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Superbe et très rare fusil Winchester 1873 “Musket” – moins de 5% de la production totale – calibre 44 WCF/44-40 – Arme de 1903 – Arme d’exception dans un état muséal

Le musée de Maître Flingus, ou "c'est déjà vendu !" avec descriptions et photos !

Exceptionnel et très rare fusil militaire Winchester 1873 dit “Musket” – moins de 5% de la production totale des 700.000 winchester à levier sous garde modèle 1873 produites par la firme de 1873 à 1923 – soit environ 35.000 exemplaires seulement – dans le mythique calibre d’origine maison 44 WCF /44-40 – Exemplaire de fin de production de ces muskets fabriqué à New Haven en 1903 – État mécanique impeccable – Magnifique canon avec de belles rayures – Fers et bois dans un état rare surtout pour une arme qui fête ses 120 ans – Dispositif de nettoyage encore présent en crosse – Arme d’exception dans un état muséal pour un collectionneur très exigeant. Catégorie D !

SKU: 800-23
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Description

Doit-on présenter “the gun that won the West”, la Winchester 1873 ?

Une gageure devant laquelle Maître Flingus a envie de reculer tant il y a à dire. Mais notre 73 de ce jour est réellement très particulière. Une rareté à plusieurs points de vue d’ailleurs. Alors elle mérite au moins une mise en contexte.

Winchester, c’est surtout un nom, des images de fusils à levier sous garde tirant sur des indiens ou des bandits, des héros, des salauds, une invention continue, un mythe, un symbole… On ne sait d’ailleurs pas à quoi tout ça se rapporte sur le fond.

Alors situons déjà l’homme et sa firme.

Au départ, c’est un gamin qui nait en novembre 1810 du coté de Boston. Il commence garçon de ferme à 10 ans puis son nom, que rien ne prédisposait à sortir de l’ombre, brillera pour toujours et ne sera pas oublié de sitôt. La vie, quoi.

Il est vrai qu’il était travailleur et surtout doué pour les affaires le petit Oliver Fisher Winchester. Il passa très vite de la ferme à charpentier puis à redoutable homme d’affaires.

Il fera fortune dans les chemises et le textile entre autres. Bien plus que dans les armes, c’est toujours et surtout dans le business qu’il excella. Un vrai self-made man à l’américaine, travailleur, intelligent, visionnaire, pratique mais aussi dur et sans scrupule. Et, surtout, qui sait s’entourer, ce qui, à mon sens, est la toute première qualité d’un manager. Un vrai boss.

Dans le domaine des armes, il aura notamment le talent de reconnaitre et d’embaucher un des grands génies de l’armement: Ce sera Benjamin Tyler Henry vers 1860 à qui il devra sa première arme à levier sous garde puis son premier gros succès commercial, la Winchester 1866, la fameuse “yellow boy” à cause de son boitier en alliage de bronze, qui s’écoulera à 120.000 exemplaires pour les civils.

La petite firme d’armes de New Haven Connecticut pouvait désormais prendre son essor (après avoir habilement récupéré la Volcanic Repeating Arms Company, avec ses brevets et équipes, de Smith et Wesson qui devront, eux, voler de leurs propres ailes ailleurs, virés de leur propre boite par Oliver). 

Oliver fit aussi de la politique sous étiquette républicaine. Il devint gouverneur du Connecticut puis Grand Électeur (ceux qui élisent le Président). Il avait fait du chemin le gamin pauvre.

En 1880, Oliver F. Winchester décède mais l’aventure n’est pas finie.

La firme Winchester est encore bien solide sur ses bases et, avec le même flair que son fondateur, détecte et commence à acheter les brevets d’un encore plus génial mais pauvre concepteur, Saint du Dernier Jour accessoirement: John Moses Browning.

La firme en profitera beaucoup et produira pendant longtemps des armes mythiques crées par Browning, la Winchester 92 (plus d’un million d’exemplaires !) , la 94 (7,5 millions d’exemplaires toujours plus fort !) ou le fusil à pompe 97, père de tout les pompes modernes.

Le fils de Oliver mourra jeune, un an après son père, laissant une veuve, Sarah, richissime et “douce-foldingue” selon nos critères à nous.

