Vendu !

Vendu !

Très beau fusil 1777 modifié AN IX – Très rare fabrication de 1807 (avant la Russie) – Manufacture Impériale de St-Étienne – Poinçons homogènes – Très beau bois – Excellent canon – Baguette au modèle – État rare pour une arme rare – TBE++

Armes longues de Catégorie D

Très bel exemplaire du fusil modèle 1777 modifié AN IX – Fabrication Manufacture Impériale de St Étienne – Rare arme de 1807  année de Friedland Eylau et Tillsit ! – Il a vu le reste de l’épopée jusque 1815 ! – Bois encore marqués et en excellent état – Très beaux poinçons homogènes en garnitures – Bons fers en très bon état avec poinçons et marquages bien lisibles – Fonctionnement mécanique impeccable – Bon fonctionnement silex  – Gachette et noix de platine en complément pour un tireur invétéré – État rare. – TBE++

Vendu !

SKU: 1069-24
Tags:

Description

Une pièce comme Maître Flingus les aime… qui racontent l’Histoire.

Il est très rare de trouver des armes du système 1777 d’avant 1812 et encore moins en TBE (75% des fusils de l’épopée napoléonienne que je trouve sont des 1813-1815 et les autres sont souvent en très très mauvais état ou totalement bricolés).

Un 1807 comme celui-là a vécu bien longtemps y compris la terrible disette d’armes de 1813-1815 – Les français ont bien souvent affrontés les alliés à la pique dans les derniers combats de 1814 comme à Clichy, le dernier jour… L’Armée n’en pouvait plus de près de 25 ans de luttes et le matériel aussi. Elle se battait encore pourtant. Beaucoup des dernières armes de l’époque des victoires y sont passées.

La réalité est que les fusils de la période glorieuse des années 1802-1810 ont été massivement dévorés en Espagne et en Russie. Surtout en Russie (de juin 1812 à janvier 1813). Et le solde des survivants a du encore subir la terrible campagne d’Allemagne de 1813 puis l’inouïe et mythique campagne de France de 1814. Plus une capitulation confiscatrice.

Début 1813, Napoléon avait d’abord du rameuter tous les officiers et corps de troupes un peu solides qui se languissaient encore en Espagne ou d’ailleurs. Ces lascars enrageaient pourtant six mois plus tôt de ne pas être partis en Russie avec les autres. Parce qu’ils jalousaient leurs camarades qui, eux, combattraient sous les yeux de l’Empereur et engrangeraient promotions et décorations à leur place pendant que eux resteraient à faire une contre-guérilla sans gloire avec le remarquable Suchet sous le soleil de plomb d’Aragon.

En fait, ils furent très chanceux. Ceux qui ont survécus à 1813/14 ont aussi pu écrire leurs mémoires. Les 600.000 – la plus Grande Armée réunie depuis l’Antiquité – qui ne sont jamais revenus de Russie, eux, n’ont eu aucune chance d’écrire quoi que ce soit … Ni même de garder leur fusil. Dans l’histoire de l’Empire et de son armement, il y a bien un avant et un après 1812.

Début 1813, Napoléon, avec son génie d’organisation habituel, avait aussi relancé à plein régime la production d’armement pour compenser le vide cataclysmique en matériel laissé par la Russie. C’est exactement pour cela que la plupart des fusils napoléoniens survivants sont des post 1813.

L’effort est colossal (le budget passe de 510 millions en 1810 et à 710 millions pour la Campagne de Russie par exemple passe à 817 millions de francs or en 1813 – record absolu de l’épopée). Pourtant les hommes manqueront d’armes jusqu’au bout à partir de 1812…

Pouvait alors commencer quelques unes des plus glorieuses et héroïques campagnes de l’Empire, celle des combats dos au mur, où Napoléon allait retrouver le Génie d’Italie, pour finir trahi, sans quasiment avoir perdu de bataille en 1813 hors Leipzig et avoir vaincu tous ses ennemis à chaque rencontre en 1814 !

Il faudra donc encore deux ans de combats féroces à toute l’Europe coalisée pour en finir avec l’Armée Française pourtant sortie très affaiblie de la Campagne de Russie. Des héros et une génération d’exception dont les français d’aujourd’hui peuvent encore être fiers.

C’est un enfant de cette époque de fer que nous vous présentons aujourd’hui: un très beau 1777 modifié An IX de 1807. Un des très peu de survivants d’avant 1812. Vous rendez vous compte ? Il a peut-être vu Eylau, Friedland, la Russie, l’Espagne, Leipzig, Hanau, Champaubert et Montmirail. Et il a pu être encore à Waterloo.

 

L’arme est très bien préservée, mécaniquement excellente et surtout remarquablement homogène. Un bon comme je dis. C’est bien pour cela que je n’en rentre pas si souvent.

Bois impeccable et 100% d’époque sans une enture et très peu de traces de manipulation- État réellement rare avec un macaron de crosse encore présent 218 ans après. Le macaron est bien avec sa bonne cheville de buis dans le noyer marquée  « EF » pour « Empire Français » au milieu. Deux initiales personnelles rajoutées comme fréquemment.

Le « B » de contrôle des bois, s’il a disparu avec le temps en crosse, apparait encore bien nettement toujours en bois près de la contre-platine coté gauche de l’arme cette-fois. J’ai trouvé ce double B stylisé proche de celui de Blachon (lui est sur les platines) mais sans couronne ou lys sur de nombreux bois d’armes de Saint-Étienne de cette époque sans jamais avoir pu identifier ce contrôleur (ou fournisseur des bois peut-être). Mais il est là, gage de qualité et de la bonne préservation de l’arme. Très beau bois, rares sur une armes de cette époque surtout d’avant 1812.

