Vendu !

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Superbe carabine à levier sous garde Marlin modèle 1894 S – Très rare série commémorative « Shérif Bat Masterson » – Exemplaire 031 sur 500 produites seulement – Arme de 1994 – Poinçon ‘JM’ pour Marlin par Marlin – Cal.44 mag – 9+1 coups – Bois de noyer de grade supérieur avec plaque de couche amortisseuse maison – Mécanique de rêve – Canon de 51 cm Micro-grooves somptueux – Boite d’origine et documents – Pièce d’exception en état neuf – TBE+++

Armes Longues de catégorie C

Splendide carabine Marlin 1894 S – Très rare commémorative « Shérif Bat Masterson » – Calibre .44 magnum – Arme de 1994 au numéro 031/500 – Canon de 51 cm dans le fameux micro-groove – Grande précision – Capacité quasi double celle d’un revolver dans le même calibre –  Mécanique ultra ajustée et de grande classe – Crosse de beau noyer de qualité supérieure – Gravures et dorures somptueuses sans équivalent dans la concurrence – La Roll’s Royce des leviers de sous-garde dans une édition collector rarissime et en état de neuf – Livrée avec boite d’origine et documents – Pièce d’exception pour un collectionneur-tireur exigeant – TBE+++

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SKU: 1091-25
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Description

Fortement liée à l’esprit pionnier, la carabine à levier de sous-garde fait figure d’arme éternellement jeune et extrêmement maniable. Une arme de western à la bataille contre les indiens. Une arme d’homme libre face au défi et à la nature. Une arme de rêve de gosse aussi…

Aujourd’hui, elle est aussi l’étendard de la Liberté dans de nombreux états US qui interdisent les fusils d’assaut.

Souvent chambrées dans des calibres d’arme de poing, et classées en catégorie C, ce sont des armes fort plaisantes à tirer et dont l’efficacité tant sur la cible que sur le cochon se mesure à plus de 150m sans souci. Ça laisse de la marge…

C’est un excellent choix de première arme d’épaule, après une carabine 22LR, pouvant se tirer dans tous les stands de tir avec de vraies sensations sans ruiner ni son épaule ni son portefeuille pour les modèles les plus accessibles.

Mais ce sont aussi de fantastiques objets de collection et de prestige, des objets du désir dirais-je encore, tant leur histoire armurière et leur histoire tout court est fantastique. Notre exemplaire de ce jour en est la preuve.

La première Marlin « moderne » est sortie des usines en 1894. C’est justement la « 1894 ».

En fait, quasi concomitamment avec sa grande sœur née juste quelques mois plus tôt pour les gros calibres longs, la 1893.

Car la 94, c’est la même en mécanique que la 1893, mais pour calibres de poing ou mixtes, essentiellement en 44-40 (dès l’origine) puis en 44 mag (en 1969) et aussi (un peu moins) en .357mag (en 1979).

Mais elle a quand même connu 8 autres chambrages, beaucoup plus confidentiels, du 218 bee au 45 LC en passant par le .41mag.

Ce millésime 1893/94 est destiné à remplacer ses modèles 1881 et 1889, dont L.L Hepburn, ingénieur maison, transfuge de chez Colt, simplifie le design, leur permettant d’atteindre une quasi perfection.

Vers 1890, la concurrence est en effet très rude dans le monde des carabines à répétion tant le concept est populaire.

Bon marché et offrant une puissance de feu sans pareil, quelques hommes peuvent avoir, avec des leviers sous garde en mains, la force d’une petite armée.

Ainsi, les vrais frères Dalton (pas ceux de la B.D), après avoir attaqué le train de Santa Fé le 9 mai 1891, armés de Winchester à levier sous garde purent, à quatre, tenir tête et repousser toute une milice armée de bons vieux fusils de chasse chargés à chevrotines…

Le Modèle 1889 de Marlin fut le tout premier fusil à répétition à levier sous garde à incorporer une boîte de culasse plate, en acier massif, avec une éjection latérale des étuis tirés. Un fantastique progrès, notamment de sécurité, en cas de cartouche à feu retardé (hang-fire), très fréquent à l’époque, et surtout de solidité, qui lui fit immédiatement tailler des croupières à l’inamovible Winchester.

