Menu
Vendu !
Beau et rare fusil semi automatique allemand Walther G43 / K43 – 10 coups en 8x57IS – Production DUV de 1944 – Non monomatricule – Testé – Beaux poinçons et beau bois – Bretelle – Arme « mythique » TBE +
Armes longues de catégorie BTrès beau Fusil semi automatique Walther G43 ou K43 – DUV 44 – Fabrication « Berlin-Lübecker-Maschinenfabrik » de 1944 avec de bons marquages – Calibre d’origine 8x57IS – Chargeur d’origine « AYE K43 » – bretelle au modèle d’origine – excellent état – Arme testée – Pièce rare et iconique de la Wehrmacht sur le front de l’Est entre 1943 et 1945.
Description
Mais un peu d’histoire d’abord.
On ne peut décemment pas dire que l’armée allemande ait brillé par ses capacités d’innovation, notamment conceptuelle, sur les armes individuelles entre 1914 et 1918. Le gros de l’effort avait été fait par des privés comme Mauser ou Luger (qui était autrichien) et avant 1914.
Où est le Chauchat allemand ? Où est la mitrailleuse légère type Lewis ( la 08/15 fait 17kg!) ?
Pire.
Où sont les FSA 17, les Meunier et autres Fedorov 1916 allemands?
Réponse: nulle part. Même pas à titre d’essais poussés jusqu’aux premières lignes.
Leur seule vraie innovation en matière d’armes individuelles s’est limitée au PM 18 en fin de guerre. Et encore, c’est loin d’être un fusil ou une arme d’appui avec la puissance de cartouche que cela suppose.
Mais nul fusil d’assaut automatique ou semi-automatique ou « fusil mitrailleur » dans ses rangs. Nulle arme à répétition suffisamment rapide et de calibre assez costaud pour soutenir le groupe d’infanterie élémentaire et qui puisse être portée par un homme seul. L’arme d’assaut du fantassin allemand en 14-18, c’est la grenade.
Et cela ne s’est pas arrangé entre 1918 et 1941. Entre les destructions d’usines (à partir de 1920 seul Simson&Co à Suhl peut produire légalement), les clauses du traité de Versailles et les réticences doctrinales face à la nouveauté, on ne développera pas d’arme semi-auto sérieuse en Allemagne.
Seul Walther, qui est d’ailleurs obligé d’aller innover en Suisse, se distinguera vers 1930 par un prototype de fusil dit « A115 », semi-automatique à récupération de gaz à la bouche (et sans chargeur amovible), un engin qui, sur les rares images d’archives, nous rappelle quand même furieusement notre objet de ce jour ou plutôt son frère ainé de 1941 dont nous allons reparler.
Cette modeste expérience de Walther ne sera toutefois pas perdue.
Et c’est sur la base de cette expérience que Walther gagnera en Allemagne son droit de figure centrale dans le redressement allemand en matière de fusils semi-automatiques.
L’Allemagne abordera donc la seconde guerre mondiale plutôt bien équipée en PM et en mitrailleuse mais sans arme semi-auto ou auto d’appui d’infanterie digne de ce nom. Elle n’a ni Garand, ni SVT40, ni FM29, Ni Bren…
On me répondra « MG34 », la fameuse mitrailleuse « légère et polyvalente ». Je répondrai « 12 kilos avec le bipied et sans les munitions! ». Amusez vous bien en précision, au coup par coup, ou tout seul, avec ça à bout de bras sur un groupe d’hommes à 300 mètres qui, normalement, est armé lui aussi…
Et, en 1941, quand elle se lance en Russie, la déconvenue est lourde pour l’armée allemande toujours massivement équipée de son bon vieux K98 qui n’est rien d’autre qu’un G98 raccourci. Les russes, eux, sont largement équipés non seulement de pistolets-mitrailleurs PPSH (et de son redoutable chargeur à 71 cartouches dans le très bon 7,62TT) mais aussi de l’excellent SVT40, un vrai fusil semi-automatique avec une cartouche lourde qui dès le début fait leur admiration. Voire de sa version automatique AVT40 (un moindre succès). Mais c’est déjà une autre histoire que je vous ai racontée ici.