Constructrice d’un des manoirs les plus fous de l’Histoire (300 pièces à son apogée avec notamment un escalier qui ne mène nulle part (!)) et où on exerçait le spiritisme pour prier pour les victimes de la production maison ! Car elle était totalement anti-armes la patronne de Winchester.

Mais, femme d’affaires très avisée, fit encore prospérer la firme de New Haven et devint encore plus riche. Welcome in America !

La firme périclitera au long du XX° (19.000 ouvriers quand même encore en 1945), sera rachetée par le belge Herstal en 1981 (qui, ironie du sort, avait recueilli John Browning au sortir de chez Winchester), et deviendra la “US Repating Company”. Exit la firme Winchester.

La dernière Winchester réellement “Made in the USA” est sortie de New Haven vers 2005. Il restait encore 200 gars employés pour nous faire les dernières commémoratives avec tout l’amour dont ils étaient encore capables.

Winchester n’est désormais plus qu’une marque qui vend surtout du semi automatique de chasse fait en Turquie… Grandeur et décadence.

Alors revenons à la période glorieuse de la 1873 et mythe essentiel de chez Winchester. Pourquoi un mythe ?

La technique d’abord.

Car il faut bien comprendre que notre 1873 n’est pas juste la fille de la 1866. Elle est le fruit de 25 ans d’améliorations techniques continues du fusil Volcanic Rifle, produite vers 1852, par Horace Smith et Daniel B. Wesson et conçue essentiellement par un contremaitre-armurier de l’usine, Benjamin Tyler Henry, l’inventeur du levier sous garde.

Cette toute première version fut pourtant moins que glorieuse commercialement: 2000 exemplaires produits qui peinèrent à se vendre conduisant à la faillite de la société et à son rachat par son redoutable Oliver Winchester, toujours à l’affut d’une belle opportunité. Il avait d’ailleurs poussé à la faillite de ses associés! Dallas ton univers impitoyable ! Il mit dehors Smith et Wesson mais, évidement, garda Henry qu’il promut immédiatement.

Sous la houlette de Winchester, l’arme fut améliorée et utilisée pendant la guerre de sécession sous forme de la Volcanic 1860. Chère (52 dollars pièce), l’Union n’en commanda que 1730 exemplaires (avec un rabais), chiffre à comparer aux 95.000 carabines Spencer en service dans les troupes de l’Union.

Mais le levier sous garde fit forte impression par sa grande puissance de feu. Les soldats gris de la Confédération la résumèrent de façon imagée comme “une arme qu’on charge le dimanche et qui tire toute la semaine”. Les brevets de Monsieur Winchester venaient de prendre un peu plus de valeur.

C’est de cette arme que résulta le premier succès de la nouvelle firme Winchester, créée en 1864, et sans Henry mis dehors par Winchester pour résistance intempestive alors que Henry y avait pris une contribution essentielle, la fameuse “Yellow Boy” 1866 avec son iconique boitier d’alliage bronze / laiton. Henry finira simple armurier de quartier en 1898.

Produite à 170.000 exemplaires en tout, c’est la première vraie Winchester qui incorpore déjà la fameuse portière d’introduction latérales des munitions, inventée par Nelson King, un autre bon recrutement de Winchester. Portière qui contribuera largement à la réputation de l’arme par sa simplicité. Son redoutable et nouveau magasin tubulaire de 15 cartouches, unique au monde à l’époque, fera le reste…

Elle fut exportée massivement en Amérique latine (le Brésil, Haïti et le Nicaragua – avec paiement en tonnes de café! – le Mexique – 1.000 armes pour les révoltés de Juarez – le Chili), dans l’Empire chinois déjà en ébullition et au Maroc.

Des versions militaires espagnoles seront produites par l’arsenal d’Oviedo à partir de 1879 et seront encore utilisées par la Garde civile durant la guerre civile d’Espagne de 1936. Elle trouvera aussi son chemin jusqu’à la France à hauteur de 6.000 exemplaires lors de la période Défense nationale de la Guerre de 1870 et tuera du prussien.