Mais la 1894 est une simplification, et, de fait, une grande amélioration du modèle 1889. 

Outre le boîtier fermé et l’éjection latérale (bien avant winchester), le modèle 1894 supprime le tenon de verrouillage arrière qui allait jusqu’au pontet. Il pinçait régulièrement les doigts du tireur en tir trop rapides…

Marlin y ajoute une détente monobloc plus fiable et un percuteur en deux parties qui empêche de faire feu si le levier de sous-garde n’ést pas totalement refermé et le boitier étanche.

Enfin, le verrou de levier de la 1889, externe au levier, est remplacé par un loquet intégré directement sur le levier lui-même. Toujours plus solide et fiable.

La rigidité de l’ensemble était ainsi décuplé et permettait des armes plus légères sur lesquelles la pose d’optique était d’une grande simplicité. Il faudra attendre les années 1970 pour que la concurrence propose, en option, des carabines dites « angle eject » à éjection latérale.

D’un point de vue mécanique, nous sommes sur une conception des plus rationnelles avec un verrouillage à la fois arrière et avant de la culasse.

Le mouvement du levier demande une amplitude réduite et aucune pièce interne ne trouve exposée. Ceci est d’autant plus vrai sur les modèles anciens conservant un dust cover se refermant sur la fenêtre d’éjection une fois le levier ramené.

La résistance à l’introduction de corps étrangers comme aux températures négatives, des plus utiles aux USA, en était absolument remarquable.

Marlin possédait donc, avec la 1894, plusieurs longueurs d’avance sur ses concurrents et offrait de nombreux avantages auxquels les amateurs de tir de précision autant que les chasseurs trappeurs, nombreux aux USA, étaient sensibles.

Le Modèle 1894 (et ses successeurs dérivés) fut donc, logiquement et particulièrement, apprécié au Canada, en Alaska et aux USA dans le Nord-Ouest Pacifique.

Dans ces zones, pluies et basses températures se conjuguent souvent jusqu’au gel des mécanismes des modèles à éjection par le haut de type Winchester. La Marlin 1894 fut l’arme fétiche des prospecteurs de la ruée vers l’or du Klondike. Elle fut produite jusque 1935. Pas mal, non?

En 1969, sous l’effet de la Vox Populi et d’un retour en grâce des indispensables leviers sous garde, la 1894 fut ré-introduite en bénéficiant encore d’une innovation importante de la marque et venue du Modèle 336 de 1948: le canon à rayures micro-grooves.

Orgueil de la marque, ses canons micro-grooves, particulièrement précis, permettent en plus un encrassement des plus réduits et une résistance à l’usure extraordinaire. A eux seuls, ils témoignent d’une pensée avant tout tournée vers l’utilisateur quand on faisait des armes pour plusieurs générations.

Des 44mag ou special cuivrées ou FMJ et assimilés feront des miracles dans ces micro-grooves …

L’ouverture naturelle de la culasse des 1894 de Marlin est un plaisir. Rien n’a de jeu, tout est parfaitement ajusté. L’impression de sérieux qui s’en dégage est sans pareil.

Ce n’est pas pour rien que les nouvelles marques, se lançant dans les carabines à levier, reprendront quasiment toutes le mécanisme et la configuration des Marlin. Que ce soit Pedersoli, Chiappa, Henry, Rossi et Smith & Wesson désormais, tous leurs modèles, destinés à la chasse ou bien tactiques, sont construits sur une architecture de Marlin.

Redoutable dans une arme de poing, la cartouche de 44 Magnum prend tout son sens dans les 51 centimètres du canon de cette carabine. Toute la poudre a le temps de brûler. Ce qui est loin d’être le cas dans tous les revolvers…

Ses capacités sont augmentées de plus de 30% avec des cartouches standards armes longues et grimpent à plus de 40% supplémentaires avec l’utilisation des excellentes cartouches LEVERevolution de chez Hornady.