Les allemands de Walther, qui travaillent sur un prototype depuis l’entrée en Russie, décident de copier ce qui leur parait bien dans le SVT40 russe tout en conservant ce qu’ils considèrent comme des innovations prometteuses de leur propre prototype (innovations d’ailleurs inspirées du système Bang suédois à culasse rotative et récupération de gaz en extrémité de bouche).
Mais ces choix techniques sont faits sur un système semi-auto sur lequel ils n’ont pas de recul ni en conception, ni en production, ni sur le terrain. Notamment sur le modèle d’emprunt de gaz. Mal leur en prend.
Certes c’est bien le fusil semi-automatique Walther Gewehr41 ou G41 (qui n’a carrément pas respecté le cahier des charges tant celui-ci est complexe) qui l’emporte lors des essais sur un prototype Mauser. Mais, euphémisme, ce n’est pas un triomphe technologique.
Au passage, ce fameux cahier des charges imposait aux constructeurs au moins trois contraintes baroques à l’origine de bien plus de problèmes que de solutions :
1) ne pas percer le canon même pour récupérer les gaz (pour ne pas nuire à la précision … d’une arme portant destinée opérationnellement à tirer à 3 ou 500 mètres tout au plus !),
2) avoir toutes les pièces mobiles à l’intérieur de l’arme,
et, pour couronner le tout,
3) être capable de fonctionner en manuel en cas de défaillance du système semi-automatique.
Tout ça, bien sûr, sans changer la munition, qui date de 1898, et a été conçue en puissance pour du tir entre 500 et 2000 mètres. Bref, tout pour compliquer un projet avec des idées que russes et américains avaient abandonnées depuis longtemps.
On résume ce G41 ?
Complexe, peu fiable sur le terrain, fragile, et avec des problèmes de précision à l’échauffement en prime pour sa version M. Copie à revoir.
Mais on est tellement « à la rue » en matière de semi-auto dans l’armée allemande en 1941 qu’on lance quand même la production !
Deux versions du G41, la M (chez Mauser) et la W (Chez Walther), seront produites en tout à moins de 145.000 exemplaires. L’arme, surtout dans sa version W est utilisable, précise, et sympa au stand, très intéressante au plan mécanique, mais loin d’être assez fiable et solide pour une utilisation de combat pour le Front de l’Est. La version M est pire et n’a pas connu d’utilisation opérationnelle durable. Mais, W ou M, c’est rarissime et ultra recherché de nos jours. Maître Flingus court après une bonne version M, dans l’état qui lui va, une version qui est en fait en quasi « prototypale », depuis quelques années. Et les G41 W, plus fiables, ne sont pas beaucoup beaucoup plus courants. Même rares. Tout ça a été perdu à l’Est. Une arlésienne.
Quelques données pour illustrer par l’exemple l’ampleur du problème G41 « M »: 8 pièces mobiles rien que pour faire fonctionner la culasse aller-retour et 18 ressorts en tout, toujours dans la version M (pas tous les mêmes). Une sorte de record du monde. La version « simplifiée » W, certes plus fiable et un peu plus légère reste quand même complexe et assez difficile d’entretien au front.
Pour couronner le tout, la fabrication est cauchemardesque notamment chez Mauser déjà débordé par la production de 98K. Elle sera néanmoins produite en version W jusque mars 44 en complément de notre G43. La version M, elle, est abandonnée, dès décembre 1942. Un échec.
Pour le G41 M, la production sera stoppée à 6,673 exemplaires seulement (et moins de 130.000 pour le W) dont …. 1,673 M seront directement retournés au Matériel puis au fabricant. G41 M et W sont en toutes hypothèses aujourd’hui des armes très rares qui font le bonheur des collectionneurs argentés surtout aux USA. Notez bien au stand ça tire quand même très droit et c’est passionnant en main.
Mais on ne pouvait en rester là. Il fallait réagir pour équiper les meilleurs soldats (car on ne confiait pas ces semi auto chers à produire à n’importe qui) avec une arme semi automatique capable de résister à la dure Campagne à l’Est.
On commença tout simplement par récupérer les masses de SVT 40 pris aux russes durant les terribles étés 41 et 42 et par en faire une arme réglementaire dans l’armée allemande sous le vocable« G.259(r) ». C’était encore le plus simple. La munition de 7,62×54 R était abondante du fait des prises aussi.
