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Vendu !
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Très beau et fort peu courant Fusil Spencer 1860 New Model – Cal. 56-50 – Fabrication Spencer Boston en 1868 – Arme des Francs-Tireurs et de la Légion en 1870-1871 – Très rare en Rifle (1000/5000 exemplaires New Model) – TBE ++
Armes longues de Catégorie DTrès beau et fort peu courant Fusil Spencer 1860 « New Model » – Cal. 56-50 – Fabrication Spencer à Boston en 1868 – Arme rare des Francs-Tireurs et de la Légion pendant la guerre de 1870-1871 – Très rare en rifle (1000 /5000 exemplaires New Model seulement) – Très beaux bois – Fers en excellent état sans aucune oxydation ou peau d’orange – Mécaniquement impeccable – Canon splendide – Arme d’exception à nettoyer mais de qualité muséale en TBE ++
Vendu !
Description
Ahhh, les Spencer…
Leur capacité de répétition modernissime pour l’époque qui a fait dire aux Sudistes, capturés par le 5° de Cavalerie du Michigan au soir de Gettysburgh, que « c’est une arme qu’on remplit le matin et qui tire toute la journée »…
Et puis ses combats glorieux aussi.
Les Spencer et la Guerre de Sécession bien sûr mais aussi les Guerres Indiennes, le Canada, le Mexique et encore aussi…la Bourgogne et le Jura pendant la féroce « année terrible » de la Guerre franco-prussienne de 1870-71 !
Je vous ai raconté ici l’origine de cette arme et les tribulations de son assez génial inventeur à l’occasion de la présentation d’une jolie carabine Spencer 1865.
Mais aujourd’hui c’est du fusil dont je voudrai vous entretenir car le sujet est à la fois rare et nébuleux.
D’abord les chiffres.
On dit parfois que 200.000 Spencer ont été produites. Mais cela c’est en tout. Les armes de la guerres de Sécession mais aussi les suivantes (Modèle 1865/1867/New Model/Modèles sportifs et chasse… ) et y compris celles pour le Mexique et le Canada. Fusils et carabines confondus aussi.
En plus, les archives ont disparu donc il a fallu faire des estimations plus ou moins précises en fonction des documents, plus ou moins irréfutables, retrouvés et des numéros des armes… Jamais facile.
Pour les armes de modèles strictement 1860 et suivants (hors sporting rifles, chasse, conversions et autres…), on est plutôt à 144.500 dont seulement 107.372 ont été commandées par le gouvernement américain (essentiellement durant la guerre de Sécession pour le coup).
Mais, dans ces totaux, les fusils ont toujours été beaucoup moins nombreux que les carabines.
Et pourtant l’arme militaire initiale était bel et bien sortie d’abord sous forme d’un fusil, attribué à la Marine d’ailleurs, au début de la guerre de Sécession. 1.009 armes dont seulement 709 d’un tout 1er type différent du modèle qui suivra
Pourquoi donc si peu de fusils et cette préférence pour la carabine dans le système Spencer?
Le Spencer, avec sa force de frappe due à sa capacité et à sa cadence de tir a vite gagné ses galons pour les troupes chargées du choc. Cavalerie et commandos souvent montés. Beaucoup de commandos montés durant la guerre de Sécession. Dans tous les camps. Espaces et grands raids audacieux obligent.
On a pu, à juste titre, dire qu’avec ses 14 coups minutes (et parfois 20 avec la cartouchière spéciale Blakleslee contenant plusieurs tubes magasins pré-chargés) avec lesquels seule la carabine Henry (mais encore plus chère!) pouvait espérer rivaliser, la carabine Spencer constituait même le… premier fusil d’assaut de l’Histoire!
Et, quand on étudie de près les opérations commandos à cheval ou les chocs de cavalerie auxquels elle a participé durant la guerre, on en arrive assez vite à partager cette opinion.