Loin d’être un luxe, nous passons ainsi d’une utilisation confortable de 150m à… 250m. A ces distances, il est même plus avantageux de tirer ces balles de 44 plutôt que les « grosses torpilles » de 45-70. Les 9 coups du magasins en sont autant d’arguments.

Plus légères, moins coûteuses et moins encombrantes, les 44 mag se trouvent dans toutes les armureries et sont acceptées dans la très grande majorité des stands de tir. On peut également y tirer de la 44 special, plus économique encore, et moins dure à l’épaule.

D’une simplicité enfantine à recharger, avec des composants facilement trouvables, c’est en plus une excellente porte d’entrée aux joies de la confection de cartouches sur mesures.

Il peut être également fort plaisant d’opter pour un duo carabine et revolver (voir pistolet automatique…) tous deux chambrés ainsi. Pas de contraintes de quota ou de difficultés d’accès. Et vous marcherez encore une fois sur les traces des Cow-boys et de l’Ouest en vous rappelant que cette mixité étaient déjà l’argument de la 44-40WCF lors de la conquête…

Voilà ce qu’il faut savoir sur le mythique modèle 1894 de Marlin un modèle qui fait le succès de la marque et la fidélité de ses clients depuis… plus de 130 ans.

Doit bien avoir quelques raisons.

 

 

Notre très belle demoiselle de ce jour est un TRES rare modèle commémoratif de la Marlin 1894 dédié au mythique Shérif Bat Masterson créée en 1994.

Outre que cette Marlin 1894 bénéficie de finitions hors normes, il faut bien remarquer que Marlin a fait fort peu de commémoratives et en nombre très limité à chaque fois. De plus, elles ont été réalisées du temps des « vraies » Marlin de chez Marlin (i.e. avant 2002 ). On va y revenir.

Je ne connais l’existence que de quelques commémoratives Marlin, de cette époque. Ce n’était pas la mode chez Marlin à la différence de Winchester.

Je vois une Centenial de la marque (1870/1970), une Cowboy Limited dérivée du modèle éponyme vers 1980, la Century de la 1894 (en 1994 aussi), 4 ou 5 éditions variés d’un modèle NRA et une 60th anniversaire « Ohio Gun Collectors » de 1967. Pas grand chose d’autre…

Winchester c’est 119 « Commémoratives » auxquelles s’ajoutent 19 « Séries Spéciales » type Coca Cola et 11 « Commandes privées (Private issue) type Roy Rogers, Jr. ou First Suiss American.

De plus Marlin n’a produit, et pour la plus produite, que 2.500 pièces au maximum. Beaucoup moins de pièces dans un modèle que chez bien des éditions Winchester. Les séries limitées de Winchester sont en effet assez souvent de bien plus que 2.500 pièces et plus (parfois plus de 100.000!) dans ses innombrables éditions commémoratives ou privées (Coca-cola…). Jamais Marlin n’a fait ça.

Marlin a, en revanche, parfois ajouté une édition encore plus limitée (!) de son modèle commémoratif avec 100 pièces réservées uniquement. .. au personnel ! C’est le cas, par exemple, de la Century.

 

C’est dire l’extrême rareté des Marlin commémoratives de la grande époque Marlin comme la notre. La « Bat Masterson » est, en plus, la seule et unique qui, à ma connaissance, soit dédiée à un individu.

Pour donner une idée de rareté relative, la commémorative Bat Masterson de Winchester a été fabriquée à 8.000 exemplaires (ce qui est relativement peu ou normal chez Winchester).

Notre Marlin commémorative Bat Masterson, elle, n’a été fabriquée seulement qu’à… 500 exemplaires. Deux politiques (et deux fabrications d’ailleurs) radicalement différentes.

Mais qui est donc ce Bat Masterson qui semble avoir tant marqué les esprits aux USA pour que Marlin lui consacre son unique carabine dédiée à un personnage ?

Et bien, c’est un voyou (au départ), tireur d’exception, de grand courage, passé, un peu par miracle (et avec beaucoup de sang), du « bon coté de la Force ».

