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380,00€
Superbe épée miniature d’enfant XVIIIe – sur le modèle de l’épée de sergent – vers 1740 – tout acier, sans oxydation – pour une collection de réglementaires de l’Ancien Régime – État rare
Sabres / Glaives / Epées - SwordsRavissante épée miniature d’enfant XVIIIe – dans un état de conservation exceptionnel – sans rouille ni oxydation – réalisée entièrement en fer – réduction parfaite du modèle de l’épée de sergent des armées de Louis XV en lame de 64 cm – souvenir émouvant de la vie des jeunes garçons dans les garnissons – convergence des mondes de l’arme militaire et de celui du jouet – TBE
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Description
L’arme de poing, qu’elle soit blanche ou a feu, joue à la fois le rôle d’un symbole marquant la fonction ou le rang mais aussi d’outil de dernier recours pour s’en sortir en cas de pépin.
Le regretté Dominique Verner (1935-2013), pour le monde de la littérature armurière, théorisa ce concept en 1972, rappelant notamment ce que pouvait apporter la présence, aux côtés de nos militaires voués à des missions particulièrement délicates, responsables d’appareils volants ou d’engins explosifs intercontinentaux, d’un simple pistolet en 9 para.
Ce “gadget”, pouvant passer pour une dépense inutile aux yeux de l’intendance, est pourtant essentiel au moins en deux points: l’entraînement avec celui ci donne une confiance en soi à des personnels confrontés à des stress élevés et il leur donne en outre une chance de revenir que ce soit en cas de crash en territoire ennemi ou bien d’introduction de ce dernier dans l’arrière pays.
L’arme blanche est la plus noble de toute (et celle demandant le plus de pratique vous dirait Léon, a travers la bouche de Jean Reno). Celle avec laquelle on voit dans le blanc des yeux du gars d’en face au moment solennel et souvent définitif.
Sa présence récompensant les braves des braves se retrouve jusque dans la remise des dagues FOM a la Légion rappelant les exploits des troupes de chocs de la Grande Guerre.
Plus loin en arrière, et de plus grandes dimensions, le sabre baïonnette ne jouissait pas de la même aura, car il était attribué à tous. Chez nos voisins britanniques, il n’était distribué qu’aux seuls sous officiers, marquant ainsi leurs fonctions.
Cette arme déjà industrielle s’inscrivait dans la lignée du célébrissime sabre briquet de nos grognards lui même issu des épées de soldat et de sergent du siècle passé.
Si leur qualité au combat restait à prouver, elle marquait le statut du vieux briscard et faisait sa fierté lorsqu’il pouvait la ramener chez lui, après une longue absence due au métier des armes et qui ne faisait plus de lui un membre du tiers-état comme les autres.
Notre objet, à la conservation exceptionnelle, s’inscrit en plus dans le domaine de “l’arme-jouet”. Si le monde n’aime pas la guerre, peu nombreux sont celles et ceux qui n’ont jamais tenté d’y jouer quand ils étaient en culottes courtes.
L’imitation et le rite d’initiation sont des phénomènes au cœur de la construction des sociétés. Ils permettent d’acquérir progressivement les codes du milieu dans lequel on est voué à évoluer et de se préparer à en devenir un membre actif. Du simple bâton à l’armure miniature du jeune Louis XIII, sa présence est partout et se trouve réalisée avec le même soin que ceux des grands.
Après tout n’est t’il pas tentant de faire mentir l’adage qui veut que ce qui différencie un adulte d’un enfant, est le prix de ses jouets?
Encore aujourd’hui l’arme jouet est encore très présente dans notre société. Pistolets à fléchettes, épées en mousses, et désormais drones télécommandés n’en sont ils pas des avatars adaptés à la société de consommation?
La collection de ses représentants d’autrefois est l’un des plus beau domaine de collection. Il fait le lien entre les générations, réveillant une part de nous qui aurait rêvé les avoir plus jeune. Sur le plan technique, il s’agit souvent de très beaux objets, uniques, proche de la pièce de maîtrise et ayant rarement survécu aux affres du temps compte tenu de leur usage.
Ce magnifique exemplaire, se distingue en étant parfaitement à l’échelle et reprenant les matériaux de sa grande sœur et modèle, populaire entre la fin du règne de Louis XIV (1643-1715) et la guerre de Sept ans (1756-1763).
Aussi sobre qu’émouvante, cette petite épée possède un très beau pommeau en fer en forme d’olive, presque à la romaine. Cette forme fait fortement pencher vers une fabrication tardive entre 1730 et 1750.
Le rivetage de sa soie est assez léger mais solide. Très épuré à l’instar de l’ensemble, son état de conservation est remarquable. L’unique branche protégeant la main est délicatement galbée en son milieu, renforçant celle-ci. Elle relie la garde en formant deux pas d’âne généreux, assez large même pour de gros doigts.
Un joli quillon en goutte de suif complète l’ensemble. Un double pontet parfaitement symétrique complète l’ensemble et protège efficacement la main de l’apprenti duelliste…
Sa décoration est d’une étonnante sobriété, rappel de l’origine militaire de ces épées. Les coquilles sont dans un état immaculé sans la moindre tache d’oxydation. On en a pris soin et cela se voit.
Cette petite épée nous parvient dans un état très proche de celui d’origine.
La fusée est en bois, habillée d’un joli filigrane en fer assorti à la monture d’un remplacement ancien. Un intercalaire en laiton encore présent termine chacune de ses extrémités. Très léger jeu de fusée – aucun jeu de lame.
La lame souple de 64 cm, encore méchamment pointue, possède une section en losange à deux filets. Les arrêtes sont renforcées. Elle est très belle – Tout en délicatesse, et joliment décorée elle est parfaitement fonctionnelle. S’il s’agit d’un « jouet » il est l’exacte reproduction de sa version pour « adulte » et n’est pas à dégainer sans raison. Le très jeune gentilhomme la portant se devra de ne la rengainer avec honneur qu’une fois ennemi invisible et mannequin de bois ardemment pourfendus !
Objet emblématique du Grand Siècle finissant, l’épée à la française dans sa forme la plus sobre et militaire d’épée de sergent vous est ici présentée dans l’une de ces variantes aussi rare qu’attachante.
Arme symbole et instrument de la transmission de la mémoire de nos braves, cette épée rappelle la vie dans les casernes d’avant la guerre de Sept ans (1756-1763) et de celle des fils d’officiers ou de vieux briscards à la retraite. Le prestige de ces armes avait une importance toute particulière dans la société de l’Ancien Régime où, hormis les nobles, seuls les vieux soldats blanchis sous le harnais avaient le droit de porter l’épée à leur retour dans leurs foyers.
Très belle pièce de collection dans un état exceptionnel pour un amateur d’épées règlementaires ou leurs équivalents et variantes.
Arme non classée au CSI mais interdite de vente aux mineurs : CNI obligatoire.
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