Elle s’est donc naturellement imposée comme arme courte, maniable, d’une extrême fiabilité avec ses cartouches protégées en crosse, légère à transporter pour une fusillade très dense au moment du choc et de la surprise.
Par ailleurs les Spencer étaient chères (dans les 45 US dollar contre 15 dollar la bête pour le fusil d’infanterie Springfield 1861) – ce qui a encore encouragé à ne pas en faire une arme d’infanterie « pour tout le monde » sous forme d’un fusil – ce qui aurait encore aggravé le besoin en munitions métalliques et compliqué au passage encore un peu plus les logistiques.
Résultat ?
Pendant la Guerre de Sécession (Modèle 1860) et ses suites immédiates (Modèle 1865, commandé en fin de conflit), il fut accepté par l’US Army environ 74.000 carabines (51.000 Modèle 1860 et 23.000 Modèle 1865) contre … 11.470 fusils 1860 et un misérable 1.000 fusil 1865 soit une proportion de 1 fusil pour 6 carabines…
(Pour mémoire un modèle 1865 c’est un modèle 1860 en 56-56 annulaire devenu un 56-50 percussion centrale avec dans la moitié des cas un Cutt-off dit Stabler – soit un petit dispositif pivotant en avant de queue de détente n’autorisant que le coup par coup)
Pour les modèles suivants, Modèle 1867 et New Model (produit en 1868), cela se complique encore.
Pour mémoire toujours, un 1867 c’est un 1865 avec un système de cut off Spencer (différent du cut-off Stabler de la 1865) et surtout d’alimentation différent (un guide d’éjection plus large qui empêche d’accepter une nouvelle cartouche tant que l’ancienne n’est pas totalement éjectée) – Et surtout c’est bien marqué dessus « M 1867 » ;-). Le New Model c’est juste une 1867 (marquage « M 67 » ) mais fabriquée en 1868 (Marquage « N M » pour New Model). Et c’est le tout tout dernier.
Ces modèles 1867 et New Model sont donc l’aboutissement ultime du système Spencer amélioré.
Et ces modèles sont rares en toutes hypothèses mais cette fois avec un peu plus (relativement!) de fusils que de carabines (3000 carabines 1867 et 2500 carabines New model contre 7000 fusils 1867 et, peut-être (sans doute pas – on va y revenir), 5000 fusils New Model soit ici au mieux 5.500 carabines pour 13.000 fusils).
Même en fusil donc, les Spencer 1867 et New Model sont donc plutôt très rares dans l’absolu (Source: Flayderman Guide p.633 et suivantes).
Mais, pour notre New Model, les chiffres sont différents dans l’ouvrage de référence de R.Marcot « Spencer Reapeating Firearms » où il indique seulement 5.000 carabines Spencer New Model contre seulement… 1.000 fusils Spencer New Model (et pas 5000). On dira donc entre 1.000 et 5.000 fusils NM au maximum.
C’est notre arme de ce jour.
In fine, il faut juste retenir que les modèles Spencer 1867 et surtout New Model sont infiniment plus rares que les modèles 1860/1865 et que les fusils ne se représentent, en système Spencer, que 1/5° des carabines au mieux.
Deux autres évènements ont contribué à la rareté des fusils et carabines 1867 et New Model de Spencer : la fin de la guerre de Sécession et la Guerre de 1870/71.
Car c’est bien l’arrêt des commandes militaires de la guerre de Sécession qui a limité la fabrication du modèle New Model aux chiffres très faibles vus ci-dessus. Au point de provoquer in fine la faillite de la Spencer Repeating Rifles Company, en 1868, l’année même du début de production du New Model…
Les actifs de la Spencer Company furent repris par la Fogerty Rifle Co. de Boston qui les céda un an plus tard … au redoutable Oliver Winchester, toujours à l’affût d’un bon coup.