Il eût notamment l’honneur de devenir le shérif de la fameuse Dodge City au Kansas à la plus grande époque du trafic de bétail et sur la route ferroviaire de Santa Fe, objet de toutes les convoitises des bandits du Grand Ouest.

Le personnage dont il serait trop long de faire une biographie complète, même résumée, fut aussi (au départ) chasseur de bisons, puis (logiquement) devint un ennemi personnel des indiens Comanches et Kiowas (qui, eux, voulaient les garder, les bisons) après sa participation vigoureuse à la Bataille de Adobe Walls le 27 juin 1874 où 28 chasseurs, dont lui, firent face victorieusement à 700 guerriers comanches déchainés.

Dans la foulée (et toujours logiquement), il devient éclaireur pour l’Armée dans sa lutte contre les indiens. Là, il contribua notamment à récupérer 4 sœurs de 9 à 15 ans, enlevées par des Cheyennes qui avaient précédemment tué et scalpé les parents, un frère et les deux sœurs ainés. Ce qui ne contribua pas pour peu à sa réputation de baroudeur déjà bien établie.

Il est alors encore en marge de la loi le plus souvent. Ça dégaine un peu à tord et à travers à l’époque. Il est très très joueur, aime la bouteille et les filles et femmes peu farouches. Tout ça, quoi…

Mais l’accident de la vie survient assez tôt (26 ans) pour le remettre plus ou moins dans le sens du vent et de l’avenir.

En 1876, il est à Sweetwater au Texas. Une rixe avec un soldat, le caporal Melvin King, dégénère à propos d’un droit de cuissage sur une conquête plus ou moins commune.

Sombre histoire où le soldat est tué, la fille aussi et où Bat reçoit une balle dans le bassin.

La légitime défense est reconnue à l’arrache. Mais la convalescence sera longue et douloureuse. Il utilisera une canne sa vie durant. Ceci ne l’empêchant de poursuivre une carrière échevelée. Mais au service de la Loi. Définitivement.

Ceci dit, fort longtemps, il cumulera les fonctions de shérif ou de marshal (en titre ou adjoint) dans les différentes villes où ses éminentes capacités de maintien de l’ordre le feront appeler (Dodge City, Trinidad Texas, Denver, …) avec des fonctions de tenancier de saloon et grand organisateur de casino! Toujours à la colle avec des beautés locales.

Un étrange cumul de missions fort dangereuses et d’amusement quotidien qui ne trouverait plus grâce aux yeux de personne de nos jours. Notre époque a l’esprit étroit.;-)

En 1878, Bat Masterson vient à l’aide de son frère Ed, lui aussi Marshall, qui l’a appelé à la rescousse dans un contexte tendu pour lui. Ed Masterson est malheureusement tué par un cow-boy particulièrement vindicatif et querelleur, Jack Wagner, pour l’occasion accompagné son patron Alf Walker, lui aussi armé.

Les deux hommes ne le savent pas mais Bat Masterson est à 100 mètres de là.

Attiré par les coups de feu, Bat arrive sur les lieux, comprend la situation, et, très calmement, depuis l’autre coté de la rue, abat immédiatement les deux hommes. Jack Wagner, l’assassin, est tué sur le coup et Alf Walker est grièvement blessé. Cette prompte justice, après un drame familial, le rendra évidemment encore plus populaire dans cette époque de plomb et d’un autre âge.

Bat Masterson est aussi et surtout l’auteur d’un nombre incalculable de captures de bandits voleurs de diligences et pilleurs de trains ou bien d’assassins pur sucre. Des dizaines de malfaiteurs de haut vol, ayant très souvent fait les gros titres, sont ainsi remis à la Justice par ses soins. Il fera donc encore souvent le coup de feu et y gagnera encore en réputation.

Ami de Bufallo Bill et surtout, de très longue date, d’une autre « star » de l’époque, Wyatt Earp, l’homme de OK Corral, il ratera l’évènement de 24 heures.

Aucun doute de la part des historiens de l’Ouest qu’il y eut participé de bon cœur pour aider son vieil ami Wyatt Earp. Sa loyauté en amitié était également tout aussi légendaire que le bonhomme. Le destin tient parfois à peu de chose.