Garnitures fer 100% conformes au règlement et toutes de Saint-Étienne. Poinçon « G » étoilé. Pontet, sous garde, grenadière, contre platine… Remarquable homogénéité. C’est très rare tant sur ces armes les garnitures ont été modifiées / bricolées.  Ce sont bien SES pièces.

Ce G étoilé est devenu couronné vers 1812 (L’Empire s’imposait dans les têtes et on pouvait à nouveau admettre une couronne!) et il appartient au même homme. Il s’agit de Joseph Guichard, un des piliers de la « Manuf » de cette époque puisqu’il a été simple réviseur à Saint-Étienne de 1797 à 1803 puis Inspecteur des Garnitures justement de 1804 à 1826 !

La plaque de couche ne conserve que la marque du contrôleur au S couronné de Claude Soviche mais elle est conforme et bien celle du fusil – Claude Soviche eut un destin curieux. Contrôleur à Saint-Étienne de 1797 à 1807, il fut rétrogradé (cas très rare!) sans être congédié, en 1808 pour une raison inconnue. Il resta dès lors simple réviseur jusqu’à sa retraite, toujours à Saint-Étienne, en 1811. Cette plaque de couche est sans doute une des dernières de ses fonctions supérieures!

Culasse et tonnerre:  Canon bien marqué « E F à droite en dessus de platine pour Empire Français. Poinçonné « B » fleuré à gauche (rien à voir avec celui non identifié des bois). C’est justement celui d’Antoine Blachon, Contrôleur des Canons à Saint-Étienne de 1798 à 1812. Au tonnerre « X » sans doute pour »IX » modifié an9 – et belle date bien visible  « B 1807 » – l’indication de calibre « 17,5 » a disparue. Mais le « C. » de l’Inspecteur Principal Joseph de Colomb (il a œuvré à St-Etienne de 1795 à 1811) est bien toujours là aussi – La queue de culasse est bien marquée du modèle « M 1777 » – Très beaux fers donc encore bien marqués et 100% de Saint-Étienne avant 1812 .

Platine : La platine est signée  » Manufacture Impériale de Saint Étienne » et bien poinçonnée « J ». Il s’agit de Jean-Baptiste Javel Contrôleur de platines de 1784 à 1812 à Saint-Étienne. Bassinet de laiton conforme. Le dos de batterie a encore du potentiel car quand le silex la frappe de belles étincelles apparaissent. J’ai fait le test.

Le logement interne de la platine en bois n’a jamais été remanié ou bricolé. C’est la sienne.

Les marquages et poinçons de cette arme absolument homogènes (de Saint-Étienne et de 1807) sont bien nets et lisibles – pas de piqûres. Très belle arme.

Mécaniquement : Le canon est en excellent état et encore bien épais – La platine est en parfait état de fonctionnement. Elle tient bien ses deux crans et le silex tient bien en place (à essayer lumière éteinte pour bien se rendre compte – et pas trop souvent pour ne pas user le dos de batterie –  qui est d’origine). La lumière est bien fonctionnelle. Le ressort de batterie est impeccable. Pas de jeu.

Bonne baguette du modèle d’époque au modèle.

Je vous conseille fortement l’achat d’une baïonnette au modèle an IX. Mais je n’en ai plus en stock. On en trouve encore assez facilement. Fixée au bout des 152 cm de fusil, on se rend bien compte de ce qu’était une troupe d’infanterie qui se défendait contre une attaque de cavalerie. Il fallait bien que l’ensemble fusil + baïonnette constitue un barrage de piques contre les chevaux et les redoutables sabreurs qui les surmontaient…

Je pense l’arme relativement apte au tir et peut-être un peu mieux que cela car elle m’est venue avec une noix de platine et une gachette en supplément, plus « neuves » que les pièces internes, et que, probablement, un ancien propriétaire utilisait pour le tir.

Bref un superbe fusil d’une rare année de production – non bricolé – très homogène – et dans en excellent état et qu’il devient très très difficile de trouver aujourd’hui dans cette qualité de conservation. En plus, d’être une arme qui raconte la grande Histoire.

Si vous ne devez avoir qu’un seul 1777 c’est celui-là qu’il faut avoir. Il y a longtemps que maître Flingus n’en avait pas rentré un aussi beau de la Grande Époque des victoires !

 

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Arme de catégorie D au CSI : pièce d’identité, CNI ou passeport,  en cours de validité obligatoire

Rappel : Toutes les armes de collection, de chasse, et de tir sont d’occasion et sont vendues dans l’état, sans garantie.
Toutes les armes historiques de fabrication ancienne vendues en tant que C ou D, “Collection” ou “Cow-boy shooting” , sont des armes de collection non éprouvées pour le tir et non  testées en stand. Elles ont été inspectées visuellement relativement à leur état général  mais aucune n’a été utilisée au tir et elles sont donc vendues comme non testées. L’acquéreur désirant utiliser une arme pour le tir devra impérativement se rapprocher préalablement du banc National d’Épreuve de Saint Étienne, seule entité habilitée à délivrer des certifications d’épreuves préalable à un usage de tir.

 

Ne manquez pas nos plus belles nouveautés entrées en stock récemment ! Une lettre de nouveautés par mois seulement ! Ne les ratez pas !

Nous n’envoyons aucun mail en dehors des commandes ou de vos questions ! Lisez notre politique de confidentialité