Lui-même, avec les stocks encore bien remplis de la défunte firme Spencer, et quelques autres, s’empressèrent de récupérer des armes partout, y compris des armes de surplus d’autres modèles (Army 1860 et 1865) transformées à l’arsenal Springfield, car ils avaient flairé une très belle occasion de faire quelques dollars de plus.
Quelle occasion ?
Et bien fournir la Défense nationale Française de Gambetta qui, à partir d’octobre 1870 et de Sedan, était « à la rue » faute d’armement dans sa vaine tentative d’inverser le sort de la Guerre de 1870.
17 millions de cartouches, 37.071 carabines Spencer (essentiellement des modèles Army 1860 et 1865) ainsi que 5.367 fusils Spencer dont tous les Modèle 1867 et de New Model restant après la faillite de Spencer furent vendus par Oliver Winchester au gouvernement Gambetta pour participer à la guerre de 1870.
Notre arme est un de ses fusils Spencer New Model ayant armé la Défense nationale.
On a vu le faible nombre de fusils et carabines Spencer New Model produits avant la faillite de l’entreprise ( 5000 au mieux et plus probablement un millier seulement). Combien de ses derniers ont, en plus, survécu aux affres del’année terrible ?
Nul ne le sait mais sans doute fort peu.
A quoi ont-ils servi ?
Essentiellement à équiper les Corps Francs de Gambetta répartis dans les diverses armées de la Défense nationale (Armée de l’Est, Armée de la Loire, Armée des Vosges…).
Ces fusils Spencer ont armé les fameux francs-tireurs, cauchemar de l’état-major prussien, surtout dans l’armée des Vosges commandée par Giuseppe Garibaldi et notamment les Chasseurs Volontaires du Rhône du Commandant Marengo qui se distinguèrent par leur bravoure à la Bataille de Nuits-Saint-Georges en décembre 1871.
Il équipa aussi le 5e Régiment Étranger, formé en France pour la Campagne, qui s’est distingué notamment à Orléans, et qui ne comptait plus à la fin de la dite campagne que mille hommes sur les 3 600 qui s’y étaient engagés…
Pour rendre hommage à ces lions qui n’ont jamais cédé quand tout était perdu, je vous ai mi une photo d’un Corps de Francs-Tireurs français de 1871 posant avec leurs fusils Spencer. Paradoxe d’une arme mythique de l’histoire américaine qui est surtout une pièce d’Histoire française.
Notre exemplaire est donc un de ces rares fusils (rifle – canon long) 1860 du type New Model, produit seulement en 1868, et entre 1.000 et 5.000 exemplaires au grand maximum à l’extrême fin de vie de l’Usine de Spencer.
Bref une arme rare. Et il est dans un exceptionnel état.
S’agissant d’un Fusil New Model 1868, le tout dernier en fabrication, n’ayant aucune marque de réception par un contrôleur d’arsenal US en bois ou fer et ayant été trouvé en France, il est plus que très probable qu’il a fait parti du stock repris par Winchester après la faillite de la Spencer Repeating Rifles Company pour être vendu aux armées de la Défense Nationale.
Les archives de Spencer étant perdues, les numéros de série des modèle 1867 et New Model ont été reconstitués par les collectionneurs américains à partir des armes disponibles.
Pour les Modèles 1867 ils courent « approximatly » dit le Flayderman entre les numéros 91.000 à 101,000 et de toujours 101.000 environ à environ 108,000 pour le New Model de 1868 avec, selon d’autres collectionneurs, « apparently with some overlap with the M1867 at the lower end ». C’est à dire un mélange de numéros entre les 1867 et les New Model vers le bas de cette numérotation (rappel: c’est techniquement la même arme, seul le marquage change entre les deux modèles).
C’est le cas de notre arme, indubitablement du New Model de 1868 par son marquage et numérotée 100. 339. On peut donc en déduire qu’il s’agit d’un des tout premiers New Model produit au début de 1868 et parti ensuite pour la France.