Grand amateur de sport et de boxe, il quittera l’ouest pour New York en 1895 pour y devenir journaliste sportif, autre carrière déjà entamée à Denver quand il y était encore shérif, et qui sera assez brillante aussi.

Son premier job à New-York sera néanmoins d’être, assez peu de temps, garde du corps du multi-milliardaire Gould.

En 1902, le naturel revenant « au goulot », il est pris (mais peut-être innocent car pas seul et pas principal protagoniste) dans une sombre histoire de tricherie où un jeu de carte truqué aurait permis de soulager un brave mormon qui passait par là de la très coquette somme de 16.000 dollars. Somme juste énorme à l’époque.

En plus, on trouve sur lui une arme illégale. Ce qui n’arrange pas son cas. Ça se termine (plutôt bien) avec 10 dollars d’amende pour l’arme.

Durant les 20 années suivantes, il habite et travaille près du Logacre Square, un truc qui s’appelle maintenant Times Square.

Il est journaliste, juré de matches de boxe et commentateur sportif pour le New York Morning Telegraph. Ce job en vue, et sa réputation de sa vie d’avant, le font devenir l’un des hommes qui feront véritablement « Broadway ». De fait, il fréquente les politiques et surtout Theodore Roosevelt qu’il va souvent voir à la Maison Blanche.

Sa carrière de shérif intrépide le rattrapera une dernière fois en 1905.

Theodore Roosevelt, lui-même ancien Chef de la Police de New-York, demande à Bat Masterson de devenir marshal du District Sud de New York. Il le sera jusque 1909, date de départ de Roosevelt de la Présidence. Il a 56 ans et une vie plus que remplie.

Il meurt à 67 ans d’une simple crise cardiaque, lui qui avait tant frôlé les balles de tous calibres pendant tant d’années. Le destin.

Il s’effondre sur la rédaction d’un article en cours dont la dernière phrase écrite de sa main était un sarcasme égalitaire typique des vieux routiers de l’Ouest:  » Il y a beaucoup de gens, dans ce vieux monde qui est le nôtre, qui pensent que les choses finissent par s’équilibrer pour chacun de nous. J’ai remarqué, par exemple, que nous recevons tous la même quantité de glace. Mais les riches l’ont en été, et les pauvres en hiver. »

Cinq cent personnes assisteront à ses obsèques au cimetière du Bronx. On enterrait ce jour là une légende de l’Ouest.

Tout le monde s’est toujours accordé à saluer son extrême fidélité en amitié et sa droiture de fil à plomb quand il s’engageait. 

Dans sa nécrologie, un journaliste écrira:  « C’était un homme à 100 %, un vrai 22 carats. Bat savait parfaitement haïr, mais c’était aussi un ami merveilleux. Il tendait toujours la main à ceux qui étaient au plus bas. Il avait un grand sens de l’humour, une mémoire incroyable pleine d’anecdotes. C’était l’un des compagnons les plus divertissants que nous ayons jamais connus. Il y a bien trop peu d’hommes comme Bat Masterson dans ce monde, et sa mort est une véritable perte. »

Moi j’en retiens surtout un de ses aphorismes qui fait souvent mon miel: « Chaque chien, comme on dit, a son jour, et même s’il y a plus de chiens que de jours. » 

C’est cet homme là que Marlin a décidé de célébrer en 1994 avec cette rare et magnifique Marlin commémorative Bat Masterson en 44 magnum.

La pièce est magnifique avec des matériaux de premier choix et des ajustements de rêve.

Elle en en effet marquée d’un poinçon « JM » en canon. Ce poinçon est aux initiales de John Marlin, le fondateur de la marque. Et c’est important.

C’est le signe d’une fabrication d’avant la reprise de Marlin de 2008 et de ses conséquences. Le « JM » est à Marlin ce que le pré-64 est à Winchester.

Début 2008, Marlin, en difficultés financières pour n’avoir jamais voulu rogner sur la qualité dans un marché toujours plus tiré vers le « apachère », est rachetée par Remington.