Elle posera encore d’importants problèmes aux Russes quand elle sera aux mains des Turcs dans le conflit russo-turque de 1877 où elle étonnera toute l’Europe en couchant en quelques dizaines de minutes des milliers de russes lancés dans les assauts de la forteresse turque de Plevna.

Et les améliorations continuèrent car le concept du levier sous-garde était décidément prometteur. Même l’Armée suisse y songea préférant finalement une solution nationale.

Mais, en revanche, jamais l’armée américaine ne l’adoptera. Aucune de ses leviers sous garde ! Le “signe indien” de Winchester si je puis dire…

Vint alors notre 1873 qui vit trois changement majeurs:  l’introduction de l’acier en lieu et place de l’alliage de bronze dans sa fabrication, sa fenêtre d’éjection par le haut qui fiabilisait le mécanisme et surtout l’introduction d’une nouvelle cartouche appelée à un grand avenir: la 44 WCF ou 44 Winchester Center Fire ou 44-40, une munition de 200 grains de plomb en calibre 44 propulsée par 40 grains de poudre.

Coup de chance ultime, comme des fées se penchant sur le berceau de notre Winchester 1873, cette cartouche est si bonne que Remington et Colt sortent au même moment des excellentes armes dans ce calibre révolutionnaire.

Vous pouviez donc partir sur les chemins de la conquête de l’Ouest avec fusil et revolvers contre ours, outlaws et indiens avec un seul et unique lot de munitions pour toutes vos armes.

Au combat (et ils furent nombreux entre les indiens et les outlaws), la Winchester gérait vos petits soucis de 150 yards au bout portant et, là, vos revolvers prenaient le relai. C’est en grande partie ce qui explique que cette arme va “conquérir l’Ouest”…

Bien sûr, elle sera améliorée. Surtout par Saint Browning. Mais elle marque encore aujourd’hui une sorte de summum et de symbole du levier sous garde. Cela explique, qu’en dépit de l’apparition des excellentes et encore améliorées Winchester 1876, 1886, 1892, 1894, et 1895 elle sera encore produite de façon continue de 1873 à… 1923 et à plus de 700.000 exemplaires.

Elle est aujourd’hui copiée par divers fabricants italiens tant le mythe perdure. La marque Winchester l’a remise à son catalogue en 2013 mais elle n’est plus “made in the USA” mais Made in Japan par Miroku (reproductions de 1873 et 1894).

Mais notre 1873 de ce jour est aussi un mythe historique.

Quelle arme peut dire quelle fut tour à tour l’arme de Billy the Kid et de Calamity Jane, de Belle Starr et des frères Dalton, de Annie Oakley et de Charlie Siringo, de Butch Cassidy et de Geronimo pour ne parler que des individus.

Elle a aussi servi les shériffs les plus célèbres de l’Ouest sauvage, les briseurs de gréves de l’agence Pinkerton, ainsi que les fameux Texas Rangers, et, on le sait moins, les tribus peaux-rouges alimentées en armes par de nombreux trafiquants. Enfin unis, Sioux, Cheyennes et Arapahos l’utilisèrent pour coller une magistrale raclée au 7° de Cavalerie du Général Custer à Little Big Horn les 25 et 26 juin 1876.

Des études archéologiques ont montré que les fiers guerriers commandés par Crazy Horse avaient sans doute une dizaine de winchesters 1873 à leur disposition au moment de l’assaut quand les cavaliers de Custer ne possédaient que leur Spingflied 1873 à piston et leur colt SAA 1873.

Le paradoxe demeure que notre excellente 1873 ne fut jamais adoptée par l’Armée des États-Unis officiellement pour une histoire de portée du calibre 44-40 dans une armée qui voulaient surtout des “sharp shooters” de longue distance.

L’arme a été produite en de nombreux calibres mais pour l’essentiel en 44-40WCF, en 38-40 WCF et en 32-20 WCF. Elle n’a en revanche jamais chambré d’époque le calibre militaire 45 colt sauf dans les reproductions modernes

Elle fût déclinée en trois versions: un mousqueton de selle (ou de cavalerie) avec un canon de 51cm, la “classique” avec anneau de selle, une carabine de chasse avec un canon de 61cm et enfin la rarissime “musket”, fusil de guerre, avec un canon de 76 cm destinée aux contrats militaires. C’est bien notre “musket” 1873 de ce jour.

