Vendu !
Très beau et atypique Luger P08 – Fabrication Mauser code 42 au « Mauser Banner » – Arme « bi-matricule » – Sur base d’une rare arme Mauser de 1942 – Mécanique plus qu’excellente – Esthétique superbe – Canon excellent – Superbe Luger de tir pour une excellente occasion ! TBE++
Revolvers et pistolets de catégorie BTrès beau et très atypique Luger P08 – Fabrication Mauser code 42 au « Mauser Banner » – Calibre 9 x 19 Parabellum – Arme « bi-matricule » – Sur base d’une très rare arme civile de la fin de production Mauser de 1942 et d’un autre exemplaire lui aussi parfaitement homogène – Mécanique plus qu’excellente – Esthétique superbe avec bronzage d’époque à 90% et pièces dorées – Canon excellent – Superbe Luger de tir de la période 1939-1945 pour une excellente occasion ! – TBE++
Vendu !
Description
Celui là me laisse encore perplexe. Avec une pointe de regret comme une amertume en bouche.
Pire même. Il eut fallu que, comme Janus, ils fussent deux…
Ramassé dans un lot, je l’ai pris avec le reste.
L’enfant est un bâtard magnifique. C’est d’autant plus frustrant. Ça m’énerve chanterais-je à tue-tête avec Helmut Fritz avec lequel mes enfants me trouvent parfois des similitudes. Les petits vachards…
Pourquoi ce légitime énervement?
Il n’est pas mono-matricule certes. Mais il n’est pas non plus » PAS monomatricule » au sens classique où quelques pièces auraient été changées et ne seraient pas au numéro de la carcasse. Touché par la vague woke lui aussi, il est BI matricule en dépit de son année de naissance de 1942, une époque maudite et hélas moins tolérante que la notre!
Toute la carcasse, avec sa portière et son axe de portière qui plus est, sont 100% en « 64 » (comme bibi) – Et tout l’ensemble canon culasse dans toutes ses pièces est en « 45 » (comme un excellent copain à moi).
C’est juste un Luger fait avec deux uniques autres Luger « parfaits » – On a juste mis un ensemble parfaitement homogène de culasse canon d’une arme sur une carcasse tout aussi parfaite et homogène (y compris en portière ce qui déjà rare en général sur les lulus) venant d’un autre exemplaire.
Deux secondes à faire pour habitué. Et les deux parties sont toutes deux en superbes état en plus !
C’est la première fois que je vois ça. Et l’ensemble est magnifique en plus. On se fout de moi !
Mais il y a pire.
L’ensemble culasse – canon vient d’un rarissime « Mauser Banner » de 1942 en logo « 42 » en chambre (chiffre qui n’a rien à voir avec l’année 1942 et qui n’est que le code de l’Usine de Mauser Oberndorff).
Il se trouve que ce Mauser à Banner Mauser est néanmoins de 1942. J’ai vérifié.
Et là c’est le coup de poignard dans le dos ! (Référence à saisir pour les amateurs d’Histoire).
Son numéro en « 45 » est celui de l’un des 1068 exemplaires (!) strictement commerciaux et civils (pas Police et pas « Black Widow ») encore produits par Mauser en cette année de l’arrêt de la production des Luger par Momo (1942 donc car après ce sont des remontages avec des pièces disponibles ) – cf. Still Volume III page 139.
Aucun poinçon de réception militaire ou de police évidement. Preuve supplémentaire de son caractère civil.
Il est d’ailleurs complétement dingue et très révélateur du bazar absolu qui régnait dans la production du III° Reich de voir que, alors que la 6° armée approchait de son destin à Stalingrad, on s’amusait encore à produire chez Mauser des exemplaires de Lulus strictement civils et d’excellente qualité (et des carabines 22LR tout aussi civiles d’ailleurs)!
Totalement délirant en terme de rationalité de production en dépit de l’image traditionnelle des germains.
Ce tout dernier lot de 1000 et quelques civils étaient en numéro 8126 à 9194 pour le dernier (ici 8945) et à lettre suffixe « y » (avec notre code « 42 » et la « Mauser banner » aussi, sinon c’est autre chose). Cette lettre suffixe n’était présente qu’en avant de carcasse sur ces fabrication. Mais la carcasse est justement celle d’un autre Luger….
Fatalitas comme aurait dit Papillon au bagne de Cayenne !
Ces derniers vrais civils de l’histoire des Luger sont rarissimes et très recherchés notamment aux USA. 1068 !