Les sites de productions de Marlin furent fermés et les standards de production baissèrent suffisamment pour provoquer les soucis de qualité relevés par les tireurs américains (bris de pièces, finitions aléatoires, métaux micro-bullés, etc…).

Remington corrigea le tir, si je puis dire, vers 2014/15 mais ne put éviter lui-même la faillite à son tour en 2020.

La marque Marlin est désormais produite par Sturm Ruger qui l’a reprise à la faillite de Remington avec des critères de fabrication certes modernes mais très sérieux comme Ruger sait les gérer.

Vous pouvez donc acheter une Marlin 94, 95 ou une 336 neuve ou post-2016 (période Remington)  aveuglément même si les finitions et ajustements ne seront jamais ceux de la grande époque Marlin dont notre carabine de ce jour est une très belle représentante.

Ce poinçon « JM », c’est même le dernier poinçon qui était apposé au terme du contrôle qualité de chez Marlin quand l’usine existait encore.

Notre charmante demoiselle nous vient avec une belle plaque de couche en caoutchouc maison en parfait état et qui rajoute presque deux centimètres de longueur de crosse, la rendant ainsi des plus confortables pour un utilisateur de grande taille.

Contrairement à un sabot de crosse, cette plaque de couche ne s’accrochera pas dans votre veste lorsque vous épaulerez.

Un fin liseré noir la sépare d’un bois châtain au grain serré. Soigneusement verni, avec aucune trace de manipulations ses bois sont absolument magnifiques. Un noyer de très haute qualité (genre grade V) avec un quadrillage absolument superbe assurant une excellente prise en main.

Aucune coup ou manque. Bois neufs – juste somptueux. Les tâches ou défauts éventuels c’est mes damnés gros plans comme d’habitude. A noter de splendides attaches en laiton dorés prêtes à recevoir leurs anneaux de bretelle.

En bois également, le célèbre « Bull’s Eye » de la grande époque Marlin, symbole de sa précision, et du coup direct dans l’œil du bison à longue distance. Il est incrusté (encore une manipulation coûteuse) en dessous de crosse derrière la sous-garde.

Cela permettait de reconnaître immédiatement cette excellente carabine et ses sœurs Marlin de tous modèles, même à levier de coudé, immédiatement et même cachées au milieu du mieux garni des râteliers d’armurier!

C’était un des buts de Marlin en inventant cette marque distinctive. Que le client repère au 1er coup d’œil où étaient les Marlin en pénétrant dans l’échoppe de son armurier préféré.

Qui dira que les américains n’ont pas un sens très pratique du marketing ?

Le boîtier est d’une rigidité à toutes épreuves. Et surtout il est dans un acier à dorure premium qui ne passe pas. Aucun manque de dorure.

Les gravures, très fines, qui représentent Bat Masterson, les principales étapes symboliques de sa carrière et les villes où il a servi, sont juste magnifiques. 

Et pour cause, loin de la mécanique, elle ont toutes été gravées à la main par un artiste qui les a signées… aucune n’est véritablement la même sur les 500. Exceptionnel.

Absolument rien à voir avec les gravures des Winchester commémoratives même s’il me peine de le dire. Mais j’en ai eu des dizaines entre les mains et c’est on ne peut plus clair en main. Un ami et client de passage qui a eu la chance de pouvoir comparer les deux gravures armes en main n’a pu être qu’ébahi par la différence.

Toutes les têtes de vis sont impeccables. Neuves. Jamais démontées.

Le départ est d’une netteté absolue.

Les garnitures ont également conservés 100% de cette dorure de trèss grande qualité et n’ont aucune griffure, autre signe de qualité.

Le chien vient aisément se mettre en position. On sent la fermeté du à d’excellents ajustements manuels des pièces en contact avec une autre.

La trappe de chargement reprenant l’excellent brevet King, identique à celui des winchesters permet un accès des plus commodes au magasin. Il ne porte aucune trace d’introduction de cartouche.