Puis, surtout, on se résout enfin à copier tout bonnement le système de fonctionnement du SVT 40 et à l’adapter à la 8x57IS. C’est l’acte de naissance de notre splendide Gewehr 43 ou K 43 de ce jour.
Le système d’emprunt de gaz retenu est à piston court et récupération des gaz par un orifice du canon comme sur le SVT 40 et ce système russe deviendra un standard sur toutes les armes modernes. Le SKS 45 et l’AK47 n’adopteront pas d’autres solutions. Au diable, l’honneur des ingénieurs allemands.
Au prix de cette couleuvre à avaler, le G43 est un bon fusil mais qui, selon beaucoup, reste inférieur en conditions de combat au SVT40 qui s’use moins en canonerie, est plus simple en gestion de gaz, en mécanique et moins lourd.
Reste, qu’en dépit de sa complexité, le G43 est une arme de qualité, précise, fiable, efficace, et qui fera le boulot et pourra répondre dignement à ses adversaires de l’Est. Il deviendra même par ses lignes une légende, inséparable de la silhouette du Landser d’élite blanchi sous le harnais du front est. Elle sera renommée « K43 » pour « Karabiner » en 1944 de mémoire.
La fiabilité opérationnelle du G43 en condition de terrain (notamment de nettoyage) est de l’ordre du jour et de la nuit en comparaison avec son frère aîné 1941 à récupération de gaz en bout de canon. Du coup, le manchon de canon qui caractérisait le G41 a disparu aussi rendant l’arme non seulement plus fiable mais aussi nettement plus design.
Enfin, et ce n’est pas rien, (on se demande même comment, en 1941, on avait pu réfléchir autrement !), le chargeur devient enfin amovible ce qui simplifie quand même pas mal de choses aussi.
Je ne vous fais pas la leçon sur les qualités et la facilité à trouver et recharger la munition 8x57IS mais ça compte aussi.
In fine, en 1943, l’armée allemande tenait enfin le fusil semi-automatique fiable et efficace de ses rêves. Sept ans après les russes et les américains et 30 ans après que les autres (français) aient commencé à mettre l’idée en œuvre (le Meunier était prêt dès 1912). Mais il était là. Une vraie révolution par rapport au bon vieux K98.
L’arme fut produite à 400.000 exemplaires (à comparer à 15 millions ou plus de K98 de toutes variantes) utilisés pour l’essentiel sur le Front de l’Est.
Précisons que le G43 est équipée en série d’un rail sur le coté droit pour pouvoir fixer une lunette de type ZF4 (ou sa reproduction). Cette arme fût en effet largement utilisée pour le tir de précision à moins de 4/500 mètres. 53.000 armes sortiront d’usine équipées de cette lunette.
Excellente arme de combat, largement utilisée au combat à l’Est et à l »Ouest, et souvent par les troupes d’élites, cette arme est devenue un peu mythique et est aussi assez difficile à trouver. Comme pour le G41 W, l’essentiel de la production a été détruit pendant la guerre surtout à l’Est, et même après la guerre, et c’est infiniment plus rare que le K98.
Notre arme de ce jour est un bel exemplaire fabriqué par « duv » (comprendre « Berlin-Lübecker-Maschinenfabrik ») en 1944 – bien marqué « G43 DUV 44 » – le boitier porte bien le Waffenamt 214 de cette usine bien lisible avec l’aigle à roulette de la Wehrmacht qui va bien.
Tous les marquages et poinçons sont bien lisibles. L’arme n’est pas monomatricule mais de peu (seule le numéro de culasse est différent et bien lisible aussi) – et c’est bien son unique défaut. Le reste l’est y compris canon et bois. Elle est vraiment plus que très bien !
Le fonctionnement mécanique de notre arme est impeccable y compris le drapeau de sureté et le petit bouton de culasse qui sert à la maintenir en position ouverte.
Toutes les pièces sont bien d’époque y compris la hausse et la baguette. Pas d’oxydation au contraire de ceux qu’on m’a proposé par le passé, souvent bouffés de rouille, et que j’ai rejeté comme indignes de l’échoppe de Maître Flingus.