Le terme militaire “musket” en anglais désigne une arme à crosse longue de style militaire et ne doit pas être confondu avec le mousquet, arme militaire de l’ère classique à âme lisse.

Au XIXième siècle et au début du XXième, c’est le fusil de chasse en 61 cm /24 pouces qui était l’arme 1873 la plus demandée.

Notre musket lui est resté très peu diffusé en dépit du rêve de Oliver Winchester et de ses successeurs de voir ses armes à levier sous garde adoptées par l’armée US. On estime que les “muskets” ont représenté moins de 5% de la production totale . C’est dire son insigne rareté dans la galaxie des vraies Winchester 1873 d’époque (c’est à dire d’avant 1923, date de l’arrêt de la production) .

Pour info, en bon fusil de guerre, il était muni d’une baïonnette, un modèle classique à douille, genre baïonnette de Spingfield 1873, mais avec une douille plus longue et un coude extrêmement court venant s’appuyer sur le guidon de l’arme. Cette modeste lame d’acier est peut-être aujourd’hui encore bien plus rare que notre rare musket…

 

Notre Winchester de ce jour est donc rare par sa nature. C’est le modèle produit pour les ventes aux armées étrangères par Winchester.

Mais elle est aussi rare par son état.

Son numéro de série la situe dans les toutes dernières produites en 1903. Pour mémoire, les Winchester 1873 ayant eu un tel succès, qu’arrivés en bout de place pour le numéro de série, il fut d’abord ajouté un “A” en bout de numéro de série, puis en 1884 un “B” jusqu’à la fin de production de 1923.

Chambrée dans l’ultra-classique 44 WCF, elle est intouchée.

Elle est bien dans son bronzage bleu-nuit /noir d’origine typique de ces Winchester début de siècle (fin de production). Elles étaient entièrement jaspées en début de production. Présent à 99,5% avec juste deux griffures éparses coté droit et de rares éclaircissements de ci-de là. Levier jaspé mais portière re bleuie par un collectionneur maniaque.

Aucune trace d’oxydation ou de peau d’orange ancienne ou traitée nulle part. Je n’ai jamais vu une Winchester 1873 d’origine dans un tel état de conservation. Surtout pour un des rares “Musket” produit à moins de 35.000 exemplaires ! Celui-ci n’a jamais du rejoindre une quelconque armée étrangère à mon sens pour être dans un tel état de conservation. Arme splendide !

Les marquages sont tous bien présents et lisibles partout y compris le marquage de calibre souvent très atténué sur d’autres exemplaires. Les bois sont aussi dans un état quasi parfait avec son poncé huilé d’origine et de très rares traces de manipulation. Elle porte bien ses grenadières d’origine typiquement militaires. Vis d’origine aussi en parfait état.

Fonctionnement mécanique impeccable – aucun jeu tant au maniement du levier sous garde qu’à la percussion. Ressorts très fermes et tenue de cran irréprochable. Canon sale mais miroir avec de très belles rayures rarement vu sur une arme de 120 ans.

Un magnifique exemplaire qui n’est pas “up-gradable” comme disent les américains par un autre.

Cerise sur le gâteaux – le croirez-vous ? – en ouvrant le dispositif de logement de crosse en plaque de couche (dispositif propre aux modèles militaires musket) Maître Flingus a eu la divine surprise d’y trouver son nécessaire de nettoyage d’origine ! Je le laisse bien évidemment dedans pour l’heureux acquéreur. Ils ont vécus si longtemps ensemble. Pas le droit de les séparer !

État global muséal donc.

 

Bref un exemplaire hautement désirable de la 1873, dans une configuration très rare et un état exceptionnel pour un collectionneur très exigeant d’armes à levier sous garde ou d’américana. Pièce exceptionnelle à tous points de vues. Une pièce Flingus de chez Flingus. Et en plus le port est offert et elle est en D depuis le 1er novembre !

 

 

Arme de catégorie D au CSI:  CNI ou passeport en cours de validité obligatoire

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