de la “DWM”. 

De construction extrêmement soignée, ils connaitront, eux,  une production, toujours de grande qualité mais de près de 47.000 armes venant compléter les 15.000 fabriqués en Allemagne avant 1914.

 

Maitre Flingus est heureux. Il vous à trouvé un de ces rares Luger suisses nés en Allemagne à la DMW avant 1914. Il s’agit d’un splendide P00/06.

Ils partent tous à l’étranger et ils ne va pas en rester beaucoup chez nous.

Avec son numéro 14723, c’est un des tout derniers livrés aux suisses par les allemands en 1914. Il était temps…

Cette arme a 110 ans. Je n’en reviens pas. Exactement ce que je cherche partout.

Elle est splendide, à l’état de neuf et monomatricule. Strictement muséale.

Ses plaquettes sont parfaites sans aucune usure ni fracture.

Son bronzage est somptueux – 100% d’origine – et sans rayure. Juste mes trace de doigts et d’alcool isopropylique. Il était poussiéreux quand je l’ai eu.

L’arme a conservé toutes ses dorures d’origine “à l’Allemande sur les Luger d’avant guerre (de 14) ” : en sécurité, en queue de détente, en éjecteur et en axe de portière de démontage. Un très léger effacement de dorure en axe de portière de démontage coté gauche, c’est son seul et unique petit défaut. Je pourrai le refaire. Il n’en est pas question.

Mécanique de rêve à peine rodée 110 ans après – la pédale de sécurité est d’une légèreté “zéphyrénique” comme la détente. L’état interne est égal à l’état externe: neuf.

Le canon est un des plus beaux que j’ai jamais vus sur un luger de ma vie – absolument miroir avec des rayures à vous découper la rétine. Impressionnant.

J’en viens à me dire même que les meilleurs canons de luger sont ceux de ces fabrications là et des civils allemands d’avant-guerre. Il n’a sans doute jamais tiré, ou quelques cartouches, et a été miraculeusement préservé pendant 110 ans.

Bref une pièce de collection dans l’acception pure du terme.

Le chargeur est le bon – du second modèle – à fonds bois sans aucun numéro (ils ne sont pas numérotés pour les suisses) et avec son bon insert métallique dans le rond du talon – petit détail esthétique de pointe propre à ces fabrications allemandes.

En plus, je le livre avec son second chargeur du même type dans sa pochette de cuir réglementaire pour les deux chargeurs (celui de l’arme et celui de rechange) – ces chargeurs de fabrications allemandes aussi coûtent normalement un bras (dans les 200 euros) en Suisse – quand on les trouve.

Il est dans un tel état de neuf que je recommande une grande prudence au démontage et au tir – N’allez pas me le rayer !

 

Au final, une arme toujours désirée par sa symbolique et son poids dans l’histoire de l’armement, un des seulement 15.200 exemplaires Made in Germany pour la Suisse et une des toutes premières commandes militaires de l’Histoire – Dans une fabrication inatteignable aujourd’hui. – État de rêve et pièce de collection d’exception !

Et ce pur bonheur porte un petit nom: Lulu !

 

ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIE DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ ET ORIGINAUX DES VOLETS 1 ET 2 DE L’AUTORISATION. Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire. 

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