Les bois sont en excellent état. Ceux-ci sont souvent poncés. Pas celui là – On voit encore son aigle de contrôle des bois et on devine encore un chiffre de waffenamt – Les bois sont très beaux avec peu de trace de manipulation et beaucoup des « défauts » que voyez en très gros plans, comme souvent avec mes talents innés de photographe, sont juste des tâches ou poussières facilement nettoyables. Très peu de coups, pas de manque, pas d’enture. Vraiment beaux.
Le logement de crosse à la manière des Lee enfield contient encore son percuteur de rechange ! Et j’y ai rajouté une copie du petit manuel réglementaire de démontage et d’utilisation qui s’y trouvait aussi à l’époque !
Plus rare, le canon est en excellent état.
Il faut savoir que le canon du G43 fait 55 cm seulement pour tirer les très puissantes 8×57 (qui devaient aussi faire fonctionner une MG42 à l’époque!), que son système d’extraction est assez violent (capable parfois d’aplatir le sommet de l’étui – PS: après test, ce n’est pas le cas de celui-ci) et que l’arme est très virile.
Il en est résulté souvent une assez forte usure des pièces et notamment des canons. Ce n’est pas du tout le cas sur notre arme. Toutes ses pièces sont en TBE et le canon est quasi miroir (encore à nettoyer) avec de belles rayures encore bien nettes. Il a 98% ou plus de son potentiel. Top !
Notre arme nous vient avec un bon chargeur d’époque bien marqué « AYE K43 » (K43 est la nouvelle désignation du G43 à partir de 1944) avec son bon waffenamt « WaAB43 » – Ce n’est pas une reproduction. Ce chargeur est en état quasi neuf.
Ce beau G43 nous vient en plus avec une belle bretelle 100% d’époque aussi.
Si vraiment vous voulez jouer au Major Erwin König parti à la chasse de Vasilli Zaitsev dans les faubourgs de Stalingrad au sein de votre club favori, il n’y a qu’à lui mettre une ZF4, même en copie, c’est largement suffisant.
Bref une excellente pièce armurière et d’Histoire qui devient très difficile à trouver surtout en TBE comme celui-ci.
Les G43 sont devenus rares et ils font désormais partie de notre histoire ayant été aussi utilisés largement en Normandie en 1944.
Il conviendrait aussi de ne pas l’abîmer par un tir trop intensif en munitions survitaminées car on les voit rarement dans cet état et la pièce deviendra de plus en plus rare avec les années. J’en suis sûr. Bref un pièce d’Histoire à chérir.
Je l’ai testé. Il avale la PPU sans problème et cycle des 8×57 Made by les mimines de Flingus à 2,61 de Tubal 5000. A régler encore mais très précis.
Le cache poussière (qu’on peut retirer – je le conseille – et sans le paumer) n’est pas légèrement voilé comme souvent et ne vient donc pas bloquer la culasse en position ouverte comme souvent. Ce problème récurrent du G43 était déjà bien connu à l’époque et avait été traité en unité par découpage « à la barbare » d’une moitié du cache poussière ce qui explique que certains types complets de cache poussière soient aujourd’hui rares sur ces armes. Ici, pas de souci, il est là et entier. Épargnez-le et ne le voilez pas par des tirs trop intensifs
Si vous voulez tirer souvent avec, je ne puis que conseiller l’achat d’un kit Apfeltor ou de chez Frontlinemilitaria.de. Maître Flingus n’aime pas qu’on abime ses bébés d’histoire.
In fine, ce très beau G43 en TBE fera une addition de choix difficilement améliorable pour un collectionneur sérieux d’armes réglementaires allemandes ou de la seconde guerre mondiale.
Une rare et très belle occasion en TBE !
ARME DE CATÉGORIE B AU CSI : SOUMISE À AUTORISATION, PHOTOCOPIE DE LA PIÈCE D’IDENTITÉ EN COURS DE VALIDITÉ ET DE LA LICENCE OBLIGATOIRE – COMPTE SIA OUVERT BIEN ÉVIDEMENT – Expédition contre signature en deux colis séparés d’au moins 48 heures obligatoire.
***********************************************************************************************************************
Répétons le ! L’armurerie Flingus Maximus à Paris et partout en France est là aussi pour vos formalités armes entre particuliers, le rachat de collections armes et militaria, vos estimations d’armes, vos questions armes dans les successions et héritage. Contactez votre armurier préféré via notre formulaire de contact ou à contact@delerea.com