Cette arme n’a jamais tiré après ses coups d’épreuves. Elle a été éprouvée deux fois, aux USA en 1994 et en Bavière en 1996.

La technique d’engager à demi une cartouche pour faciliter l’introduction de la suivante est ici superflue. Aucun risque de pincement de doigts, foi de Flingus, et même si elle n’est absolument pas rodée !

Le levier se manipule avec assurance et fluidité, on le croirait monté sur roulements à billes. Même si tout ça n’est pas du tout rodé encore une fois.

Je trouve ces leviers Marlin, et de loin, de bien meilleure qualité de manipulation que ceux des Winchester commémoratives contemporaines. Rien à voir. J’en ai vu avec des leviers se baladant latéralement sur plus de 4 cm à la manipulation ( 2cm à droite/2cm à gauche).

On l’aura compris. Maître Flingus, dans le débat homérique et infinis, entre partisans du clan Winchester et affionados de la tribu Marlin a choisi son camps. Et c’est bien une Marlin qui orne son maigre râtelier personnel pour le chapitre levier sous garde. Mais il n’oblige personne à faire comme lui. Winchester aussi a fait de grandes choses mais c’était avant 1964 et encore un peu jusque  vers 90.

Dans les fabrications Marlin de ces années là, les ajustements sont encore de rêve – une simple comparaison de manipulation du levier vous en convaincra si vous êtes déjà propriétaire d’une autre arme d’après les années 2000.

Le dessus de boitier est orné d’une jolie mention gravée qui indique la présence de la fameuse sûreté transversale de boitier (Cross bolt safety) Marlin. C’est le sens du « S » sur ce modèle. Elle équipe tous les modèles Marlin désormais.

Le canon est aussi beau et pur que le teint de Blanche Neige. Ses rayures sont aussi longilignes et nettes que les jambes de Maria Sharapova. Magnifiques !

Sa longueur totale de 51cm, permet de tirer toute la quintessence de la 44 magnum. Beaucoup de 1894 « façon selle » sont souvent en 47 cm de long seulement.

La hausse est de type « semi-buck horn », avec une fente en « U », confortable, simple et bien pensée.

Il est possible de la faire sortir de son logement à queue d’aronde pour monter un rail long allant jusqu’à l’arrière du boîtier ou bien une hausse à oeilleton et fibre optique qui sera fort appréciée par votre œil.

Le bronzage extérieur est noir de geais, très beau et présent à 100%. Aucune oxydation – Aucune peau d’orange – aucune rayure. TBE+++

Le guidon sous tunnel à insert est monté sur un support trapézoïdal, très utile contre les reflets. Comme tout chez Marlin, il est possible de le remplacer par le modèle de votre choix avec le minimum d’outil. Même si je le déconseille sur cette collector rare.

Bref, une arme des grandes années de fabrication Marlin dans un état neuf. C’est un must. Car chez Marlin à partir des années fin 2000, comme chez les autres souvent à partir des années 85/90, tout change et pas en bien.

Marlin, c’est ce qui se fait, et se faisait déjà de mieux, en levier sous garde dans une époque très qualitative. 

Cette carabine 1894 a déjà tout pour plaire avec la polyvalence de son calibre, sa capacité en munitions, son maniement, sa mécanique et son esthétique.

Dans cette version commémorative très rare, aux finitions encore plus soignées et sans comparaisons avec sa concurrence, elle constitue une arme véritablement d’exception pour un collectionneur-tireur très exigeant. 

On ne la voit quasiment jamais sur le marché.

Je la livre avec sa boite d’origine au numéro et tous ses documents. Un collector absolu dans son genre. Une des 500 dont très peu sont en Europe. Une occasion exceptionnelle. Une occasion Flingus.

 

 

Arme de catégorie C au CSI : Licence de tir en cours de validité y compris médecin ou bien un permis de chasse avec sa validation pour l’année en cours ou l’année précédente ET CNI ou passeport en cours de validité. COMPTE SIA OBLIGATOIREMENT OUVERT !!

Rappel avec votre licence ou permis de chasse vous pouvez détenir sans limite de nombre des armes de catégorie C.

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