Un satanique diablotin surnommé Lulu le Bricolot a donc décidé de se rire du pauvre Maître Flingus et de titiller son organe de la collectionnite jusqu’à la douleur ! J’aurai préférer 20 fois me coincer les doigts dans une porte que de voir ça. Je suis vert-rouge-orange-bleu façon Stroumpf. Coup du sort. Fatalitas encore une fois…
C’est clairement un mélange entre partie supérieure et inférieure de deux armes différentes. Vraiment pas juste.
Quel âne bâté a fait ça? Pourquoi ? Pourquoi Seigneur ? Qu’on me livre céans le coupable et qu’on aille quérir juges, bûchers, bourreaux et la foule des collectionneurs mondiaux en légitime colère…
Décidément. Le diable me tripote.
La carcasse, elle, vient d’un superbe exemplaire militaire… Nettement plus précoce avec sa numérotation en suffixe U et son bronzage /dorure impeccable. D’ailleurs les nuances de bronzage du haut et du bas ne sont que très légèrement différentes. C’est d’ailleurs mieux pour l’esthétique.
Maigre consolation intellectuelle, ce bâtard infernal est parfait en état et en mécanique. Ça m’énerve encore plus ! Il fera une très belle arme à regarder esthétiquement plutôt que de collection stricto sensu et plus que très probablement une excellente arme de tir.
Tel est son destin.
Sniff, sniff…
Alors présentons notre superbe bâtard.
On reprend : Bronzage noir superbe d’exemplaire civil à 95% en haut et à 85% du sien en bas, très proche et très légèrement plus clair de nuance. Mais de beaux bronzages Momo 100% d’époque dans les deux cas.
De légers éclaircissements en carcasse en portière et avant de carcasse signe que le bas a peut être été porté en étui.
C’est au total superbe et les rares défauts sont très exagérés par MES ENORMES gros plans – Pas la moindre oxydation ou peau d’orange nulle part – Les fers sont juste en TBE+
A noter que l’arme est encore encore munie du jaune brillant devenu pus bronzé avec le temps et qui doit orner certaines pièces sur toutes les armes civiles et même les autres d’avant 1941. C’est juste superbe.
Mais c’est aussi intéressant historiquement car l’éjecteur (de 1942 donc) est lui aussi doré. Cela est cohérent avec le constat d’une fabrication civile de grande qualité. Car à cette époque, 1942, il y a belle lurette que les armes militaires et de police étaient privées de ce raffinement.
Chez Mauser, on passait donc avec grand soin un éjecteur de 2mm de hauteur à la flamme pour le rendre tout beau au moment où l’armée allemande était engagée dans l’enfer du Front Est et cherchait furieusement les PA qui lui manquaient partout en Europe occupée… Ils sont fous ces germains.
Arme d’esthétique TBE++
Les plaquettes sont conformes à un modèle militaire précoce de Luger d’avant 1940 en noyer non huilé (elles ne le sont plus à partir de 1936), d’époque, homogènes et en parfait état. TBE++
La mécanique est engoncée dans une vielle graisse qui doit dater au moins des lointaines années d’enfance du vénérable Maître Flingus. L’arme est donc absolument à nettoyer / graisser intégralement avant le moindre tir.
Mais le fonctionnement est juste parfait avec arrêtoir de culasse bien présent. Ce n’est pas toujours le cas car il est fragile avec sa petite lame ressort. Excellente détente avec un départ net. Très belle mécanique – TBE++
Le canon est très beau, miroir, avec une légèrissime marque d’oxydation en intérieur de bouche que je signale par pure abnégation professionnelle (car ce n’est absolument rien) et des rayures absolument très belles. Sinon superbe canon. Il fera un excellent exemplaire de tir une fois nettoyé. Un magnifique Luger donc.
Le chargeur est un bon « fxo » à fond alu sans aucun numéro et bien d’époque. sans doute un chargeur mlitaire détourné et donc non numéroté pour équiper ce petit civil. Très bon fonctionnement aussi.
Organes de visée 100% d’origine et en parfait état. Ce P08 est une arme admise au TAR.
In fine un très beau Luger composite et homogène à la fois – Un hybride malheureux et rare avec des pièces 100% allemande et d’époque et en parfait état. Un magnifique exemplaire, très esthétique, et qui sera remarqué au stand à un prix qu’on ne voit plus pour des armes allemandes de la période de la seconde guerre mondiale.
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