Chambré en .56-50 percussion centrale, le New Model avait une meilleure tension de trajectoire que les modèle 1860 en 56-56 percussion annulaire de la Guerre de Sécession.
Le New Model 1868 n’a été fabriqué que par Spencer à Boston comme en témoigne son magnifique et très net marquage de fabricant et de brevet en chambre. Ils sont rarement aussi beaux et lisibles
L’arme est en excellent état. Bien plus belle que toutes celles que j’ai croisées auparavant. Et le fusil est rare en soi encore une fois. Bien plus rare que la carabine.
Le tube magasin de sept cartouches se verrouille impeccablement dans la plaque de couche en acier impeccable et sans la moindre corrosion.
Le ressort du magasin est lui même parfaitement fonctionnel et permettra un approvisionnement fiable de l’arme.
Le fait que celui ci soit protégé dans la crosse faisait préférer le système Spencer par rapport à celui de Henry qui était complètement exposé aux éléments avec en plus le risque de se tordre. Les Spencer sont définitivement très bien pensés.
Le bois de la crosse est dans un superbe noyer aux reflets rouge et au grain bien serré.
Peu de coups ou de traces de manipulation au global. Juste un peu en crosse à gauche et des traces d’anciennes grenadières supprimées depuis lors. Aucune enture, aucune fêlure. Pas de trous de vers. Pas de ponçage « ayatolesque » non plus. 100% conservés d’époque et en TBE.
Platine nue avec ressort souple et puissant. Les crans du chiens sont nets et accrochent bien. On ne peut être qu’étonné par la qualité d’une telle arme de guerre produite en masse. Le départ, bien que militaire, est excellent.
L’arme n’est pas dotée du Cutt-off Stabler ce qui est bien conforme au modèle. Pas de pièces rapportées. Ce sont toutes les siennes.
Le bloc interne de culasse et toutes ses pièces mécaniques sont en excellent état sans aucune peau d’orange ou oxydation profonde même « enlevée » autrefois plus ou moins brutalement comme souvent. Très beau.
L’ouverture de la culasse est bien fluide et la mécanique de l’arme est bien ferme et solide. Le levier, en très bon état, n’a pas de jeu et vient bien se verrouiller complètement en position fermée.
La percussion est nette et franche. Toutes les vis sont en excellent état. L’arme respire la solidité.
Le boîtier de culasse est patiné sans aucune piqûre ni aucune peau d’orange, avec par endroits des points jaspés rappelant sa finition d’origine. Très beau métal qui n’attend qu’un nettoyage léger.
Le nom du modèle « N M » bien est gravé en partie supérieure de canon et non sur le boîtier comme sur les fabrications sous licence.
Canon de 30 pouces conforme au modèle fusil, soit 76 cm avec six rayures miroir et bien aiguisées. Il est impressionnant pour ses presque 160 ans. Splendide !
La hausse est bien du type tardif et parfaitement fonctionnelle. Beau guidon.
L’arme mérite un nettoyage soigneux doublé d’un petit passage de l’arme à base de paille 0000 et d’un peu d’huile. Elle sera alors purement muséale. Il est vraiment beau ce fusil.
Bref une arme rare de la Défense nationale, à nettoyer certes, mais dans un état d’exception pour un collectionneur exigeant qui ne veut que du très bon état ou plus.
In fine une arme mythique de l’Histoire de l’armement, un des chaînons essentiels de la répétition aux armées, une pièce hautement symbolique et chargée d’Histoire aussi par les périodes et combats qu’elle a traversée. État rare tant mécaniquement qu’esthétiquement. Un fusil en plus, bien plus rare en système Spencer que les carabines.
Une addition de premier choix pour un collectionneur d’armes américaines et d’armes réglementaires de la guerre de 1870/71 ou même pour un reconstitueur passionné. Vous ne le verrez pas souvent en rifle et encore moins dans cet état très Flingus.
Arme de catégorie D au CSI : pièce d’identité, CNI ou passeport, en cours de validité obligatoire
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